James Bain
James Bain ( – ) est un libraire, éditeur, et bibliothécaire canadien et écossais. Après avoir dirigé une maison d'édition, Bain a été sélectionné en 1883 pour devenir le premier bibliothécaire en chef de la Bibliothèque publique de Toronto. Il a occupé ce poste jusqu'en 1908[2].
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(Ă 65 ans) Toronto |
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Bibliothèque publique de Toronto (à partir de ) |
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Biographie
James Bain est né le 2 août 1842 à Londres. Ses parents, James Bain et Joanna Watson, sont originaires d'Écosse[3]. Après un séjour de deux ans à Édimbourg, la famille déménage en 1846 à Toronto où James Bain père est nommé directeur d'une librairie-papeterie[3]. James Bain fils fréquente la Toronto Academy et la Toronto Grammar School[4] avant de quitter les bancs de l'école en 1856, à 14 ans, pour travailler avec son père[3]. Pendant près de trois décennies, il occupe divers emplois dans le monde de l'édition[4].
En janvier 1883, après une campagne menée par l'échevin et marchand John Hallam, la ville de Toronto se dote d'un règlement visant à établir une bibliothèque publique sur son territoire[3]. Un conseil d'administration, présidé par Hallam, est alors chargé de dénicher un bibliothécaire en chef[3]. Quatre candidats briguent le poste : James Bain, John Charles Dent, Graeme Mercer Adam et John Thomas Bulmer[4]. Après un processus tumultueux, Bain est élu par le conseil et devient le premier bibliothécaire en chef de la Bibliothèque publique de Toronto[4].
La première mission de Bain est de développer une collection pour la bibliothèque centrale[5]. Puisque cette dernière doit s'installer dans le bâtiment qui abrite le Mechanics' Institute, il commence par analyser les 10 000 volumes qui s'y trouvent et en sélectionne 7 434[4]. Par la suite, Bain voyage avec Hallam en Angleterre et aux États-Unis où ils achètent 23 177 livres supplémentaires pour compléter la collection initiale de la bibliothèque[4]. Cette dernière ouvre officiellement ses portes dans le bâtiment rénové du Mechanics' Institute le 6 mars 1884[4].
En 1900, Montréal accueille le premier congrès de l'American Library Association (ALA) au Canada[6]. Charles Gould, le bibliothécaire de l'Université McGill, demande l'aide de Bain pour attirer le plus de bibliothécaires canadiens possible à l'événement[6]. Gould souhaite d'ailleurs profiter de l'occasion pour consolider les liens entre les bibliothécaires canadiens[7] et discuter de la possibilité de créer une association canadienne des bibliothécaires[8]. Finalement, l'idée d'une organisation regroupant plusieurs provinces est abandonnée, mais quelques bibliothécaires ontariens décident de créer l'Ontario Library Association (OLA)[8]. Bain, qui participe aux discussions, est nommé président de cette nouvelle organisation[8].
En décembre 1902, Bain écrit à Andrew Carnegie afin d'obtenir des fonds supplémentaires pour développer la Bibliothèque publique de Toronto[9]. Il reçoit une réponse positive de James Bertram, le secrétaire de Carnegie, qui lui propose 350 000$ pour construire une nouvelle bibliothèque centrale et trois succursales[9]. Cette proposition cadre avec la philosophie de Bain, qui considère que la bibliothèque centrale joue d'abord un rôle de référence et que les succursales, quant à elles, servent à faire circuler les livres populaires[10]. Bain inaugure la succursale de Yorkville le 14 juin 1907 et participe à l'élaboration des plans de la bibliothèque centrale ainsi que de la succursale de Queen and Lisgar[11].
Après avoir occupé pendant presque vingt-cinq ans le poste de bibliothécaire en chef de la Bibliothèque publique de Toronto, James Bain décède d'un cancer le 22 mai 1908[3].
Notes et références
- « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/james-bain-fonds »
- « Toronto Public Library > About the Library > History of TPL », sur torontopubliclibrary.ca via Wikiwix (consulté le ).
- Edith G. Firth, « BAIN, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003 (consulté le 10 février 2023)
- (en) Margaret Penman, A century of service: Toronto Public Library, 1883-1983, Toronto, Toronto Public Library, 1983, p. 9
- (en) Lorne Bruce, Free books for all: the public library movement in Ontario, 1850-1930, Toronto, Dundurn Press, 1994, p. 98
- (en) Elizabeth Hanson, « The 1900 ALA Conference: Charles Gould's vision », Feliciter, vol. 53, nº3, p. 160
- (en) Elizabeth Hanson, « The 1900 ALA Conference: Charles Gould's vision », Feliciter, vol. 53, nº3, p. 163
- (en) Lorne Bruce, Free books for all: the public library movement in Ontario, 1850-1930, Toronto, Dundurn Press, 1994, p. 92
- (en) Margaret Beckman, John B. Black et Stephen Langmead, The best gift: a record of the Carnegie libraries in Ontario, Toronto, Dundurn Press, 1984, p. 96
- (en) Lorne Bruce, Free books for all: the public library movement in Ontario, 1850-1930, Toronto, Dundurn Press, 1994, p. 99
- (en) Margaret Penman, A century of service: Toronto Public Library, 1883-1983, Toronto, Toronto Public Library, 1983, p. 16