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Jacques d'Estampes de Valençay

Jacques d’Estampes, 1er marquis de Valençay[1], né en et mort le à Boulogne-sur-Mer, est un gentilhomme, militaire et homme politique français des XVIe et XVIIe siècles.

Jacques d'Estampes de Valençay
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Fratrie
Enfant
Dominique d'Estampes, Marquis de Valencay et d'Applaincourt (d)

Biographie

Origines et famille

Fils aĂ®nĂ© de Jean d’Estampes ( + 1620), seigneur de Valençay, d'Estiau, etc., capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du Roi (1586), alias de 100 hommes, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, conseiller d’État (), nommĂ© chevalier du Saint-Esprit (1619), mort d'une blessure d'arquebuse, Ă©tant en campagne en Navarre, et de Sarah d’Applaincourt, dame d’Applaincourt, en Picardie, hĂ©ritière d'une maison chevaleresque citĂ©e dès en 1165.

Il est le frère aîné de Léonor d'Estampes de Valençay, archevêque-duc de Reims, d'Achille d'Étampes de Valençay, cardinal et lieutenant-général, et de Jean d'Estampes de Valençay, conseiller d'État et ambassadeur.

Il est Ă  noter que, le , Jacques d’Estampes cède par Ă©change la seigneurie d’Etouy (achetĂ©e deux ans plus tĂ´t Ă  Louise d’Ongnies) Ă  Adrien de Wignacourt (1557 + 1628), seigneur de Rue-Saint-Pierre et de Litz, lieutenant de 100 cuirassiers, gentilhomme de la chambre du roi.

Carrière militaire et politique

Valençay commande la cavalerie à l’armée de Guyenne en 1615 et 1616.

Il devait se retirer de Montpellier lorsque le duc de Rohan aurait fait détruire les forteresses qui, d'après le traité, devaient être rasées par les protestants. Le duc de Rohan, étant venu à Montpellier pour des explications qui furent suspectes au gouverneur, celui-ci n'hésita pas à faire arrêter ce chef du parti réformé. Le duc ne resta que peu de jours son prisonnier, mais on n'était point habitué à tant de hardiesse. Il est vrai qu'il était beau-frère du secrétaire d'État Puysieux.

  • Gouverneur de Calais de 1626 Ă  1632.

Valençay ne pouvant croire à la permanence de la fortune du cardinal de Richelieu, cherche à se ménager les bonnes grâces de la reine mère et du duc d'Orléans. Un voyage en Angleterre l'ayant rendu suspect au ministre, son gouvernement lui est enlevé en 1632, non sans ménagement. Il est indemnisé de la perte de Calais par un cadeau de cinquante mille écus.

  • Gouverneur de la province du Berry en 1636, en remplacement temporaire du prince de CondĂ©.

Mariage et descendance

Jacques d'Estampes épouse en 1599 Louise Blondel de Joigny (vers 1580 + , Paris), dame de Bellebrune, fille unique et héritière d’Oudard Blondel de Joigny (+ ), 2e baron de Bellebrune, en Boulonnais, (seigneur de Joigny). Petite-fille d’Antoine Blondel de Joigny (+ ), baron de Bellebrune, chevalier de Saint-Michel. De cette union, naissent trois fils et deux filles :

  • Jean d’Estampes-Valençay (1600 + 1629, Privas), appelĂ© le baron de Bellebrune, puis le baron de Valençay (1622), cornette commandant la compagnie de chevau-lĂ©gers du duc de Mayenne, au sein de la cavalerie du prince de CondĂ© (1616), se distingue au siège de Tonnein (1622), lieutenant-colonel de la cavalerie lĂ©gère de France, blessĂ© d’une mousquetade aux barricades de Suze, puis tuĂ© la mĂŞme annĂ©e au siège de Privas. MariĂ© le Ă  Catherine d’Elbene, d'oĂą deux filles. Sa mort donne lieu Ă  de longs conflits de succession entre la maison d'Elbène et la maison de Valençay[2].
  • Dominique d’Estampes-Valençay (1601 + , Ă  90 ans), appelĂ© le marquis d’Applaincourt, puis 2e marquis de Valençay (1639), marquis de Fiennes, près de Boulogne (lettres patentes de , enregistrĂ©es le , fief acquis par Ă©change en 1642), titre destinĂ© Ă  son fils aĂ®nĂ©, conseiller d’État, capitaine de 100 hommes d’armes des ordonnances du roi, commandant gĂ©nĂ©ral du ban et arrière-ban des provinces de Berry, Blaisois et OrlĂ©anais en 1636, Ă©lu dĂ©putĂ© de la Noblesse du Berry, pour se trouver aux États qui devaient se tenir Ă  Paris en 1649, membre du conseil du prince de CondĂ©, aux cĂ´tĂ©s du prince de Conti et du duc de La Rochefoucauld en 1651. MariĂ© en 1641 Ă  Marie-Louise Marguerite de Montmorency (vers 1620 † 1684), fille aĂ®nĂ©e de François de Montmorency (1600 + , dĂ©capitĂ©), appelĂ© le comte de Bouteville, comte souverain de Luxe (1616), et Élisabeth AngĂ©lique de Vienne. Elle Ă©tait sĹ“ur aĂ®nĂ©e de la future duchesse de Châtillon puis de Mecklembourg-Schwerin et du futur marĂ©chal duc de Luxembourg. Le marquis de Valençay avait grand crĂ©dit dans la province, mais Lenet trouvait en lui « bien de l'esprit et peu de rĂ©solution ». Plus riche ou moins prudent que son père, il entreprend Ă  Valençay des travaux considĂ©rables, entre 1640 et 1650, doublant de longueur l’aile ouest du château, dans le mĂŞme style du XVIe siècle, dĂ©truisant des bâtiments de service. Ces travaux et le faste de Valençay entrainent d’assez folles dĂ©penses. D'oĂą plusieurs fils et filles.
  • Henri d'Estampes-Valençay (1603 + , Malte), prĂ©sentĂ© de minoritĂ© dans l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem en 1608[3] et devient chevalier, est successivement commandeur de Metz, gĂ©nĂ©ral en chef de l’armĂ©e navale française (1632), gĂ©nĂ©ral des galères de Malte, ambassadeur de France Ă  Rome (1652-1655), puis Ă  Venise. FrustrĂ© d'un chapeau de cardinal qui alla au coadjuteur de Gondi (cardinal de Retz), abbĂ© de Bourgueil et de Champagne en rĂ©compense de ses nĂ©gociations, il meurt Ă  Malte.
  • ElĂ©onore d'Estampes-Valençay (vers 1606 + , Ă  72 ans), mariĂ©e le Ă  Charles de Monchy (1599 + , Dunkerque, au combat), marquis d’Hocquincourt (Picardie), marĂ©chal de camp (1639), MarĂ©chal de France (1651, en mĂŞme temps que le marquis de La FertĂ©-Imbault), trahit finalement la couronne en 1655, ralliĂ© Ă  l’Espagne, pour laquelle il dĂ©fend Dunkerque. Dont postĂ©ritĂ© : huit enfants.
  • Charlotte d'Estampes de Valençay, morte en 1695. Elle est d'abord religieuse Ă  Faremoutiers, jusqu'en 1633[4], oĂą elle est proche de Françoise de la Châtre, abbesse, par ailleurs liĂ©e Ă  la maison de Valençay par le mariage d'Élisabeth, sĹ“ur de Jacques d'Estampes de Valençay, avec Louis de la Châtre[5]. Elle est ensuite Abbesse d'Estival, jusqu'Ă  sa mort [6].

Pour approfondir

Pages Connexes

Notes et références

  1. Titre donné par le roi en juin 1622 lorsque Valençay rejoint son conseil.
  2. « Mémoire du procès de dame Catherine d'Elbenne, veuve de Jean d'Estampes seigneur de Valençay, contre messire Jacques Destampes et sa femme »
  3. de La Roque, col;81
  4. « Correspondance de Charlotte à Jacques, son père », sur Archives nationales
  5. « Extrait du contrat de mariage d'Elisabeth d'Estampes de Valençay et Louis de la Châtre », sur Archives nationales (consulté le )
  6. De La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse (lire en ligne), p. 484

Sources et bibliographie

  • Père Anselme de Sainte-Marie, GĂ©nĂ©alogie de la Maison d'Estampes, Paris,
  • La Chesnaye-Aubert, Dictionnaire de la noblesse, Paris,
  • Adrien Huguet, Un grand marĂ©chal des logis de la maison du roi, le marquis de Cavoye, 1640-1716, Paris, Champion,
  • Tallemant des RĂ©aux, Historiettes,
  • Louis de La Roque, Catalodue des chevaliers de Malte appelĂ©s successivement chevaliers de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de JĂ©rusalem, de Rhodes et de Malte, 1099-1890, Alp. Desaide, Paris, 1891
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