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Jacques Soppelsa

Jacques Soppelsa, né le à Libourne (France), est un géopolitologue français.

Jacques Soppelsa
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Il est également ancien président de la fédération française de rugby à XIII.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Jacques Soppelsa descend d'une famille d'origine vénitienne. Après une scolarité en classes préparatoires aux grandes écoles, il est admis en 1961 à l'École normale supérieure de Saint-Cloud. En 1965, il obtient l'agrégation de géographie.

Il passe deux ans comme assistant à l'ENS entre 1965 et 1967, puis fait deux ans de service militaire. Il est recruté comme maître de conférences à l'université Panthéon-Sorbonne en 1971[1]. En 1973, il entame un master à l'Institut d'études politiques de Paris.

En 1977, il est auditeur à l'Institut des hautes études de Défense nationale. Il est docteur, ayant rédigé une thèse sur le complexe militaro-industriel américain en 1977[1].

Jacques Soppelsa est marié avec Patricia Mamet (professeure de droit, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental). Il est père de cinq enfants.

Parcours universitaire

En 1978, il est nommé professeur de chaire à la Sorbonne. Il s'implique dans la vie de l'université et en devient président[1]. Il la préside de 1982 à 1989[2]. Avec le recteur de Barcelone, Ricardo Bricall et le recteur de Bologne, Roversi Monaco, il est à l'origine, en 1987, de la création du programme Erasmus[3].

En 2002, il devient directeur du master de géopolitique de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et de la Sorbonne.

Il enseigne également la géographie aux étudiants de la prép'ENA ENS Ulm-Sorbonne, et la géopolitique à l'École des Hautes Études Internationales et Politiques (HEI-HEP) à Paris, dont il préside le comité scientifique et pédagogique.

Jacques Soppelsa a notamment co fondé l'Institut africain d'études stratégiques de Libreville et l'université française du Pacifique.

Parcours professionnel

Il entre par la suite au Quai d'Orsay pour faire une carrière de diplomate aux États-Unis, puis en Amérique latine.

Aujourd'hui, Jacques Soppelsa s'investit dans de nombreuses activités, tant dans l'enseignement supérieur que dans la presse (rédaction d'une vingtaine d'ouvrages et d'articles pour le Figaro ou Libération) ou dans le sport (ancien joueur de rugby à XIII, il a présidé les fédérations française et internationale de ce sport). Il est également Directeur Académique de l'organisation non gouvernementale internationale UniRef, fondée par Yvelyne Wood et spécialisée dans l'enseignement supérieur pour les réfugiés.

Il est également vice-président du conseil d'administration d'Ecotec et membre du comité de rédaction de la Revue politique et parlementaire. Il s'est spécialisé sur les États-Unis, l'Amérique latine et l'Asie-Pacifique.

Rugby Ă  XIII

Jacques Soppelsa a été, de 1984 à 1987[4], le dixième président de la fédération française de rugby à XIII, alors nommée fédération française de jeu à XIII.

C'est à son instigation que cette fédération retrouve l'appellation « rugby à XIII », à la suite d'un procès qu'il remporte[4] malgré l'opposition tenace de la fédération française de rugby (XV).

Élu au Comité Directeur de la FFR XIII en , il préside la Commission « Objectif Ligue Nationale de Rugby à XIII ».

Prises de position

Positionnement politique

Il a été membre du Parti radical de gauche, ancien adjoint au maire de Libourne. Il a toutefois été, à partir de 2014, maire adjoint à la vie scolaire et universitaire, à la jeunesse et aux sports du 5e arrondissement de Paris, à l'époque tenu par le centre-droit et la droite[5] - [6].

Mondialisation

Jacques Soppelsa se montre très critique vis-à-vis de plusieurs facettes de la mondialisation, dont notamment de l'imposition de normes d'origine anglo-saxonnes[7].

Enseignement de la géopolitique

Jacques Soppelsa a été titulaire de l'unique chaire de géopolitique de France, à la Sorbonne. Il considère que l'enseignement de la géopolitique en France a mis du temps à éclore, car la discipline a été « bafouée par les errements de Karl Haushoffer et de ses disciples ». Il se montre en faveur d'une plus grande diffusion de la discipline[7].

Le géopolitologue présente, dans sa préface du livre La mondialisation dangereuse, Alexandre del Valle comme le « représentant de la nouvelle génération de géopoliticiens qui n’a rien à envier à ses homologues américains ». En précisant qu'il approfondissait l’analyse de la mondialisation, trop souvent comprise comme « sans-frontiériste », dans une logique novatrice et contre-intuitive qui allait surprendre ses lecteurs et ses détracteurs[8] - [9].

Ouvrages

  • La mondialisation dangereuse, avec Alexandre del Valle, Éditions L'Artilleur, 2021
  • AzerbaĂŻdjan, État leader du Sud Caucase, A2C Media, 2015[10]
  • Mea Culpa, roman sous le pseudonyme de Jams S.McKenzie, 2013, A2C Media
  • Louis XVII : la piste argentine, A2C MĂ©dias, Paris, 2011[10]
  • Les 7 dĂ©fis capitaux du nouvel ordre mondial, A2C MĂ©dias, Paris, 2010[10].
  • GĂ©opolitique du monde contemporain, coll. Nathan, Paris, 2008.
  • Dix morts en sursis (roman de gĂ©opolitique-fiction) Éditions du Club ZĂ©ro Paris, 2006
  • Les États-Unis. Une histoire revisitĂ©e, La Martinière, 2004.
  • La prĂ©vention des conflits en Afrique centrale, avec Paul Ango Ela, Karthala, 2003.
  • Les dates clefs de la construction rĂ©gionale en AmĂ©rique latine, Ellipses, 2002.
  • GĂ©opolitique de l'Asie-pacifique, Ellipses, 2001[11].
  • La dĂ©mocratie amĂ©ricaine au XXe siècle, Ellipses, 1999[10].
  • Des tensions et des armes, Publications de la Sorbonne, 1984.
  • GĂ©opolitique des nouvelles peurs, Ellipses, 2004.
  • La dictature du rendement. Crises et mutations des agricultures du monde occidental, Ellipses, 1998[10].
  • GĂ©opolitique, Sirey, 1997.
  • Lexique de GĂ©opolitique, en collaboration, Dalloz, 1987[12].
  • 10 mythes pour l'AmĂ©rique, Ellipses, 1997.
  • GĂ©ographie des armements, Masson, 1980.
  • Les États-Unis, PUF, Paris, 1976.
  • L'Économie des États-Unis, Masson, Paris, 1979.

Notes et références

  1. « Séance 10 : témoignage de Jacques Soppelsa, président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1982-1989) », sur Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (consulté le )
  2. Michel Embareck, « Le rugby Ă  XIII n’a jamais rougi de son nom », sur liberation.fr, (consultĂ© le ) : « Ancien joueur bordelais, Ă©minent universitaire (il fut prĂ©sident de Paris-I-PanthĂ©on) et diplomate, il fut Ă©galement prĂ©sident du Board, la fĂ©dĂ©ration internationale »
  3. « Pour un Erasmus europĂ©en des lycĂ©es : Pourquoi ne pas transposer l'aventure universitaire Erasmus Ă  l'Ă©chelle des lycĂ©es des pays de l'Union ? », sur lemonde.fr, (consultĂ© le ) : « Il y a maintenant un quart de siècle, les responsables de cinq des universitĂ©s europĂ©ennes les plus prestigieuses, le recteur de Bologne, (notre alma mater) le recteur de Barcelone, le chancelier d'Utrecht, le prĂ©sident de Louvain et le signataire de ces lignes, es qualitĂ© de prĂ©sident de Paris PanthĂ©on-Sorbonne, rĂ©digeaient, Ă  Bologne, la "Magna Charta" des universitĂ©s. »
  4. Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Jacques Soppelsa, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN 978-2-84918-118-8), p. 244-245
  5. Sylvain Petitjean, « J’étais très mitterrandien et je le suis toujours », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  6. « Les zélés élus du 5ème arrondissement de Paris », sur paristribune.info (consulté le )
  7. Jacques Soppelsa, La mondialisation dangereuse, (ISBN 978-2-8100-1022-6 et 2-8100-1022-6, OCLC 1282170350, lire en ligne)
  8. https://lanef.net/2021/08/19/la-mondialisation-dangereuse/#_ftn13
  9. La mondialisation dangereuse, Déclassement de l’Occident, Islamisme, montée de la Chine, puissances multinationales; mafias, défis éco-énergétiques, crise sanitaire, etc…, Paris, L’Artilleur, 2021
  10. « Jacques Soppelsa Biographie de Jacques Soppelsa », sur eyrolles.com,
  11. « Géopolitique de l'Asie-pacifique », sur fnac.fr (consulté le )
  12. « Lexique de géopolitique / sous la direction de Jacques Soppelsa », sur documentation.unicaen.fr (consulté le )

Liens externes

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