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Jacques Picard

Jacques Picard, né à Murat (Cantal, France) le et mort à Marseille le [1], est un zoologue terrestre (Entomologiste) qui devint zoologue marin, écologiste marin et océanographe biologiste[2].

Jacques Picard
Jacques Picard en 1986
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacques Étienne François Picard
Nationalité
Activités

Sa conjointe, Françoise Picard-Tabouriech, était une géologue spécialiste des minéraux marins[3] en particulier du glaucophane.

Biographie

Début de carrière

Picard reçut une Ă©ducation classique, latin et grec, qui par la suite lui fut utile dans ses travaux de systĂ©matique biologique. Il est titulaire de deux baccalaurĂ©ats, l'un de lettres classiques, le second scientifique. En 1946, après le lycĂ©e, Ă  l'âge de 21 ans, il Ă©tait dĂ©jĂ  l'auteur de 5 notes entomologiques. Il obtient un diplĂ´me de sciences Ă  Paris en juin 1948 et devient formateur en biologie marine Ă  l’École pratique des hautes Ă©tudes et est auteur de 13 nouvelles publications. Lors de son premier poste, Ă  la Station de biologie marine de Dinard, il rencontre Jean-Marie PĂ©rès en 1949.

Recherches sur les cnidaires

En 1949, Jean-Marie Pérès, ayant été nommé Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille et Directeur de la Station Marine d'Endoume (SME), il suit son mentor à Marseille où il est promu à un poste d'assistant de l'enseignement supérieur.

À la SME, Picard, sortant progressivement de l'entomologie, commence ses premières recherches de systématique et d'écologie des hydroïdes, hydroméduses et, plus généralement, sur les cnidaires de Méditerranée. Il met au point des élevages en aquarium ce qui lui permit de compléter les connaissances des alternances entre les hydropolypes et le hydroméduses dans le cycle de reproduction des cnidaires.

Sur ces sujets, 32 publications lui sont attribuées entre 1949 et 1960.

Missions en Méditerranée

Picard utilise rĂ©gulièrement les bateaux de la SME, Gyf, Antedon, Alciope pour des investigations dans la rĂ©gion marseillaise, mais aussi Ă  l'occasion de deux « stages Â» d'Ă©tudiants en ocĂ©anographie en Corse (Cap Corse 1957, Bouches de Bonifacio 1960). Il diriga les missions dĂ©diĂ©es au benthos sur la Calypso en MĂ©diterranĂ©e de 1956 Ă  1964, notamment en Mer ÉgĂ©e (1964) en co-direction avec le gĂ©ologue marin Jean-Joseph Blanc. Deux campagnes Ă  bord du « PrĂ©sident ThĂ©odore Tissier Â» (premier navire ocĂ©anographique français) de l'Institut scientifique et technique des pĂŞches maritimes (ISTPM) l'ont amenĂ© en Corse et dans le golfe du Lion (1958) et en Afrique du Nord (1959-60).

Il fit plusieurs plongĂ©es en MĂ©diterranĂ©e et au Portugal Ă  bord du bathyscaphe FNRS III et Archimède et Ă©galement Ă  bord de la « Soucoupe Plongeante SP-350 Â». Il pratiqua la plongĂ©e autonome, mais il prĂ©fĂ©rait l'usage de dragues pour effectuer ses prĂ©lèvements en profondeur.

  • J. Picard prĂ©levant un Ă©chantillon de la pince de la SP-350Mer ÉgĂ©e sur la Calypso, 1964
    J. Picard prélevant un échantillon de la pince de la SP-350
    Mer Égée sur la Calypso, 1964

Encadrement de stagiaires de 3e cycle

Les stages sur le benthos des Ă©lèves de 3e cycle universitaire ocĂ©anographique de Marseille Ă  la Station biologique de Roscoff (Finistère) lui permit, pendant 25 ans, de complĂ©ter la connaissance des milieux cĂ´tiers d'une mer Ă  marĂ©e : la Manche occidentale, qu'il avait Ă©tudiĂ©e Ă  la Station de biologie marine de Dinard, dĂ©pendant Ă  l'Ă©poque du MusĂ©um national d'histoire naturelle de Paris.

Madagascar et les Ă©tudes des milieux marins tropicaux

Picard effectua 6 sĂ©jours de plusieurs mois dans l'ocĂ©an Indien. Il y participa Ă  la crĂ©ation de la Station Marine de TulĂ©ar (Toliara) (Sud-Ouest de Madagascar), fondĂ©e en 1961 par J-M. PĂ©rès, lequel lui avait confiĂ© la direction d’un groupe de jeunes Ă©tudiants thèsars dans le cadre de l'annĂ©e internationale de l'ocĂ©an Indien (1962-1963). Dans cet environnement Jacques Picard et ses Ă©lèves ont appliquĂ© les mĂŞmes techniques que celles dĂ©veloppĂ©es Ă  Marseille. Ainsi, entre 1962 et 1973) les biotopes de la biocĂ©nose corallienne et non corallienne de TulĂ©ar sont devenus parmi les plus connus de tous les environnements tropicaux du monde. Les contributions scientifiques sont devenus si nombreuses qu'il fallut crĂ©er des « SupplĂ©ments Â» au Recueil des Travaux de la Station marine d’Endoume ; plus tard TĂ©thys. Les rĂ©sultats de ces recherches ont Ă©galement Ă©tĂ© publiĂ©s dans des magazines internationaux ; une monographie de Michel Ledoyer sur les crustacĂ©s amphipodes peut ĂŞtre citĂ©e[4] - [5].

En 1967 Picard publia un essai de classification des grands types de populations benthiques tropicales, basĂ© sur les observations rĂ©alisĂ©es Ă  Madagascar. Il prĂ©para Ă©galement, avec 8 de ses Ă©tudiants une « Morphologie des rĂ©cifs coralliens de la rĂ©gion de TulĂ©ar »[6].

Cependant, Ă  partir des annĂ©es 1970, il se dĂ©sengage progressivement de la direction de ce qu'il appelait les « Tropicalistes Â» et retrouve l'essentiel de ses activitĂ©s dans la rĂ©gion marseillaise.

En 1971 Bernard Thomassin publie une synthèse bibliographiques des travaux effectuĂ©s Ă  TulĂ©ar[7] montrant que plus de 70 chercheurs, pour la plupart issus de la SME, y ont effectuĂ© des recherches.

L'alliance entre la biologie terrestre et marine

L'Ă©tude des biotopes et des biocĂ©noses de la MĂ©diterranĂ©e, vaste domaine d’étude, fut inaugurĂ©e Ă  Marseille dans les annĂ©es 1880 par le professeur FortunĂ© Marion, fondateur de la SME et auteur d'un « Croquis de la topographie zoologique du golfe de Marseille Â» (1883). Picard dĂ©clara d'ailleurs dans sa thèse (1965) « il faut attribuer Ă  Marion les premières connaissance des populations marines tout autour de Marseille ».
À son arrivée à Marseille, Jacques Picard rencontra un assistant en botanique à la Faculté des sciences, Roger Molinier[8], fils du professeur René Molinier, grand phytosociologue terrestre. Roger Molinier initia son collègue à la phytosociologie. Cette collaboration influença la pensée de Picard et de Pérès, qui avaient déjà étudié les populations des grottes sous-marines et des fonds coralligènes de Marseille. Les recherches de Picard et Molinier en Corse, Sicile, Algérie et Tunisie entre 1949 et 1952 contribuèrent à faire progresser les connaissances des populations marines de la région marseillaise.

En effet, les premiers travaux rĂ©alisĂ©s en Ă©troite collaboration entre Molinier et Picard sur « Les herbiers marins des cĂ´tes maritimes françaises Â», publiĂ©s en 1952 et enrichis par la suite sur la base des observations faites en Afrique du Nord, ont montrĂ© que la prairie de Posidonies mĂ©diterranĂ©ennes n'est pas une seule entitĂ© biocĂ©notique, mais est au centre d'une sĂ©rie Ă©volutive complexe, qui a un rĂ´le dĂ©terminant dans la dynamique gĂ©nĂ©rale des fonds et les populations mĂ©diterranĂ©ennes. Les deux biologistes l'ont rĂ©sumĂ© dans un schĂ©ma devenu un classique[9].
Molinier et Picard y appliquèrent une appellation classiquement utilisée pour les récifs coralliens, le concept de récif_barrière, à la structure dans laquelle évoluent parfois les herbiers de posidonies dans les baies particulièrement abritées et dont le plus connu est le récif-barrière de la baie de Port-Cros (Var, France)[9] - [10].

Gérard Bellan et Denise Bellan-Santini, directeurs de recherches au CNRS soulignent par ces mots la fécondité de la collaboration entre les deux chercheurs : « Il n'est pas interdit de penser que le "parallélisme dans la répartition des peuplements terrestres et marines benthiques du bassin méditerranéen occidental" publié en 1954 dans la Revue Générale de Botanique[11] a scellé l'introduction de l’outil "phytosociologique", en le renouvelant et en l'adaptant aux besoins des populations marines des substrats meubles et rocheux[2] ».

Cela devait, par la suite, avoir une importance considĂ©rable, dans les Ă©tudes des « associations benthiques marines Â» patrimoine mondial consacrĂ© par l'utilisation de la terminologie proposĂ© par PĂ©rès dans un ouvrage Ă©ditĂ© en 1984[12] Ă  laquelle a largement contribuĂ© Picard.

Un Manuel de Bionomie benthique

Picard Ă©crivit que « le modèle des communautĂ©s benthiques en MĂ©diterranĂ©e pris forme et fut comparĂ© avec des exemples pris en dehors de cette mer ». Cela a amenĂ© Ă  mettre en Ă©vidence une subdivision horizontale des formations benthiques (1956) et Ă  la publication, avec PĂ©rès, du « Manuel de bionomie benthique de la MĂ©diterranĂ©e Â» (1958), qui influença durablement les Ă©tudes sur le benthos bien au-delĂ  de la MĂ©diterranĂ©e.

Pérès et Picard proposèrent à de jeunes étudiants de nombreux sujets de thèse de 3e cycle sur la systématique des groupes zoologiques les plus importants et les aspects particuliers de la biocénose, thèmes souvent prolongé pour être approfondis dans des thèses de doctorat d'État.

Entre 1962 et 1964, Picard proposa une méthodologie pour la définition et la délimitation des biocénoses benthiques des substrats meubles. Il soutient sa thèse de doctorat d’État en 1965[13].

L'ensemble de ces recherches collaboratives conduisit Ă  la publication du « Nouveau Manuel de Bionomie benthique de la Mer MĂ©diterranĂ©e Â» de PĂ©rès et Picard (1964)[14]. Ce « Nouveau Manuel Â» rencontra un grand succès scientifique et fut utilisĂ© dans de nombreux travaux de bionomie benthique en MĂ©diterranĂ©e, au Portugal, le long des cĂ´tes françaises de l'Atlantique et de la Manche en mer du Nord. Très souvent citĂ©, il devint un classique de la biologie et de l'Ă©cologie marines. Ă€ la fin des annĂ©es 1990, ce manuel a directement suggĂ©rĂ© des programmes internationaux, menĂ©s dans le cadre de la protection et de la gestion des mers europĂ©ennes CORINE, PalĂ©o-Arctique, EUNIS et concernant Ă©galement des zones spĂ©cialement protĂ©gĂ©es en MĂ©diterranĂ©e (Convention de Barcelone). L'Ă©tape fondamentale a commencĂ© par l'Ă©laboration de la typologie des communautĂ©s benthiques, dĂ©signĂ©e par le terme anglais « habitat Â», qui rassemble les notions de biotope et de biocĂ©nose.

Les points les plus fondamentaux du « Nouveau Manuel Â» furent utilisĂ©s en France dans les rapports dits « Cahiers d’Habitats Â» pour dĂ©finir le rĂ©seau Natura 2000 et dans le programme europĂ©en EUNIS (classification des habitats par l'Agence europĂ©enne pour l'environnement)[2].

Études d'impacts de la pollution marine

Dans sa thèse Jacques Picard a pensé à d'autres pistes de recherche, comme le contrôle de la pollution des substrats, les effets des rejets de déchets industriels dans la mer, les changements dus aux extensions des ports. C'est ainsi que deux chercheurs Gérard Bellan et Denise Bellan Santini ont axé leurs recherches, le premier dans l'étude des populations soumises aux égouts domestiques de la ville de Marseille, le second dans l'évaluation de l'action des polluants sur les populations de substrats durs de la partie supérieure de l'infralittoral. Ces travaux furent des préliminaires à des travaux plus généraux sur la protection du milieu marin et à la création d'aires marines protégées[2].

Collaboration avec les géologues et les paléontologues

Ses recherches sur la répartition des organismes marins benthiques amenèrent Picard à étudier, en collaboration avec les géologues et les paléontologues, le passé méditerranée récent. Il tenta avec eux d'expliciter la thanatocénose, d'approcher la faune post-pliocène. Il participa à la fondation d'un stage destiné à communiquer aux géologues et aux paléontologues les récentes acquisitions dans le domaine du benthos marin[2].

Publications

Picard a publié 140 à 150 articles scientifiques sur des sujets très différents, dont les lépidoptères (environ 35), les mollusques d'eau douce (2), les cœlentérés (35). La liste qui suit n'est donc qu'un extrait très sommaire des publications de l'auteur.

Biologie marine

  • Contribution Ă  l'Ă©tude des mĂ©duses de la famille des Moerisiidae, 1951
  • Compte-rendu prĂ©liminaire d'un voyage zoologique sur les cĂ´tes de Corse, avec J. M. PĂ©rès et R. Amar, 1952
  • Recherches sur les herbiers de PhanĂ©rogames marines du littoral mĂ©diterranĂ©en français, Ann. Inst. OcĂ©anogr., 27 n. 3, 1952, pages 157-234, avec Roger Molinier, 1952 (ISSN 0078-9682)
  • Notes biologiques Ă  propos d'un voyage d'Ă©tude sur les cĂ´tes de Sicile, 1953
  • ElĂ©ments de bionomie marine sur les cĂ´tes de Tunisie, 1954
  • Les Hydroides Pteronematidae, origine des "siphonophores" Chondrophoridae, 1955
  • Observations biologiques effectuĂ©es au large de Toulon avec le Bathyscaphe F.N.R.S. III de la Marine nationale, 1955
  • Le Premier stade de l'hydromĂ©duse Pandea conica, issu de l'hydropolype Campaniclava cleodorae, 1956
  • Nouvelles observations biologiques effectuĂ©es avec le Bathyscaphe F.N.R.S. III et considĂ©rations sur le système aphotique de la MĂ©diterranĂ©e, avec J. M. PĂ©rès, 1956
  • Études sur les Hydroides de la superfamille Pteronematoidea..., 1957
  • Recherches qualitatives sur les biocoenoses marines des substrats meubles dragables de la rĂ©gion marseillaise, 1965

Entomologie

  • Avec l’entomologiste Louis Bigot :
    • Les Stenoptilia français de la section graphodactyla : S. asclepiadeae n. sp. et S. failliei n. sp. (Lepidoptera Pterophoridae). L’Entomologiste, 2008, tome 64, n° 2 : 91 – 102 Lire en ligne
    • Nouvelles donnĂ©es sur le genre Capperia (Lepidoptera, Pterophoridae). Bulletin de la SociĂ©tĂ© entomologique de France, 114 (2), 2009 : 185-188 Lire en ligne.
    • Autres publications
  • Autres publications entomologistes annĂ©es 1944 Ă  2016

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. (it) RICORDO DI JACQUES PICARD Dottore in Scienze Naturali, Direttore di Ricerca nel Centro Nazionale della Ricerca Scientifica - MURAT, 26 GENNAIO 1925 - MARSIGLIA, 28 DICEMBRE 2015. Notiziario S.I.B.M. (SocietĂ  Italiana di Biologia Marina). MAGGIO 2016 - No 69, p. 3-8
  3. Claude Froget et Françoise Picard. Présence du glaucophane sur les plages des îles d'Hyères; son origine probable. C. R. Acad. Sci., t.266, série D-2313, Paris, 1968
  4. M. Ledoyer. 59, Crustacés amphipodes gammariens - Faune de Madagascar, vol. I, ORSTOM, 1982 (ISBN 978-2-2220-3131-4)
  5. M. Ledoyer. 59 (2), Crustacés amphipodes gammariens : familles des haustoriidae à vitjazianidae, vol. II, ORSTOM, 1986
  6. Clausade M., Gravier N., Picard J., Pichon M., Roman M.L., Thomassin B., Vasseur P., Vivivien M., Weydert P. Morphologie des récifs coralliens de la région de Tuléar (Madagascar): Éléments de terminologie récifale. Téthys, Suppl.2, 1971, p. 1-76
  7. Bernard A. Thomassin. Revue bibliographique des travaux de la station marine de Tulear (république malgache) 1961-1970. Station Marine d'Endoume, Marseille, 1971, 9 pages Paméopolis. Lire en ligne
  8. Rickard Andersson. Dieupentale d'hier et d'aujourd'hui, 2002–2005
  9. Moliner, R. et Picard, J. (1952), Recherches sur les herbiers de Phanérogames marines du littoral méditerranéen français, Ann. Inst. Océanogr., 27 n. 3, 1952, pages 157-234, (ISSN 0078-9682)
  10. C.Pergent-Martini, M.Bonacorsi, D.Plantecoste, G.Pergent. Evolution inattendue des récifs à Posidonia oceanica dans le golfe de Saint-Florent (Corse), IFREMER, mars 2013
  11. Molinier R. et Picard J., Parallélisme dans la répartition des peuplements terrestres et marine benthiques du bassin méditerranéen occidental. Revue Générale de Botanique, n° 61, 1954
  12. (en) collectif, Marine Ecology : A comprehensive, integrated Treatise on Life in Oceans and Coastal Waters, Londres, Wiley&Sons-Otto Kinne, 1970-1984 (prĂ©sentation en ligne)
  13. Picard J. (1965). Recherches qualitatives sur les biocoenoses marines des substrats meubles dragables de la région marseillaise. Recueil des Travaux de la Station marine d’Endoume, Marseille, 52 (36), 1-160
  14. J-M. PĂ©rès et J. Picard, Nouveau Manuel de Bionomie benthique de la Mer MĂ©diterranĂ©e, vol. 31, t. 17, Marseille, Recueil des Travaux de la Station Marine d’Endoume, , 133 p. (lire en ligne)

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