Accueil🇫🇷Chercher

Jacques Perrin-Fayolle

Jacques Perrin-Fayolle est un architecte français né à Lyon le et mort le à Saint-Genis-Laval[1].

Lauréat du grand prix de Rome en 1950, il effectue de nombreuses réalisations en région Rhône-Alpes, dont quelques-uns des bâtiments emblématiques de la ville de Lyon des années 1970.

Biographie

Élève à l'École d'architecture de Lyon de 1941 à 1948 : Atelier d'architecture Tony Garnier - Pierre Bourdeix et Paris Atelier d'architecture Pontremoli - Leconte, il remporte le Premier prix Chaudesaigues, le Premier prix Redon, le Premier grand prix de Rome d'architecture et est lauréat de l'institut de France sur le thème : Une université méditerranéenne en 1950[2].

Il est pensionnaire de l'académie de France à la Villa Médicis à Rome de à . À ce titre, il participe notamment aux travaux de l'École française d'Athènes : ses envois concernent le site de Thasos (Étude sur le port grec de Thasos, 1951, étude sur les hauts plateaux de Cappadoce en Turquie en 1952)[3], étude architecturale et urbanistique : Places et Villes en Italie en 1954.

Il est nommé en 1955 membre du comité d'étude chargé de l'examen des questions techniques intéressant la construction de la cité Universitaire de Lyon, et architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1956.

Il est nommé, en 1957 membre de la commission Municipale d'Urbanisme de la ville de Lyon, architecte du projet d'aménagement de la Part-Dieu avec Jean Zumbrunnen et Jean Sillan, sous la direction de Charles Delfante, urbaniste en chef.

En 1961 il devient membre du Conseil général des Bâtiments de France. En 1962 il est nommé expert auprès du Comité supérieur d'urbanisme de la principauté de Monaco (1962-1976) et représentant de la France dans le groupe d'études « l'architecture industrielle » au congrès de l'Union internationale des architectes à Rio de Janeiro.

De 1955 à 1975, il est architecte conseil et membre des jurys pour la réalisation d'ouvrages de génie civil des Ponts et Chaussées de la Seine, du Rhône et du Vaucluse.

Membre du comité de rédaction de la revue Architecture et jury du prix de l'Équerre d'argent (1964-1975), en 1965, il devient membre du conseil d'administration de l’école nationale des beaux-arts de Lyon (1965-1971).

De 1965 à 1968, professeur chef de l'atelier de l’école régionale d'architecture de Lyon et membre des jurys nationaux des écoles d'architectures de France, il est l'année suivante chargé du plan d'urbanisme du front de mer de Monte-Carlo, nommé membre de la Commission municipale de Lyon, chargée de l'examen des questions concernant les études d'architecture (1965-1971).

Le 16 décembre 1969 il est élu membre de la section sciences de l'académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon[4].

En 1969, agréé toutes catégories et à titre définitif pour les opérations d'équipement sanitaire et social du Ministère de la santé publique, il est nommé chevalier de l'ordre national du Mérite. Vice-président du conseil régional de l'ordre des architectes (Rhône-Alpes) (1969-1977), il devient en 1971, architecte conseil auprès du Ministère de la santé publique (renouvelé en 1976), membre de la commission nationale d'examen des avant-projets de centres hospitaliers au Ministère de la santé publique, lauréat du Concours national des unités de soins normalisées de la santé publique.

Membre du jury national de sélection pour le recrutement des architectes chargés de mission du Ministère de la santé publique ; membre du comité régional Rhône-Alpes pour le concours d'exposition du Patrimoine architectural (Ministère de l'environnement) (1974), il est nommé officier de l'ordre des Palmes académiques (chevalier 1957).

Urbaniste conseil de la ville de Crémieu en Isère (1975), il est, en 1976, lauréat du concours national des composants hospitaliers types du Ministère de la santé publique et, en 1977, lauréat du concours national de l'Hôpital type « Duquesne » du Ministère de la santé publique.

Principales réalisations

  • 1954 : amĂ©nagement de l'aĂ©rogare de Lyon-Bron
  • 1955/1979 : ouvrages de gĂ©nie civil ; ponts et autoroutes pour les Ponts et ChaussĂ©es de la Seine (Paris), du RhĂ´ne (Lyon) et du Vaucluse (Avignon)
  • 1957/1969 : Campus de la Doua Ă  Villeurbanne comprenant l'INSA de Lyon notamment en collaboration avec Jean ProuvĂ©, comprenant le Centre Universitaire scientifique et technologique, la facultĂ© des Sciences, l'Institut national des sciences appliquĂ©es, la Bibliothèque scientifique, l’institut de recherche, l'École SupĂ©rieure de Chimie Industrielle, les installations sportives couvertes, les restaurants et rĂ©sidences universitaires
  • 1957/1965 : citĂ© universitaire de Lyon-saint-IrĂ©nĂ©e
  • 1959 : immeuble administratif de la caisse rĂ©gionale de SĂ©curitĂ© Sociale Ă  Lyon
  • 1960 : laboratoire MĂ©rieux et Institut de la fièvre aphteuse - Lyon et Marcy l'Étoile
  • 1960 : usine et laboratoire de matĂ©riel d'impression Ă  Barcelone
  • 1960 : Ă©tude d'un quartier rĂ©sidentiel pour la ville nouvelle d'Hippone-la-Royale en AlgĂ©rie
  • 1960 : Ă©tude du plan-directeur du quartier du Tonkin Ă  Lyon-Villeurbanne, Ă©tude du plan-masse du quartier Mercière-Saint-Antoine Ă  Lyon
  • 1964 : lycĂ©e municipal Saint-ExupĂ©ry Ă  Lyon
  • 1965 : École centrale de Lyon Ă  Écully[5]
  • 1965 : citĂ© scolaire de Saint-Rambert Ă  Lyon
  • 1965 : piscine municipale de Lagnieu (Ain)
  • 1965 : organe technique rĂ©gional des ponts et chaussĂ©es Ă  Lyon-Bron
  • 1965/1967 : principautĂ© de Monaco, plan d'urbanisation gĂ©nĂ©ral et plan de masse du front de mer de Monte-Carlo
Le quartier de La Part-Dieu à Lyon : la bibliothèque municipale, œuvre de Jacques Perrin-Fayolle, est le bâtiment sombre en bas et à gauche du cliché
  • 1966-1972 : bibliothèque municipale de la Part-Dieu Ă  Lyon avec Charles Delfante[6]
  • 1967 : restaurant d'entreprise de l'usine Solvay de Tavaux (400 places) (Jura)
  • 1969 : hĂ´pital cardiologique de Lyon (500 lits)
  • 1969 : hĂ´tel international Sofitel de Lyon (200 chambres)
  • 1970 : hĂ´pital cardiovasculaire et pneumologique de Lyon-Bron
  • 1970 : usine Motostandard-Gutbrod Ă  Mâcon (SaĂ´ne-et-Loire)
  • 1971 : aires de service, pĂ©ages, bâtiments d'exploitation et siège administratif pour la sociĂ©tĂ© AREA
  • 1972 : centre de formation et d'Ă©tudes supĂ©rieures industrielles (CESI) Ecully
  • 1972/1979 : unitĂ©s de soins normalisĂ©s de la santĂ© publique (9627 lits) Ă  Romilly sur Seine, Besançon, MontbĂ©liard, Le Havre, Grenoble, Roanne, Épernay, Pontarlier, Dieppe, Tourcoing, Valence, Ussel, Chantelle-le-Château, Saint-Julien-en-Genevois, Coutances, L'Aigle, Le Dorat, Château-Renault, Avalon, Amiens, Clermont-Ferrand, Annecy, Lille, Cieppe, Cluny, Louhans, PĂ©ronne, Thonon, Pfasstatt, Fourmies, Verneuil-sur-Avre, Vienne, La CharitĂ©-sur-Loire, Belfort, Saint-Quentin, Grasse, Marseille, Rives sur Fure et hĂ´pitaux complets : Sens, Limeil-Brevannes, Saint-Étienne, Sète, Haguenau, Lyon, Villefranche
  • 1974 : centre de mĂ©decine nuclĂ©aire de Lyon-Bron
  • 1975 : nouveaux bâtiments de l'École nationale des travaux publics de l'État Ă  Vaulx-en-Velin
  • 1975 : collège d'enseignement secondaire de CrĂ©mieu (Isère)
  • 1975 : immeuble de bureaux "Garibaldi"
  • 1975-1982 : hĂ´pital Nord de Saint-Étienne Ă  Saint-Priest-en-Jarez[7]
  • 1976 : École nationale supĂ©rieure de bibliothĂ©caires (ENSB, devenue ENSSIB en 1992) Ă  Villeurbanne (RhĂ´ne)
  • 1976 : hĂ´pital Émile-Roux Ă  Limeil-BrĂ©vannes (AP Paris) (480 lits)
  • 1976 : crèches municipales Ă  Lyon (3 000 m2)
  • 1976/1979 : hĂ´pital d'Haguenau (Bas-Rhin) (493 lits)
  • 1976/1979 : centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne (Loire) (710 lits)
  • 1976/1979 : hĂ´pital de Sens (Yonne) (354 lits)
  • 1976/1979 : hĂ´pital gĂ©nĂ©ral de Villefranche-sur-SaĂ´ne (410 lits)
  • 1976/1979 : hĂ´pital de Sète (HĂ©rault) (296 lits)
  • 1954/1978 : environ 2 000 logements de grand standing sur la rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes
  • 1982/1990 : nombreuses rĂ©alisations Ă  YaoundĂ© pour le gouvernement camerounais

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Dict. Académiciens de Lyon, p. 1016.
  3. Marie-Christine Hellmann, Les architectes de l'École française d'Athènes, Bulletin de Correspondance Hellénique, 1996, Vol. 120, no 1, p. 210-211 [lire en ligne].
  4. Dict. Académiciens de Lyon, p. 1017.
  5. Pierre-François Gobin et Pierre Guiraldenq, « Une brève histoire des cinquante dernières années », sur Histoire de l'École Centrale de Lyon, (consulté le )
  6. Notice sur le site de la Maison de l'architecture RhĂ´ne-Alpes.
  7. Notice sur le site des Archives communales.

Bibliographie

  • Maryannick Lavigne-Louis et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Perrin-Fayolle, Jacques (1920-1990) », dans Dictionnaire historique des AcadĂ©miciens de Lyon : 1700-2016, Ă©d. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559-4330-4, prĂ©sentation en ligne), p. 1016-1017. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

  • Ressource relative aux beaux-arts :
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.