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Jacques Paul Fronton Duplantier

Jacques Paul Fronton Duplantier, né le à Caillau, mort le à Agen, est un avocat, botaniste, membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents.

Jacques Paul Fronton Duplantier
Fonctions
Député de la Gironde
–
(8 mois et 30 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents
–
(1 an, 8 mois et 12 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Caillau (Gironde)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Agen (Lot-et-Garonne)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Modérés
Profession Avocat
Littérateur
Botaniste
députés de la Gironde

Biographie

Il appartenait Ă  une famille de vieille bourgeoisie de l'Entre-deux-Mers, et Ă©tait fils d'un capitaine garde-cĂŽtes. Il avait Ă©tĂ© reçu avocat au parlement de Paris et Ă©tait armateur Ă  Bordeaux lorsque la RĂ©volution Ă©clata. Il en adopta les idĂ©es, devint administrateur du dĂ©partement, et fut Ă©lu, le 11 septembre 1791, dĂ©putĂ© supplĂ©ant de la Gironde Ă  l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, sans ĂȘtre appelĂ© Ă  y siĂ©ger.

Le 8 septembre 1792, le département de la Gironde l'élut membre de la Convention, le 10e et dernier, par 334 voix sur 513 votants. Il s'associa à la politique des Girondins, ses compatriotes, rendit compte (25 novembre 1792) de diverses adresses envoyées à la Convention, et, dans le procÚs de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal : « En votant contre l'appel au peuple, je ne me suis pas dissimulé les inconvénients d'un jugement définitif ; mais j'ai consulté ma conscience et la loi ; je vote pour la mort, et je demande que l'Assemblée suspende l'exécution ».

Il donna sa dĂ©mission, le 7 juin 1793, par une lettre qui fut lue Ă  la tribune, et dans laquelle il dĂ©clarait que « le bruit s'Ă©tant l'Ă©pandu que 10 000 hommes sont partis du dĂ©partement de la Gironde, que, ne voulant pas ĂȘtre responsable des suites d'un pareil Ă©vĂ©nement, et qu'Ă©tranger d'ailleurs Ă  tous les partis, il offrait sa dĂ©mission ». Il se rĂ©fugia dans l'Entre-deux-Mers, et, aprĂšs la Terreur, fut nommĂ© prĂ©sident de l'administration de son dĂ©partement () ; ce mandat lui fut renouvelĂ© le 25 vendĂ©miaire an IV.

Le 25 germinal an VI, il fut Ă©lu dĂ©putĂ© de la Gironde au Conseil des Cinq-Cents par 309 voix sur 374 votants ; le 17 messidor, dans la discussion sur le projet de loi relatif au tribunal de cassation, il demanda que le choix des remplaçants fĂ»t fait par la voie du tirage au sort ; il proposa (28 messidor) d'obliger les pensionnats particuliers Ă  vaquer les dĂ©cadis (l'urgence est dĂ©clarĂ©e) ; revint, le lendemain sur cette question, dĂ©clara impossible et inconvenant tout article prohibitif du repos, mais proposa cependant d’interdire aux instituteurs des deux sexes de vaquer d'autres jours que les dĂ©cadis et les quintidis ; demanda (1er thermidor) que les rentes viagĂšres dues aux Ă©migrĂ©s revinssent Ă  la RĂ©publique pendant quinze ans (ajournĂ©) ; fit dĂ©crĂ©ter (10 thermidor) la cĂ©lĂ©bration au sein du Conseil de la fĂȘte anniversaire du 10 aoĂ»t ; fit adopter (24 brumaire an VII) un projet pour activer le partage des biens indivis avec la nation ; fit voter (18 frimaire) plusieurs articles d'un projet de loi Ă©tablissant, pendant 15 ans, les droits de successibilitĂ© de la RĂ©publique aux biens des ascendants des Ă©migrĂ©s, Ă  dater du jour de la paix gĂ©nĂ©rale ; prĂ©senta (24 ventĂŽse) un projet tendant Ă  faire cĂ©lĂ©brer tous les ans, dans l'enceinte des sĂ©ances du Conseil, la fĂȘte de la souverainetĂ© du peuple ; parla (22 prairial) en faveur de la libertĂ© de la presse ; fit interdire (4 thermidor) Ă  tout fonctionnaire public de s'intĂ©resser dans aucune fourniture ; se fit (2 fructidor) l'organe des plaintes des armateurs de Bordeaux sur les entraves apportĂ©es Ă  la course maritime ; discuta (16 brumaire an VIII) la rĂ©partition de l'emprunt de cent millions, combattit le systĂšme de la commission, et demanda la prĂ©sentation d'un autre projet.

Hostile au coup d'État du 18 brumaire, il figura sur la liste des reprĂ©sentants exclus le lendemain du Corps lĂ©gislatif, et destinĂ©s Ă  la dĂ©portation. « On proclame ici, Ă  contrecƓur, dit Bernadau dans ses notes manuscrites dĂ©posĂ©es Ă  la bibliothĂšque de Bordeaux, le dĂ©cret du 19 brumaire, qui supprimĂ© le Directoire et crĂ©e Ă  la place trois consuls. Le parti anti-jacobin manifeste partout sa joie, et l'on chante aux spectacles des couplets que le bureau central n'a pas osĂ© interdire. En voici un des plus saillants :

Nos trĂšs chers frĂšres et amis
À Bonaparte sont soumis,
C'est ce qui les désole.
Duplantier, Grandmaison, Garran
Comme d'autres sont Ă  vau l'eau,
C'est ce qui nous console.

L'Empire offrit à Duplantier des fonctions publiques ; il les refusa, et, ayant perdu sa fortune pendant la Révolution, et celle de sa femme dans l'insurrection de Saint-Domingue, il se fit inscrire au barreau d'Agen, en devint un des meilleurs avocats, et remplit les fonctions de bùtonnier de 1811 jusqu'à sa mort. Littérateur et botaniste, Duplantier avait fondé avec Brémontier la Société d'histoire naturelle de Bordeaux (1790). Il a laissé un manuscrit sur la Classification des plantes, et un Mémoire sur les plantations des dunes. Il avait été franc-maçon[1].

Mandats

Travaux législatifs

ƒuvres

  • Classifications des plantes
  • MĂ©moire sur les plantations des dunes
  • Étude de l'Entre-deux-mers

Notes et références

Voir aussi

Sources

Articles connexes

Liens externes

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