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Jacques Le Bel de Penguilly

Jacques le Bel de Penguilly est un rĂ©sistant breton nĂ© le Ă  Saint-Lormel et mort le Ă  Saint-Samson-sur-Rance. Il est l’un des rares Français Ă  avoir reçu la US Medal of Freedom[1].

Jacques Le Bel de Penguilly

L’entrĂ©e dans la rĂ©sistance en Bretagne

Armes de la famille Le Bel de Penguilly

Issu d’une vieille famille bretonne, Jacques de Penguilly nait Ă  Saint-Lormel le . Son cousin, Jean de Penguilly, hĂ©rite du chĂąteau familial Ă  Penguily et sera dĂ©portĂ© pour faits de rĂ©sistance[2]. Jacques de Penguilly fait ses Ă©tudes au collĂšge Saint-Charles de Saint-Brieuc. Il est mobilisĂ© en avril 1940 et fait ses classes Ă  l’école des officiers de rĂ©serve de Rambouillet. AprĂšs la dĂ©mobilisation, il reprend ses Ă©tudes Ă  Rennes et effectue en 1942 des missions de renseignement le long du mur de l’Atlantique, entre Cancale et le Cap FrĂ©hel.

Fin 1942, il traverse les PyrĂ©nĂ©es pour rejoindre la France libre. Il est emprisonnĂ© par la police espagnole, puis rejoint l’AlgĂ©rie en oĂč il reçoit une formation Ă  l’école militaire de Cherchell.

Les jedburghs et la guerre subversive en CorrĂšze

En novembre 1943, le Colonel Passy le choisit pour rejoindre la BCRA. Il est envoyĂ© en Angleterre sous le nom de code « Lussac et Leb Â». Ayant manifestĂ© un vif intĂ©rĂȘt pour la guerre subversive et clandestine plutĂŽt que pour les actions militaires conventionnelles, il est alors affectĂ© dans les Jedburghs[3]. Il va faire partie des 279 Jedburghs parachutĂ©s en France en 1944 pour aider clandestinement les maquis Ă  libĂ©rer leur territoire.

Comme tous les Jedburghs, son Ă©quipe est formĂ©e de trois parachutistes issus du BCRA, des SAS anglais et des OSS amĂ©ricains. Son Ă©quipe « James » est parachutĂ©e en CorrĂšze en aoĂ»t 1944, sous le nom de code Michigan. Leur mission est d’empĂȘcher les Allemands de se replier de Bordeaux vers Clermont-Ferrand. Il participe notamment aux combats Ă  Egletons, puis Ă  la libĂ©ration de Brive-la-Gaillarde le , considĂ©rĂ©e souvent comme la premiĂšre ville libĂ©rĂ©e uniquement par les Français[4].

Missions de renseignement pour le BCRA dans le réduit tyrolien

Jacques de Penguilly est envoyé ensuite en Suisse puis en Italie pour des missions de renseignement. Il traverse les montagnes clandestinement avec sa mitraillette cachée dans un sac de pommes de terre[5].

Entre dĂ©cembre 1944 et mai 1945, il pĂ©nĂštre 400 kilomĂštres en arriĂšre des lignes ennemies jusqu’au « rĂ©duit tyrolien », dernier bastion de la rĂ©sistance de l’armĂ©e allemande. Il est fait prisonnier par la Gestapo Ă  Cortina d’Ampezzo, avec le commandant Demichel. Les deux hommes rĂ©ussissent Ă  convaincre les Allemands de se rendre, quelques jours avant l’arrivĂ©e de la 88e division amĂ©ricaine.

La libération de Léon Blum

En , il atteint la petite ville de Niederdorf (Villabassa en italien) oĂč LĂ©on Blum et sa femme sont emprisonnĂ©s avec d'autres personnalitĂ©s. Il est le premier français Ă  annoncer Ă  l’ancien prĂ©sident du Front populaire sa libĂ©ration. LĂ©on Blum l’aurait embrassĂ© pour marquer cet instant[5].

Notes et références

Articles connexes

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