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Jacques Hazard

Jacques Hazard (Château-Thierry, - Mort pour la France[1] au-dessus de l'Océan Atlantique, le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 16 octobre 1945. Aviateur rallié à la France libre, il opère principalement dans l'Atlantique nord et dans le Golfe de Gascogne avant de disparaître prématurément en mer.

Biographie

Avant-guerre

Jacques Hazard naît le à Château-Thierry dans l'Aisne d'un père comptable[2]. Grand admirateur d'un autre natif de l'Aisne, Jean Mermoz, il se passionne pour l'aviation et obtient dès l'âge de 16 ans un brevet de pilote civil[3].

Seconde guerre mondiale

Le lendemain de ses 19 ans, Jacques Hazard s'engage dans l'Armée de l'air. D'abord basé à Istres en tant qu'élève-pilote, il suit ensuite une formation complémentaire en Algérie sur la base de Tafraoui où il obtient son brevet militaire le [4]. C'est là que quelques mois plus tard il apprend la nouvelle de l'armistice. Refusant la défaite, il parvient dans la nuit du 1er au à s'envoler à bord d'un Caudron Simoun en compagnie de Yves Mahé[3]. Après avoir atterri à Gibraltar, il embarque pour l'Angleterre où il accoste le . Basé au camp d'Odiham (en), il n'est pas immédiatement employé et accepte un poste dans la marine afin de satisfaire son envie de combattre[3]. Avec le grade de maître, il devient pilote de l'hydravion du sous-marin Surcouf[2]. Cependant, l'appareil étant inutilisable, il n'a pas l'occasion de voler. Revenu dans les forces aériennes françaises libres en , il rejoint les rangs du no 10 Squadron de la Royal Australian Air Force et prend les commandes d'un hydravion Short S.25 Sunderland[4]. Promu adjudant en , Jacques Hazard mène un grand nombre d'opérations au-dessus de l'Atlantique et dans le golfe de Gascogne, allant de l'observation des mouvements ennemis à la récupération de naufragés alliés[3]. Il se distingue particulièrement le jour où son avion est gravement endommagé par des tirs ennemis, parvenant à le ramener à bon port avec plusieurs membres de son équipage blessés[2]. Il est promu sous-lieutenant en . Le , Jacques Hazard et son équipage partent pour une mission de recherche d'aviateurs tombés en mer au-dessus de l'Atlantique nord. L'appareil et ses occupants disparaissent et n'ont jamais été retrouvés[4]. Jacques Hazard totalisait 700 heures de vol et 59 missions de guerre[2].

DĂ©corations

Hommages

Références

  1. « Mémoire des hommes »
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Henry Lafont, Aviateurs de la libertĂ© : MĂ©morial des Forces AĂ©riennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
  • Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
  • MĂ©morial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • « Les Forces AĂ©riennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
  • Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », AĂ©ro Journal, no 33,‎ .
  • Dominique Breffort, « Les Forces AĂ©riennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armĂ©e de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .

Liens externes

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