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Jacques Demarcq

Jacques Demarcq, né en 1946 prÚs de CompiÚgne, est un poÚte et un traducteur français.

Jacques Demarcq
Naissance
CompiĂšgne
Auteur
Langue d’écriture français

Biographie

Jacques Demarcq est nĂ© en 1946 dans la pĂ©riphĂ©rie de CompiĂšgne, dont le nom mĂȘme, Ă  l’occasion, engendrera dans sa poĂ©sie, par le moyen de la paronomase et de l’étymologie (vraie ou fausse), une sĂ©rie de variations Ă  la fois cocasses et signifiantes. Exemple : « 
 qu’honte baigne oĂč-t’es-nĂ© », « 
 con piĂšge oĂč-t’es-nĂ© », « 
 CompiĂšgne oĂč-t’es–nĂ© »[1]. La rĂ©gion du Valois, oĂč se situe CompiĂšgne, fut une rĂ©gion chĂšre Ă  GĂ©rard de Nerval[2], Jacques Demarcq s’est plu Ă  le rappeler : « Longtemps », Ă©crit-il [3], « j’ai cru que me liait Ă  Nerval un paysage qui a Ă©tĂ© celui de mon adolescence puis de ma jeunesse : la forĂȘt de CompiĂšgne (
). Les rĂ©cits de Nerval m’y ramenaient, m’apprenaient Ă  apprivoiser un paysage qui m’était familier sans que je me sente lui appartenir : j’étais un citadin par les grands parents, oncle et tante, qui m’ont Ă©levĂ©. (
) Rien de raisonnable ne lie mon destin Ă  Nerval (
) sinon ses textes » Si en effet le souvenir de Nerval et du Valois est prĂ©sent dans plusieurs textes de Jacques Demarcq, par exemple dans le livret de l’opĂ©ra L’Air de l’eau[4], cela ne fait pas de lui un poĂšte du terroir ni un nostalgique de ses annĂ©es d’enfance : « Couper court Ă  la cruautĂ© des filiations, voilĂ  son souci Ă  Jacques Demarcq, et tout reprendre Ă  zĂ©ro — Ă©chapper une bonne fois Ă  l'horreur gĂ©nĂ©alogique », Ă©crit Alain Frontier[5]. Jacques Demarcq ne descend que des textes qu’il a lus.

Ayant suivi un cursus de lettres modernes Ă  la Sorbonne et Ă  l'universitĂ© d'Amiens, Jacques Demarcq est quelque temps professeur de lettres au lycĂ©e de CompiĂšgne, puis il travaille successivement dans plusieurs organismes Ă  vocation culturelle : Maison de la Culture d’Amiens ; Fonds rĂ©gional d’art contemporain (FRAC) de Picardie, oĂč il fut membre du comitĂ© d’achat ; Fondation Royaumont, Centre Georges-Pompidou ; France Culture, etc. À partir de 1993, il enseigne Ă  l’École des beaux-arts de Saint-Étienne (3e cycle design), puis Ă  l’École des arts dĂ©coratifs de Strasbourg, oĂč il dirige, de 2000 Ă  2006, le dĂ©partement design.

Mais le vĂ©ritable mĂ©tier de Jacques Demarcq est celui de poĂšte et de traducteur. Il est l’auteur d’une quinzaine de livres de poĂ©sie ou de fiction, d’un grand nombre de traductions de poĂštes Ă©trangers, et s’est fait connaĂźtre par le nombre et la qualitĂ© de ses lectures publiques, tant en France qu’à l’étranger[6].

DĂšs 1978, il se lie d’amitiĂ© avec le poĂšte Christian Prigent et avec les Ă©crivains ou artistes qui gravitent, de prĂšs ou de loin, autour de la revue TXT : Jean-Pierre Verheggen, Claude MiniĂšre, Éric ClĂ©mens, Denis Roche, ValĂšre Novarina, Pierre Le PillouĂ«r, les peintres Philippe Boutibonnes, Jean-Marc Chevallier, Bernadette FĂ©vrier... Lui-mĂȘme fera partie du collectif de la revue jusqu’en 1985[7].

Sa rencontre avec les animateurs de la revue TartalacrĂšme, Alain Frontier et Marie-HĂ©lĂšne DhĂ©nin, a lieu Ă  la Maison de la culture d'Amiens le [8] Jacques Demarcq devient alors un des collaborateurs les plus assidus de cette revue. DĂšs le no 11 d’, sa rubrique Échos RisĂ©es ouvre, Ă©crit Pierre Le PillouĂ«r[9] « un dĂ©bat privĂ© sur l’à quoi bon de ces petites revues
 GrĂące Ă  l’impertinence de ce sagace xtyliste, dont la patte d’ours cache la profonde gĂ©nĂ©rositĂ©, cette rubrique Ă©tendra considĂ©rablement l’aire de Commerce[10]. » Enfin il enrichit le sommaire de la revue en y introduisant de nouveaux auteurs, notamment le poĂšte Jean-Luc Lavrille, que TartalacrĂšme ne connaissait pas encore.

Les Zozios

En 2008, Jacques Demarcq publie son Ɠuvre majeure : Les Zozios[11], un livre de poĂ©sie qui ne comporte pas moins de 344 pages, et qui est le fruit du travail de plus de vingt annĂ©es[12]. La quatriĂšme page de couverture prĂ©sente l’auteur comme un « traducteur d’oiseaux et de littĂ©rature
 Il fallait trouver une Ă©chappatoire Ă  l’anthropocentrisme rĂ©gnangnant. Pourquoi pas les oiseaux ? La lĂ©gĂšretĂ© de leur intelligence face aux Ă©vĂ©nements, leur refus de croire au ciel qu’ils connaissent trop, et ce manque d’entĂȘtement qui les fait ne pas tenir en place, en page, en cage
 ». L’Index avium qui clĂŽt le volume Ă©numĂšre les noms de quelque 260 variĂ©tĂ©s d’oiseaux, dont Jacques Demarcq dĂ©clare avoir Ă©coutĂ© et « traduit » le chant. Exemple[13] : « teck-trui : fruit sec, l’bec tari ! mec / instruis-ti / c’t-Ă -dire : imituitive ! tihouiti / tu copĂ©pies n’importe cui-cui en simili-mĂ©lo / ça rĂ©motive les airs mollis
 »

Le soin apportĂ© Ă  la typographie et Ă  la mise en page fait Ă©galement des Zozios, parallĂšlement Ă  sa dimension sonore, un exemple de poĂ©sie visuelle ou de poĂ©sie typographique, ce qui fait dire Ă  Alain Frontier quand il rend compte de cet ouvrage[14] : « On pourrait d'abord y aller Ă  vue d'Ɠil - avant mĂȘme d'avoir Ă©coutĂ© le texte (et a fortiori le disque qui l'accompagne). Je m'explique : la plupart des gens s'imaginent que Jacques Demarcq est une espĂšce de poĂšte sonore - Ă  cause du rebond des sons, Ă  cause des trilles et des crases, des roucoulements et des roulades, Ă  cause des glissades, des Ă©chos, Ă  cause aussi des nombreuses lectures publiques de l'auteur et de la qualitĂ© de ses performances scĂ©niques. Ce n'est pas tout Ă  fait exact. Jacques Demarcq, avant toute chose, est un Ă©crivant (mĂȘme si la plume - ou le pinceau ? - joliment crisse et chante sur le papier). » Et Florence TrocmĂ©[15] : « 
 C’est une somme d’érudition, ornithologique certes, mais surtout littĂ©raire et poĂ©tique (
), puisque se croisent ici non seulement moult espĂšces avicoles mais un autre genre d’oiseaux, j’ai nommĂ© les poĂštes(
). L’ornitho pas logue emmĂšne son lecteur dans sa bibliothĂšque (voire ses estampes chinoises ?) et se lance dans des « Ă  la maniĂšre de Â» Ă©bouriffants : on vole de Lascaux Ă  Verlaine, de Catulle Ă  Dante, on se pose chez Dotremont ou Denis Roche, chaque poĂšme titrĂ© le ou la suivi du nom de l’écrivain comme d’un nom
 d’oiseau : le luca, il zanzotto ou l’heidsieck
 »

Le conteur

Dans Les Zozios comme dans ses autres ouvrages, volontiers la prose alterne avec le chant. Car Jacques Demarcq est aussi un conteur — un « conteur nĂšgre », pour reprendre le mot d’un de ses fervents admirateurs[16], c'est-Ă -dire un griot, qui aime s’entourer d’un cercle d’auditeurs pour leur parler, par exemple, de « la tribu des Ouichs », lesquels vivent « nus, Ă  quelques plumes prĂšs, sur un vaste plateau de steppe tropicale
 »[17], et « croient leurs dons exceptionnels Ă©troitement liĂ©s Ă  la langue qu’ils ont inventĂ©e. Ils courent plus vite qu’une gazĂšbre (
) ; sautent aussi haut qu’un ailĂ©Ă©phant plane : avec ses oreilles
 »[18]

Son goĂ»t pour ce mĂ©tier lui fait mĂȘme reprendre Ă  son compte — et Ă  sa maniĂšre — les antiques rĂ©cits de la Bible : « Au commencement il n’était pas encore une fois si moi ni loi. Tout Ă©tait tohu bohu tordu fondu en un nu continu. Deux[19] non advenu, tout allait bien sans attendre demain
 »[20] etc.

Publications (poésie et fiction)

Le cycle des Zozios

  • L’Air de l’eau, un opĂ©ra » (illustrĂ© par Colette DeblĂ©), Paris, Ă©ditions Jean-Michel Place, 1985.
  • Le Tremlett Strasbourg, Ă©ditions La Chaufferie, 1998.
  • Chin Oise Ries (dessins de Daniel Schlier), Beauvais : Ă©ditions G&g, 2000.
  • Contes z’à diction, ChambĂ©ry, Ă©ditions Comp’Act, 2002.
  • Hors-Sol (avec Dominique Meens), Ă©ditions Comp’Act, collection La Polygraphe, 2004.
  • Rimbaud x 9, Ă©ditions Elne : Voix, Vents contraires, 2005.
  • Les Zozios (avec CD 58 min, « Coup de cƓur » de l’AcadĂ©mie Charles-Cros) Editions NOUS, 2008
  • La Vie volatile, Nantes : Ă©ditions des Chantiers navals, 2008.
  • Nervaliennes, Paris : Ă©ditions Corti, 2010.

Le cycle d’« Avant-taire »

  • Une Chanson, Rome, Muro Torto, 1979.
  • Derniers Sonnets, Paris : Carte Blanche, 1983.
  • La Danse du dos, Xonrupt-Longemer, Æncrages & C°, 1988.
  • Si ma tante, Rennes : Wigwam, 2009.
  • Avant-taire, roman en vers, Caen, Ă©ditions NOUS, 2013.

Autres

  • Portrait prĂ©sumĂ© (lithos de Marc Charpin), AsniĂšres/Oise, Ă©ditions de Royaumont, 1998.
  • Au lit, woupp ! Hollywood, Paris, Ă©ditions Au ïŹgurĂ©, 1999.
  • Folle GenĂšse, Romainville, Ă©ditions Passage d’encres, 2008.
  • Infolao, Romainville, Ă©ditions Passage d’encres, 2010.
  • Dictons d’émoi, Merville, Ă©ditions Du soir au matin, 2012.
  • Suite Apollinaire, Ă©ditions Plaine page, 2017

En tant que préfacier

67 compressions suivi de petite suite racine, Jean Renaud, postface de Jacques Demarcq, éditions Unicité, collection "Eléphant blanc", 2023.

Traductions

  • William Carlos Williams, L’ÉlĂ©phant de mer, Rome, Ă©ditions Carte Blanche, 1981.
  • E. E. Cummings, 95 PoĂšmes, avec une prĂ©face, Paris, Ă©ditions Flammarion, 1983; rĂ©Ă©ditĂ© aux Ă©ditions du Seuil, collection Point/PoĂ©sie, 2006.
  • David Antin, PoĂšmes parlĂ©s (avec J. Darras, D. Dormoy, J. Roubaud), Ă©ditions de Royaumont, 1984.
  • Valentino Zeichen, PoĂ©sies d’abordage (avec la collaboration d’Adriana Pilia), Ă©ditions Royaumont, 1989.
  • Milo De Angelis, Ce que je raconte aux chaises (avec une prĂ©face Adriana Pilia), Ă©ditions de Royaumont, 1989.
  • Andrea Zanzotto, les pĂąques (avec A. Pilia, tr, et prĂ©face de Christian Prigent), Editions NOUS, 1999 (ISBN 2-913549-00-4) ; rĂ©Ă©dition augmentĂ©e de les regards les faits et senhal (avec une postface), Editions NOUS, 2004
  • E. E. Cummings, La Guerre, Impressions (avec une postface), GĂ©rardmer, Ă©ditions Æncrages, 2001.
  • E. E. Cummings, je: six inconfĂ©rences (avec une postface), Sauve, Ă©ditions ClĂ©mence Hiver, 2001.
  • E. E. Cummings, Contes de fĂ©es, 16 PoĂšmes enfantins (postface, gouaches de Macha Poynder), Sauve, Ă©ditions ClĂ©mence Hiver, 2002 (prix du Petit Gaillon 2003).
  • Gertrude Stein, Tendres Boutons, Editions NOUS, 2005
  • E. E. Cummings, Portraits I (avec une postface), Baume-les-Dames, Ă©ditions Æncrages, 2007.
  • E. E. Cummings, font 5 (tr. et postface), Editions NOUS, 2011 (ISBN 978-2-913549-56-2)
  • E. E. Cummings, No Thanks (tr. et postface), Editions NOUS, 2011 (ISBN 978-2-913549-60-9)
  • Gertrude Stein, Portraits singuliers, Paris, Ă©ditions RMN, 2011.
  • Jonah Winter, Gertrude est Gertrude est Gertrude, Paris, Ă©ditions RMN, 2011.
  • E. E. Cummings, Érotiques (avec une postface), Paris : Seghers, 2012.
  • E. E. Cummings, 1 X 1 (avec une postface), Toulon, La Nerthe, 2013
  • Jonathan Williams, Portraits d'AmĂ©rique (introduction de Rachel Stella), Caen, Ă©d. NOUS, nov. 2013.

Art et design

Livres

  • L’Art, la ferme, Saint-Michel en ThiĂ©rache : Ă©ditions Saint-Michel, 1987.
  • Des Abbayes, la RĂ©volution, (direction avec Bernard Plongeron), Saint-Michel en ThiĂ©rache : Ă©ditions Saint-Michel 1989.
  • Dessin d’une collection, Amiens, Saint-Michel en ThiĂ©rache : Ă©ditions Saint-Michel de la Frac-Picardie, 1991.
  • Design designS, une journĂ©e dans la vie des objets (direction), Strasbourg, Saint-Michel en ThiĂ©rache, Ă©ditions Saint-Michel ESAD, 2003.

Collaboration Ă  des publications collectives

  • ‘Questo giovanne punto interrogativo’ E. E. Cummings, in Poesia totale, 1897-1997, Mantoue, Parise, 1998, volume I, p. 267-271.
  • L’espace de la page, entre vide et plein, in Naissance des Ă©critures : la page, BnF, 1999, p. 65-103, et La relation texte-image, p. 163-187.
  • La foudre, Mademoiselle, in Une Ɠuvre de Hubert Duprat , Marseille, Ă©ditions Muntaner, 2008, p. 13-20.

Principales traductions

  • Giulio Carlo Argan, Les Collages de Magnelli , Paris, Centre Pompidou, 1986.
  • Ezio Manzini, La MatiĂšre de l’invention, Paris, Centre Pompidou, 1989.
  • Lance Knobel, Design intĂ©rieur international, Paris, Ă©ditions Hazan, 1989.
  • Frank O. Gehry, Projets en Europe, Centre Pompidou, 1991.
  • Paolo Galluzi, Les IngĂ©nieurs de la Renaissance, de Brunelleschi Ă  LĂ©onard de Vinci, Florence, Ă©ditions Giunti, 1995.
  • Isabella Rossellini, Looking at me, Paris, Ă©dition du Collectionneur, 2002.
  • Barbara Rose, Rauschenberg, on and off the wall, Nice, Ă©ditions Mamac, 2005.
  • Barbara Rose, L’Art aprĂšs la ïŹn de l’art, Paris, Galerie Ropac, 2008.

Notes et références

  1. Derniers sonnets, Ă©ditions Carte blanche, 1988 (pas de pagination).
  2. Orphelin, le jeune Nerval fut élevé par son grand-oncle à Mortefontaine, dans le Valois.
  3. Nervaliennes, Paris, José Corti, 2010, pages 103-104.
  4. L’opĂ©ra L’Air de l’eau, musique de Serge Laubier, fut une commande de la Fondation Royaumont ; il fut crĂ©Ă© en plein air, dans le parc de l’ancienne abbaye de Royaumont, les 1er et 2 juin 1985.
  5. Portrait de Jacques Demarcq en conteur nÚgre, in La Polygraphe n° 24-26 (pages 319-322), Chambéry, 4e trimestre 2002.
  6. En 2008, l’AcadĂ©mie Charles-Cros lui dĂ©cerne son « Coup de cƓur » pour le CD joint Ă  son livre Zozios.
  7. Le Virus des revues, propos recueillis par André Chabin, Paris : Ent'revues, La Revue des revues no 43, 2009, p. 48-63.
  8. Le n° 7 de TartalacrÚme, février 1980, page 27, raconte cette premiÚre rencontre avec « le trÚs convaincant Jacques Demarcq ».
  9. Dans le n° 8 de la revue Fusées, page 167.
  10. Commerce est la rubrique dans laquelle Alain Frontier rend compte, dans chaque livraison de TartalacrĂšme, de l’actualitĂ© littĂ©raire et artistique du moment.
  11. Jacques Demarcq, Les Zozios, Caen, Ă©ditions Nous, 2008 ; le livre est accompagnĂ© d’un CD.
  12. 1985-2006.
  13. Les Zozios, page 149.
  14. Sitaudis
  15. Poézibao
  16. Alain Frontier, Portrait de Jacques Demarcq en conteur nÚgre, in La Polygraphe n° 24-26 (pages 319-322), Chambéry, 4e trimestre 2002.
  17. Contes z’à diction, ChambĂ©ry, Ă©ditions Comp’Act, 2002, repris dans Les Zozios, page 297
  18. ibidem, pages 74-75, et Les Zozios, page 298.
  19. Tout au long de ce texte, le nom Deux est mis pour Dieu.
  20. La Création, Caen, Ici Poésie, 2003

Liens externes

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