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Jacques Barrau

Biographie

Jacques Barrau commence ses Ă©tudes supĂ©rieures en 1942 Ă  la FacultĂ© des Sciences de l’universitĂ© de Toulouse.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il est engagĂ© volontaire dans l'armĂ©e de Ă  . Il est arrĂȘtĂ© le Ă  Toulouse par la police allemande et est dĂ©portĂ© au camp de Dachau, puis Ă  Neckarelz, annexe du camp de concentration de Natzweiler. Il est libĂ©rĂ© le 4 avril 1945 Ă  Osterburken [2].

En 1946, il obtient son diplĂŽme d'ingĂ©nieur agronome de l'Institut agricole de l'universitĂ© de Toulouse (actuelle École nationale supĂ©rieure agronomique). L'annĂ©e suivante, il poursuit ses Ă©tudes Ă  la FacultĂ© des Sciences de l'universitĂ© de Toulouse et Ă  l’universitĂ© d'Aix-Marseille et devient licenciĂ© Ăšs-sciences

De 1947 Ă  1952, il est chef de service de l'Agriculture de la Nouvelle-CalĂ©donie, puis chargĂ© de recherche et directeur de la section « DĂ©veloppement Ă©conomique » Ă  la Commission internationale du Pacifique Sud jusqu'en 1964. ParallĂšlement, il obtient son doctorat de sciences naturelles en 1957 avec deux thĂšses, Les Plantes alimentaires de l’OcĂ©anie : origines, distribution et usages et Essai d’agronomie des atolls ocĂ©aniens.

Entre 1964 et 1965 (et Ă  nouveau en 1969), il est professeur invitĂ© d’ethnobiologie de l’universitĂ© Yale, au dĂ©partement d’Anthropologie et au DĂ©partement de Biologie. En 1965, il est nommĂ© sous-directeur au laboratoire d’Ethnobotanique et d’Ethnozoologie du MusĂ©um national d'histoire naturelle de Paris.

De 1966 jusqu'en 1971, il est dĂ©tachĂ© comme conseiller technique au cabinet du haut commissaire de la RĂ©publique française dans le Pacifique. À son retour, il retrouve ses fonctions de sous-directeur de laboratoire au MusĂ©um national d'histoire naturelle de Paris, dont il devient professeur titulaire en 1981, poste qu'il conservera jusqu'Ă  son dĂ©cĂšs en 1997.

Jacques Barrau a Ă©galement enseignĂ© l’ethnobiologie et l’écologie des sociĂ©tĂ©s humaines Ă  l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales, Ă  l'universitĂ© Paris I (PanthĂ©on-Sorbonne), Ă  l'universitĂ© Paris Descartes, Ă  l'universitĂ© Paris VII (Denis-Diderot) ainsi qu'Ă  l'universitĂ© Paris X (Nanterre). Il a Ă©tĂ© coresponsable de l’enseignement de botanique tropicale de l’universitĂ© Paris VI (Pierre et Marie Curie) en association avec l’universitĂ© Paris VII (Denis Diderot), l’universitĂ© des Sciences et Techniques du Languedoc de Montpellier, l’École nationale du gĂ©nie rural et des Eaux et ForĂȘts et le MusĂ©um national d'histoire naturelle.

Il a aussi appartenu au ComitĂ© National du CNRS (section «Anthropologie, ethnologie, prĂ©histoire») oĂč il a Ă©tĂ© responsable d'une unitĂ© de recherche pendant 12 ans. Il a Ă©galement Ă©tĂ© membre du Conseil SupĂ©rieur des UniversitĂ©s, ainsi que du Conseil National des UniversitĂ©s (dont il a Ă©tĂ© vice-prĂ©sident de section) et, jusqu'en 1996, il fut prĂ©sident du conseil scientifique de l'Agropolis Museum de Montpellier.

Distinctions et décorations

Distinctions

  • 1955 : Grande MĂ©daille de Bronze de la SociĂ©tĂ© nationale d’acclimatation de France pour ses recherches sur les plantes alimentaires de la MĂ©lanĂ©sie.
  • 1963 : Prix Henri Martel de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine, conjointement avec le professeur Émile Massal, pour leurs recherches sur les aspects nutritionnels de la consommation des aliments vĂ©gĂ©taux coutumiers des OcĂ©aniens.
  • 1981 : MĂ©daille d’Argent du CNRS pour l’ensemble de ses travaux et pour ses activitĂ©s de promotion de recherches interdisciplinaires sur les relations entre les sociĂ©tĂ©s humaines et leurs environnements.
  • 1983 : Prix littĂ©raire international dĂ©cernĂ© par la FĂ©dĂ©ration internationale de la presse gastronomique, pour son ouvrage Les Hommes et leurs aliments.
  • 1994 : Prix international Cosmos pour ses travaux sur les relations entre les sociĂ©tĂ©s humaines et la nature, prix qui lui a Ă©tĂ© remis le Ă  l’UniversitĂ© des Nations unies Ă  Tokyo en prĂ©sence du Prince HĂ©ritier du Japon et du gouvernement japonais.
  • 1995 : TrophĂ©e de l’IngĂ©nieur agronome de l’annĂ©e 1995, remis Ă  l’École nationale supĂ©rieure agronomique de l’Institut national polytechnique de Toulouse.

DĂ©corations

Bibliographie

Jacques Barrau est l’auteur de prùs de trois cents articles, communications ou contributions à des ouvrages.

Sa bibliographie a Ă©tĂ© Ă©tablie par Catherine Hoare[3] Ă  partir de la notice de ses titres et travaux rĂ©digĂ©e par Jacques Barrau en 1985. Elle a Ă©tĂ© enrichie de toutes les notices bibliographiques que compte la base de donnĂ©es de la bibliothĂšque d’ethnobiologie du MusĂ©um national d'histoire naturelle[4].

Outre ses publications scientifiques, Jacques Barrau est l’auteur de

  • sous le pseudonyme de James Tressol, Strange patterns in the South Seas, New York - Garden City, Doubleday and C°, 1961.
  • Dessins d’un camp: le camp de Neckarelz, Ă©dition bilingue français-allemand (titre allemand : Zeichnungen aus einem Lager : Das Konzentrationslager Aussenkommando Neckarelz), Karlsruhe, Michael Schmit Verlag, 1992, 116 p. [Les dessins reproduits dans cet ouvrage ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă  Bagnolet (centre Pablo-Neruda), Reims (musĂ©e des Beaux Arts), Los Angeles (Simon Wiesenthal Center).]

CongrĂšs, colloques, symposia et expositions

  • 1961 : organisation de deux symposia dans le cadre du Xe CongrĂšs Scientifique du Pacifique, Honolulu, HawaĂŻ.
  • 1973 : organisation, avec Maurice Godelier, des colloques «Écologie et SociĂ©tĂ©s en MĂ©lanĂ©sie» et «MĂ©thodes d’enquĂȘte ethnologique sur la conceptualisation et la classification des objets et phĂ©nomĂšnes naturels» Ă  la Maison des Sciences de l’Homme de Paris.
  • 1973 : prĂ©sidence de la rĂ©union du groupe d’experts sur les «écosystĂšmes insulaires», dans le cadre du programme «l’Homme et la BiosphĂšre» de l’UNESCO.
  • 1975 : prĂ©sidence de la session d’Ethnobotanique du XIIe CongrĂšs international de Botanique, Leningrad, URSS.
  • 1981 : vice-prĂ©sidence du XIIIe congrĂšs international de botanique, Sydney, Australie.
  • 1992 : organisateur et commissaire scientifique de l’exposition LĂ©gumes et Fruits : du Jardin du Roy au Jardin des Plantes, au MusĂ©um national d'histoire naturelle.
  • 1995 : conseiller technique et scientifique de la reconstitution d’un « clos Ă  pĂȘches » Ă  Bagnolet, Seine-Saint-Denis, avec remise en culture des cultivars anciens

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Base de données de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation », sur Fondation pour la Mémoire de la Déportation (consulté le )
  3. Collections et documentation d'ethnobiologie, Muséum national d'histoire naturelle, Paris
  4. Toutes ces publications sont consultables Ă  la bibliothĂšque d’Ethnobiologie, 43 rue Cuvier, 75005 Paris. Depuis 2015, tout le fonds de la bibliothĂšque d’Ethnobiologie a Ă©tĂ© versĂ© Ă  la bibliothĂšque de recherche Yvonne Oddon du MusĂ©e de l'Homme, librement accessible.
  5. Site de la revue Social Science Information : http://ssi.sagepub.com/content/17/6/897.refs

Annexes

Bibliographie

  • Serge Bahuchet, « Jacques Barrau, un terrien des Ăźles », dans Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquĂ©e, 2000, 42e annĂ©e, p. V-VI (lire en ligne)
  • Alice Peeters, « Biographie de Jacques Barrau », dans Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquĂ©e, 2000, 42e annĂ©e, p. 1-8 (lire en ligne)
  • Catherine Hoare, « Publications de Jacques Barrau », dans Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquĂ©e, 2000, 42e annĂ©e, p. 9-32 (lire en ligne)

Liens externes

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