Jacques-Louis de La Brue de Saint-Bauzile
Jacques-Louis de La Brue de Saint-Bauzile est un ecclésiastique français, né le à Saint-Bazile-de la-Roche (département actuel de la Corrèze) et mort à Paris le .
Jacques-Louis de La Brue de Saint-Bauzille | ||
Biographie | ||
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Naissance | Saint-Bazile-de-la-Roche |
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Décès | (à 70 ans) Paris |
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Évêque de l'Église catholique | ||
évêque in partibus de Tempé (de) | ||
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évêque nommé de Gand | ||
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Autres fonctions | ||
Fonction religieuse | ||
Chanoine de Saint-Denis | ||
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Il est brièvement évêque nommé de Gand en 1813-1814 avant d'être aumônier de princesses allemandes et du roi de Bavière, évêque in partibus de Tempé (de) et chanoine de Saint-Denis.
Biographie
Prêtre réfractaire
Jacques-Louis de La Brue de Saint-Bauzile est un des fils de Jean-Joseph de La Brue, seigneur de Saint-Bauzile et de Marie-Claude de Veyrac[1].
Il est ordonné prêtre en 1786 et obtient sa licence in utroque jure à Paris en 1788. Il devient alors chanoine de Tulle et vicaire général du diocèse de Dijon. Pendant la Révolution, il refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé et émigre en Bavière[2].
Évêque nommé de Gand
Rentré en France, il est nommé premier vicaire général du diocèse de Malines le 17 juin 1808 par son nouvel archevêque, Dominique Dufour de Pradt. Il est ensuite retenu par le gouvernement comme candidat à l'épiscopat et nommé évêque de Gand le 14 avril 1813, à la place de Maurice de Broglie, opposant à Napoléon, contraint à la démission et arrêté[2]. La Brue choisit comme vicaire général de Gand l'abbé Seguin de Pazzis, qui a été un de ces condisciples à Saint-Sulpice[3].
Arrivé à Gand en juillet 1813, La Brue se heurte à une importante opposition d'une partie du clergé. Sous la pression du préfet du département de l'Escaut, le chapitre accepte de l'élire vicaire capitulaire, mais 1200 clercs du diocèse refusent cette élection, en particulier les séminaristes qui, en punition, sont envoyés à l'armée[4]. En fait, deux chanoines, Martens et Goethals, dirigent l'évêché[5].
La Brue est fait baron d'Empire le 14 août 1813. Mais il quitte Gand le 15 janvier 1814, à cause de l'avancée des troupes alliées[2]. Les Français terminent d'évacuer Gand le 1er février et les troupes alliées, les Russes d'abord, entrent dans la ville le 4 février[6]. Maurice de Broglie retrouve ensuite son siège[2]. La Brue est un rares évêques nommés par Napoléon à n'avoir pas reçu la Légion d'honneur[7].
De la Bavière à Paris
La Brue retourne ensuite en Bavière où il devient l'aumônier de l'électrice Marianne de Saxe puis de la duchesse Augusta de Leuchtenberg et du roi de Bavière[2].
En 1821, il obtient du pape d'être nommé évêque in partibus de Tempé, après lui avoir envoyé une lettre de rétractation pour son passage sur le siège de Gand[2]. C'est en temps qu'évêque de Tempé qu'il apparaît dans la base de données de la hiérarchie catholique[8].
En 1824, il devient chanoine de Saint-Denis et meurt à Paris en 1832[2].
Héraldique
D'azur au chevron, accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une grue, le tout d'or[9].
À l'époque moderne, les armoiries de ce type sont nombreuses. Le chevron d'or sur champ d'azur est la pièce honorable la plus utilisée, parce qu'il représente l'idée d'élévation. Il est souvent accompagné d'un meuble en pointe[10].
Références
- Jean-Baptiste Poulbrière, Note sur la famille et sur l'évêque du nom de Labrue de Saint-Bauzile, Tulle, Imprimerie Crauffon, (lire en ligne).
- Jacques-Olivier Boudon, Les élites religieuses à l'époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, Paris, Nouveau Monde éditions / Fondation Napoléon, , 313 p. (ISBN 2-84736-008-5), p. 178-179.
- Jacques-Olivier Boudon, « Les élites ecclésiastiques à la fin du Premier Empire. Les vicaires généraux de 1813 », Revue historique, no 590, , p. 265-297 (lire en ligne).
- Joseph Lenfant, « Maurice de Broglie, évêque de Gand (1766-1821) », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 17, no 76, , p. 312–347 (DOI 10.3406/rhef.1931.2584, lire en ligne, consulté le ).
- Chris Coppens, « Les premières tentatives de réintroduction du droit canonique en Belgique au XIXe siècle », Revue d'éthique et de morale. Le Supplément, , p. 359-378 (lire en ligne).
- Paul Janssens, « Le changement de régime dans les départements belges en 1814 », dans Yves-Marie Bercé (dir.), La fin de l'Europe napoléonnienne. 1814 : la vacance du pouvoir, Paris, Henri Veyrier, coll. « Kronos », , 392 p. (ISBN 2-85199-520-0), p. 79-107.
- Jacques-Olivier Boudon, « Le haut clergé dans l’Ordre de la Légion d’honneur sous le Premier Empire », dans Bruno Dumons et Gilles Pollet (dir.), La fabrique de l’honneur : Les médailles et les décorations en France, XIXe-XXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-6666-8, DOI 10.4000/books.pur.137223, lire en ligne), p. 31–38.
- « Tempe (Titular See) [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le ).
- Aymar de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne), p. 202.
- Nicolas Vernot, « La signification des armoiries françaises à l’époque moderne : nouveaux axes de recherche », Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, no 5, , p. 1-24 (lire en ligne [PDF]).