Jacques-Henri Laurenceot

Son père est avocat en Parlement et son parrain, le frère de sa mère, est ancien capitaine au sein des grenadiers royaux.

Laurenceot est capitaine du douzième bataillon de volontaires du Jura lorsqu'il est élu, le deuxième sur huit, député du département du Jura à la Convention nationale en septembre 1792[2].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote en faveur de la détention durant la guerre et du bannissement à la paix et en faveur du sursis et de l'appel au peuple. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[3] qui le dénonce ensuite dans son journal comme membre de la faction des hommes d'État. Il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[4].

Laurenceot signe la protestation contre la journée du 2 juin à la suite de laquelle des députés girondins ont été mis en état d'arrestation. Il est décrété d'arrestation ainsi que les autres protestataires le 3 octobre 1793 à la suite du rapport d'Amar au nom du Comité de Sûreté générale[5].

Le 4 brumaire an III (25 octobre 1794), ainsi que ses collègues Amyon, Aubry et Royer, il libéré et assigné à résidence pour lui permettre de rétablir sa santé[6]. Il est réintégré à la Convention le 18 frimaire (8 décembre)[7].

Laurenceot est envoyé en mission dans le département du Loir-et-Cher en pluviôse an III (janvier 1795). Ses pouvoirs sont étendus au Cher et à la Nièvre en ventôse-germinal (mars). Au mois de prairial (mai), il est envoyé en Charente, en Charente-Inférieure, dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne afin d'y contrôler l'état des subsistances.

En vendémiaire an IV, il est réélu au Conseil des Cinq-Cents par pas moins de treize départements. Il opte à nouveau pour celui du Jura, qui l'a choisi par 279 voix sur 291 votants. Il se fait peu remarquer dans cette nouvelle assemblée, ne prenant qu'à de rares reprises la parole. Il sort finalement de ce Conseil en l'an VIII.

Il refuse ensuite les différents postes qui lui sont proposés. Il accepte seulement une très modeste place de sous-inspecteur à la réorganisation de l'inspection des forêts dans l’arrondissement de Dole. Il occupe cette place jusqu'en 1827, date à laquelle l'âge l'oblige à prendre sa retraite.

Avec la Révolution des Trois Glorieuses en 1830, il fait son retour sur la scène politique. Il est en effet élu par ses concitoyens d'Arbois président de l'administration municipale provisoire. Nommé pour rétablir l'ordre, il démissionne de ses fonctions une fois les esprits apaisés.

Il meurt trois années plus tard en 1833, à l'âge de 70 ans.