Jacques-Edme Cottin
Jacques-Edme-Léger Cottin, dit l'Américain, seigneur de Saffré, né le à Léogâne (Saint-Domingue) et décédé le en son château de Saffré, est un homme politique français.
Naissance | |
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Décès | Château de Saffré |
Nationalité | |
Activité | |
Parentèle |
Jules Cottin de Melville (d) |
Propriétaire de |
Château de Saffré (d), hôtel de Commequiers |
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Biographie
Fils de « feu écuyer Pierre Cottin, capitaine commandant des milices au quartier de Léogâne, isle et coste de Saint-Domingue, et de dame Marie Poy. » Son père était d'origine nantaise. Lui-même avait le titre d'écuyer, sans doute à cause du privilège que lui conférait sa charge de secrétaire de la chancellerie près le parlement de Bretagne.
Dès la fin de l'année 1788, Cottin aspira à jouer un rôle politique ; il se rendit populaire en prenant l'initiative d'une requête des notables bourgeois et négociants de Nantes « aux officiers municipaux de leur ville », pour les supplier de peser de tout leur pouvoir près du ministère afin d'obtenir les réformes constitutionnelles urgentes. Cette requête fut remise aux officiers municipaux par Cottin lui-même, qui fut ensuite désigné avec onze autres délégués, pour la porter au roi.
Tout dévoué dès lors au parti populaire, Cottin fut, le , élu par la sénéchaussée de Nantes député du tiers aux États généraux. Il fut de la majorité de l'Assemblée et demanda, dans la fameuse nuit du , l'abolition des justices seigneuriales « écrasantes pour le peuple. » En , il fit partie du comité des pensions; en juillet, il déclara que le décret approbatif des mesures prises par Bouillé contre la garnison de Nancy était la proclamation de la guerre civile. Un peu plus tard, il opposa les services de d'Aiguillon fils aux reproches que Cazalès adressait à la mémoire de d'Aiguillon père. En 1791, il demanda l'extradition du prince de Lambesc à l'Autriche, à l'occasion de l'extradition des contrefacteurs de billets de banque demandée par cette cour.
De retour à Nantes à la fin de la législature, Cottin ne reparut plus sur la scène politique. Il figura seulement, plusieurs fois, lors des élections pour la mairie de Nantes, avec un nombre de voix respectable. Cottin vendit, en 1799, l'hôtel de Commequiers qu'il s'était fait construire à Nantes (à l'actuelle rue du Roi-Albert), et se retira au château de Saffré, qu'il avait eu par héritage de son épouse (née O'Riordan) et qu'il ne quitta plus. Sous l'Empire, il devint maire de Saffré et borna son ambition à l'exercice de cette modeste fonction.
Il est le parent de Jules Cottin de Melville (1786-1854), inspecteur général des ponts et chaussées, et une de ses filles avait épousé un fils de son collègue Jary.
Sources
- René Kerviler, A Apuril, Louis Marie Chauffier, Ch Berger, A du Bois de la Villerabel, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, Volume 10, 1808
- « Jacques-Edme Cottin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
Liens externes
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