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Jacques-Antoine Gau

Jacques-Antoine Gau, né le à Puy-l'Évêque (Lot) et mort le à Voiron (Isère), est un homme politique français.

Jacques-Antoine Gau
Fonctions
Député de la 4e circonscription de l'Isère
–
Législature Ve et VIe (Cinquième République)
Prédécesseur Alban Fagot
Successeur Gisèle Halimi
Maire de Voiron
–
Prédécesseur Jean-Baptiste Glorieux
Successeur René Rambaud
Biographie
Nom de naissance Antoine Alfred Louis Paul Jacques Gau
Date de naissance [1]
Lieu de naissance Puy-l'Évêque (Lot)[1]
Date de décès [1]
Lieu de décès Voiron (Isère)[1]
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique PS
Profession Directeur-adjoint de l'Unédic

Biographie

Président de la MNEF

Jacques Antoine Gau est le fils de Paul Gau et de Renée Gau (née Castel)[2]. Il effectue ses études secondaires au Lycée Eugène Fromentin de La Rochelle[3].

C'est d'abord dans l'activité mutualiste que Jacques-Antoine Gau s'engage, alors qu'il étudie le droit à Poitiers. Il est d'abord président de la section de son université de la MNEF à Poitiers. Ses études le mènent à Nantes puis Paris[3]. Il devient secrétaire adjoint de la MNEF au niveau national[2]. Il occupe ensuite le poste de vice-président national de cette mutuelle en 1952, puis président de 1955 à 1956[2] - [3] - [4]. En parallèle de ces responsabilités, il continue ses études et soutient sa thèse en avec comme sujet la sécurité sociale étudiante[2].

Construction du Parti Socialiste

Membre du parti socialiste SFIO dès 1956 en signant à la 5esection de la fédération de la Seine[4], il suit la minorité dans la scission qui donne naissance en 1959 au Parti socialiste autonome, et devient un des fondateurs, l'année suivante du Parti socialiste unifié, mais n'y reste que deux ans[2] - [3] - [4].

Il devient directeur adjoint de l'UNEDIC (1959-1973) après l'obtention de son doctorat en droit (il est aussi licencié ès-Lettres de Philosphie)[2] - [5] - [3]. Il est membre du club Horizon 80, membre du comité national de ce club au moment de la campagne en faveur de la candidature de Gaston Defferre à l'élection présidentielle[2] - [4]. Il participe ensuite à l'Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), fondée par Alain Savary dont il est un des proches, et occupe les fonctions de secrétaire général de cette organisation de 1966 à 1968[2] - [4].

À ce titre, il est membre du bureau exécutif de la FGDS dès sa création, en 1966 et lors de la récomposition de celui-ci en [6]. Il est membre du comité directeur du « nouveau » Parti socialiste après le congrès d'Alfortville de , qui voit la fusion de l'UCRG et de la SFIO[2] - [4]. Il participe au comité directeur du PS et en se retrouve responsable du groupe «Vie urbaine et logement»[2]. Il est au Bureau national du PS constitué au congrès d'Epinay, au titre du courant mené par Savary[2].

Député socialiste

Tout nouveau député, élu dans l'Isère après un "parachutage", il entre au secrétariat national en 1973, où il est chargé des relations avec le Parlement[2] - [5] après la réconciliation entre les «savaristes» et François Mitterrand au congrès de Grenoble[4]. A l'assemblée nationale, il fait partie des figures essentielles dans l'obtention du remboursement par la Sécurité sociale des moyens de contraceptions et dans l'appui à la loi Veil pour le droit à l'avortement[7].

Il devient vice-président du Conseil Régional Rhône-Alpes en 1975[2]. Il est ensuite délégué national à l'agriculture (1975-1977) et enfin à la santé et la sécurité sociale (1977-1978)[2].

Il participe d'ailleurs à la création de la société Urba[2], qui sera quelques années après son décès, utilisée comme vecteur de financement illégal par le PS.

Maire de Voiron

En 1977, il fait partie de la vague des jeunes élus socialistes qui conquièrent des municipalités, en étant élu maire de Voiron[2] - [4].

Réélu député en 1978, il devient président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et vice-président de cette assemblée d' à [3]. Bien que n'étant pas un «mitterrandiste» historique, François Mitterrand le prend dans son équipe de la campagne présidentielle de [5]. Il décède brutalement, quelques jours après l'élection de François Mitterrand à la Présidence de la République, pendant la campagne électorale des législatives[2] - [8].

Jacques-Antoine Gau, marié à Lucette Denise Horassius a eu 5 enfants[9]. Ses obsèques se sont déroulées en l'église Saint-Bruno de Voiron en présence de plusieurs milliers de personnes dont les trois ministres Louis Mermaz, Michel Rocard et Jean-Pierre Cot, du préfet de l'Isère M. Aurousseau et de nombreuses personnalités politiques dont Gisèle Halimi et Hubert Dubedout (maire de Grenoble)[9].

Après sa mort, son nom est donné à une place de Voiron[2].

Son frère, Jean-Paul Gau fut maire des Abrets de 1992 à 2008 et président de la communauté de communes La Chaîne des Tisserands en 2001.

DĂ©tail des fonctions et des mandats

Mandats locaux

Mandats parlementaires

Publications

  • Jacques-Antoine Gau (prĂ©f. Paul Durand), Le rĂ©gime de sĂ©curitĂ© sociale des Ă©tudiants, Paris, Librairie gĂ©nĂ©rale de droit et de jurisprudence, coll. « Bibliothèque d'ouvrages de droit social », , 367 p.
  • Simone Veil, Jacques Antoine Gau, HĂ©lène Missoffe et Lola Caul-Futy (Ă©diteur scientifique), L'Interruption volontaire de grossesse, novembre-dĂ©cembre 1974 : dĂ©bats historiques [Ă ] l'AssemblĂ©e nationale, FrĂ©meaux & AssociĂ©s,

Notes et références

  1. « Jacques Antoine Gau », sur Assemblée Nationale (consulté le )
  2. Alain Monchablon et Gilles Morin, « GAU Jacques-Antoine, Alfred », sur Le Maitron - Dictionnaire biographique, (consulté le )
  3. « Mort de Jacques Antoine Gau : Député de l'Isère, maire de Voiron », Le Dauphiné,‎
  4. Thierry Pfister, Les socialistes, , 213 p. (ISBN 9782402169394), « Gau, Jacques-Antoine, 47 ans »
  5. Sylvie Colliard, La campagne présidentielle de François Mitterrand en 1974, Presses Universitaires de France, , 260 p. (ISBN 9782705912734), « Jacques-Antoine Gau »
  6. « Le comité exécutif de la Fédération siège pour la première fois dans sa nouvelle composition », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Myriam Chopin et Olivier Faron, Histoire de la pilule : Libération ou enfermement ?, Humensis, , 287 p. (ISBN 9782379336669)
  8. « Mort de Jacques Antoine Gau député socialiste de l'Isère », Le Monde,‎
  9. Patrice Nonni, « Des milliers de personnes aux obsèques de Jacques-Antoine Gau », Le Dauphiné Libéré,‎

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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