JBS Friboi
JBS-Friboi est la principale multinationale brésilienne de l'industrie agroalimentaire, qui représente environ un quart du marché mondial du bœuf[1]. Elle distribue principalement des produits à base de viande (essentiellement du bœuf, du poulet et du porc), soit fraîches, soit réfrigérées. Elle est basée à São Paulo, mais fut fondée en 1953 à Anápolis, dans l'État de Goiás. JBS possède des usines notamment au Brésil, en Argentine, aux États-Unis et en Australie, et exporte vers près de 110 pays. Elle est impliquée dans plusieurs affaires de corruption au Brésil.
JBS | |
Création | 1953 |
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Fondateurs | José Batista Sobrinho |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | BM&F Bovespa: JBSS3 |
Slogan | Uma histĂłria feita de gente |
Siège social | São Paulo, SP Brésil |
Direction | Joesley Mendonça Batista |
Actionnaires | J&F Investimentos (en) |
Activité | agroalimentaire |
Produits | viande bovine, porcine, volaille |
Filiales | JBS USA, Pilgrim's Pride |
Effectif | 200 000 |
Site web | www.jbs.com.br |
Chiffre d'affaires | 47 milliards de dollars (2014) |
Historique
La société s'est imposée comme l'un des leaders mondiaux dans le secteur de la viande avec l'acquisition de plusieurs magasins et entreprises de l'agroalimentaires au Brésil et dans le monde. Elle a notamment mis l'accent sur les États-Unis, via l'acquisition en 2007, pour 225 millions de dollars de la firme américaine Swift & Company. Cette dernière était notamment le troisième producteur de viande porcine aux États-Unis.
Avec cette acquisition, JBS est entrée sur le marché du porc, permettant de devenir à la fin de l'année le troisième producteur et transformateur de ce type de viande aux États-Unis. L'acquisition a élargi le portefeuille de la société, via l'obtention des droits à travers le monde de la marque Swift.
L'année suivante, JBS acquiert Smithfield Foods, dans le segment de la viande bovine. L'entreprise a alors été rebaptisée JBS Packerland.
Le , JBS acquiert l'activité d'exploitation alimentaire de Grupo Bertin, l'un des trois leaders du marché brésilien, consolidant sa position de plus grand producteur de viande bovine dans le monde. Les banques JP Morgan Chase et Santander Brasil ont participé à la transaction. Le même jour, il a été annoncé que la compagnie avait acquis 64 % de Pilgrim's Pride pour une offre de 2,8 milliards de dollars, renforçant la position de JBS dans la distribution de volaille. Cette participation est depuis passée à 67,2 %. La même année, la tentative de racheter National Beef, basé à Kansas City (Missouri), fut bloquée par les autorités américaines pour des raisons de concurrence[1].
En , JBS acquiert Primo Foods, l'entreprise leader spécialisée dans la production de bacon, jambons, saucissons et autres plats cuisinés en Australie et en Nouvelle-Zélande pour 1,25 milliard de dollars[2].
En , JBS acquiert Moy Park, filiale britannique spécialisée dans l'aviculture du groupe Marfrig Global Foods, pour 1,2 milliard de dollars et une reprise de dette de 200 millions de dollars[3]. En , JBS fait une offre d'acquisition de 1,85 milliard de dollars sur les activités américaines d'élevage porcin de Cargill[4].
En , Pilgrim's Pride annonce l'acquisition de Moy Park, pour environ 1 milliard de dollars à JBS, qui elle-même détient toujours une participation majoritaire dans Pilgrim's Pride[5].
En , JBS annonce l'acquisition de 5 unités de productions d'Empire Packing Company pour 238 millions de dollars[6].
En dĂ©cembre 2020, JBS annonce l'acquisition des activitĂ©s de margarines et de mayonnaises au BrĂ©sil de Bunge, comprenant plusieurs usines et les marques DelĂcia, Primor et Gradina, pour 131 millions de dollars[7].
En avril 2021, JBS annonce l'acquisition de Vivera, une entreprise néerlandaise spécialisée dans les protéines végétales[8]. En juin 2021, JBS annonce l'acquisition de Rivalea, entreprise australienne spécialisée dans l'abattage de porcs, pour 135 millions de dollars américains[9].
Activité
JBS est le leader mondial en termes de capacité d'abattage et continue de se concentrer sur les opérations de production, de transformation et d'exportation, au niveau national et international. En 2020, ce sont 100 000 porcs, 14 millions de poulets et 80 000 bœufs qui sont abattus quotidiennement[10]. Mondialement, c'est donc le premier producteur de viande et la seconde entreprise d'agro-alimentaire derrière Nestlé[10].
JBS est présente sur les cinq continents. Elle est principalement présente en Amérique Latine (Brésil, Mexique, Chili, Argentine, Paraguay, Uruguay), mais aussi en Europe (Angleterre, Russie, Italie) aux États-Unis ou encore en Chine. Les États-Unis sont d'ailleurs le premier pays du groupe en termes d'employés, avec plus de 54 000 employés (contre près de 45 000 au Brésil).
Corruption
La multinationale aurait versé des pots-de-vin entre 2010 et 2017 au vice-président (2010-2016) puis président du Brésil (2016-2018) Michel Temer, impliqué dans de nombreux scandales de corruption[11]. Elle aurait également cherché à acheter l'un des juges de la Cour suprême chargé d'affaires la concernant[12]. Elle aurait investi au total près de 350 millions de dollars en onze ans (2006-2017) pour acheter des hommes politiques[13].
Références
- Juan Forero, Brazilian company JBS dominates world beef industry from farm to fork, Washington Post, 14 avril 2011
- Brazil's JBS looking for deals in Americas, Australia: CEO, Tom Polansek, Reuters, 20 mai 2015
- Brazil's JBS to pay $1.5 billion for Marfrig's Moy Park, Reuters, 21 juin 2015
- JBS to purchase U.S. Cargill pork assets for $1.45 billion, Reuters, 1er juillet 2015
- « Pilgrim's Pride buys poultry supplier for $1 billion », sur Reuters,
- « Brazil meatpacker JBS to buy Empire Packing Company facilities in the U.S. », sur Reuters,
- « Brazil's JBS concludes deal to buy Bunge's margarine, mayonnaise business », sur Reuters,
- (en) Roberto Samora, « Brazil's JBS to buy plant-based meat company Vivera », sur Reuters,
- (en) « JBS agrees to buy Australian pork business Rivalea for $135 million », sur Reuters,
- D. D., « Des géants toxiques pour la planète », Challenges, no 642,‎ , p. 57 (ISSN 0751-4417)
- « Acusan a Michel Temer de recibir propinas de JBS desde 2010 », TeleSUR,‎ (lire en ligne)
- « Au Brésil, la justice rattrapée par le scandale politique », La Libre,‎ (lire en ligne)
- « 349,3 millones de dólares pagó JBS en sobornos a Michel Temer », TeleSUR,‎ (lire en ligne)