Ivan Hirst
Le major Ivan Hirst, né le et mort le , est un officier de l’armée britannique qui permit le redressement de la firme automobile allemande Volkswagen.
Naissance | Saddleworth (en) |
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Décès |
(Ă 84 ans) Londres |
Nationalité | |
Formation |
Université de Manchester Hulme Grammar School (en) |
Activité |
Arme | |
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Conflit |
Biographie
Ivan Hirst naquit le dans la ville de Saddleworth dans le comté anglais du Yorkshire (aujourd'hui dans le Grand Manchester). Sa famille tenait une manufacture d’horloges et de montres à Odham. Il étudia l’ingénierie optique à l’université de Manchester afin de pouvoir fonder sa propre compagnie de réparation d’instruments optiques.
Durant la Seconde Guerre mondiale
Ivan Hirst fut incorporé dans le régiment du Duc de Wellington dans les années 1930. Au déclenchement de la guerre, en tant qu’officier du génie, il fut transféré à la Royal Army Ordnance Corps en et au Royal Electrical and Mechanical Engineers en .
Il s’installa en Allemagne durant l’été 1945 avec son collègue le colonel Charles Radclyffe lorsque l’armée britannique prit le contrôle de la ville de Wolfsburg.
Hirst décida d’utiliser l’usine Volkswagen de la ville pour produire des voitures pour l’armée britannique.
Une grande partie des machines avait survécu aux bombardements, car elles avaient été entreposées dans plusieurs dépendances. Et il y avait beaucoup de pièces détachées de voitures de type Kübelwagen datant de l’époque où l’usine produisait 1 000 voitures par mois.
Il constata aussi que bien que l'usine ait été lourdement bombardée, les débris avaient été accumulés de façon à cacher les plus récentes machines-outils ou à exagérer les dégâts, pour échapper aux récupérations par les alliés.
Hirst avait pour projet d’utiliser des véhicules provenant de la Commanderwagon allemande pour les vendre aux exploitations forestières de France et du Canada.
Il décida également de continuer la production de la Coccinelle, qui fut un immense succès, et représenta longtemps le miracle économique allemand (Wirtschaftswunder).
Patriote avant tout, Il tenta d'intéresser les industriels britanniques comme lord Rootes (Sunbeam, puis Chrysler Grande-Bretagne) ou Lord Nuffield (William Morris), patron d'Austin Morris (plus tard British Leyland ) ou encore Leonard Lord à la reprise de l'usine.
Les résultats ne furent pas à la hauteur de ses espérances : Lord Rootes se montra uniquement intéressé par la récupération de machines outils (et faillit faire emmener en Angleterre une vieille machine-outil des années 1920... fraîchement repeinte, la confondant avec une des ultra modernes machines Keller dont il ne voulait pas croire qu'elles avaient été détruites ). Il déclara à Hirst, atterré : "Si vous croyez que vous allez pouvoir fabriquer des automobiles dans un endroit pareil, jeune homme, vous êtes un fieffé imbécile ! (bloody fool en VO). Les rapports des missions Nuffield et Len Lord n'étaient pas plus encourageants : "Véhicule n'atteignant pas les standards minima de l'industrie automobile", "voiture bruyante et disgracieuse" ou encore "impossible à produire de façon rentable".
Il s'avéra un administrateur compétent et surtout très pragmatique, capable de résoudre les immenses problèmes de remise en route d'une usine bombardée au milieu d'un pays en ruine. Devant rendre à l'armée anglaise les élévateurs à fourchette indispensables au transport des carrosseries dans l'usine , il fit réaliser le plattenwagen, un plateau motorisé sur base de coccinelle VW, qui devint par la suite une camionnette plateau, puis le célèbre Combi.
Il rusa avec les comités de dénazification, dont l'action était parfois empreinte de revanches personnelles et professionnelles et imposa une forme de cogestion pragmatique entre employés et direction qui perdura de nombreuses années après son départ, faisant élire démocratiquement un comité d'entreprise aux pouvoirs étendus dès 1946[1].
Ivan Hirst quitta Volkswagen en quand la compagnie passa sous le contrôle du gouvernement d’Allemagne de l'Ouest.
Après Volkswagen
À la fin de sa vie, Ivan Hirst déclara souvent que son aventure avec Volkswagen n’était due qu’au hasard, et que, s'il ne l’avait tentée, quelqu’un d’autre l’aurait fait à sa place.
Il mourut le à l’âge de 84 ans.
Notes et références
- (en) « Ivan Hirst », sur service historique de VW AG
Liens externes
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