Israel Aksenfeld
Israël Aksenfeld est un écrivain allemand né en 1785 à Nemirov (province de Podolie en Ukraine, Empire russe) et mort à Paris le [1].
Biographie
Israël Aksenfeld épouse Rosalie Horwitz qui lui donne deux garçons : Henry Axenfeld (1824-1892), né à Odessa, qui deviendra peintre, et Alexandre Axenfeld (1825-1876), né à Odessa, qui sera un médecin et professeur à la faculté de médecine de Paris.
Il fut fournisseur de l'armée russe en 1812 et 1813[2].
Érudit maîtrisant l'hébreu, le russe, le polonais, l'allemand et le français, il choisit d'écrire en yiddish à partir de 1830[3]. Avec Solomon Ettinger (en) (1802-1856), il est l'un des premiers à écrire dans cette langue du XIXe siècle, et l'un des plus importants à émerger avant Mendele Moïkher Sforim (1836-1917).
Il passe la première partie de sa vie parmi les hassidim, étant lui même un disciple du rabbin Nahman de Breslev[4]. Puis il part plus tard pour Odessa. Il se forme en autodidacte au droit, à la science, et à la littérature. Il exerce comme notaire et est un écrivain prolifique de fiction. Comme presque tous les romanciers russo-juifs, Aksenfeld est un réaliste. Il tire les thèmes de ses œuvres de la vie juive contemporaine, décrivant à la plume, comme un artiste, les conditions, les mœurs et les coutumes du ghetto de l'Empire russe au début du règne mouvementé du star Nicolas Ier (1796-1855), en 1825.
En 1859, il visite Londres en compagnie de son fils Henry.
Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont seulement cinq, un roman et quatre drames, furent imprimés de son vivant.
Œuvre
- Sefer Chasidim, 1841[5].
- Der erschter jiddischer Rekrut in Russland, drame en vers, 1861. Tragédie présentant l'image vivante de l'agitation du ghetto russe lorsqu'en 1827 l'ukase obligeait les Juifs à faire le service militaire imposé pour la première fois[6]
- Dos Sterntichl, Liepzig, 1861. Il y décrit le côté sordide du hassidisme, son intolérance, son sectarisme, et son hypocrisie, et le met en contraste avec la loyauté, l'honnêteté du judaïsme progressiste.
- The Headdress , nouvelle, 1861.
- La première recrue juive, 1862.
- Mari et femme, sœur et frère, 1867.
- Monde trahi, 1870.
- De la richesse à la pauvreté, 1870.
Notes et références
- Acte de décès (avec lieu de naissance et âge) à Paris 6e, vue 7/31.
- Encyclopedia.com.
- Rachel Ertel, Royaumes juifs : trésors de la littérature yiddish, vol.1, Robert Laffont, 2008, p. 33.
- Hébreu : רבי נחמן מברסלב Rabbi Nahman miBreslev ; yiddish רבי נחמן ברסלבר Rebbe Nohmen Breslover, rabbin des XVIIIe et XIXe siècles (Medjybij, – Ouman, ), fondateur de la dynastie hassidique de Bratslav et compagnon de Nathan de Bratslav (1780-1844), l'éditeur des œuvres de Nahman.
- Axenfeld Israël (allemand) Lexikon.
- Tom Sandqvist, Dada East : Les Roumains de Cabaret Voltaire, Cambridge / Londres : MIT, Press, 2006, p. 311.
Annexes
Bibliographie
- Werk, édité par M. Wiener, Kharkov-Kiev, 1931.
- Z. Reizen, Fun Mendelsihn bis Mendele, Varsovie, 1923.
- N. Oyslender, Di eltere idishe drame un ir kinstlerishe oysshatung, Kiev, 1927.
- La grande encyclopédie soviétique, 3e édition, 1970-1979.
- Encyclopédie juive de Brockhaus et Efron.
- Janine Strauss, La Haskala : les débuts de la littérature hébraïque moderne, Presses universitaires de Nancy, 1991.
- Valéry Rasplus, « Les Judaïsmes à l'épreuve des Lumières. Les stratégies critiques de la Haskalah », ContreTemps, no 17, .
- Stefanie Buchenau et Nicolas Weill (dir.), Haskala et Aufklärung : philosophes juifs des Lumières allemandes, Paris, CNRS, 2009.
- Herman Rosenthal, « Aksenfeld, Israël » (1901), in: Isidore Singer, L'Encyclopédie juive, New York, Funk et Wagnalls, p. 314.