Isart Digital
Isart Digital est un établissement d'enseignement supérieur privé fondé à Paris en 2001, présent en France et au Canada. L'école dispense des formations en alternance dans les domaines du jeu vidéo, de l’animation 3D et du design sonore et musical. Elle est l'une des 28 formations reconnues du Réseau des écoles françaises de cinéma d’animation.
Fondation |
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Type | |
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Disciplines | |
Directeur |
Xavier Rousselle |
Chef d’établissement |
Karin Houpillart |
Devise |
L’École du jeu vidéo & de l'animation 3D-FX |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
Paris : 1000 étudiants Montréal : 250 étudiants |
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Budget |
6 900 000 € au 31 août 2019 |
Histoire
Isart Digital a été créée en 2001 à Paris par Xavier Rousselle, actuel directeur de l’école[1]. À partir de 2008, un partenariat avec l’école japonaise Niigata Computer College permet des échanges entre les étudiants des deux écoles[2].
En 2010, un deuxième campus Isart Digital ouvre à Montreuil et l’école devient l’hôte des éditions parisiennes de la Global Game Jam[3]. En 2013, l’école s’implante au Canada avec l’ouverture d’un campus à Montréal[2]. En 2015, Isart Digital crée un programme d’échange d’étudiants avec l'université de technologie de Tokyo[4].
Organisation
Le campus parisien d’Isart Digital se situe dans le quartier de la Bastille au 60 boulevard Richard Lenoir, dans le onzième arrondissement[5]. Isart Digital est présente au Canada avec un campus à Montréal.
À Tokyo, Isart Digital est en partenariat avec l'université de technologie de Tokyo, où les étudiants en échange peuvent participer à un game jam dont les jeux sont présentés lors du Tokyo Game Show[4]. Les étudiants peuvent choisir d’étudier une année complémentaire au Niigata Computer College ou de partir un mois en séjour court et participer au Tokyo Game Show[6].
Enseignement
Isart Digital est l'une des 28 formations reconnues du Réseau des écoles françaises de cinéma d’animation[7]. L’école est organisée en trois départements : « jeu vidéo », « cinéma animation 3D-FX », « music & sound design ». Les diplômes délivrés sont de niveaux 6 et 7 au répertoire national des certifications professionnelles. Au Canada, les formations sont reconnues par le gouvernement du Québec avec l'attestation d'études collégiales[8].
Des stages d'été créatifs sont proposés chaque année en juin et juillet pour les jeunes âgés de 14 à 18 ans à Paris dans les domaines de l'art, du jeu vidéo, du cinéma 3D-FX et du sound design[9]. À Montréal, ce sont des camps créatifs qui accueillent les 12-17 ans[10].
Incubateur
Isart Digital accueille un incubateur de start-ups ainsi qu’un laboratoire de recherche et développement. Le but est de mettre à disposition des anciens élèves des locaux ainsi que le réseau et l’expérience des équipes d’Isart pour faciliter le développement de leurs projets et leur éventuelle commercialisation.
L’incubateur accueille depuis 2017 l’équipe de Super Chickens Catchers, commercialisé en 2020 sur PC via Steam puis sur Nintendo Switch dans un second temps[11]. L’incubateur a accompagné les projets Fireman, une simulation incendie pour sapeurs-pompiers)[12], Leukos War, pour sensibiliser les adolescents aux dons d’ordre médical[13], Skybolt Zack[14], Kyub[15] ou I-Fluid[16].
Distinctions et récompenses
Controverses
En , Libération et Gamekult publient une enquête conjointe dénonçant les conditions de pression extrême et la culture du crunch dont seraient victimes de nombreux étudiants d'écoles de jeu vidéo françaises, parmi lesquelles Isart Digital[19] - [20] - [21]. Le premier article de Libération expose néanmoins le fait que l'école est le « seul établissement privé parmi ceux [qu'il a] interrogés à afficher une politique volontariste sur le sujet ». La culture du crunch y est ainsi proscrite, l'école et ses intervenants recommandant aux étudiants de travailler deux à trois heures par jour en plus des cours[19] - [20].
Notes et références
- Sophie de Tarlé, « Xavier Rousselle, directeur d’Isart Digital : «Former aux jeux vidéo par le biais de l’alternance, le concept était révolutionnaire» », L'Étudiant,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Jean Michel Ouillon, « L’ISART digital : des formations innovantes dans le jeu vidéo et le film 3D », L'Étudiant,‎ (lire en ligne , consulté le )
- « Voici le campus des cracks du jeu vidéo », Le Parisien,‎ (lire en ligne , consulté le )
- « Isart Digital et la Tokyo University of Technology signent un partenariat d'excellence », sur AFJV, (consulté le )
- « Fiche établissement Isart Digital », sur L'Étudiant (consulté le )
- « Séjour de 18 étudiants en game design et deux accompagnateurs à Niigata au Japon », sur Fondation franco-japonaise Sasakawa (consulté le )
- « Fiche établissement Isart Digital », sur RECA Animation (consulté le )
- « Programmes conduisant à une attestation d'études collégiales (AEC) », sur Ministère de l'Éducation du Québec (consulté le )
- « Summer School 14-18 ans », sur Isart Digital (consulté le )
- « Camp créatif à Montréal », sur Isart Digital (consulté le )
- « Super Chicken Catchers », sur Metacritic (consulté le )
- Eliane Kan, « Fireman VR : le Serious Game des sapeurs-pompiers est en voie d'industrialisation », Info protection,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Campus Live, « ISART DIGITAL : Les étudiants se mobilisent pour le don au profit de l'association Cœur de vie de Laurette Fugain », Capcampus,‎ (lire en ligne , consulté le )
- MalloDelic, « Skybolt Zack : Le "Button Dasher" prépare sa sortie sur PC et Switch », Jeuxvideo.com,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Martin Nolibé, « Kyub : un puzzle game orienté action », Gamekult,‎ (lire en ligne , consulté le )
- « Incarnez une goutte d'eau avec I-Fluid », Jeuxvidéo.com,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Emma Ferrand et Louis Heidsieck, « Classement 2020 des meilleures écoles de jeu vidéo », Le Figaro,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Baptiste Legout et Martin Rhodes, « 57 écoles de jeux vidéo au banc d'essai », L'Étudiant,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Valentin Cebo et Virgile Rasera, « Culture du crunch et détresse étudiante au sein des écoles de jeu vidéo : « Je ne sais toujours pas comment j’ai traversé ça » », Gamekult,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Marius Chapuis et Erwan Cario, « Ecoles de jeu vidéo : «Je ne veux plus des humains, je veux des zombies» », Libération,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Marius Chapuis et Erwan Cario, « Ecoles de jeu vidéo : «Tu ne peux pas gérer une team, t’es une femme» », Libération,‎ (lire en ligne , consulté le )