Isabelle Hachey
Isabelle Hachey est une journaliste et chroniqueuse canadienne qui a réalisé des reportages dans 42 pays[1]. Elle a couvert plusieurs zones de conflits, notamment en Ukraine, en Irak, en Libye et dans les territoires palestiniens. Elle a obtenu 15 nominations en carrière au Concours canadien de journalisme[2]. Son texte sur l’esclavage en Mauritanie[3] lui vaut la première candidature québécoise au prestigieux prix Albert-Londres[4]. Elle fait partie du Palmarès des 100 personnes les plus influentes du Québec de L’Actualité en 2019. Elle a été nommée journaliste de l'année 2022 au Concours canadien de journalisme[5].
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Distinctions | Liste détaillée Prix Jules-Fournier () Prix Judith-Jasmin (, , , et ) |
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Biographie
Isabelle Hachey est titulaire d'un diplôme d'études collégiales en art et technologie des médias[6]. Elle entreprend un baccalauréat en science politique à l’UQAM, qu’elle n’a jamais terminé[7]. Sa carrière professionnelle de journaliste débute avec la signature d'articles pour Le Devoir[8]. En 1996-1997, elle est rédactrice en chef du journal étudiant Montréal Campus[7]. Après un stage en journalisme, Isabelle Hachey se joint à La Presse en 1997 en tant que journaliste affectée à la couverture de la région Laval-Laurentides-Lanaudière[9].
À la suite de sa couverture des commémorations du premier anniversaire du décès de la princesse Diana en Europe[10], elle est nommée correspondante permanente de La Presse à Londres en 2001[11]. Ses articles décrivent l’actualité européenne et britannique, dont les réactions aux événements du 11 septembre 2001. Cette affectation lui permet de se déplacer au Proche-Orient, notamment en Israël après l’adoption d'un plan de paix entre Israéliens et Palestiniens[12]. Elle est dépêchée en Grèce lors des Jeux olympiques d’Athènes de 2004[13], puis en Libye pour un reportage sur la rédemption de Mouammar Kadhafi[14].
En 2009, elle remporte le prix Jules-Fournier, attribué par le Conseil supérieur de la langue française en reconnaissance de la qualité de la langue de ses écrits[15]. En 2011, elle signe avec le vidéaste Martin Leblanc la série de webdocumentaires Des mosquées et des hommes, qui explore les relations avec les communautés musulmanes dans sept villes du monde[16]. De retour en Libye, Isabelle Hachey enquête sur le système de corruption organisée chez la firme de génie SNC-Lavalin et ses liens avec l'ancien régime dictatorial libyen[17].
Isabelle Hachey se joint à l'équipe des journalistes d'enquête de La Presse en 2012[18]. Elle publie notamment des reportages sur la sexo-sélection en Inde et en Chine[19], les 20 ans du génocide des Tutsis au Rwanda[20], les victimes du groupe État islamique au Kurdistan irakien[21], l’imposture d’un Montréalais qui prétendait avoir libéré 140 chrétiens et yézidis capturés en Irak par le groupe armé État islamique[22], et la révolution féministe dans le nord de la Syrie[23]. Son portrait d’un tueur de masse est salué par le jury du Prix Judith-Jasmin pour “la nuance de la démarche journalistique”[24] - [25].
Plusieurs personnalités québécoises ont été démasquées par le biais de la plume d’Isabelle Hachey. En 2015, son enquête sur la véracité des reportages de François Bugingo cause la stupeur dans les médias québécois[26]. En 2017, elle dévoile que le chef Giovanni Apollo a romancé sa vie[27]. À la suite des révélations de la journaliste, Martin-Luc Archambault se retire de l’émission Dans l’oeil du dragon[28]. Enfin, le Dr Gilles Julien doit s’excuser à la suite de la publication de témoignages d’employés et d’administrateurs sur sa gestion toxique de sa fondation[29].
En 2019, Isabelle Hachey devient columnist aux actualités générales à La Presse[30]. Dans ses chroniques, elle aborde avec finesse et rigueur des sujets de société variés, tels que le vol de données personnelles au Caisses Desjardins[31], la question de la liberté académique et de la liberté d’expression[32], ou l'aide médicale à mourir chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives[33]. Elle se fait engager comme « aide de services » et passe cinq jours en zone rouge dans un CHSLD au coeur de la première vague de la pandémie de Covid-19[34].
La journaliste se rend en Ukraine en mars 2022 afin de documenter les conséquences de l’invasion russe, plus particulièrement le sort des réfugiés. En janvier 2023, elle visite les lignes de front à Bahkmout ainsi que plusieurs villes qui ont subi l’occupation russe, où elle recueille les témoignages de personnes torturées et de citoyens qui ont empêché le kidnapping d’enfants[35].
Ĺ’uvres
Livre
Déracinés : les Enfants Perdus d'Hato Mayor, Les Éditions La Presse, , 240 p. (ISBN 978-2-897053-97-0)
RĂ©compenses
- 2009 – Prix Jules-Fournier[36]
- 2011 – Prix Antoine-Désilets, catégorie «Multimédia»[37]
- 2012 – Canadian Online Publishing Awards, catégorie «Meilleure vidéo ou meilleur article multimédia»[38]
- 2013 – Prix Judith-Jasmin, catégories «Grand reportage» et «Nouvelles/médias nationaux»[39]
- 2013 – Prix des médias, Au-delà des frontières - ECPAT Canada[40]
- 2014 – Prix écrit français, Au-delà des frontières - ECPAT Canada[41]
- 2016 – Prix Judith-Jasmin, catégorie «Enquête»[42]
- 2017 – Prix Norman Webster pour Reportage à caractère international[43]
- 2018 – Prix Judith-Jasmin, catégorie «Grand reportage»[44]
- 2019 – Prix Judith-Jasmin, catégorie «Justice et faits divers»[25]
- 2019 – Prix George-Brown pour Grande enquête (avec Katia Gagnon, Simon-Olivier Lorange, Tristan Péloquin, Fanny Lévesque, Gabriel Béland, Thomas de Lorimier et William Leclerc)[45]
- 2020 – Prix Judith-Jasmin, catégorie «Opinion»[46]
- 2020 – Prix William Southam pour Reportage élaboré[43]
- 2022 – Prix Norman Webster pour Reportage à caractère international [5]
- 2022 – Prix Mary Ann Shadd Cary pour Chronique[5]
- 2022 – Journaliste de l'année au Concours canadien de journalisme (National Newspaper Awards)[5]
Références
- La Presse, Isabelle Hachey et Martin Tremblay, « Rencontre numérique exclusive - Mercredi 27 avril 2022 à 12 h: Le métier de journaliste en zone de guerre vu par Isabelle Hachey et Martin Tremblay », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Concours canadien de journalisme, « Les nominations sont dévoilées pour le Concours canadien de journalisme de 2022 », sur https://nna-ccj.ca/fr/, (consulté le )
- Isabelle Hachey, « Les derniers négriers », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Les nouvelles du jour », sur La Presse+, (consulté le )
- « Journaliste de l’année 2022 : Isabelle Hachey », sur National Newspaper Awards (consulté le )
- CNW Telbec, « Isabelle Hachey, journaliste à La Presse, lauréate du prix Jules-Fournier 2009 », Canadian Newswire,‎
- Andrée-Anne Côté-St-Laurent, « La meilleure école de journalisme », sur Montréal Campus, (consulté le ).
- Isabelle Hachey, « Ondes de choc au Saguenay », Le Devoir,‎ , B1 (lire en ligne)
- Claude Masson, « Laval, Longueuil, Rive-Nord et Rive-Sud », La Presse,‎ , B2 (lire en ligne)
- Claude Masson, « Un correspondant économie/finance à Toronto », La Presse,‎ , B2 (lire en ligne)
- Isabelle Hachey, « Camilla chez les princes », La Presse,‎ , A1 (lire en ligne)
- Isabelle Hachey, « Quelle feuille de route? », La Presse,‎ , B1 (lire en ligne)
- Isabelle Hachey, « Le rêve olympique, mais à quel prix? », La Presse,‎ , A1 (lire en ligne)
- Isabelle Hachey, « L'aquarium », La Presse,‎ , A1 (lire en ligne)
- Le Devoir, « Les prix de la FPJQ », sur Le Devoir, (consulté le )
- Mario Girard, « La Presse et le 11-septembre », La Presse,‎ 10 et 11 septembre 2011, A3 (lire en ligne)
- Yves Boisvert, « Le côté obscur du génie-conseil », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Du changement à La Presse », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Brigitte Breton, « Le Canada aime les filles », sur Le Soleil, (consulté le )
- Isabelle Hachey, « Rwanda: 20 ans après le génocide », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
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- Isabelle Hachey, « La véritable histoire du « Schindler juif » », La Presse,‎ , A2 (lire en ligne)
- Isabelle hachey, « La révolution du Rojava », sur La Presse+, (consulté le )
- Isabelle Hachey, « La genèse d'un tueur », sur La Presse+, (consulté le )
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- Valérian Mazataud, « L’affaire Bugingo secoue les médias », sur Le Devoir, (consulté le )
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- Richard Therrien, « Martin-Luc Archambault n'est officiellement plus un dragon », sur Le Soleil, (consulté le )
- Jean-François Nadeau, « La fraise », sur Le Devoir, (consulté le )
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- Isabelle Hachey, « Veuillez réessayer plus tard », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Isabelle Hachey, « L’étudiant a toujours raison », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
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- Mayssa Ferah, « Concours canadien de journalisme : trois prix pour La Presse », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Fédération professionnelle des journalistes du Québec, « Gagnants du prix Judith-Jasmin - 2020 », sur Fédération professionnelle des journalistes du Québec (consulté le )