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Irlande du Sud

L'Irlande du Sud (en anglais : Southern Ireland ; en irlandais : Deisceart Éireann) est une région autonome au sein du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande couvrant théoriquement les vingt-six comtés à dominante catholique de l'Irlande entre le et le .

Irlande du Sud
(en) Southern Ireland
(ga) Deisceart Éireann

–
(1 an, 7 mois et 3 jours)

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation de l'Irlande du Sud au sein du Royaume-Uni et de l'Europe
Informations générales
Statut RĂ©gion autonome au sein du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Territoire disputé avec la République irlandaise unilatéralement proclamée
Capitale Dublin
Langue(s) Anglais, irlandais
Religion Catholicisme majoritairement
Fuseau horaire UTC+0

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Histoire

Le gouvernement britannique libéral du Premier ministre Herbert Henry Asquith, dépendant du soutien du Parti parlementaire irlandais (PPI, nationaliste) à la Chambre des communes du Parlement du Royaume-Uni, entend au début des années 1910 conférer un statut d'autonomie à l'île d'Irlande. Ce projet rencontre une très vive hostilité de la part de la communauté unioniste de l'Ulster. En 1912, un demi-million de protestants y signent le Covenant d'Ulster, jurant de lutter par les armes si nécessaire contre leur subordination à un éventuel gouvernement autonome catholique à Dublin.

Pour autant, le Parlement britannique adopte en 1914 la loi d'autonomie pour l'Irlande. Sa mise en Ĺ“uvre est retardĂ©e par le dĂ©but de la Première Guerre mondiale. La « Grande guerre Â» permet de mettre un temps de cĂ´tĂ© les dĂ©saccords entre les communautĂ©s en Irlande : les nationalistes catholiques, tout comme les protestants de l'Ulster, sont nombreux Ă  se porter volontaires pour rejoindre les forces armĂ©es britanniques. En 1916 toutefois, avec le soutien clandestin de l'Allemagne, une minoritĂ© radicale du mouvement nationaliste irlandais orchestre l'insurrection de Pâques Ă  Dublin. Cette rĂ©volte violente, condamnĂ©e avec dĂ©goĂ»t par le PPI et par la majoritĂ© du mouvement nationaliste, est rĂ©primĂ©e dans le sang par les autoritĂ©s britanniques, ce qui radicalise l'opinion publique irlandaise. En 1919, la guerre d'indĂ©pendance irlandaise dĂ©bute avec la crĂ©ation de l'ArmĂ©e rĂ©publicaine irlandaise (IRA) par les nationalistes radicaux, le Sinn FĂ©in. Dans le nord, certains des unionistes sont constituĂ©s en une milice armĂ©e appelĂ©e « Volontaires de l'Ulster Â», pour y rĂ©sister. Par ailleurs, les sacrifices des unionistes pendant la Première Guerre mondiale rendent inconcevable pour Londres de les soumettre contre leur grĂ© Ă  un gouvernement du Sinn FĂ©in.

Les négociations entre le gouvernement britannique de David Lloyd George et le Sinn Féin, représenté principalement par Michael Collins, aboutissent à un traité en décembre 1921. Celui-ci partage l'île d'Irlande en deux entités politiques ayant chacune ses propres institutions :

Elle est créée lors de la partition de l'Irlande par la Loi sur le gouvernement de l'Irlande de 1920 qui divise l'île en Irlande du Nord et Irlande du Sud[1]. En pratique, le pouvoir lui est disputé par la République irlandaise, État déclaré unilatéralement en 1919. Le , les représentants du gouvernement britannique et de la République irlandaise signent le traité anglo-irlandais qui crée le l'État libre d'Irlande.

Partition de l’île en deux entités.

Politique

Le Government of Ireland Act 1920 (loi de 1920 sur le gouvernement de l'Irlande) prévoyait pour l'Irlande du Sud les institutions suivantes :

Il avait également été envisagé que les deux régions d'Irlande se partageraient les institutions suivantes :

  • un Lord-lieutenant d'Irlande,
  • un Conseil d'Irlande,
  • une Haute Cour d'appel d'Irlande.

Le Parlement, bien que juridiquement établi, n'a jamais fonctionné, et aucune loi n'a été adoptée. Le Parlement d'Irlande du Sud ne s'est réuni qu'une fois, avec seulement quatre membres présents. Aucun gouvernement d'Irlande du Sud n'a jamais été constitué non plus. Le Conseil d'Irlande, qui devait être créé en vue de la création éventuelle d'un Parlement pour l'ensemble de l'Irlande, n'a lui aussi jamais vu le jour. L'exception notable à l'échec de la mise en place des institutions d'Irlande du Sud furent les tribunaux qui fonctionnèrent normalement.

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) Alvin Jackson, Home Rule : An Irish History, 1800–2000, Oxford University Press, , 405 p. (ISBN 0-19-522048-X, lire en ligne), pp. 198-199.
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