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International Financial Reporting Standards

Les International Financial Reporting Standards (IFRS) sont depuis 2005 le rĂ©fĂ©rentiel comptable applicable aux sociĂ©tĂ©s cotĂ©es sur un marchĂ© europĂ©en. D'autres pays ont adoptĂ© le rĂ©fĂ©rentiel par la suite, tel le Canada dont l'adoption des IFRS est obligatoire pour les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es sur des marchĂ©s publics depuis 2011. Un rĂ©fĂ©rentiel comptable est un ensemble de normes (rĂšgles) dĂ©finissant les mĂ©thodes de comptabilisation. Chaque pays a son propre rĂ©fĂ©rentiel, qui peut ĂȘtre plus ou moins Ă©loignĂ© des IFRS. L'adoption obligatoire pour les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es permet d’accroĂźtre la comparabilitĂ© des Ă©tats financiers de sociĂ©tĂ©s d'un mĂȘme secteur dans des pays diffĂ©rents et a fortiori permettre des choix d'investissement plus pertinents. Elles sont produites par le Bureau international des normes comptables (International Accounting Standards Board, IASB). Les IFRS complĂštent les International Accounting Standards (IAS, « standards comptables internationaux »).

International Financial Reporting Standards
Format
Comprend
IAS 8 (en)
IAS 2 (en)
IAS 7 (en)
IAS 11 (en)
IAS 10 (en)
IAS 1 (en)

Enjeux des IFRS

Les normes comptables fixent les modalitĂ©s selon lesquelles les entitĂ©s doivent enregistrer leurs produits, charges, actifs et passifs afin de produire les comptes ou Ă©tats financiers. Dans les entreprises, ces comptes sont soumis Ă  l'approbation des actionnaires en AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale au moins une fois par an. Plus gĂ©nĂ©ralement, les normes comptables crĂ©ent des indicateurs qui orientent les marchĂ©s et leur interprĂ©tation, parfois critiquĂ©es pour leur soumission au PIB et leur difficultĂ© Ă  intĂ©grer les externalitĂ©s sociales et environnementales, voire prĂ©sentĂ©es comme les instruments du capitalisme ïŹnancier[1].

Les scandales financiers du dĂ©but des annĂ©es 2000 en Europe et aux États-Unis (Enron, WorldCom
) puis la crise de 2008 ont montrĂ© au public les enjeux qui s'attachent Ă  la comptabilitĂ©[2]. L’annĂ©e 2005 a vu l’application des normes IFRS (International Financial Reporting Standards, dĂ©nommĂ©es jusqu’en 2001 normes IAS pour International Accounting Standards) existant depuis 1973 destinĂ©es Ă  toutes les entreprises faisant appel public Ă  l’épargne ; elles sont largement inspirĂ©es des normes amĂ©ricains, les US GAAP. La dĂ©cision de l'Union europĂ©enne d'utiliser ces normes rĂ©pondant en prioritĂ© aux besoins d'informations des investisseurs remonte Ă  1995(communication de la Commission europĂ©enne). Cet important mouvement s’est traduit par l’adoption d’un ensemble de textes dont l’objectif commun est d'harmoniser la prĂ©sentation des Ă©tats financiers et de renforcer leur qualitĂ©.

L'adoption et l'application des normes comptables internationales au sein de l'Union européenne sont régies par le rÚglement (CE)1606/2002 du , qui définit notamment les critÚres d'application d'une norme.

Le rĂšglement europĂ©en du , en imposant aux entreprises faisant appel public Ă  l’épargne de prĂ©senter leurs comptes consolidĂ©s selon les normes IFRS, vise principalement Ă  garantir une meilleure transparence comptable. En effet, la prĂ©sentation des comptes de ces entreprises selon des normes harmonisĂ©es en facilitera la comprĂ©hension et surtout la comparaison Ă  l’échelon europĂ©en.

Elles ont nĂ©cessitĂ© de profonds amĂ©nagements informatiques, aussi bien dans les grands groupes que dans les PME-PMI. Moins mĂ©diatisĂ© dans le grand public que le passage Ă  l’euro, ce changement aux normes internationales IAS/IFRS a pourtant eu beaucoup d’impacts. L’objectif est en effet d'Ă©tablir la clartĂ© des comptes des entreprises, consolider la confiance des investisseurs sur les Ă©tats financiers publiĂ©s. Le travail des veilleurs est plus simple, plus rapide et relativement accessible au nĂ©ophyte.

Deux nouveaux principes comptables sont ajoutés :

  • prĂ©Ă©minence de l'Ă©conomique sur le juridique : les comptes doivent donner une image fidĂšle de l'entreprise et de son patrimoine (ainsi, le crĂ©dit bail rentre Ă  l'actif du bilan)
  • importance relative : une information ne doit figurer dans l'annexe que si elle peut influer sur les choix futurs des utilisateurs.

Principes

La logique de ces normes comptables repose sur quelques points (parfois divergents par rapport au droit comptable français) en particulier l'option de valorisation Ă  la juste valeur des actifs et passifs, la primautĂ© de la substance sur la forme, l’approche prioritairement bilancielle, la prise en compte prioritaire de la vision de l’investisseur, le principe de prudence subordonnĂ© Ă  celui de neutralitĂ© et de pertinence, l’absence de textes spĂ©cifiques Ă  un secteur d’activitĂ©, la moindre reconnaissance de la comptabilitĂ© d’intention, la place plus importante qu’occupe l’interprĂ©tation[Note 1] dans l’application des normes.
Les Ă©tats financiers et l’information comptable ne sont pas dĂ©finis de la mĂȘme façon dans le rĂ©fĂ©rentiel international. Ces derniers comprennent dĂ©sormais (IAS 1 article 10) :

  1. l'Ă©tat de situation financiĂšre (bilan),
  2. l'état du résultat global (compte de résultat),
  3. l'Ă©tat des variations de capitaux propres,
  4. le tableau de flux de trésorerie (optionnel en France) (IAS 7),
  5. les notes ou l'annexe, contenant un résumé des principales méthodes comptables et d'autres informations explicatives... et « tout autre document utile à la compréhension des comptes » comme le bénéfice par action pour les sociétés cotées.

Quant Ă  l’information comptable, elle doit ĂȘtre

  • « intelligible » : son lecteur doit pouvoir se forger une opinion sur l’activitĂ© de l’entreprise Ă  la simple lecture des informations comptables,
  • « pertinente » : les informations doivent permettre au lecteur de prendre des dĂ©cisions Ă©conomiques appropriĂ©es sur le futur de l’entreprise,
  • « d’une importance relative » : une information comptable ne doit ĂȘtre divulguĂ©e que si et seulement si elle apporte des Ă©lĂ©ments utiles Ă  la prise de dĂ©cision. Ce seuil de signification (langage usuel des auditeurs financiers) dĂ©pend du jugement du professionnel. Par exemple, une baisse de l’activitĂ© Ă©conomique de l’entreprise peut-ĂȘtre importante en volume mais non significative par rapport au chiffre d’affaires gĂ©nĂ©rĂ© par le groupe.
  • L'information doit enfin ĂȘtre « fiable », utilisĂ©e sans risque d’erreur. La fiabilitĂ© repose sur quatre principes fondamentaux :
    • la neutralitĂ©,
    • l’apparence juridique,
    • la prĂ©Ă©minence de la rĂ©alitĂ© Ă©conomique sur l’apparence juridique,
    • le respect de l’image fidĂšle.

Champ d'application des IFRS

Les normes IFRS s'appliquent Ă  tous les États qui le souhaitent. Le principal utilisateur de ces normes est l'Union europĂ©enne puisque le rĂšglement CE 1606/2002 de l’UE adoptĂ© par le Parlement et le Conseil impose Ă  toutes les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es sur un marchĂ© rĂšglementĂ© europĂ©en publiant des comptes consolidĂ©s d’établir des Ă©tats financiers dĂšs le en IAS / IFRS. L’application du rĂ©fĂ©rentiel comptable devient alors obligatoire dĂšs le et le pour les sociĂ©tĂ©s ayant seulement des titres cotĂ©s autres que des actions. Cette adoption a Ă©galement pu avoir des effets d’entraĂźnements car de nombreux pays Ă  l’image du Canada, de l’ArmĂ©nie, de l’Égypte, ou de l’Ukraine utilisent dĂ©jĂ  (comme l’UE) en totalitĂ© ou en partie le rĂ©fĂ©rentiel international. En France, les groupes non cotĂ©s peuvent aussi, au choix, opter pour les normes ou conserver les rĂšgles françaises applicables aux comptes consolidĂ©s (CRC99-02).

Calendrier de l'application

Le passage aux IAS a été étalé dans le temps. Les entreprises françaises ont appliqué progressivement ces normes financiÚres :

  • jusqu'en 2004, les publications financiĂšres se sont faites uniquement en normes françaises,
  • en 2005, la consolidation des comptes selon les normes IFRS est optionnelle,
  • en 2006, les entreprises doivent obligatoirement publier leurs Ă©tats financiers aux normes IFRS,
  • en 2007, le rĂ©fĂ©rentiel international est le rĂ©fĂ©rentiel s'appliquant de plein droit.

Compte tenu de l'obligation de prĂ©senter un exercice comparatif dans le mĂȘme rĂ©fĂ©rentiel comptable, la date rĂ©elle de transition aux normes IFRS est le qui correspond au premier jour de l'exercice fourni Ă  titre de comparaison.

Impacts des IFRS

Nombreux ont été les impacts des IFRS sur les entreprises. Ils varient surtout en fonction du secteur d'activité. Les établissements de crédit ont été plus affectés par IAS 32 et IAS 39 que les autres entreprises par exemple. Au global, pourtant, les impacts ont été limités : par exemple, ils n'ont modifié que de 1,5 % les capitaux propres des entreprises du CAC 40 (étude FinHarmony sur le passage aux IFRS).

Impact de la juste valeur

La juste valeur (IAS 32) est le montant pour lequel un actif pourrait ĂȘtre Ă©changĂ©, ou un passif Ă©teint, entre parties bien informĂ©es, consentantes, et agissant dans des conditions de concurrence normale. Le principe de l’évaluation des actifs Ă  leur juste valeur reprĂ©sente un impact majeur pour les Ă©tablissements de crĂ©dit mais aussi pour toutes les entreprises qui ont des participations financiĂšres importantes. Plus que toutes les autres normes, l'IAS 32 et 39 rompent avec l'esprit de la comptabilitĂ© française notamment.

Elle remet en question les principes comptables « de base » dans la mesure oĂč elle modifie certains concepts du formalisme comptable. La comptabilitĂ© « traditionnelle » enregistre l'acquisition d'un bien (disons, un titre pour une valeur de mille euros) et ne revient sur cette valeur dite « historique » qu'au moment de la cession de ce titre, moment oĂč l'on enregistre, au compte de rĂ©sultat, une perte ou un gain. Le principe de la juste valeur oblige, si l'on sait que ce titre ne vaut plus que 500 euros, Ă  reconnaitre une perte « potentielle » et de montrer aux investisseurs potentiels et aux actionnaires la rĂ©alitĂ© Ă©conomique du patrimoine de l’entreprise (« mon titre vaut 500 euros ») plutĂŽt qu’une rĂ©alitĂ© comptable (« j’ai achetĂ© un titre 1000 euros »).

La valorisation Ă  la juste valeur a un impact politique. La valorisation Ă  la juste valeur met en danger de la rĂ©glementation prudentielle sur laquelle est bĂąti le secteur bancaire, la lĂ©gitimation de concept de valorisation issu de cabinets privĂ©s. Elle entraine la modification du comportement des managers : autrefois, en cas de perte de la valeur des titres possĂ©dĂ©s, le mieux (comptablement parlant) Ă©tait d’attendre un hypothĂ©tique rebond avant de revendre, pour ne pas faire Ă©tat de pertes sur titres. L'application de cette mĂ©thode a entraĂźnĂ© des critiques envers les normes comptables, lors de la crise des subprimes, un journal spĂ©cialisĂ© Ă©crit : « le passage aux normes comptables IFRS expose dĂ©sormais les sociĂ©tĂ©s Ă  une trĂšs forte volatilitĂ© aussi bien de leur compte de bilan que de leur compte de rĂ©sultat. »[3].

L'impact de la juste valeur a Ă©tĂ© largement surestimĂ© par les commentateurs voulant, en rĂ©alitĂ©, s'opposer aux normes IFRS. Comme le dit la Banque de France dans son Ă©tude sur le passage aux IFRS : « Si la juste valeur a pu ĂȘtre dĂ©crite dans la littĂ©rature comptable comme la « pierre angulaire » des IFRS, elle n’a eu, en pratique, qu’un effet limitĂ© sur les comptes des entreprises lors de ce premier exercice de transition. »[4]

De nombreux auteurs essaient de rĂ©tablir la rĂ©alitĂ© sur le mythe de la juste valeur, tel Nicolas VĂ©ron dans son Ă©tude intitulĂ©e « La juste valeur est le mauvais bouc Ă©missaire pour cette crise Â» parue en 2008[5] ou le discours du prĂ©sident de l'IASB « Dissiper les mythes au sujet des IFRS Â»[6].

Impact sur les banques : modification des normes IAS 32 et 39

En , la Commission europĂ©enne a adoptĂ© les normes comptables internationales, Ă  l’exception des normes 32 et 39 sur les instruments financiers. Fin 2004, elle adopte un rĂšglement portant approbation partielle de la norme 39. Celle-ci est entrĂ©e en vigueur le , Ă  l'exception – Ă  titre temporaire – des parties concernant la comptabilitĂ© de couverture et l'option juste valeur. Cette adoption est accueillie avec satisfaction par les Ă©tablissements de crĂ©dit car elle donne un dĂ©lai supplĂ©mentaire pour parvenir Ă  une norme mieux adaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© Ă©conomique. En l’état, la norme 39 aurait engendrĂ© une forte volatilitĂ© des capitaux propres et des rĂ©sultats, notamment dans le domaine de la banque de dĂ©tail. En , l'IASB publie l'amendement Ă  la norme 39 pour la partie concernant l'option juste valeur. La norme IAS 39 entre alors en vigueur dans les dĂ©lais, mais elle est encore partielle, car la partie macro couverture est toujours en discussion. Cette norme sera ensuite amendĂ©e Ă  plusieurs reprises et notamment lors de la crise financiĂšre en 2008 en ce qui concerne le reclassement des instruments financiers.

À la suite des critiques formulĂ©es par de nombreuses parties prenantes Ă  l'encontre de la norme IAS 39, l'IASB a dĂ©cidĂ© de substituer cette derniĂšre par une nouvelle norme : la norme IFRS 9 "Instruments financiers" qui va petit Ă  petit se substituer Ă  de nombreuses dispositions de la normes IAS 39. Le premier volet de cette norme, relatif aux actifs financiers, fut publiĂ© le et devient applicable de maniĂšre anticipĂ©e dĂšs l'annĂ©e 2009 (et deviendra obligatoire au ). Ce premier volet se fonde sur une nouvelle approche unique pour dĂ©terminer si un actif financier doit ĂȘtre Ă©valuĂ© au coĂ»t amorti ou Ă  sa juste valeur : une approche basĂ©e sur la façon dont l’entitĂ© gĂšre ses instruments financiers (son modĂšle Ă©conomique) et les caractĂ©ristiques contractuelles des flux de trĂ©sorerie rattachĂ©s aux actifs financiers.

Ce premier volet de la norme IFRS 9 porte exclusivement sur la classification et l’évaluation des actifs financiers (et Ă  l’horizon 2010 des passifs financiers) et sera suivi ultĂ©rieurement par la production des deux autres volets relatifs Ă  la dĂ©prĂ©ciation (« impairment » en anglais) des actifs financiers et Ă  la comptabilitĂ© de couverture.

Impact informatique

À moins de quelques semaines de l'entrĂ©e en vigueur des normes IAS/IFRS, une entreprise sur deux n'avait encore entamĂ© aucun chantier. L'adoption de la norme SME destinĂ©e aux PME s'effectuera Ă  moyen et Ă  long termes, sous l'impulsion des banques et des donneurs d'ordre.

À cet effet, les adaptations du systĂšme d'information nĂ©cessitent la mise en Ɠuvre d’outils informatiques qui permettent l’extraction de donnĂ©es plus nombreuses et souvent issues de bases de donnĂ©es disparates. Les flux comptables classiques ne comportentĂ  ce jour pas suffisamment d’informations pour satisfaire aux normes IFRS. L’acquisition de ces outils devra se faire avec prĂ©caution pour garantir leur compatibilitĂ© avec les systĂšmes existants et leur Ă©volutivitĂ© Ă  raison des normes comptables qui n’ont pas fini d’évoluer. Il n’est pas exclu que l’audit de l’existant conduise les entreprises Ă  remettre intĂ©gralement en question leur systĂšme d’information et Ă  en revoir l’architecture globale de maniĂšre Ă  privilĂ©gier un projet d’ensemble harmonisĂ©.

La mise en Ɠuvre de ce volet sĂ©curitaire serait incomplĂšte sans une dĂ©finition ou redĂ©finition prĂ©cise des procĂ©dures d’accĂšs aux applications, des plans de secours, d’archivage et de protection des donnĂ©es personnelles (voir la fonction de CPD dĂ©crite dans un prĂ©cĂ©dent n° de RIE).

Sur le plan contractuel, la dĂ©finition du rĂ©fĂ©rentiel de conformitĂ©, le respect des dĂ©lais ou la cohĂ©rence des adaptations issues de sources distinctes figureront parmi les prĂ©occupations rĂ©currentes des entreprises. Ajoutons que le fait que tout ou partie du systĂšme d'information soit placĂ© en infogĂ©rance ne modifie pas leurs obligations. Le contrat d’infogĂ©rance nĂ©cessitera dans ce cas un toilettage pour y intĂ©grer une clause d’audit adaptĂ©e ainsi qu’une dĂ©finition prĂ©cise des niveaux de sĂ©curitĂ© et des procĂ©dures de contrĂŽle conformes aux nouveaux textes normatifs.

Les exigences d’une information financiĂšre sĂ©curisĂ©e vont entraĂźner une rĂ©organisation importante des procĂ©dures internes des entreprises et le renforcement corrĂ©latif de la sĂ©curitĂ© de leur systĂšme d’information. Pour celles qui font appel public Ă  l’épargne et qui sont installĂ©es dans un État membre de l’Union europĂ©enne, il s’agit d’ores et dĂ©jĂ  d’une prioritĂ© en raison du rĂšglement europĂ©en imposant Ă  compter du , de suivre le nouveau rĂ©fĂ©rentiel dans leurs comptes consolidĂ©s.

Convergence

La convergence des normes comptables, que la plupart des pays industrialisĂ©s appuient, est avantageuse pour les entreprises cotĂ©es sur diffĂ©rentes bourses : elles ne doivent pas avoir Ă  produire plusieurs jeux d'Ă©tats financiers et Ă©conomisent ainsi d'importantes sommes d'argent. Les investisseurs, pour leur part, peuvent mieux comparer et examiner les donnĂ©es financiĂšres d'entreprises oĂč qu'elles soient Ă©tablies. Cette harmonisation comptable internationale est un processus permettant de parvenir Ă  un rapprochement de fond de diverses normes comptables.

L'IASB et le FASB, dans le cadre de l'accord de Norwalk, conclu en rapprochent ainsi leurs normes respectives, et contribuent à améliorer la cohérence, la comparabilité et l'efficacité des marchés internationaux de capitaux[7]. Dans le cadre du mémorandum publié en découlant de la perspective du projet du cadre conceptuel commun FASB-IASB, cette recherche de convergence s'est traduite par un rapprochement des deux référentiels et ce réciproquement sur plusieurs sujets. Le FASB s'aligne sur la position de l'IASB pour la suppression de la méthode du pooling of interest. L'IASB s'aligne sur la position du FASB pour la suppression de l'amortissement systématique du goodwill.

Cependant, l'expĂ©rience en cours de la convergence IASB/FASB montre que de nombreuses annĂ©es sont nĂ©cessaires pour assurer la convergence de deux rĂ©fĂ©rentiels pourtant basĂ©s sur une mĂȘme culture des affaires anglo-saxonne. Ceci est dĂ» essentiellement Ă  l'existence d'une opposition entre une approche par les rĂšgles dans le cas du FASB et une approche par les principes que suit l'IASB.

D'un cÎté, les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutÎt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du Board, il est ainsi difficile de reconnaßtre le caractÚre européen des normes IFRS. C'est le cas aussi en ce qui concerne la répartition géographique des membres du Board. De l'autre cÎté, les US Generally Accepted Accounting Principles (US GAAP) américaines sont beaucoup plus orientées au cas par cas et laissent peu de marge décisionnelle aux entreprises.

Les IFRS sont dĂ©crites comme fondĂ©es sur des principes, ce qui signifie qu'elles laissent une grande marge de manƓuvre aux entreprises en ce qui concerne l'Ă©valuation des donnĂ©es comptables. Les US GAAP sont dĂ©crites comme fondĂ©es sur des rĂšgles et ont pour but de rĂ©glementer tous les aspects possibles de la prĂ©sentation des comptes. Ces normes exigent donc des informations trĂšs dĂ©taillĂ©es de la part des entreprises. Dans le cadre de la convergence IASB FASB, l'harmonisation des IFRS et US GAAP est actuellement Ă  l'Ɠuvre et des solutions communes ont Ă©tĂ© dĂ©jĂ  trouvĂ©es. Cela n'empĂȘche pas la divergence de plusieurs points de vue, parmi les principaux aspects Ă  rĂ©soudre on Ă©voque les instruments financiers et la prĂ©sentation des performances.

Liste des IFRS

Au sens large donné par IAS 1, les IFRS comprennent :

  • les normes au sens strict : les normes comptables internationales, ou International Accounting Standards (IAS), et les normes internationales d'information financiĂšre (IFRS) proprement dites ;
  • les interprĂ©tations officielles publiĂ©es par l'ancien comitĂ© d'interprĂ©tation de l'IASC, en anglais Standing Interpretations Committee (SIC), puis par le comitĂ© d'interprĂ©tation des IFRS, en anglais International Financial Reporting Interpretations Committee (IFRIC).

La préface et le cadre conceptuel sont directement liés à ces normes. Cependant, ils ne font pas partie du processus d'adoption européen. D'autres documents publiés par l'IASB ne font pas partie des IFRS :

  • la norme internationale d’information financiĂšre pour les petites et moyennes entitĂ©s, dite IFRS pour les PME (en anglais IFRS for SMEs) et publiĂ©e en 2009,
  • la taxonomie IFRS qui codifie les concepts dĂ©finis par les normes dans le langage XBRL,
  • le guide d'Ă©laboration du rapport de gestion (en anglais, the IFRS Practice Statement Management Commentary) publiĂ© en 2010.

De 1975 Ă  2001, 41 normes IAS et 33 interprĂ©tations SIC ont Ă©tĂ© publiĂ©es. Lors du changement de gouvernance et de statuts en 2001, les normes et interprĂ©tations ont changĂ© de dĂ©nomination : les IAS sont ensuite des IFRS et les interprĂ©tations SIC sont ensuite des interprĂ©tations IFRIC. L'IASB a alors dĂ©cidĂ© que les normes IAS et les interprĂ©tations SIC en vigueur continuaient Ă  s’appliquer jusqu’à leur retrait.

Certaines normes IAS ont Ă©tĂ© supprimĂ©es depuis, mais beaucoup ont continuĂ© Ă  ĂȘtre profondĂ©ment modifiĂ©es en gardant leur codification IAS. Au , 28 normes IAS et 12 normes IFRS sont applicables dans le monde (les premiĂšres versions d'IFRS 9 ont Ă©tĂ© publiĂ©es mais elles ne sont pas encore d'application obligatoire). Au fil des ans, de nombreuses interprĂ©tations (SIC et IFRIC) sont remplacĂ©es par la rĂ©vision ou la publication de nouvelles normes IAS ou IFRS (gĂ©nĂ©ralement sans modifier les principes applicables). Au , 8 interprĂ©tations SIC et 17 interprĂ©tations IFRIC sont applicables.

Panorama des IFRS et perspectives

Depuis plus de trente ans, avec la crĂ©ation de l’IASB (International Accounting Standards Board), l’objectif d’un langage comptable universel a Ă©tĂ© poursuivi. Comme l’anglais aujourd’hui dans les relations commerciales, les IFRS, associĂ©es aux normes IAS, sont en passe de devenir le rĂ©fĂ©rentiel incontournable de la comptabilitĂ© des entreprises mondiales. ActĂ©es en 2002 par rĂšglement europĂ©en (1606/2002/CE), elles ont Ă©tĂ© mises en application depuis le pour les sociĂ©tĂ©s faisant appel public Ă  l’épargne publiant des comptes consolidĂ©s et depuis le pour les sociĂ©tĂ©s ayant seulement des titres cotĂ©s autres que des actions. Il visait Ă  rĂ©tablir la confiance dans les comptes en instaurant fiabilitĂ©, transparence et lisibilitĂ©. Il obĂ©issait Ă  un double objectif : harmoniser les diffĂ©rentes lĂ©gislations nationales et les rapprocher du modĂšle amĂ©ricain : US GAAP. DĂ©sormais, les normes IAS/IFRS ne se limitent plus Ă  l’Europe et se diffusent largement Ă  travers le monde. Ainsi, de nombreux pays s’ajoutent Ă  la liste des pays qui ont adoptĂ© les normes IFRS ou qui envisagent de faire converger leurs normes vers le rĂ©fĂ©rentiel international.

Adoption par l’Europe et la « transition » comptable

L’adoption du rĂ©fĂ©rentiel complet par l’Europe ne s’est pas fait sans heurt : on se rappellera des difficultĂ©s d’adoption d’IAS 39 sur les instruments financiers que les banques françaises refusaient en bloc, soutenues officiellement par Jacques Chirac, alors PrĂ©sident de la RĂ©publique. Une fois le jeu de normes comptables arrĂȘtĂ©, les entreprises cotĂ©es ont dĂ» effectuer l’opĂ©ration de « transition » comptable de leur propre rĂ©fĂ©rentiel national, en France le CRC 99-02, vers les IFRS afin de prĂ©senter leurs Ă©tats financiers selon le nouveau rĂ©fĂ©rentiel dĂšs le . Certaines entreprises europĂ©ennes avaient anticipĂ© trĂšs en amont cette Ă©tape : celles cotĂ©es aux États-Unis, pour lesquelles les divergences entre rĂ©fĂ©rentiel US et IFRS Ă©taient faibles, ou encore celles qui avaient dĂ©jĂ  adoptĂ©s les IFRS localement car leur organe de contrĂŽle de bourse le permettait. Pour les autres, le processus a Ă©tĂ© plus difficile. D’une part, il a fallu s’approprier un rĂ©fĂ©rentiel oĂč le conceptuel est trĂšs prĂ©sent, avec des prĂ©ceptes parfois trĂšs divergents des anciennes approches (par exemple, la comptabilisation des stock-options) ; d’autre part, il aura fallu souvent effectuer des analyses complĂ©mentaires lourdes et contraignantes pour dĂ©terminer certains retraitements (par exemple les Ă©valuations actuarielles des retraites). D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la mobilisation a Ă©tĂ© forte et n’a pas Ă©tĂ© exclusivement rĂ©servĂ©e aux fonctions comptables et financiĂšres mais a amenĂ© le management, les directions opĂ©rationnelles, techniques et juridiques Ă  partager les informations financiĂšres exigĂ©es par les normes. Le rĂ©sultat fut positif puisque, dans l’ensemble, les Ă©tats financiers IFRS ont Ă©tĂ© de qualitĂ© dĂšs 2005 pour l’ensemble des entreprises, mĂȘme si toutes n’ont pas vĂ©cu la transition de la mĂȘme façon, les plus petits groupes ayant en effet rencontrĂ© plus de difficultĂ©s. Disposant de moins de moyen, bien souvent sans assistance externe d’experts pour l’analyse et l’évaluation IFRS des opĂ©rations les plus complexes, ils ont plus « subi » l’application de normes que profitĂ© des opportunitĂ©s qu’elles reprĂ©sentaient.

DifficultĂ© d’application des principes

Les normes IFRS ne constituent pas des rĂšgles mais bien des principes. Ainsi, si la maĂźtrise des principes est acquise, l’application peut ĂȘtre bien plus difficile et nĂ©cessiter une formation. Si la transition pour les sociĂ©tĂ©s s’est dĂ©roulĂ©e de façon globalement satisfaisante, de nombreuses difficultĂ©s subsistent. En effet, la complexitĂ© des normes et le caractĂšre parfois artificiel des rĂ©sultats publiĂ©s mĂ©contentent rĂ©guliĂšrement les utilisateurs. L’information financiĂšre n’est en effet pas toujours comprise en dehors du cercle des initiĂ©s. La meilleure illustration Ă©tant le retraitement souvent systĂ©matique des chiffres IFRS afin de les rendre exploitables pour les opĂ©rationnels, le management ou encore en externe pour les fonds d’investissement. Par ailleurs, l’une des caractĂ©ristiques du rĂ©fĂ©rentiel est son aspect ultra conceptuel, et notamment le principe de prĂ©Ă©minence de la substance sur la forme. Ces concepts, certes souvent pertinents en matiĂšre Ă©conomique et financiĂšre, ne prĂ©cisent pas toujours de façon explicite le traitement Ă  appliquer Ă  tel ou tel contrat ou opĂ©ration spĂ©cifique. Il en rĂ©sulte toujours certaines difficultĂ©s d’application. On peut citer, parmi les principaux thĂšmes concernĂ©s, les problĂ©matiques IAS 39 (Instruments financiers) de transfert des risques lors de la dĂ©comptabilisation des crĂ©ances cĂ©dĂ©es dans le cadre d’un contrat d’affacturage, de l'escompte de crĂ©dits documentaires[8] ou bien encore le traitement des dĂ©cotes des Plans d’Epargne Entreprises. En cas de difficultĂ© d’application des normes, l’IASB peut ĂȘtre consultĂ© via son organe destinĂ© Ă  l’interprĂ©tation des textes, l’IFRIC.

Les normes IFRS et la crise financiĂšre

La crise financiÚre qui a touché les économies mondiales à partir de 2008 a conduit le G20 à intervenir en matiÚre comptable lors de son plan d'action de novembre 2008 sur le renfocrement de la transparence et de la responsabilité : quatre de ses cinq actions d'urgence concernent l'usage des normes comptables[9].

On relĂšve Ă©galement de sĂ©vĂšres attaques contre les normes IFRS notamment de la part du PDG d’AIG et de Dexia ou encore d’AXA. Ces derniers estiment que l’application de la norme IFRS 7 sur l’évaluation des actifs financiers Ă  la juste valeur (fair-value) serait Ă  l’origine des importantes dĂ©prĂ©ciations constatĂ©es par les sociĂ©tĂ©s menacĂ©es de faillite. Selon Eric Seyvos, associĂ© chez Bellot Mullenbach & AssociĂ©s dans un article d’Option Finance, « la crise soulĂšve de vĂ©ritables questions. La combinaison des IFRS et des rĂšgles BĂąle II pour les organismes financiers conduisent Ă  des anomalies. Les rĂšgles prudentielles des banques sont basĂ©es sur des instruments de mesure, sans aucun filtre. Il en ressort un effet procyclique dĂ©vastateur en temps de crise qui nĂ©cessite une rĂ©flexion pour restaurer la cohĂ©rence des deux rĂ©fĂ©rences[10] ».

Selon Philippe Danjou et Gilbert Gelard, membres de l’IASB, ils estiment bien au contraire que l’application des normes IFRS a permis d’afficher en toute transparence l’état et la nature de la crise. Ils ajoutent mĂȘme que la mĂ©thodologie de la juste valeur est certes le pire des systĂšmes si on exclut toutes les autres mĂ©thodologies. Ils dĂ©clarent enfin que la crise de confiance qui affecte largement les marchĂ©s financiers pourra ĂȘtre dĂ©passĂ©e dĂšs lors qu’on aura renforcĂ© la transparence et multipliĂ© les rĂ©vĂ©lations. Cependant, un vĂ©ritable problĂšme se pose sur des marchĂ©s moins liquides c’est-Ă -dire oĂč il y a peu de transactions. Afin de rĂ©soudre cette difficultĂ©, le Board de l’IASB a constituĂ© un panel d’experts financiers entre mai et afin de dĂ©terminer les meilleurs critĂšres afin de passer de la valeur du marchĂ© et les modĂšles financiers. Un consensus est paru Ă  cette occasion sur le site de l’IASB.

Convergence vers les IFRS : les pays Ă©mergents suivent le mouvement

ImpliquĂ© dans la transition aux IFRS de pays Ă©mergents et en voie de dĂ©veloppement, le cabinet BM&A et sa filiale BMA Conseil & Formation, ont rĂ©alisĂ© une Ă©tude statistique relative Ă  l’application des normes IFRS dans ces pays. L’étude met en Ă©vidence :

  • L’important nombre de pays Ă©mergents qui ont ou vont appliquer les principes IFRS et l’accĂ©lĂ©ration du processus entre 2008 et 2011.
  • Les modalitĂ©s de transition choisies par nombre de ces pays, qui diffĂšrent de nombreux pays europĂ©ens comme la France, qui avait fait le choix d’interdire les IFRS dans les comptes sociaux et de faire converger trĂšs progressivement le rĂ©fĂ©rentiel national vers les principes des IFRS. Cette solution prudente a rendu incontournable le dĂ©bat sur un troisiĂšme rĂ©fĂ©rentiel (un quatriĂšme si l’on compte le CRC 99-02 pour les comptes consolidĂ©s en France) : le rĂ©fĂ©rentiel « IFRS entitĂ©s privĂ©es » appelĂ© couramment « IFRS PME ».

À l’inverse, les pays Ă©mergents profitent de la refonte de leur rĂ©glementation comptable pour « aller plus loin » que certains pays dĂ©veloppĂ©s, et adopter un plan comptable national compatible avec les IFRS. À titre d’exemple, l’AlgĂ©rie a adoptĂ© un plan comptable trĂšs largement inspirĂ© des IFRS : les grands principes et les principales notions sont identiques aux IFRS, seules les normes les plus complexes et inadaptĂ©es Ă  l’économie locale ont Ă©tĂ© modifiĂ©es. Sur le panel de 27 pays Ă©mergents (selon les critĂšres retenus par le FMI pour recenser ces pays), BMA Conseil & Formation a identifiĂ© 17 pays, soit 63 % de l’échantillon qui, Ă  fin 2007, interdisaient le rĂ©fĂ©rentiel IFRS. Ils ne seront plus que trois (11 %) en 2012 (sous rĂ©serve de dĂ©cisions non encore officialisĂ©es) puisque 14 (52 %) d’entre eux ont ou vont entamer un processus de convergence. Ils vont venir Ă©toffer la liste dĂ©jĂ  significative des pays qui avaient dĂ©jĂ  adoptĂ© le rĂ©fĂ©rentiel (10 pays Ă  fin 2007, soit 37 %) avec des modalitĂ©s d’application diverses (rĂ©fĂ©rentiel IFRS autorisĂ© pour toutes les sociĂ©tĂ©s, obligatoire pour les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es uniquement
). Sur le panel de 128 pays (critĂšres FMI), le recensement est plus difficile (manque d’information, dĂ©cisions en cours mais non officialisĂ©es
). BMA a cependant recensĂ© 69 pays (54 %) autorisant dĂ©jĂ  le rĂ©fĂ©rentiel IFRS. Sur ces 69 pays environ la moitiĂ© ont choisi d’autoriser ou de rendre obligatoire les IFRS pour toutes les sociĂ©tĂ©s quelle que soit leur taille. Cette diffusion des normes IFRS Ă  travers le monde a mĂȘme amenĂ© l’IASB Ă  envisager l’élargissement du board Ă  de nouveaux continents en ajoutant un critĂšre gĂ©ographique aux critĂšres de sĂ©lection des membres. Le board devrait ainsi intĂ©grer 16 membres supplĂ©mentaires dont 4 europĂ©ens, 4 membres originaires du continent amĂ©ricain et 4 autres du continent asiatique. Les quatre derniers membres pourraient ĂȘtre des reprĂ©sentants du continent africain.

La place des IFRS sur l’échiquier mondial

La Chine a rendu obligatoire pour les entreprises cotĂ©es en Chine l’application du nouveau systĂšme Chinois de Normes de ComptabilitĂ© depuis le . Bien que des diffĂ©rences subsistent entre ce nouveau systĂšme et les normes IFRS, la convergence vers le rĂ©fĂ©rentiel international reste le principal objectif. L’Inde et la Malaisie envisagent la convergence de leur systĂšme vers les IFRS ou leur adoption. Un rĂ©fĂ©rentiel commun entre l’Europe et l’Asie semble ĂȘtre plausible Ă  horizon 2011.

Il y a encore quelques annĂ©es, nombreux Ă©taient les sceptiques qui n’imaginaient pas les IFRS s’imposer comme une alternative crĂ©dible aux US GAAP. Aujourd’hui les temps ont bien changĂ© et la domination sans partage des US GAAP sur les plus grandes capitalisations n’est plus d’actualitĂ© (le gouvernement amĂ©ricain cherche de plus en plus Ă  harmoniser ses normes, les US GAAP avec les standards internationaux, ici les IFRS). Les IFRS font aujourd’hui « jeu Ă©gal » au niveau du nombre d’utilisateurs parmi les grandes entreprises au monde. Depuis l’Union europĂ©enne en 2005, plusieurs pays ont Ă©galement suivi comme l’Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande, l’Afrique du Sud ou le Canada et l’inversement des tendances se confirme puisque d’autres encore ont annoncĂ© leur dĂ©cision d’adopter ou de converger progressivement vers le rĂ©fĂ©rentiel IFRS. C’est le cas par exemple du Japon (date prĂ©vue pour basculer en IFRS : 2011), le BrĂ©sil (Ă  partir de 2010), et bien d’autres suivront. Autre illustration de la marche en avant des IFRS : le , la SEC (Ă©quivalent amĂ©ricain de l’AMF) a adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© une rĂšgle permettant aux Ă©metteurs Ă©trangers dĂ©sirant lever des capitaux aux États-Unis de conserver les normes IFRS sans avoir Ă  justifier les diffĂ©rences avec le rĂ©fĂ©rentiel amĂ©ricain : le passeport IFRS est dorĂ©navant valide aux États-Unis. Selon une proposition du SEC d’, certaines entreprises amĂ©ricaines triĂ©es sur le volet qui rĂ©pondraient Ă  certaines caractĂ©ristiques pourraient volontairement abandonner les normes US GAAP et appliquer les normes IFRS dĂšs 2009. Une position dĂ©finitive de la SEC serait vĂ©ritablement prise en 2011 et pourrait conduire Ă  rendre obligatoire l’application du rĂ©fĂ©rentiel international d’ici 2014 pour les entreprises amĂ©ricaines cotĂ©es. Afin de permettre l’application des normes IFRS en Europe, le rĂ©fĂ©rentiel est restĂ© relativement stable depuis 2005 et devrait le rester jusqu’en 2009. D’importantes modifications sont Ă  prĂ©voir entre 2009 et 2011 et vont prĂ©cĂ©der un nouveau temps de stabilitĂ© afin de permettre la transition des nouveaux pays adoptant le rĂ©fĂ©rentiel comptable international.

La crĂ©ation d’un rĂ©fĂ©rentiel pour les entreprises non cotĂ©es et de taille modeste

Toutes les Ă©tudes rĂ©centes montrent que les diffĂ©rents acteurs du marchĂ© utilisant les IFRS se disent plutĂŽt satisfaits de la qualitĂ© du rĂ©fĂ©rentiel et considĂšrent les IFRS comme un progrĂšs. En revanche, un consensus se dĂ©gage sur le fait que les normes s’adaptent difficilement aux sociĂ©tĂ©s non cotĂ©es et/ou de taille plus modeste. C’est pourquoi, l’IASB a souhaitĂ© offrir un jeu de normes pouvant rĂ©pondre aux PME qui ont des problĂ©matiques de communications financiĂšres auprĂšs de partenaires comme des investisseurs privĂ©s ou des banquiers. On ne parle pas d’IFRS sur la dĂ©claration fiscale ni pour les dirigeants d’entreprises. Ce rĂ©fĂ©rentiel en cours d’élaboration appelĂ© « rĂ©fĂ©rentiel IFRS entitĂ©s privĂ©es » communĂ©ment appelĂ©s « IFRS PME » se veut plus court, plus simple et plus adaptĂ© aux contraintes des PME tout en conservant ses impĂ©ratifs de qualitĂ©. Cependant, les sociĂ©tĂ©s privĂ©es et les commentateurs de ce rĂ©fĂ©rentiel souhaitent disposer des mĂȘmes options que dans le rĂ©fĂ©rentiel des IFRS classiques. C’est pourquoi la structure pourrait ĂȘtre composĂ©e des normes dans le corps du rĂ©fĂ©rentiel et les options en annexes. Le projet est encore en cours puisque la pĂ©riode de consultation et de test se termine Ă  peine. Le planning fixĂ© permet d’envisager une publication pour le premier trimestre 2009. La publication du texte n’entraĂźnera pas pour autant une application obligatoire en France. L’Europe a d’ores et dĂ©jĂ  confirmĂ© son intention de ne pas imposer l’application du rĂ©fĂ©rentiel et de laisser les États membres dĂ©cider comment utiliser cette nouvelle possibilitĂ© offerte aux PME. Il est probable que la France fasse de mĂȘme et permette aux sociĂ©tĂ©s concernĂ©es, le pĂ©rimĂštre restant Ă©galement Ă  dĂ©finir, d’opter ou non pour les IFRS. Cependant, certains pays ont adoptĂ© ce rĂ©fĂ©rentiel « entitĂ©s privĂ©es » puisqu'en Afrique du Sud toutes les entreprises y sont soumises. Le Danemark et le Royaume-Uni pour les entreprises non cotĂ©es de taille moyenne et grande se sont, quant Ă  eux, montrĂ©s favorables Ă  un rĂ©fĂ©rentiel « entitĂ©s privĂ©es ». En France, l'intĂ©gration des normes IFRS PME via une Ă©volution du PCG82 est prĂ©vue Ă  l'horizon du second semestre 2013.

Perspectives d’évolution du rĂ©fĂ©rentiel

Une dizaine de sujets nĂ©cessite une amĂ©lioration ou une actualisation dans la mesure oĂč certaines normes actuelles s'avĂšrent anciennes ou incomplĂštes. L’IASB travaille en collaboration avec ses homologues amĂ©ricains au remplacement des normes actuelles Ă  partir du :

  • Les instruments financiers : de l'avis unanime des utilisateurs, les normes IAS 32 et 39 sont trop complexes. À ce sujet, suivant les conseils et recommandations des parties prenantes, l’IASB a publiĂ©, le le premier volet de la norme IFRS 9 « Instruments financiers », norme qui vise Ă  remplacer la norme IAS 39 « Instruments financiers : comptabilisation et Ă©valuation ». Il est important de noter que la norme IFRS 9 retient une approche nouvelle pour le classement et la comptabilisation des instruments financiers par rapport Ă  la mĂ©thodologie de la norme IAS 39. IFRS 9 retient en effet une approche unique pour dĂ©terminer si un actif financier doit ĂȘtre Ă©valuĂ© au coĂ»t amorti ou Ă  la juste valeur : une approche basĂ©e sur la façon dont l’entitĂ© gĂšre ses instruments financiers (son modĂšle Ă©conomique) et les caractĂ©ristiques contractuelles des flux de trĂ©sorerie rattachĂ©s aux actifs financiers[11].
  • La prĂ©sentation des Ă©tats financiers : l’IASB s'interroge sur les besoins des utilisateurs en matiĂšre d’informations financiĂšres. Ses travaux consistent Ă  dĂ©terminer les Ă©lĂ©ments devant ressortir en lecture directe des comptes et ceux devant figurer en annexe. La prĂ©sentation de l'ensemble - bilan, compte de rĂ©sultat, tableau de flux de trĂ©sorerie et tableau de variation des capitaux propres - pourrait changer pour une meilleure lecture et comprĂ©hension. Par exemple, la lecture transversale des trois supports - bilan, compte de rĂ©sultat et tableau des flux de trĂ©sorerie- devrait faciliter la comprĂ©hension de toutes les incidences d'opĂ©rations de financement.
  • La distinction entre capitaux propres et dettes : aujourd’hui, la frontiĂšre entre les capitaux propres et la dette n’est pas toujours nette. L’objectif de l'IASB est de dĂ©terminer un mode rigoureux de distinction entre capitaux propres et dettes, afin de ne pas s'interroger Ă  chaque crĂ©ation de nouvel instrument.
  • La reconnaissance des revenus : IAS 18 est une norme courte qui nĂ©cessite un approfondissement. L'IASB souhaite prĂ©ciser en particulier les rĂšgles de comptabilisation, dans le cas de transactions Ă  composantes multiples. Depuis , l'IFRS 15 remplace la norme IAS 18 et vient spĂ©cifier la façon dont les revenus doivent ĂȘtre reconnus lorsque la facturation comprend une composante de biens et une composante de services.
  • La consolidation : les rĂšgles de consolidation sont Ă  revoir, en particulier les critĂšres pour consolider ou non une entitĂ© particuliĂšre (ad hoc).
  • Les contrats de location : depuis le , la norme IAS 17 a Ă©tĂ© remplacĂ©e par la norme IFRS 16. Tous les contrats seront des contrats location-financement (plus de distinction). Les contrats de location dĂ©jĂ  existants sous IAS 17 resteront inchangĂ©s. La comptabilisation des contrats de services ne sera pas modifiĂ©e non plus, l'IFRS 16 permettra tout de mĂȘme de distinguer la notion de 'services' de celle de 'location'. Le but est de faire figurer Ă  l'actif du preneur toutes les locations dont la durĂ©e contractuelle est supĂ©rieure Ă  1 an et dont le montant est significatif. En contrepartie, une dette et des charges d'intĂ©rĂȘts sur les passifs liĂ©s Ă  la location seront constatĂ©es. Il assure ainsi une reprĂ©sentation plus fidĂšle des actifs et passifs, une transparence et la comparabilitĂ© des sociĂ©tĂ©s (Si elles optent pour la location le plus souvent ou alors pour des emprunts pour l'acquisition de leurs actifs). L'IFRS Ă©vite ainsi une mauvaise apprĂ©ciation des contrats de location et le recours Ă  des corrections par les agences de notation, la plupart des investisseurs et autres. Une application anticipĂ©e de l'IFRS 16 est autorisĂ©e Ă  condition que l'IFRS 15 soit aussi appliquĂ©e.

D’autres thĂšmes sont Ă  l’étude : comptabilisation des avantages post retraite, pensions et avantages assimilĂ©s (norme IAS 19), 
 Ainsi, les Ă©metteurs et utilisateurs de comptes en IFRS doivent se maintenir en veille permanente et s’organiser pour absorber la dĂ©ferlante de nouvelles normes et interprĂ©tations Ă  horizon 2009.

On attend également avec impatience que la logique des IFRS s'adapte finalement aux enjeux du développement durable, et conduise les entreprises à publier des données beaucoup plus détaillées dans les domaines sociaux et environnementaux. A cette fin, la fondation IFRS a créé l'International Sustainability Standards Board, chargé de créer et de développer des normes d'information financiÚre relatives au développement durable.

Le sujet de l'information financiĂšre relatives au dĂ©veloppement durable est Ă  la fois une question d'orientation des normes, et aussi de gouvernance de l'IASB qui devra tenir compte de l'avis des diffĂ©rentes parties prenantes, et changer son orientation « investisseurs » en considĂ©rant que ces derniers nĂ©gligent les aspects durables alors mĂȘme que la bonne gestion du « capital humain » et du « capital naturel » sont des enjeux vitaux pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et la planĂšte. Pour Colasse (2011), il n'est par exemple pas neutre de laisser les Ă©lĂ©ments financiers de "capital humain" en compte de rĂ©sultat. Une mise en actif conduirait "certainement" Ă  une autre logique de gestion - proposition restant Ă  tester. Cependant, un contre-argument Ă  une telle proposition rĂ©siderait tout simplement dans la capacitĂ© des marchĂ©s - qui reste Ă  tester empiriquement - Ă  percevoir fort pertinemment les effets Ă  court terme d'une mauvaise gestion, autrement dit non ou insuffisamment responsable. Sur ce point, ValĂ©rie Charolles (2006 et 2021) propose un modĂšle en cours d'expĂ©rimentation (ISAS) visant Ă  comptabiliser, non le capital humain, mais le contrat de travail, Ă  l'actif du bilan. En consĂ©quence, les estimations de flux de trĂ©sorerie Ă  court terme resteraient parfaitement transformables et valides, notamment avec l'intĂ©gration de critĂšres environnementaux, sociaux et de gouvernance. Tant que l'ISSB n'aura pas publiĂ© ses propres normes, les IFRS n'apporteront qu'une partie de l'information nĂ©cessaire aux investisseurs.

Critiques

Actionnaires privilégiés

L’évaluation des actifs de l’entreprise Ă  la juste valeur fournit la valeur marchande de l’entreprise au moment prĂ©sent. Évaluer les actifs Ă  leur valeur marchande est un choix qui correspond aux intĂ©rĂȘts des actionnaires[12] - [13], investisseurs professionnels. Ceux-ci recherchent les profits non pas sous forme des dividendes mais Ă  travers les transactions boursiĂšres elles-mĂȘmes[14]. Ils veulent pouvoir acheter et vendre leurs actions en fonction des fluctuations des cours boursiers[15]. Ces actionnaires n’ont pas d’intĂ©rĂȘt particulier dans la pĂ©rennitĂ© de l’entreprise[16]. Charolles (2006, 2021), pour qui les normes comptables constituent la grammaire et le vocabulaire du langage des affaires, considĂšre mĂȘme que c'est la raison d'ĂȘtre de l'entreprise qui est en jeu, celle-ci se prĂ©sentant, avec les normes telles qu'elles sont conçues aujourd'hui, comme si elle Ă©tait Ă  vendre Ă  chaque clĂŽture de comptes et non comme si elle avait pour objet de poursuivre son activitĂ©.

Parties prenantes

Bernard Colasse souligne que l’information financiĂšre est destinĂ©e principalement aux investisseurs et aux crĂ©anciers. Elle ne satisfait pas les besoins des autres parties prenantes[17]. Le court termisme imposĂ© par la gestion actionnariale ne correspond Ă  l’intĂ©rĂȘt ni de l’entreprise ni des parties prenantes. Les parties prenantes, salariĂ©s, fournisseurs, sous-traitants, clients ont intĂ©rĂȘt Ă  la pĂ©rennitĂ© de l’entreprise. Ce n’est pas le cas d’une partie des actionnaires. Ceux-ci s’opposent Ă  l’introduction d’une pilule anti OPA qui Ă©viterait des restructurations ou un dĂ©mantĂšlement en cas de cession de l’entreprise[18]. Les dĂ©cisions court-termistes se prennent au dĂ©triment parfois de l’emploi, de l’investissement et du moyen ou long terme[19].

Vulnérabilité accrue

Les provisions pour risques Ă©tant quasiment interdites les entreprises ne disposent plus d’aucune rĂ©serve pour amoindrir la volatilitĂ© ou faire face aux retournements de conjoncture[20]. Il en rĂ©sulte une fragilitĂ© pour elles et un effet procyclique au niveau macroĂ©conomique[21].

Principes plutĂŽt que les rĂšgles

Les normes IFRS basĂ©es sur des principes et non sur des rĂšgles laissent une importante marge de manƓuvre aux entreprises pour comptabiliser certains engagements. La comparaison entre entreprises d’un mĂȘme secteur, voire d’une annĂ©e sur l’autre pour la mĂȘme entreprise, devient incertaine[22]. Enron a utilisĂ© cette marge concernant les engagements pour rĂ©aliser des opĂ©rations comptables frauduleuses et prĂ©senter abusivement d’énormes profits[23].

Légitimité contestée

Les institutions qui dĂ©terminent les rĂšgles de l’IFRS ne sont ni mandatĂ©es ni contrĂŽlĂ©es dĂ©mocratiquement. Leur lĂ©gitimitĂ© est rĂ©guliĂšrement contestĂ©e[24]. L’IASB qui Ă©dicte les rĂšgles est une fondation privĂ©e oĂč siĂšgent les grands cabinets d’audit et les grands Ă©tablissements financiers de la planĂšte. Le ComitĂ© de BĂąle qui Ă©met des avis sur ces rĂšgles financiĂšres est composĂ© essentiellement de reprĂ©sentants de banques centrales[25] souvent hors contrĂŽle dĂ©mocratique. Les Etats et l'Union europĂ©enne sont toutefois les seuls Ă  pouvoir rendre l'usage de ces normes obligatoires selon une procĂ©dure faisant intervenir l'accord du Parlement et du Conseil de l'Union et ont aussi la capacitĂ© de proposer des sujets d'intĂ©rĂȘt aux instances qui prĂ©parent les normes[26].

Notes

  1. Ne serait-ce que parce que l’IASB fixe des rĂšgles trĂšs gĂ©nĂ©rales valables pour tout le monde mais que l’application concrĂšte dans un secteur d’activitĂ© doit donner lieu Ă  une interprĂ©tation.

Sources

Références

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  2. ValĂ©rie Charolles, « D'un automne Ă  l'autre: les chantiers de la comptabilitĂ© », Esprit, no 359 (11),‎ , p. 63–75 (ISSN 0014-0759, lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. Sylvain de Boissieu et Yann Morell y Alcover, « Les banques en pertes de valeur », Investir,‎ , page 30
  4. [PDF] Sylvie Marchal, Mariam Boukari et Jean-Luc Cayssials, « L’impact des normes IFRS sur les donnĂ©es comptables des groupes français cotĂ©s », Bulletin de la Banque de France, n° 163, sur banque-france.fr, (consultĂ© le ), p. 27
  5. [PDF] (en) Nicolas Véron, « Fair value accounting is the wrong scapegoat for this crisis », Bruegel, sur bruegel.org, (consulté le )
  6. [PDF] (en) Hans Hoogervorst, « Dispelling myths about IFRS: Introductory remarks », (consulté le )
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  8. Dominique et Etienne Doise, « Un moyen de financement du besoin en fonds de roulement : l’escompte « sans recours » de crĂ©dit documentaire et son traitement au regard des normes IFRS », Journal des SociĂ©tĂ©s, janvier 2009, n°61, p.72s
  9. « Déclaration du Sommet du Groupe des Vingt sur la crise affectant les marchés financiers et l'économie mondiale et sur les mesures à prendre pour restaurer la croissance mondiale et réaliser les réformes nécessaires dans les systÚmes financiers du monde, l », sur Vie publique.fr (consulté le )
  10. La crise signe-t-elle la fin de la juste valeur ? Eric Seyvos, Associé BMA, << Option Finance n°998 >>
  11. Publication de la version définitive d'IFRS 9 "Instruments financiers" (phase 1) , http://www.focusifrs.com/menu_gauche/actualites_phare/iasb/publication_de_la_version_definitive_d_ifrs_9_instruments_financiers_phase_1
  12. Le Monde du 6 décembre 2005
  13. Sous la direction de Michel Capron, Les normes comptables internationales, instruments du capitalisme financier, La DĂ©couverte, 2005
  14. AndrĂ© OrlĂ©an, L’empire de la valeur, Seuil, 2011, p. 268
  15. Aglietta et Rebérioux, Dérives du capitalisme financier, Albin Michel, 2004. Cité par Partage, novembre 2004, p.22
  16. Alternatives Ă©conomiques, mars 2005, p. 76
  17. Le Monde du 5 décembre 2006
  18. Aglietta et Berrebi, DĂ©sordres dans le capitalisme mondia, Odile Jacob, 2007, p. 36 et 37
  19. Le Monde du 31 octobre 2003
  20. Le Monde du 3 juin 2003
  21. Le Monde du 23 février 2004
  22. Le Monde du 4 novembre 2004
  23. Akerlof et Shiller, Les esprits animaux, Pearson, 2009, p. 49 et 50
  24. Le Monde du 19 février 2004
  25. Le Monde du 1er septembre 2009
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Bibliographie

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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