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Institut français de Valence

L'Institut français de Valence (IFV) est un institut français établi à Valence en Espagne, initialement en 1888 sous la forme d'une école. L'institut français de Valence relève du ministère des Affaires étrangères et de l'ambassade de France en Espagne. Il fait partie du réseau des établissements culturels français à l'étranger.

Institut français de Valence
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
39° 28′ 32″ N, 0° 22′ 50″ O
Carte

Historique

Il est créé en 1888[1]. Depuis 2001, il est situé dans un nouvel immeuble du centre historique de la cité de Valence inauguré par l'ambassadeur de France en Espagne. En 2014, une fresque murale est peinte dans le patio de l’Institut par l’auteur de bande dessinée Paco Roca en hommage au militaire valencien Amado Granell[1], qui a été à la tête de la compagnie espagnole de La Nueve, et de ce fait, a été le premier officier allié à entrer dans l'hôtel de ville de Paris lors de la Libération de cette ville en 1944[2] - [3] - [4].

Sa fermeture est envisagée par le gouvernement français fin juin 2021, ne laissant subsister qu'une petite antenne de 3 personnes dont les missions se focaliseraient sur la coopération éducative, culturelle et universitaire, et abandonnant les cours de langue française, les activités culturelles, les séances de cinéma, les concerts et les conférences dans l’auditorium, ou la médiathèque. Mais ce projet provoque un émoi, et le sujet est débattu jusqu'au Parlement espagnol[1]. Le mois suivant, le maire de Valence Joan Ribó signe une tribune dans Le Monde déplorant la décision des autorités françaises, estimant qu'elle « entraîne l'affaiblissement de la francophonie » et appelant le président de la République Emmanuel Macron à reconsidérer sa position[5].

L'Institut comptait jusque lĂ  28 salariĂ©s. Si l'ambassade Ă©voque une simple « rĂ©organisation », il s'agirait pourtant d'une restructuration bien plus profonde. Le Figaro explique : « Ils [les employĂ©s et les usagers] craignent qu'Ă  terme, deux ou trois employĂ©s rescapĂ©s se limitent Ă  organiser quelques tables rondes et des examens de français. Finies les expositions dans les murs, terminĂ©s les cours de français — partout ailleurs lucratifs —, adieu la mĂ©diathèque ». L'Institut français de SĂ©ville avait suivi un parcours similaire, « passĂ© en 2006 d'un institut complet Ă  un institut vidĂ© de toute substance » raconte un employĂ©. Celui de Valence, troisième ville d'Espagne, accuse par ailleurs un dĂ©ficit de seulement 5000 euros en 2019. En revanche, une Ă©ventuelle vente de l'immeuble oĂą il est installĂ©, propriĂ©tĂ© de l'État français, pourrait rapporter beaucoup, tandis que l'Institut dĂ©mĂ©nagerait dans des locaux plus petits. Une pĂ©tition rassemble 10 000 signatures[6].

Mission

Les missions de l'Institut français de Valence sont :

  • Enseignement du français. Cet enseignement est destinĂ© Ă  toutes les personnes dĂ©sirant apprendre le français langue Ă©trangère (tous niveaux confondus), il est possible d'acquĂ©rir des certifications (tests) et diplĂ´mes officiels qui prouvent le niveau de connaissance du français (DELF, DALF, TCF)[7].
  • Une mission de diffusion et d'Ă©changes culturels. L'institut propose tout au long de l'annĂ©e des expositions, des sĂ©ances de cinĂ©ma, des dĂ©bats littĂ©raires, philosophiques, Ă©conomiques et scientifiques, des rencontres avec les artistes, des concerts, du théâtre et de la danse afin de faire connaĂ®tre la culture de la France contemporaine, au travers de ses artistes emblĂ©matiques[8]
  • Une mission d'information et de documentation, grâce Ă  une mĂ©diathèque (9 300 livres en libre accès, des revues, 1300 DVD, 1250 CD et des postes DVD et Internet) et un « centre de ressources sur la France contemporaine »[9].
  • Une mission plus gĂ©nĂ©rale de forum interculturel. Elle offre son espace aussi bien pour des dĂ©bats d'idĂ©es que pour la prĂ©sentation d'Ĺ“uvres artistiques des Valenciens qui dĂ©sirent exposer ou s'exprimer. Cette ouverture s'Ă©tend aussi Ă  la vie scientifique et aux entreprises qui le souhaitent.
  • Vue de Valence.
    Vue de Valence.
  • Rue.
    Rue.
  • Galerie.
    Galerie.

Notes et références

  1. Sandrine Morel, « Valence déclare sa flamme à une francophonie moribonde », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. Denis Fernandez Recatala, « Ces Espagnols qui ont libéré Paris », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  3. Marc Fernandez, « Viva Espana ! », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Evelyn Mesquida (trad. de l'espagnol par Serge Utgé-Royo, préf. Jorge Semprun, postface général Michel Roquejeoffre), La Nueve, 24 août 1944 : ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche midi, coll. « Documents », , 370 p. (ISBN 978-2-7491-4087-2)
  5. Joan Ribo Canut, « La fermeture de l’Institut français de Valence entraîne l’affaiblissement de la francophonie », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  6. Mathieu de Taillac, « Menaces sur l’Institut français de Valence », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ , p. 29 (lire en ligne).
  7. Cours de français
  8. Les évènements de l'institut français de Valence.
  9. Catalogue en ligne de la médiathèque.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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