L’Institut catholique de Vendée est un établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général (EESPIG)[2] créé en 1990 sous la forme d'une association à but non lucratif[3]. Il est aussi connu sous son ancien nom d'Institut catholique d’études supérieures (ICES). Il est situé à La Roche-sur-Yon, dans le département de la Vendée, et dépend administrativement du rectorat de Nantes.
Fondation | |
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Type |
Établissement privé d’enseignement supérieur d'intérét général (EESPIG) |
Forme juridique | |
Nom officiel |
Institut catholique d’études supérieures (ICES) |
Fondateur |
Hervé Grollier Abbé Claude Morisset |
Président | |
Devise |
L'audace d'ĂŞtre libre.[1] |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
1640 (en 2021) |
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Enseignants |
38 |
Enseignants-chercheurs |
7 |
Budget |
11,5 M€ |
Ville |
17, boulevard des Belges. 85017, La Roche-sur-Yon |
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Pays |
Sommaire
Présentation
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Raison : les données datent de 2017.
En 1990, au moment de sa création, l'ICES compte 252 étudiants ; ils sont 1 144 en 2017 (dont 33 % de boursiers)[3].
En 2017, l’ICES compte 19 enseignants et enseignants-chercheurs permanents. L’essentiel des enseignements est dispensé par des enseignants, enseignants-chercheurs et professionnels venus d’autres établissements publics, catholiques, ou du milieu socio-économique[3]. L'Institut compte 33 personnels administratifs et techniques[3]. Son budget s'élève en 2015 à 7,4 M€/an dont environ 3 M€ de subventions publiques (État : 11 %; collectivités locales : 89 %)[3].
Il compte huit filières d’enseignement classique (biologie, droit, histoire, langues, lettres modernes et classiques, mathématiques-informatique, physique-chimie, science politique) qui permettent d’obtenir un diplôme universitaire de 1er et 2e cycle[4].
Dessiné par l’architecte français Denis Laming, l’ICES comprend un bâtiment principal, érigé entre 1990 et 1991 et complété d’une aile supplémentaire en 1994. En 1997, la construction de la Bibliothèque Jean-Paul-II vient achever les plans de l’architecte[5]. En 2000, sous l’impulsion de Hervé Grollier, Denis Laming réalise l’intégration d’une résidence d’étudiants dans le couvent désaffecté des Sœurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde, voisin du bâtiment principal.
Histoire et organisation
L’Institut catholique d’études supérieures (ICES) ouvre ses portes à La Roche-sur-Yon en 1990. En 1993, l’Institut a déposé une marque, « L’École universitaire »[6]. Depuis le , l’établissement est associé par contrat aux missions de service public de l’enseignement supérieur français[3]. Puis, par arrêté ministériel du , il acquiert la qualité d’établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (Eespig)[2]. Juridiquement, l’ICES est régi par une association dite « loi de 1901 » sous l’intitulé OGICES (Organisme de gestion de l’Institut catholique d’études supérieures)[3]. L’ICES est officiellement reconnu par l’Église catholique en 2010[7] et est régi par la constitution apostolique de Jean-Paul II Ex Corde Ecclesiæ ; les évêques de Luçon en sont nommés chancelier[8].
Gouvernance
En 2005, après quinze ans passés à la tête de l’institut, Hervé Grollier, cofondateur de l’établissement, quitte ses fonctions et est remplacé à la direction générale par François Boulêtreau[9].
En 2010, Hervé Magnouloux remplace le directeur général et devient le premier président de l’ICES selon le nouveau statut accordé par l’Église catholique[10].
En 2012, Bertrand Doat, secrétaire général, est nommé à la présidence de l’ICES pour une période intérimaire.
En 2013, Éric de Labarre, maître de conférence à la faculté de Montesquieu-Bordeaux-IV, secrétaire général de l’enseignement catholique depuis 2007, prend la présidence de l’ICES[11].
En 2015, l'ICES fête ses 25 ans lors d'une manifestation organisée au Vendéspace : tables rondes, conférences, remise des diplômes et messe s'y sont déroulées.
Dans un rapport[3] de 2017, les experts de l'HCERES notent : « Après une crise qui démarre en 2005 liée à la diminution des effectifs étudiants, une instabilité certaine s’installe entre 2006 et 2013. En 2013, l’actuel président est chargé de réorganiser l’établissement. À cet effet, il propose un projet stratégique « ICES horizon 2025 », qui doit assurer le développement de l’Institut, tant en nombre d’étudiants qu’en matière immobilière ».
RĂ©seaux nationaux et internationaux
Depuis 2004, l’ICES est membre de l’Union des nouvelles facultés libres (UNFL), association déclarée loi 1901, qui a pour but de traiter des questions relatives à l’avenir de l’enseignement universitaire libre et présenter aux pouvoirs publics des demandes communes. L’Institut catholique d’études supérieures est membre du Conseil international des universités de Saint-Thomas-d’Aquin, un réseau mondial d’universités inspiré par la pensée de Thomas d’Aquin. Ce réseau, généralement connu sous l’acronyme d’ICUSTA, favorise les échanges universitaires entre étudiants, professeurs et chercheurs[12].
Publications et partenariats
En 2008, l’ICES crée sa maison d’édition, les Presses de l’ICES[13], afin de faire connaître les activités de recherche, d’offrir aux chercheurs étrangers qui sont liés à l’institut la possibilité de publier en France, et de donner le point de vue de chercheurs chrétiens sur des sujets d’actualité et de débats. Les Presses de l’ICES publient les Annales de Vendée, une revue semestrielle pluridisciplinaire relative aux activités de recherches de l’institut et de ses départements, ainsi qu’une collection intitulée « Vademecum ». En partenariat avec les Éditions Cujas, l’ICES diffuse les actes des colloques organisés par le Centre Hannah-Arendt[14], centre de recherche de l’institut dans la collection Travaux du Centre de recherches. L’institut est partenaire de RCF Vendée et héberge plusieurs débats radiophoniques au sein de l’école, en permettant à certains de ses étudiants d’y effectuer une formation[15].
Polémique
En , un petit groupe d'étudiants renverse un stand LGBT installé place Napoléon et scandent « Homo-folie, ça suffit ! »[16],[17],[18] lors de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie. L'action est qualifiée d'agression[19] par les médias et d'injure à connotation homophobe d’après le procureur. Le président de l'Institut, Éric de Labarre, se dit scandalisé par ce comportement contraire à la charte de vie de l'étudiant de l'ICES et indique qu'une importante sanction sera infligée[20]. Trois étudiants sont exclus de l'école[21]. Le , douze étudiants sont jugés non-coupables par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon d'injures à raison de l’orientation sexuelle, mais condamnés pour « entrave à la liberté de réunion et de manifestation »[22]. L'affaire est ensuite portée en seconde instance devant la cour d'appel de Poitiers qui, par l'arrêt du 1er juillet 2020, relaxe les prévenus, annulant ainsi la décision prononcée le 9 septembre 2019 par le tribunal de justice de La Roche-sur-Yon[23].
Anciens élèves
- Bruno Seillier (1974), scénariste, metteur en scène et directeur artistique français - Promotion 1992[24]
- Yannick Moreau (1975), député de la troisième circonscription de la Vendée (divers droite) - Promotion 1993[25]
- Nicolas de Villiers (1979), chef d’entreprise et président du Puy du Fou - Promotion 1997[26]