AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Incident des courriels du Climatic Research Unit

L'incident des courriels du Climatic Research Unit, plus souvent appelé Climategate, est une affaire résultant de la divulgation aprÚs un piratage, dans la seconde moitié du mois de , d'un ensemble de courriels et de fichiers, datés entre 1996 et le , attribués à des responsables du Climatic Research Unit (CRU) de l'université d'East Anglia et à leurs correspondants[1].

Ce centre de recherche est l'un des plus influents de ceux étudiant les changements climatiques naturels et anthropiques (réchauffement climatique) et nombre des correspondants concernés font partie de l'encadrement du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)[2]. La divulgation des fichiers a eu lieu deux semaines avant le début du sommet de Copenhague[3] - [4].

Le Climategate est dĂ©crit au moment des faits par certains media, souvent conservateurs, comme un des plus grands scandales scientifiques de notre temps[2] - [5] et par d'autres comme un Ă©vĂ©nement de peu d'importance[6] - [7]. Pour les premiers, les courriels et fichiers du Climategate suggĂšreraient que les scientifiques du climat les plus influents dans le monde de la climatologie et du GIEC[8] auraient Ă©tĂ© coupables de graves dĂ©rives dĂ©ontologiques[9], agissant de concert[10] - [11] pour afficher un consensus de façade, manipuler les donnĂ©es ou leur prĂ©sentation et ainsi exagĂ©rer le rĂ©chauffement climatique ou son interprĂ©tation, faire de la rĂ©tention d'information[12], interfĂ©rer dans le processus d'Ă©valuation par leurs pairs afin d'empĂȘcher la publication d'articles divergents et dĂ©truire des courriels et des donnĂ©es brutes pour empĂȘcher les audits indĂ©pendants. Les scientifiques directement mis en cause rĂ©pondent que ces Ă©lĂ©ments, citĂ©s hors contexte, seraient en rĂ©alitĂ© bĂ©nins. De nombreux scientifiques[13] rĂ©affirment leur soutien Ă  la thĂšse du rĂ©chauffement climatique anthropique[14] - [15]. En raison du moment oĂč la divulgation s'est produite, des scientifiques, des dĂ©cideurs politiques et des experts des relations publiques estiment qu'il s'agit d'une campagne de dĂ©nigrement destinĂ©e Ă  affaiblir la confĂ©rence de Copenhague[16].

Fin , une enquĂȘte du Parlement britannique a conclu que le comportement de Philip Douglas Jones, le chef du CRU, Ă©tait conforme aux pratiques habituelles du milieu scientifique, tout en invitant Ă  plus de transparence Ă  l'avenir[17]. Jones a aussitĂŽt recouvrĂ© ses fonctions au sein du CRU dont il avait dĂ©missionnĂ© le . Le , une commission d'enquĂȘte indĂ©pendante, The Independent Climate Change Email Review[18] - [19], a conclu Ă  un faux scandale en rĂ©futant une Ă  une toutes les accusations et en affirmant, notamment Ă  propos des scientifiques mis en cause, que « leur rigueur et leur honnĂȘtetĂ© ne peuvent ĂȘtre mises en doute », tout en proposant plusieurs amĂ©nagements destinĂ©s Ă  amĂ©liorer la transparence des travaux effectuĂ©s[20] - [21]. L'introduction de ce rapport prĂ©cise que l'enquĂȘte porte sur « l'honnĂȘtetĂ©, la rigueur et l'ouverture avec lesquelles les chercheurs du CRU ont travaillĂ© », et « ne prĂ©sente pas d'opinion sur la validitĂ© de leur travail scientifique », ajoutant qu'« une telle conclusion ne pourrait provenir que du processus de dĂ©bat scientifique normal et non de l'examen de courriels ou d'une sĂ©rie d'entretiens sur la maniĂšre de procĂ©der. »[21].

La commission qui a ainsi innocentĂ© les auteurs des courriels en cause Ă©tait prĂ©sidĂ©e par Lord Oxburgh[22], qui a fait l'objet d'une enquĂȘte du Lords Commissioner for Standards pour n'avoir pas rĂ©vĂ©lĂ© certains de ses intĂ©rĂȘts dans l'industrie des Ă©nergies vertes alors qu'il proposait des mesures lĂ©gales imposant la rĂ©duction des Ă©missions de CO2[23].

Fin , prĂšs de 5 000 courriels datant d'avant 2009, rĂ©cupĂ©rĂ©s en mĂȘme temps que les prĂ©cĂ©dents mais non diffusĂ©s, ont Ă©tĂ© publiĂ©s sur un serveur russe. Michael E. Mann, directeur de l'Earth System Science Center de l'universitĂ© d'État de Pennsylvanie, a confirmĂ© qu'il pensait que les messages qui lui Ă©taient attribuĂ©s Ă©taient bien de lui, mais qu'on les avait isolĂ©s de leur contexte pour leur donner une apparence rĂ©prĂ©hensible[24].

Responsabilité

La divulgation des courriels est le plus souvent évoquée comme venant de hackers supposés extérieurs[7] - [10] - [12]. Est également évoquée l'hypothÚse d'une exfiltration soit à la suite d'une maladresse, soit volontairement par une personne de l'université de East Anglia[25] - [26] - [27]. Phil Jones, directeur du CRU, accrédite la thÚse d'un piratage extérieur[28].

L'université a accrédité l'intrusion illégale mais n'a pas confirmé ou démenti chaque courriel ou fichier au motif de leur grande quantité[29]. Un mois aprÚs leur diffusion aucune contestation de leur authenticité n'a été rendue publique.

En raison de la proximité de la divulgation des fichiers avec le sommet de Copenhague, l'idée a été émise que cet acte a été planifié pour discréditer les scientifiques avant cette conférence[4].

Traitement par les médias

L'affaire prend rapidement une ampleur importante sur Internet. Ainsi, la recherche du nĂ©ologisme « Climategate » sur Google a atteint pendant la derniĂšre semaine de une popularitĂ© correspondant Ă  40 % de celle de « global warming » (« rĂ©chauffement climatique »)[30].

DĂšs le , un blog du Telegraph[5] (dans lequel James Delingpole (en) introduit le nĂ©ologisme « Climategate »[31]) puis la BBC[32] publient un premier article. La presse anglo-saxonne publie des articles d'opinions diverses, certains trĂšs critiques contre les climatologues concernĂ©s Ă  qui ils reprochent de graves manquements dĂ©ontologiques[33], y compris sous la plume de journalistes qui avaient jusque-lĂ  activement relayĂ© les positions de ces scientifiques[34]. Les dĂ©bats enflamment essentiellement les mĂ©dias anglo-saxons, alors que, en France, la plupart des grands mĂ©dias restent rĂ©servĂ©s sur l'importance Ă  accorder aux courriels incriminĂ©s[35] - [36] - [37]. Le , l'AFP publie sa premiĂšre dĂ©pĂȘche sur le sujet, soulignant la proximitĂ© de la divulgation des courriels avec le sommet de Copenhague[18]. La faible importance accordĂ©e au sujet en France a suscitĂ© l'Ă©tonnement de certains journaux[38]. NĂ©anmoins, les dĂ©bats restent passionnĂ©s lorsque le sujet est abordĂ©[39].

En , Ă  l'issue de la publication du rapport d'une commission d'enquĂȘte indĂ©pendante, plusieurs mĂ©dias soulignent le caractĂšre infondĂ© des accusations portĂ©es[40] - [41] - [42].

Controverses

Accusations d'obstacles à la communication ou de destruction de données scientifiques ou administratives

Les scientifiques du Climategate sont accusés par leurs détracteurs d'avoir refusé de communiquer certaines de leurs données scientifiques ou administratives, voire tenté de les détruire[2].

En particulier, ces derniers mettent en cause un courriel daté du , dans lequel Phil Jones écrit à Michael Mann[citation 1] :

« Envoie plein de donnĂ©es pour Scott. Prends soin Ă  ce qu'il les commente mieux cette fois ! Et ne laisse rien traĂźner sur les sites FTP — on ne sait jamais qui peut les visiter. Les deux MMs[43] - [25] cherchent Ă  obtenir les donnĂ©es du CRU depuis des annĂ©es. S'ils entendent seulement parler de l'existence d'un Freedom of Information Act au Royaume-Uni, je pense que j'effacerai le fichier plutĂŽt que de le donner Ă  quiconque. Est-ce que votre loi similaire aux USA vous force Ă  rĂ©pondre aux requĂȘtes sous 20 jours ? — c'est le cas de la nĂŽtre ! Le Royaume-Uni fonctionne par prĂ©cĂ©dents, donc la premiĂšre requĂȘte testera ce point. Nous avons Ă©galement une loi sur la protection des donnĂ©es, derriĂšre laquelle je me rĂ©fugierai. Tom Wigley m'a envoyĂ© un courriel inquiet lorsqu'il a entendu parler de ça — il pensait qu'on pourrait lui demander le code de son modĂšle. Il a quittĂ© officiellement l'UEA [universitĂ© d'East Anglia] donc il peut se rĂ©fugier derriĂšre ça. L'IPR[note 1] devrait ĂȘtre pertinent ici, mais je me vois dĂ©jĂ  me disputer avec quelqu'un de l'UAE qui dira que nous devons y adhĂ©rer ! »

Dans un courriel daté de fin , Phil Jones demande à Michael Mann[citation 2] :

« Peux-tu supprimer tous les courriels que tu peux avoir eus avec Keith [Briffa] concernant l'AR4 [le quatriĂšme rapport du GIEC][44] ? Keith fera la mĂȘme chose. [
] Peux-tu aussi envoyer un courriel Ă  Gene [Wahl] et lui dire de faire pareil ? Je n'ai pas sa nouvelle adresse. On demandera Ă  Caspar [Ammann] de faire la mĂȘme chose. »

Phil Jones parle aussi d'un problÚme avec l'année 1945 dans un article de la revue Nature qu'un ensemble de personnes appelé CA (vraisemblablement Climate Audit conduit par Steve McIntyre) aurait découvert.

Selon Trevor Davies, l'un des représentants du CRU, en dépit de la suggestion, aucune donnée n'aurait été supprimée, ou alors sans volonté de cacher quoi que ce soit[45].

Steven McIntyre fait observer que la demande de Phil Jones pour la destruction des courriels du GIEC est intervenue deux jours aprÚs la réception par le CRU de sa demande de communication au titre du Freedom Of Information Act, et que Jones mentionne, dans un courriel daté du , avoir détruit un grand nombre de courriels environ deux mois plus tÎt (soit au mois d'octobre)[46].

À la suite de ces faits, la commission d'enquĂȘte indĂ©pendante (Independent Climate Change Email Review, ICCE), a conclu en que le CRU avait manquĂ© de coopĂ©ration dans les demandes d'information qui lui Ă©taient adressĂ©es sur les donnĂ©es qu'il possĂ©dait, mais que rien dans le comportement des scientifiques du CRU ne remettait en cause la validitĂ© de leurs travaux. Afin de faciliter la communication des donnĂ©es entre scientifiques, l'ICCE propose qu'une standardisation de ces donnĂ©es soit mise en place, malgrĂ© la difficultĂ© de la tĂąche. Il propose Ă©galement que le CRU fournisse les donnĂ©es utilisĂ©es avant toute publication d'importance[47].

Accusations d'ingĂ©rences ou de conflits d’intĂ©rĂȘts au sein des comitĂ©s de relecture scientifiques de revues ou du GIEC

Les scientifiques du CRU sont accusés par leurs détracteurs d'avoir tenté d'interférer dans la ligne éditoriale de revues scientifiques, et d'avoir manqué de déontologie scientifique en utilisant les relectures d'articles qui leur étaient attribuées (en tant que pairs) et leur mandat au GIEC de maniÚre partisane, pour exclure systématiquement les travaux « sceptiques ».

Dans un courriel du adressĂ© Ă  Michael E. Mann, Phil Jones explique son dĂ©saccord quant aux rĂ©sultats de certains travaux, notamment ceux de Chris de Freitas (en), professeur agrĂ©gĂ© Ă  l'École environnementale de l'UniversitĂ© d'Auckland en Nouvelle-ZĂ©lande, et de Roger A. Pielke (en), mĂ©tĂ©orologue amĂ©ricain spĂ©cialisĂ© dans la variabilitĂ© du climat et les changements climatiques. Refusant de voir ces travaux dans le prochain rapport du GIEC, il affirme que lui et Kevin (a priori Kevin Trenberth) feront en sorte qu'ils n'apparaissent pas, mĂȘme si pour cela il faut redĂ©finir ce qu'est la littĂ©rature Ă©valuĂ©e par les pairs[48] - [49].

Certains courriels du CRU apportent un nouvel éclairage sur la réception d'un article trÚs controversé[50] des astrophysiciens Willie Soon et Sallie Baliunas (en), publié en janvier 2003 dans le journal scientifique Climate Research. Treize climatologues, dont une partie des scientifiques du CRU, ont publié en une réponse à cet article. Les courriels en question adressent la question de la légitimité du processus d'évaluation par les pairs au sein de la revue Climate Research, et démontrent, selon les détracteurs des scientifiques du CRU, la pression exercée par les climatologues sur la communauté et les journaux scientifiques. La polémique a indirectement mené à la démission de cinq des dix responsables éditoriaux de Climate Research, dont l'éditeur en chef, en .

D'autres courriels sont Ă©galement citĂ©s, dans lesquels les activitĂ©s en tant qu'Ă©diteurs des scientifiques visĂ©s par la fuite de courriels apparaissent elles-mĂȘmes, pour leurs dĂ©tracteurs, comme orientĂ©es et contraires Ă  la dĂ©ontologie scientifique[51] - [52] - [53].

En , la commission d'enquĂȘte indĂ©pendante (Independent Climate Change Email Review, ICCE), a conclu que, en dĂ©pit des rĂ©actions trĂšs vives habituelles entre les diverses parties sur des sujets litigieux, rien ne pouvait ĂȘtre reprochĂ© au professeur Jones, et que, en tout Ă©tat de cause, aucune pression indue n'avait Ă©tĂ© exercĂ©e[54].

Accusations de manipulations des reconstructions climatiques

Courriels évoquant des biais visant à minimiser l'optimum climatique médiéval

Certains courriels montrent d'importantes dissensions au sein mĂȘme des scientifiques du Climategate au sujet de la reconstruction des tempĂ©ratures en forme de crosse de hockey[55] - [56].

Dans un courriel du , Keith Briffa fait part de l'existence « d'une pression pour prĂ©senter une jolie petite histoire au sujet « d'un rĂ©chauffement apparemment sans prĂ©cĂ©dent depuis mille ou plus d'aprĂšs les indicateurs Â», mais la rĂ©alitĂ© de la situation n'est pas aussi simple. Je pense que le rĂ©chauffement rĂ©cent est semblable Ă  celui d'il y a mille ans Â»[57] - [58].

Courriels et fichiers logiciels évoquant des « astuces » pour « cacher le déclin »

Un des courriels mis en cause propose d'utiliser une astuce (a trick) afin de cacher une baisse de la température moyenne (hide the decline). D'autres fichiers font référence à des astuces variées pour « cacher » le « déclin » ou la « divergence » : suppression, remplacement par des moyennes thermométriques globales, remplacement par des chiffres fixes. Les parties en présence s'accordent sur le fait que ce déclin ou cette divergence cachée porte sur la baisse pour la seconde moitié du XXe siÚcle des températures reconstruites à partir des données relais (proxys) notamment en provenance d'arbres, alors que les moyennes thermométriques utilisées en références affichent une hausse importante sur cette période.

Phil Jones affirme que l'astuce signifiait de façon familiÚre « quelque chose d'intelligent à faire »[4] et non une manipulation des données, comme l'affirment ses détracteurs. Michael E. Mann précise que l'astuce statistique dont parle Phil Jones dans le courriel cité consistait simplement à remplacer les températures reconstruites à partir des données des arbres des années récentes par des données plus précises venant des mesures directes de la température atmosphérique[59].

La commission d'enquĂȘte de l'universitĂ© d'État de Pennsylvanie[60] confirme la version de Michael E. Mann. Le rapport conclut qu'il ne s'agissait pas de falsifier des donnĂ©es, mais de construire un graphique comprĂ©hensible pour ceux qui n'Ă©taient pas experts dans le domaine. Le soi-disant « truc Â» (« trick Â») n'Ă©tait rien d'autre qu'une mĂ©thode statistique pour assembler deux sortes de donnĂ©es d'une maniĂšre lĂ©gitime en utilisant une technique bien connue par les spĂ©cialistes du domaine.

Selon d'autres, le masquage de ce « dĂ©clin Â», loin d'ĂȘtre anodin, relĂšve d'un comportement antidĂ©ontologique. En effet cette « divergence Â» « cachĂ©e Â» soulĂšve la question de la fiabilitĂ© de l'une ou l'autre technique (reconstruction Ă  partir de donnĂ©es sur les cernes des arbres vs. moyennes thermomĂ©triques globales) ainsi que celle de leur jonction[61] - [62]. De nombreux documents diffusĂ©s (courriels et programmes logiciels dotĂ©s de commentaires) semblent montrer que plusieurs mĂ©thodes ont Ă©tĂ© utilisĂ©es Ă  de nombreuses reprises par les chercheurs du CRU autour de Phil Jones pour cacher cette incohĂ©rence[63]. Selon le mathĂ©maticien et climato-sceptique Stephen McIntyre, cette dissimulation n'aurait Ă©tĂ© percĂ©e Ă  jour qu'en 2005 et serait notamment intervenue au GIEC afin de ne pas fournir de prise aux sceptiques et forcer le consensus[64].

Courriel évoquant une réduction de l'écart de température des océans

Dans un courriel du portant sur le climat des années 1940, Tom Wigley indique à Phil Jones que, s'ils pouvaient réduire l'écart de température des océans de 0,15 °C, cela aurait une incidence sur la moyenne globale, mais il leur resterait à expliquer l'écart de température terrestre, ce qui suggÚre une modification des mesures[65] - [66].

Conclusions de la commission d'enquĂȘte indĂ©pendante sur les courriels

En , la commission d'enquĂȘte indĂ©pendante (Independent Climate Change Email Review, ICCE), a conclu que des modes d'expression extrĂȘmes utilisĂ©s dans des courriels sont typiques de ce type de mĂ©dia et ne reflĂštent pas nĂ©cessairement des attitudes effectivement antiprofessionnelles. Selon le mĂȘme rapport[21], « le nombre de courriels concernĂ©s est faible et peu reprĂ©sentatif de l'ensemble des courriels Ă©changĂ©s, mais n'en reflĂšte pas moins une division trĂšs nette dans le monde de la science climatique, allant jusqu'Ă  l'hostilitĂ©. Il apparaĂźt que la majoritĂ© des scientifiques du climat se sont unis pour faire face aux critiques. Tout en Ă©tant peut-ĂȘtre comprĂ©hensible, compte tenu de la nature et des mĂ©thodes des critiques, certaines d'entre elles allant jusqu'Ă  mettre en cause l'intĂ©gritĂ© personnelle ou professionnelle, cette attitude a pu empĂȘcher certains scientifiques du CRU d'ĂȘtre rĂ©ceptifs Ă  certaines de ces critiques ». L'ICCE souligne la nĂ©cessitĂ© d'une meilleure communication et d'une plus grande ouverture d'esprit dans les dĂ©bats scientifiques.

L'enquĂȘte est toutefois critiquĂ©e par certains Ă©ditorialistes. Le New Scientist[67] regrette qu'on ait examinĂ© seulement trois cas d'abus possibles du processus de relecture par les pairs, et seulement deux cas oĂč les chercheurs du CRU auraient abusĂ© de leur rĂŽle en tant qu'auteurs des rapports du GIEC ; des centaines de milliers d'e-mails non publiĂ©es du CRU n'ont pas Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s, et, par souci de transparence, il conviendrait de les rendre publics. Par ailleurs, la science n'Ă©tait pas l'objet de l'Ă©tude du rapport, alors que l'enquĂȘte parlementaire qui avait prĂ©cĂ©dĂ© s'Ă©tait elle-mĂȘme abstenue de considĂ©rer l'aspect scientifique prĂ©cisĂ©ment Ă  cause de l'annonce de la mise en place d'un comitĂ© indĂ©pendant d'Ă©valuation scientifique.

Question des financements

Parmi les documents diffusĂ©s, certains semblent montrer que le CRU a Ă©tĂ© financĂ© par certains organismes de l'environnement et de l'Ă©nergie, ce qui est sujet Ă  controverse dans un contexte oĂč des vives critiques ont Ă©tĂ© formulĂ©es par les milieux Ă©cologistes Ă  l'encontre des sceptiques qui acceptaient des financements en provenance de compagnies d'Ă©nergies fossiles, au motif que de tels financements risqueraient de biaiser les travaux[68] - [69].

Réactions des personnes et institutions directement concernées

CRU, Hadley Center et Météorologie britannique

Phil Jones, bien qu'ayant reconnu qu'il s'agissait de données authentiques[70] - [71] - [72], regrette qu'un scandale soit né de quelques phrases prises hors contexte parmi des centaines de milliers de courriels obtenus de façon frauduleuse (prÚs de 200 mégaoctets de données exfiltrées).

Le CRU a publié sur son site[73] une réponse officielle, donnant notamment sa version des faits sur le courriel ayant suscité le plus de controverses. [lien obsolÚte]

Le , l'universitĂ© d'East Anglia annonce qu'il y aurait une enquĂȘte indĂ©pendante sur le sujet, dont le rĂ©sultat est attendu pour le printemps 2010[74].

Le , Trevor Davies, le Vice Pro Chancelier de l'université d'East Anglia, annonce que le CRU rendra publiques les données sources à l'origine de ses séries thermométriques dÚs que l'accord des fournisseurs aura été obtenu[75]. Cette déclaration marque une évolution importante de la politique du CRU, jusque-là non coopératif face aux demandes faites au titre du Freedom Of Information Act. Le , le MET Office rend publique une portion importante des données thermométriques jusque-là retenues du fait de la politique de non divulgation de son fournisseur le CRU[76].

Le au soir, Phil Jones, directeur du CRU, annonce sa dĂ©mission temporaire de sa fonction de directeur durant l'enquĂȘte[77] interne.

Au dĂ©but du mois de le MET Office britannique annonce s’apprĂȘter Ă  vĂ©rifier en l'espace de 3 ans les 160 annĂ©es de tempĂ©ratures thermomĂ©triques du CRU en raison de la perte de confiance publique dans la science du rĂ©chauffement climatique Ă  la suite des rĂ©vĂ©lations du Climategate[78].

Le , l'une des commissions formĂ©es pour enquĂȘter, celle du Parlement britannique, a conclu en faveur de Jones en dĂ©clarant que (sa) « rĂ©putation scientifique et celle du Climate research unit sont intactes »[17]. Jones a aussitĂŽt (en juillet 2010) recouvrĂ© ses fonctions au sein du CRU.

UniversitĂ© d'État de Pennsylvanie

L'universitĂ© d'État de Pennsylvanie a annoncĂ© une enquĂȘte interne Ă  la suite de la mise en cause de Michael Mann.

Le , la commission d'enquĂȘte indĂ©pendante nommĂ©e par l'universitĂ© a rendu un rapport exonĂ©rant Michael Mann des fraudes dont il avait Ă©tĂ© accusĂ©[60]. La commission d'enquĂȘte n'a trouvĂ© aucune preuve crĂ©dible que le Dr. Mann ait participĂ© directement ou indirectement Ă  des actions visant Ă  supprimer ou Ă  falsifier des donnĂ©es. Il est Ă  noter que, pendant son enquĂȘte, la commission a eu accĂšs aux courriels personnels du Dr. Mann.

ONU et GIEC

Rajendra Pachauri, no 1 du GIEC, a dĂ©clarĂ© que le Climategate ne pouvait ĂȘtre ignorĂ© et que le GIEC conduirait des investigations avant de prendre position[79].

Prises de position

Nature

Le journal Nature estime dans son Ă©ditorial du qu’« une lecture attentive des courriels ne rĂ©vĂšle rien qui corrobore les thĂ©ories conspirationnistes des climato-sceptiques »[80]. La revue dĂ©clare Ă©galement :

« Cette interprétation paranoïaque serait risible si ce n'était son utilisation probable l'année prochaine par les politiciens obstructionnistes du Sénat américain comme excuse pour renforcer leur opposition à la loi vraiment nécessaire sur le climat[citation 3]. »

Cet éditorial répond également aux accusations concernant l'un des courriels mis en cause, dans lequel il est question d'une « astuce » :

« Un email parlait de prĂ©senter les donnĂ©es en utilisant une « astuce » — argot pour une technique habile (et lĂ©gitime), mais un mot que les sceptiques ont utilisĂ© pour accuser les chercheurs de fabriquer leurs rĂ©sultats. La politique de Nature est d'investiguer ce type de pratiques lorsqu'il y a des raisons sĂ©rieuses de douter, mais rien de ce que nous avons vu pour l'instant dans les courriels ne permet d'instaurer un tel doute[citation 4]. »

Mario J. Molina

Le , 29 chercheurs américains, dont le Prix Nobel de chimie Mario J. Molina, ont publié une lettre ouverte au CongrÚs américain indiquant que « le contenu des courriels volés n'a aucun impact sur la compréhension globale du fait que l'activité humaine nous entraßne vers des niveaux dangereux de réchauffement global »[15], et affirmant que « les opposants à une action contre le changement climatique ont déformé à la fois le contenu et l'importance des courriels volés afin d'obscurcir la compréhension par le public de la science du climat et des processus scientifiques »[citation 5].

Mike Hulme

De son cÎté, Mike Hulme, ancien directeur-fondateur du Centre de recherche Tyndall du Royaume-Uni, et au moment des faits professeur de changement climatique à l'université d'East Anglia, estime que l'incident révÚle une fracture entre le monde scientifique et le grand public :

« Cet Ă©vĂ©nement pourrait ĂȘtre le signal d'une fracture qui permet d'amorcer une restructuration de la connaissance scientifique sur le changement climatique. Il est possible que certains domaines de la climatologie se soient sclĂ©rosĂ©s. Il est possible que la climatologie soit devenue trop partisane, trop centralisĂ©e. L'aspect tribal de quelques-uns des courriels rĂ©sultant de la fuite, montre quelque chose qui est plus habituellement associĂ© avec une organisation sociale au sein de cultures primitives. Il n'est pas plaisant de dĂ©couvrir que ces pratiques ont cours au sein mĂȘme de la science[81] »

Mike Hulme évoque également une possible fin du GIEC, porteur d'une politisation de la climatologie et favorisant les dérives autoritaires au sein de la science.

« Il est aussi possible que l'innovation institutionnelle qu'a Ă©tĂ© le GIEC ait fait son temps. Oui, il y aura un AR5 mais dans quel but ? Le GIEC lui-mĂȘme, Ă  travers sa tendance structurelle Ă  politiser la science du changement climatique, a peut-ĂȘtre aidĂ© Ă  faire naĂźtre une forme plus autoritaire et intolĂ©rante de production de la connaissance – au moment mĂȘme oĂč la mondialisation et la culture cosmopolite tĂ©lĂ©communicante demandent Ă  la science quelque chose de plus ouvert et inclusif[81] »

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes
  1. Intellectual Proprierty Rights, droits de propriété intellectuelle.
Citations
  1. (en) East Anglia Confirmed Emails from the Climate Research Unit
    « Just sent loads of station data to Scott. Make sure he documents everything better this time ! And don't leave stuff lying around on ftp sites - you never know who is trawling them. The two MMs have been after the CRU station data for years. If they ever hear there is a Freedom of Information Act now in the UK, I think I'll delete the file rather than send to anyone. Does your similar act in the US force you to respond to enquiries within 20 days? - our does ! The UK works on precedents, so the first request will test it. We also have a data protection act, which I will hide behind. Tom Wigley has sent me a worried email when he heard about it - thought people could ask him for his model code. He has retired officially from UEA so he can hide behind that. IPR should be relevant here, but I can see me getting into an argument with someone at UEA who'll say we must adhere to it ! »
  2. (en) East Anglia Confirmed Emails from the Climate Research Unit - 1212063122.txt
    « Can you delete any emails you may have had with Keith re AR4 Keith will do likewise. [
] Can you also email Gene and get him to do the same? I don’t have his new email address. We will be getting Caspar to do likewise. »
  3. « This paranoid interpretation would be laughable were it not for the fact that obstructionist politicians in the US Senate will probably use it next year as an excuse to stiffen their opposition to the country's much needed climate bill. », ibidem.
  4. « One e-mail talked of displaying the data using a 'trick' — slang for a clever (and legitimate) technique, but a word that denialists have used to accuse the researchers of fabricating their results. It is Nature's policy to investigate such matters if there are substantive reasons for concern, but nothing we have seen so far in the e-mails qualifies. », ibidem.
  5. « In the last few weeks, opponents of taking action on climate change have misrepresented both the content and the significance of stolen emails to obscure public understanding of climate science and the scientific process., ibidem.
Références
  1. (en) Jonathan Leake, « The great climate change science scandal » The Sunday Times, 29 novembre 2009
  2. (en) Christopher Booker « Climate change: this is the worst scientific scandal of our generation », Telegraph.co.uk, 28 novembre 2009.
  3. (en) Lawrence Salomon Climategate gang is writing the script for Copenhagen National Post, 7 décembre 2009
  4. (fr) Stéphane Foucart, Les courriels de climatologues divulgués pour les discréditer, Le Monde, 23 novembre 2009
  5. (en) James Delingpool The final nail in the coffin of the anthopogenic gloabal warming Telegraph.co.uk 20 septembre 2009 14h00
  6. (en) « Hacked climate e-mails awkward, not game changer », Timothy Gardner, Reuters, 23 novembre 2009.
  7. (fr) « Vrai ou faux "climategate", à la veille de Copenhague ? », Stéphane Foucart, Le Monde, 1er décembre 2009.
  8. (en) « Understanding Climategate: Who’s Who – a video », Anthony Watts, sur Wattsupwiththat.com, 28 novembre 2009.
  9. (en) Steven F. Hayward, « Scientists Behaving Badly », The Weekly Standard, 14 décembre 2009 (traduction)
  10. (en) Climate sceptics claim leaked emails are evidence of collusion among scientists, Guardian, 20 novembre 2009
  11. (en) « Climategate: Warmist conspiracy exposed ? », blog d'Andrew Bolt, hébergé par HeraldSun.com.au, 20 novembre 2009.
  12. (en) Andrew C. Revkin, Hacked E-Mail Is New Fodder for Climate Dispute, New York Times, 20 novembre 2009
  13. (en) Scientists Rally to Defend Global Warming
  14. (fr) « Climategate : des leaders scientifiques américains se fùchent », blog de Sylvestre Huet, Sciences2, 10 décembre 2009.
  15. (en)« The content of the stolen emails has no impact whatsoever on our overall understanding that human activity is driving dangerous levels of global warming., An Open Letter to Congress from U.S. Scientists on Climate Change and Recently Stolen Emails.
  16. Winter, Brian (25 November 2009) "Scientist: Leaked climate e-mails a distraction". USA Today. Retrieved 12 May 2011. "A controversy over leaked e-mails exchanged among global warming scientists is part of a 'smear campaign' to derail next month's United Nations climate summit in Copenhagen, one of the scientists, meteorologist Michael Mann, said Tuesday...Climate change skeptics 'don't have the science on their side any more, so they've resorted to a smear campaign to distract the public from the reality of the problem and the need to confront it head-on in Copenhagen' said Mann"; Feldman, Stacy (25 November 2009). "Hacked climate emails called a "smear campaign". Reuters. Retrieved 15 May 2011. "Three leading scientists who on Tuesday released a report documenting the accelerating pace of climate change said the scandal that erupted last week over hacked emails from climate scientists is nothing more than a "smear campaign" aimed at sabotaging December climate talks in Copenhagen"; Carrington, Damian; Suzanne Goldenberg (4 December 2009). "Gordon Brown attacks 'flat-earth' climate change sceptics". guardian.co.uk. Retrieved 15 May 2011. "On the eve of the Copenhagen summit, Saudi Arabia and Republican members of the US Congress have used the emails to claim the need for urgent action to cut carbon emissions has been undermined...The concern for some of those attempting to drive through a global deal is that the sceptics will delay critical decisions by casting doubt over the science at a time when momentum has been gathering towards a historic agreement...'The sceptics have clearly seized upon this as an incident that they can use to their own ends in trying to disrupt the Copenhagen agreements,' said Bob Watson, Defra chief scientist and former head of the Intergovernmental Panel on Climate Change"; Fimrite, Peter (5 December 2009). "Hacked climate e-mail rebutted by scientists". San Francisco Chronicle. Retrieved 12 May 2011. "A group of the nation's top scientists defended research on global climate change Friday against what they called a politically motivated smear campaign designed to foster public doubt about irrefutable scientific facts...'They have engaged in this 11th-hour smear campaign where they have stolen personal e-mails from scientists, mined them for single words or phrases that can be taken out of context to twist their words and I think this is rather telling,' Mann said"; Carrington, Damian (28 October 2010). "IPCC vice-chair: Attacks on climate science echo tobacco industry tactics". The Guardian. Retrieved 13 May 2011. "The attacks on climate science that were made ahead of the Copenhagen climate change summit were 'organised' to undermine efforts to tackle global warming and mirror the earlier tactics of the tobacco industry, according to the vice-chair of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC)... 'It is a very similar process to what the tobacco industry was doing 30 or 40 years ago, when they wanted to delay legislation, and that is the result of research – not my subjective evaluation – by Prof Naomi Oreskes and Erik Conway.' Oreskes, a science historian at the University of California San Diego, told the Guardian she agreed with Van Ypersele's that the attacks on climate science were organised: 'Many of us were expecting something to happen in the run-up [to Copenhagen]. When it happened, the only thing that surprised me was that, compared with the events we documented in our book, the attacks had crossed the line into illegality.'"
  17. Climategate : Phil Jones blanchi
  18. (fr) « Retour à Google Actualités - Un "Climategate" fait des vagues à la veille du sommet de Copenhague », sur www.google.com (consulté le )
  19. ICCE.
  20. (fr) Comment le faux scandale du Climategate s'est dégonflé.
  21. (en)[PDF]cf. Rapport final de l'Independent Climate Change Email Review
  22. David Adam, « Scientists cleared of malpractice in UEA's hacked emails inquiry », The Guardian, 14 avril 2010, en ligne.
  23. Rapport du Parlement britannique livré à l'impression le 9 décembre 2013, consultable sur le site du Parlement; David Rose, « The great green con: MPs, Lords and lobbyists who advise Ministers on eco policies... then cash in », Daily Mail Online, 14 décembre 2013, en ligne; communiqué de presse du Parlement britannique, 16 décembre 2013, reproduit sur le site noodls. La Commission conclut que Lord Oxburgh a commis une irrégularité, mais ne recommande pas de sanction.
  24. (en) « Fresh round of hacked climate science emails leaked online »,
  25. (en) Shikha Dalmia, Cringing Over Climategate, Forbes, 2 décembre 2009
  26. (en) Antony Watts & Charles J., The CRUtape Lettersℱ, an Alternative Explanation., 23 novembre 2009
  27. (en) Lance Levsen Climategate likely to be a leak, 7 décembre 2009
  28. (en)[PDF]Ian Wishart Climate Center hacked
  29. (en) CRU update 1, université d'East Anglia, 23 novembre 2009 : « The volume of material published and its piecemeal nature makes it impossible to confirm what proportion is genuine. »
  30. (en) Dany Sullivan Climategate : How is it popular acording to Google ? SearchEngineLand, 5 décembre 2009
  31. (en) James Delingpole, How the greatest scandal of our generation got its name, Telegraph.co.uk, 29 novembre 2009
  32. (en) Hackers target leading climate research unit BBC 20 novembre 2009
  33. (fr) Gilles Klein Le "climate-gate", dans la presse internationale, ArrĂȘt sur images, 1er dĂ©cembre 2009
  34. (en) George Monbiot Pretending the climate email leak isn't a crisis won't make it go away, The Gardian, November 2009
  35. (fr) Lecluyse Des e-mails piratés pour discréditer des climatologues Lexpres.fr, 23 novembre 2009
  36. (fr) Stéphane Foucart Les courriels de climatologues divulgués pour les discréditer, Lemonde.fr, 23-25 novembre 2009
  37. (fr) Une affaire embarrassante à portée limitée, Le Point
  38. (fr) RĂ©gis Soubrouillard, Climategate : pourquoi les mĂ©dias français gardent le silence, Marianne, 3 dĂ©cembre 2009 « À la maniĂšre du nuage de Tchernobyl, le scandale du Climategate s’est arrĂȘtĂ© aux frontiĂšres de l’hexagone »
  39. (fr) Quand la guerre du climat franchit la ligne j@une, débat animé par Guy Birenbaum, entre Sylvestre Huet (Libération), Sophie Verney-Caillat (Rue89), et Serge Galam (physicien), décembre 2009.
  40. (fr) @rrĂȘt sur image : « Il n'y avait pas de "climategate". Un rapport indĂ©pendant blanchit les experts scientifiques. Le Climategate Ă©tait un leurre. AprĂšs six mois d'enquĂȘte, une commission d'enquĂȘte, composĂ©e d'experts indĂ©pendants, vient de blanchir les scientifiques britanniques accusĂ©s Ă  tort d'avoir falsifiĂ© des donnĂ©es scientifiques pour exagĂ©rer l'ampleur du rĂ©chauffement climatique. »
  41. (fr) Le Monde : « "Climategate" : une enquĂȘte indĂ©pendante blanchit les chercheurs du CRU »
  42. (fr) Rue89 : « Une commission d'enquĂȘte rĂ©habilite les chercheurs de l'universitĂ© d'East Anglia, accusĂ©s d'avoir manipulĂ© des donnĂ©es. »
  43. Les deux M réfÚrent vraisemblablement aux chercheurs canadiens Stephen McIntyre et Ross McKitrick. (en) Phil Jones, E-mail numéro 1107454306 intitulé "For your eyes only", 2 février 2005
  44. Le quatriĂšme rapport du GIEC.
  45. (en) A climate scandal, or is it just hot air ?, Eloise Gibson, The New Zealand Herald.
  46. (en) Steve McIntyre ann’s WaPo Editorial, ClimateAudit, 19 dĂ©cembre 2009
  47. (fr)[PDF]rapport final de l'ICCE, p.53
  48. (en) Phil Jones, E-mail numéro 1089318616 intitulé "HIGHLY CONFIDENTIAL", 8 juillet 2004
  49. (en) Terry Hurlbut, CRU director admits hacked files genuine, 20 novembre 2009
  50. (en)[PDF]W.Soon, S.Baliunas, Proxy climatic and environmental changes of the past 1000 years, Climate Research 28 (2003) 89.
  51. (en) Steve McIntyre Climategatekeeping, ClimateAudit, 16 décembre 2009
  52. (en) Steve McIntyre Climategatekeeping #2
  53. (en) David H. Douglass and John R. Christy How IPCC scientists interfere with publication of inconvenient scientific results, The Amercian THinker, 20 décembre 2009.
  54. (en)[PDF]cf. rapport final de l'ICCE, p.65
  55. (en) Lawrence Solomon 'Wikipedia’s climate doctor National Post, 18 dĂ©cembre 2009
  56. (en) Terence Corcoran Climategate — A 2,000-page epic of science and skepticism (2e partie) NationalPost, 21 dĂ©cembre 2009
  57. (en) Keith Briffa dans un échange avec Michael E. Mann et al., E-mail numéro 0938018124 intitulé "Re: IPCC revisions", 22 septembre 1999
  58. (en) The arguments of 'Climategate', International Business Times, 17 décembre 2009
  59. (en) Bryan Walsh, Has 'Climategate' Been Overblown ?, Time, 7 décembre 2009
  60. (en)[PDF]RA-10 Inquiry Committee for the Case of Dr. Michael E. MannInquiry Report: Concerning the Allegations of Research Misconduct Against Dr. Michael E. Mann, 3 février 2010
  61. (en) David Rose, SPECIAL INVESTIGATION: Climate change emails row deepens as Russians admit they DID come from their Siberian server, Mail Online, 13 décembre 2009
  62. (en) Marc Sheppard, Understanding Climategate's Hidden Decline, American Thinker, 6 décembre 2009
  63. (en) Marc Sheppard CRU's Source Code: Climategate Uncovered, American Thinker, 25 novembre 2009
  64. (en) Steve McIntyre, IPCC and the “Trick”, Climate Audit, 10 dĂ©cembre 2009
  65. (en) Tom Wigley à Phil Jones, E-mail numéro 1254108338 intitulé "1940s", 27 septembre 2009
  66. (en) Tony Hake, ClimateGate - Climate center's server hacked revealing documents and emails, examiner.com, 20 novembre 2009
  67. Éditorial du magazine New Scientist version anglaise
  68. (en) Marc Sheppard, CRU Files Betray Climate Alarmists' Funding Hypocrisy, The American Thinker, 22 novembre 2009
  69. (en) Tableau des financements du CRU
  70. (en) Réaction au « hacking »
  71. (en) Interview de Phil Jones par The Guardian : « He confirmed that all of the leaked emails that had provoked heated debate – including the now infamous email from 1999 in which he discussed a "trick" to "hide the decline" in global temperatures - appeared to be genuine. »
  72. (en) Phil Jones a confirmé l'authenticité du courriel concernant l'astuce pour la courbe des températures publié dans la revue Nature : CRU update 1, 23 novembre 2009
  73. (en) « Site de l'université », sur www.uea.ac.uk (consulté le )
  74. (en) Chair for climate e-mail review, BBC News, 3 décembre 2009
  75. (en) Robert Mendick Climategate: University of East Anglia U-turn in climate change row, Telegraph.co.uk
  76. (en) Anony Watts MET Office et CRU bow to public pressure publish data and code, Watt's Up With That, 22 décembre 2009
  77. (fr) "Climategate" : le directeur du centre de recherche démissionne temporairement, Le Monde, 2 décembre 2009
  78. (en) Ben Webster Met Office to re-examine 160 years of climate data Times on Line, 5 décembre 2009
  79. (en) UN body wants probe of climate e-mail row BBC News, 4 décembre 2009
  80. (en) Climatologists under pressure, Nature 462, 545 (3 décembre 2009) : « A fair reading of the e-mails reveals nothing to support the denialists' conspiracy theories. »
  81. (en) Mike Hulme dans le New York Times
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.