AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Ikujiro Nonaka

Ikujiro Nonaka, né le , est professeur émérite à l'Université Hitotsubashi, au sein de la Graduate School of International Corporate Strategy.

Ikujiro Nonaka
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
é‡Žäž­éƒæŹĄéƒŽ
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université Nanzan
Université Ritsumeikan d'Asie Pacifique (en)
CollĂšge doctoral de sciences et techniques de Hokuriku
Académie de défense nationale japonaise (en)
Université Waseda
Distinction

Jeunesse et Ă©tudes

Nonaka naßt à Tokyo en 1935 et connaßt, jeune, la défaite du Japon contre les Etats-Unis. Modelant son patriotisme, il commence à penser que le Japon ne pourrait redevenir puissant qu'en adaptant sa technologie et son management. Il est admis à l'Université Waseda et décroche une licence en science politique en 1958. Il est embauché par Fuji Electric à la sortie de l'université, mais la quitte en 1967 pour décrocher un MBA pour un doctorat en business administration en 1972 à Berkeley. Il étudie sous l'autorité intellectuelle de Herbert Simon, prix Nobel d'économie et il y rencontre son futur collÚgue de recherche, Hirotaka Takeuchi.

L'influence philosophique du concept de connaissance tacite

Le philosophe Michael Polanyi a influencĂ© Ikujiro Nonaka dans ses recherches sur la gestion de la connaissance dans les entreprises, car la connaissance tacite est un Ă©lĂ©ment clĂ© de l'innovation[1]. Les individus tirent parti de la connaissance qu'ils ont sur eux-mĂȘmes par les observations, les routines, les inspirations, les intuitions et les autres formes de connaissance qui ne sont gĂ©nĂ©ralement pas Ă©crites ou codifiĂ©es, mais qui vivent dans l'esprit des gens, et qui offrent Ă  une organisation son caractĂšre distinctif par rapport aux concurrents.

Cette connaissance est en perpĂ©tuelle crĂ©ation, c'est pourquoi Ikujiro Nonaka donne de la valeur Ă  la relation et dans la nature Ă©volutive des capacitĂ©s humaines. Il se rapproche plus du philosophe grec antique, HĂ©raclite, pour qui la connaissance est extraite d'un flux continu d'expĂ©rience plutĂŽt que celui de Platon oĂč la vision idĂ©aliste de la rĂ©alitĂ©, l'empĂȘchait de considĂ©rer ce qui est Ă  devenir et donc de la crĂ©ation de la connaissance.

Selon Ikujiro Nonaka, les connaissances tacites et explicites sont complémentaires, ce qui signifie que les deux types de connaissance sont essentielles pour la création de la connaissance. La connaissance explicite qui exclut la connaissance tacite perd rapidement de son sens. La connaissance est créée par les interactions entre les connaissances tacites et les connaissances explicites et non pas de la connaissance tacite seule ou de la connaissance explicite seule. Il explore la connaissance tacite selon deux dimensions. La premiÚre dimension est technique et elle englobe les «savoir-faire», c'est-à-dire une connaissance fortement personnelle et difficile à formaliser ou à communiquer aux autres. La seconde dimension est cognitive et fait référence aux croyances, aux idées et aux valeurs que nous tenons souvent pour acquises.

Une vie de recherche dédiée à la théorie du management par la connaissance

Ikujiro Nonaka est surtout connu pour ses recherches sur la théorie du management par la connaissance et tout particuliÚrement grùce à son livre, co-écrit en 1995, avec Hirotaka Takeuchi, portant sur la création de la connaissance par la firme. Pour aider les entreprises à créer des connaissances de façon plus consciente, les auteurs s'appuient sur les traditions philosophiques orientales et occidentales[2]. Grùce à l'analyse des sociétés japonaises créant une dynamique de l'innovation, les auteurs ont développé un modÚle universel dans lequel les cadres intermédiaires jouent un rÎle essentiel dans le processus de création des connaissances. Ils servent d'interface entre la stratégie de la direction générale et les réalités vécues par les opérationnels. Le rÎle des cadres moyens est donc de favoriser le partage, la socialisation et la codification des connaissances.

La perspective de Nonaka diffĂšre des pratiques courantes de management des connaissances des entreprises classiques. En effet, la plupart des entreprises confient la gestion des connaissances Ă  leur dĂ©partement informatique chargĂ© des technologies de l'information, lequel met l'accent sur la codification des pratiques exemplaires pouvant ĂȘtre capturĂ©s, stockĂ©s, indexĂ©s et rĂ©cupĂ©rĂ©s le plus efficacement possible. Or, la gestion des donnĂ©es est tout Ă  fait mineure dans cet aspect du dĂ©veloppement des capacitĂ©s au dĂ©veloppement des entreprises.

À partir de 1984 et de ses recherches pour le symposium de la revue Harvard Business School, Ikujiro Nonaka a rompu avec l'enseignement de Herbert Simon, son ancien professeur sur la prise de dĂ©cision individuelle. Il a remarquĂ© que les gens qui ont inventĂ© de nouveaux produits dans la sociĂ©tĂ© Canon ou Honda, ne fonctionnent pas comme des logiciels ou comme des fourmis, mĂ©taphores qu'utilisaient Herbert Simon et ses disciples de l'Ă©cole bĂ©havioriste. Le monde complexe de Herbert Simon est le rĂ©sultat de nombreuses dĂ©cisions simples rĂ©pĂ©tĂ©es Ă  plusieurs reprises, de façon quasi mĂ©canique. Ikujiro Nonaka estime que ce modĂšle de prise de dĂ©cision manque de subjectivisme et de comprĂ©hension de prise de dĂ©cision en fonction du contexte, c'est-Ă -dire du temps et du lieu.

Le modÚle subjectiviste de la spirale de la création de la connaissance

le modÚle SECI de création de connaissances
SECI model of knowledge dimensions

Ikujiro Nonaka et Hirotaka Takeuchi ont proposé le modÚle SECI (Socialisation, Externalisation, Combinaison, Internalisation), qui présente un processus de construction de la connaissance en spirale par l'interaction entre les connaissances explicites et les connaissances tacites. Nonaka présente dans son article de 1991 puis dans son ouvrage de 1995 l'exemple de la programmeuse Ikuko Tanaka[3] qui a dû passer par les quatre phases du modÚle pour concevoir le premier four à pain "maison" dans les années 1980.

* La Socialisation consiste au partage du savoir tacite (communication en face-Ă -face, sur le lieu du travail ou de l'expĂ©rience, par l'apprentissage visuel ou vicariant). Les individus sont plongĂ©s dans des expĂ©riences communes qui les aident Ă  dĂ©velopper de l'empathie pour les autres (clients, collĂšgues, etc.)[4]. La socialisation implique un champ d'interaction, oĂč les individus partagent des espaces expĂ©rentielles et dans le mĂȘme temps, crĂ©ent des convictions inarticulĂ©es ou des compĂ©tences incorporĂ©es. Le lieu de l'interaction est trĂšs important : « Sans contexte temporel, spatial et relationnel, il n'y a que de l'information, pas de connaissance. La connaissance de la crĂ©ation dĂ©pend toujours d'une perception, d'une cognition et d'une action dĂ©terminĂ©es". "La qualitĂ© de l' "endroit" (japonais "Ba") dĂ©termine la qualitĂ© de la crĂ©ation de connaissances. »[5]
* L'externalisation correspond Ă  l'articulation du savoir tacite vers le savoir explicite (par les mĂ©taphores, les concepts, les diagrammes, les croquis, les hypothĂšses, les modĂšles, les analogies). Cette externalisation implique la traduction de l'expĂ©rience tacite en mots et en images qui peuvent ĂȘtre compris par un groupe plus important de personnes qui ne vivent pas le contexte de l'expĂ©rience vĂ©cue[6]. Les mĂ©taphores[7] ou des croquis peuvent ĂȘtre trĂšs efficaces pour transmettre le ressenti d'une expĂ©rience de travail. Ce mode de crĂ©ation de la connaissance est dĂ©clenchĂ© par un dialogue ouvert et dirigĂ© vers la crĂ©ation des concepts.
* La Combinaison des savoirs explicites (par la gestion Ă©lectronique documentaire, par les rĂ©seaux des connaissances). La combinaison est un processus d'assemblage des connaissances explicites nouvelles et existantes en une connaissance systĂ©mique[8]. Souvent, un concept nouvellement crĂ©Ă© doit ĂȘtre combinĂ© avec des connaissances existantes pour le matĂ©rialiser et le rendre tangible. Par exemple, elle peut avoir lieu via du tri, de la recatĂ©gorisation ou de la re-contextualisation de connaissances explicites.
* L'Internalisation correspond à l'intériorisation du savoir explicite au savoir tacite à un niveau opérationnel plus élevé et sur des sujets plus complexes (par l'apprentissage pratique de l'organisation apprenante ou par l'apprentissage d'utilisation du consommateur). Les connaissances explicites sont documentées dans du texte, du son ou des formats vidéo qui facilitent le processus d'internalisation. Par conséquent, les manuels sont un exemple par excellence de la connaissance explicite et sont largement utilisés pour l'internalisation.

L'organisation dispose d'un certain nombre d'actifs liés à la connaissance comme la connaissance expérentielle (les compétences des personnes et leurs réseaux relationnels), les processus de connaissance tels que les routines incorporées dans les activités quotidiennes, les connaissances théoriques telles que la conception des produits et l'image de marque plus les actifs de connaissances systémiques tels que les brevets, les licences, la propriété intellectuelle et les bases de données. Leur identification permet à une organisation de coordonner plus efficacement ses ressources. DerniÚrement, Ikujiro Nonaka s'est intéressé à l'implication de la gestion de la connaissance sur le capital humain.

Les critiques Ă  l'approche d'Ikujiro Nonaka

P. Adler (1995) se plaignait que l'approche d'Ikujiro Nonaka souffrait d'ĂȘtre trop statique alors que le modĂšle est prĂ©sentĂ© comme Ă©tant dynamique dans l'inter-relation entre les connaissances tacites et les connaissances explicites. Il a Ă©galement notĂ© que plusieurs des Ă©lĂ©ments du SECI furent Ă©tudiĂ©s par d'autres disciplines, sans que Nonaka n'en fasse le rappel.

Stephen Gourlay, pour sa part, reproche Ă  Ikujiro Nonaka de triturer le sens du mot "connaissance" pour l'Ă©tendre au-delĂ  des limites conventionnelles (par exemple en associant le mot «savoir» avec l'ignorance des effets causĂ©s par les actions). Par exemple, reproduire mĂ©caniquement les gestes du boulanger et cuisiner du pain savoureux, est-ce vĂ©ritablement de la connaissance tacite si, en tant qu'apprenti, on ne sait pas en quoi les qualitĂ©s de ces gestes ont influencĂ© le goĂ»t du pain ? Et, de tels Ă©vĂ©nements illustrent-ils le transfert du «savoir tacite» ? En mĂȘme temps, Ikujiro Nonaka rĂ©alise un amalgame facile entre la connaissance et les simples effets acquis de l'expĂ©rience. Des doutes sont donc posĂ©s sur les exemples donnĂ©s dĂ©montrant de la capacitĂ© Ă  transformer de la connaissance tacite en connaissance explicite.

D'autres auteurs (McAdam et McCreedy 1999; Haridimos Tsoukas 2003) ont remis en question la distinction entre les connaissances tacites et explicites effectuée par Ikujiro Nonaka, et sa conceptualisation de la connaissance tacite, suggérant qu'il existe là une importante lacune théorique. Méthodologiquement, également, il est difficilement concevable que la connaissance tacite puisse se transférer en connaissance explicite en complétant simplement un questionnaire.

Beaucoup de responsables en information ont cru qu'il suffisait de transformer tout ce qui est connaissance tacite en bases de donnĂ©es et en Ă©crans explicites d'informations codifiĂ©s. Ces entrepĂŽts d’informations sans contexte sont devenus de larges bases non-dynamiques ne jouant au mieux, aucun rĂŽle de levier dans la crĂ©ation de savoirs nouveaux et au pire, ont conduit Ă  des investissements consĂ©quents sans rien apporter Ă  l'entreprise.

Annexes

Notes et références

  1. (en) Nonaka I. et Takeuchi H., The knowledge creating company: how Japanese companies create the dynamics of innovation, New York, Oxford University Press,
  2. Ikujiro Nonaka fut inspiré par Kitaro Nishida, un savant japonais, qui, au début du XXe siÚcle a essayé de trouver un terrain d'entente entre la pratique du zen et la pensée philosophique occidentale.
  3. (en) Nonaka I., « "The knowledge creating company" », Harvard Business Review, no Vol 69 (6 Nov-Dec),‎ , pp. 96-104
  4. Par exemple, lors de l'Ă©laboration de son vĂ©hicule Fit, Honda a envoyĂ© une Ă©quipe pour visiter diffĂ©rentes villes europĂ©ennes. Leur mission Ă©tait de faire l'expĂ©rience de la vie des EuropĂ©ens urbains, en utilisant des voitures d'une maniĂšre qui fait Ă©cho Ă  l'expĂ©rience quotidienne. Le dĂ©chargement d'un panier d'Ă©picerie plus six bouteilles de vin dans un parking en grĂ©sil lourd a donnĂ© un aperçu plus prĂ©cis aux membres de l'Ă©quipe des consommateurs qu'une enquĂȘte objective n'aurait pu offrir.
  5. (en) Otto Scharmer, Brian Arthur, Jonathan Day, Joseph Jaworski, Michael Jung, Ikujiro Nonaka et Peter M. Senge, « Illuminating the Blind Spot. Leadership in the Context of Emerging Worlds », Summary Paper on an Ongoing Research Project.,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  6. Par exemple, un manager peut inviter une équipe chevronnée de travailleurs en usine à concevoir un manuel de formation qui décrit leurs propres compétences acquises tacitement.
  7. Par exemple, une Ă©quipe de production Ă  la Matshuta Electric Industrial Company fut chargĂ©e de la construction d'un sĂ©choir Ă  haute vitesse pour des vĂȘtements qui Ă©tait actionnĂ© par des moyens de la force centrifuge. Elle a utilisĂ© l'image du wok chinois pour dĂ©crire les rapides et courtes impulsions du mouvement du bras agitant les aliments dans la friture du wok comme le ferait un tambour rotatif efficace.
  8. Par exemple, des spécifications pour un prototype de nouveaux produits.

Publications

  • 1972, “Organization and Market: Exploratory Study of Centralization vs. Decentralization”, Graduate School of Business Administration, University of California, Berkeley, Fall
  • 1984, avec R. Tobe, Y. Teramoto, S. Kamata, T. Suginoo et T. Murai, Essence de l'Ă©chec : l'Ă©tude de l'organisation des forces armĂ©es japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale (Essence of Failure: Organizational Study of the Japanese Armed Forces during the World War II), Tokyo: Diamond-sha, (en japonais)
  • 1985, avec K. Imai et Hirotaka Takeuchi, ‘Managing the new product development process: how Japanese companies learn and unlearn’, In: K. B. Clark, R. H. Hayes et C. Lorenz, dir., The uneasy alliance. Managing the productivity-technology dilemma, Boston: Harvard Business School Press, p. 337-375
  • 1986, avec Hirotaka Takeuchi, “The New New Product Development Game”, Harvard Business Review, 64:1, p. 137-146
  • 1987, avec Johnny K. Johansson, “Market Research the Japanese Way”, Harvard Business Review, Vol 65, no 3, p. 16-22
  • 1988,
    • a. ‘Creating order out of chaos: self-renewal in Japanese firms’, California Management Review, Vol 15, no 3, p. 57-73
    • b. ‘Toward middle-up-down management: accelerating information creation', Sloan Management Review, Vol 29, no 3, p. 9-18
  • 1989, avec T. Yamanouchi, ‘Managing innovation as a self-renewing process’, Journal of Business Venturing, Vol 4, p. 299-315
  • 1990,
    • a. ‘Redundant, overlapping organization: a Japanese approach to managing the innovation process’, California Management Review, Vol 32, no 3, p. 27-38
    • b. "Chishiki-Souzou no Keiei", (Une thĂ©orie de la crĂ©ation des connaissances organisationnelles)(A Theory of Organizational Knowledge Creation) Nihon Keizai Shimbun-sha, Tokyo (en japonais).
  • 1991,
    • a. "The knowledge creating company", Harvard Business Review, Vol 69 (6 Nov-Dec), p. 96–104
    • b. avec M. Kenney, ‘Towards a new theory of innovation management: a case study comparing Canon, Inc. and Apple Computer, Inc.’. Journal of Engineering and Technology Management, Vol 8, no 1, p. 67-83
    • c. ‘Managing the firm as an information creation process‘, In: J. R. Meindl, R. L. Cardy et S. M. Puffer, dir., Advances in information processing in organizations, Greenwich, Conn., London: JAI Press Inc, p. 239-275
  • 1993,
    • a. avec Noboru Konno, “Chisiki Besu Soshiki" (Les entreises du savoir) (Das wissensgestĂŒtzte Unternehmen)”; Harvard Business Review, Vol 72, no 1, p. 59-73
    • b. avec G. Hedlund, Models of knowledge management in the West and Japan, In: P. Lorange, B. Chakravarthy, J. Roos et A. Van de Ven, dir., Implementing strategic processes: Change, learning and cooperation, Oxford: Blackwell, p. 117–144
  • 1994,
    • a. A Dynamic Theory of Organizational Knowledge, Organization Science, 5(1), p. 14-37
    • b. avec P. Byosiere, C. C. Borucki et Noboru Konno, ‘Organizational Knowledge Creation Theory: a first comprehensive test’, International Business Review, Vol 3, no 4, p. 337-351
  • 1995,
    • a. avec Hirotaka Takeuchi, The knowledge creating company: how Japanese companies create the dynamics of innovation, New York: Oxford University Press, (ISBN 9780195092691)
      • Traduction française de Marc Ingham (1997), La connaissance crĂ©atrice : dynamique de l’entreprise apprenante, Management, DeBoeck UniversitĂ©
      • Traduction allemande (1997), “Die Organization des Wissens – Wie japanische Unternehmen eine brachliegende Ressource nutzbar machen”; Campus Verlag, New York
    • b. Managing innovation as an organizational knowledge creation process, In: J. Allouche et G. Pogorel, dir., Technology management and corporate strategies: A tricontinental perspective, Amsterdam: Elsevier, p. 73–109
  • 1996,
    • a. avec K. Umemoto et D. Senoo, ‘From information processing to knowledge creation: a paradigm shift in business management’, Technology in Society, Vol 18, no 2, p. 203-218
    • b. avec Hirotaka Takeuchi et K. Umemoto, “A Theory of Organizational Knowledge Creation”, International Journal of Technology Management, Special Issue on Unlearning and Learning for Technological Innovation, 11:7/8, p. 833-845
  • 1998,
    • a. avec Noboru Konno, “The Concept of ‘Ba’: Building a Foundation for Knowledge Creation”, California Management Review, 40:3, p. 116-132
    • b. avec K. Kusunoki et A. Nagata, Organizational capabilities in product development of Japanese firms: a conceptual framework and empirical findings, Organization Science, 9(6), p. 699–718
  • 1999, avec F. Corno et P. Reinmoeller, "Knowledge creation within industrial systems", Journal of Management and Governance, 3, p. 379-394
  • 2000,
    • a. avec Georg Von Krogh et Kazuo Ichijo, Enabling Knowledge Creation: How to Unlock the Mystery of Tacit Knowledge and Release the Power, Oxford University Press
    • b. avec Ryoko Toyama et Noboru Konno, ‘SECI, Ba, and leadership: a unified model of dynamic knowledge creation’, Long Range Planning, 33, p. 5-34
    • c. avec T. Nishiguchi, dir., Knowledge Emergence: Social, Technical, and Evolutionary Dimensions of Knowledge Creation, Oxford University Press, New York
    • d. avec Ryoko Toyama et Akiya Nagata, A Firm as a Knowledge-Creating Entity: A New Perspective on the Theory of the Firm, Industrial & Corporate Change, Oxford, Vol 9, no 1, p. 1-20
    • e. avec Noboru Konno et Ryoko Toyama, “Emergence of “Ba”: A Conceptual Framework for Continuous and Self-transcending Process of Knowledge Creation”, In: Ikujiro Nonaka et T. Nishiguchi, dir., Knowledge Emergence, New York:Oxford University Press
      • Repris en 2001, In: M. Dierkes, A. B. Antel, J. Child et Ikujiro Nonaka, dir., Handbook of organizational learning and knowledge, Oxford: Oxford University Press, p. 3-29
  • 2001,
    • a. avec M. Dierkes, A. B. Antel et J. Child, dir., Handbook of organizational learning and knowledge, Oxford: Oxford University Press
    • b. avec Ryoko Toyama et P. ByosiĂšre, ‘A theory of organizational knowledge creation: understanding the dynamic process of creating knowledge’, In: M. Dierkes, A. B. Antel, J. Child et Ikujiro Nonaka, dir., Handbook of organizational learning and knowledge, Oxford: Oxford University Press, p. 491-517
    • c. avec David J. Teece, dir., Managing Industrial Knowledge, London: Sage
    • d. avec T. Nishiguchi, dir., Knowledge Emergence, New York: Oxford University Press
  • 2003,
    • a. Hitotsubashi on Knowledge Management, John Wiley (Asia)
    • b. avec Ryoko Toyama, ‘The knowledge-creating theory revisited: knowledge creation as a synthesizing process’, Knowledge Management Research & Practice, Vol 1, p. 2-10
    • c. avec Noboru Konno, Methodology of Knowledge Creation, Tokyo: Toyokeizaishimpo-sha, (en japonais)
  • 2004, avec A. Katsumi, L'essence de l'innovation (The Essence of Innovation), Tokyo: Nikkei BP, (en japonais)
  • 2005, L'essence de la stratĂ©gie (The Essence of Strategy), Tokyo: Nikkei BP, (en japonais)
  • 2007,
    • a. avec Noboru Konno, Virtue-Based Management, Tokyo: NTT Shuppan, (en japonais)
    • b. avec A. Katsumi, The Art of Innovation, Tokyo: Nihon Keizai Shimbun, Shuppan-sha, (en japonais)
  • 2008, avec Ryoko Toyama et Toru Hirata, Managing Flow: A Process Theory of the Knowledge-Based Firm, Palgrave
  • 2011, avec Ryoko Toyoma et Vesa Peltokorpi, "The Distributed and Dynamic Dimensions of Human Capital", In: Alan Burton-Jones, JC Spender et Gary Becker, dir., The Oxford Handbook of Human Capital, Ch 18, Oxford University Press

Littérature secondaire

  • 1995, P. S. Adler, "Comment on I. Nonaka. Managing innovation as an organizational knowledge creation process", In: J. Allouche et G. Pogorel, dir., Technology management and corporate strategies: a tricontinental perspective. Amsterdam: Elsevier, p. 110-124
  • 1999, R. McAdam et S. McCreedy, ‘A critical review of knowledge management models’, The Learning Organization, Vol 6, no 3, p. 91-100
  • 2000, C. Otto Scharmer, Conversation with Ikujiro Nonaka, Reflections, Vol 2, no 2
  • 2001, R. Bennett, ‘‘‘Ba’ as a determinant of salesforce effectiveness: an empirical assessment of the applicability of the Nonaka-Takeuchi model to the management of the selling function’’, Marketing Intelligence & Planning, Vol 19, no 3, p. 188-199
  • 2003,
    • F. Gao et M. Gao, Why Nonaka highlights tacit knowledge: a critical review, Journal of Knowledge Management, 7 (4), p. 6-14
    • M. Glisby et N. Holden, Contextual constraints in knowledge management theory: The cultural embeddedness of Nonaka's knowledge-creating company, Knowledge and Process Management, 10(1), p. 29–36
    • Stephen Gourlay, "The SECI model of knowledge creation: some empirical shortcomings", In: F. McGrath et D. Remenyi, dir., Fourth European Conference on Knowledge Management, Oxford, 18-19 September, p. 377-385
    • R. F. Poell et F. J. van der Krogt, ‘Learning strategies of workers in the knowledgecreating company’, Human Resource Development International, Vol 6, no 3
    • William D. Stillwell, Tacit Knowledge And The Work Of Ikujiro Nonaka: Adaptations of Polanyi in a Business Context, Tradition and Discovery, Vol 30, no 1, p. 19-22
    • Morgen Witzel, "Nonaka Ikujiro (1935-)", In: Morgen Witzel, dir., Fifty Key Figures in Management, Routledge, (ISBN 978-0-415-36978-7), (ISBN 978-0-415-36977-0), p. 247-253
  • 2005, Stephen Gourlay et A. Nurse, Flaws in the “Engine” of Knowledge Creation: A Critique of Nonaka’s SECI Model, In: A. F. Buono et F. Poulfelt, dir., Challenges and Issues in Knowledge Management, Research in Management Consulting Series, Vol 5, Ch 13, Greenwich, Connecticut: Information Age Publishing, p. 293-315
  • 2006, Stephen Gourlay, Conceptualizing knowledge creation: a critique of Nonaka's theory, Journal of Management Studies, 43(7), p. 1415-1436

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.