Icarops
Mystacina est un genre éteint de chauve-souris de la famille des Mystacinidae qui a vécu en Australie de l'Oligocène supérieur au Miocène moyen entre 26 et 12 Ma (millions d'années)[1] - [2].
Espèces de rang inférieur
- † Icarops aenae
- † Icarops breviceps
- † Icarops paradox
Les fossiles d'Icarops ont été découverts sur le site fossilifère à mammifères de Riversleigh dans le nord-ouest du Queensland, et sur celui de Bullock Creek dans le Territoire du Nord.
Étymologie
Le nom de genre Icarops fait référence à Icare, le personnage de la mythologie grecque, qui s’envola vers le soleil. Ceci rappelle que les chauve-souris de la famille des Mystacinidae, après avoir vécu en Australie de l'Oligocène supérieur au Miocène moyen entre 26 et 12 Ma (millions d'années) sont retrouvées en Nouvelle-Zélande au moins depuis le Miocène inférieur avec les genres Vulcanops et Icarops, il y a environ 20 Ma, jusqu'à nos jours[2]. Le mot du grec ancien ὤψ (ops) signifiant « visage », est un suffixe fréquemment utilisé pour nommer les chauve-souris[2].
Liste des espèces
Trois espèces, toutes australiennes, ont été décrites :
Description
Icarops est un genre de mystacinidés de petite taille avec un poids estimé à 8,5 grammes pour I. paradox, le plus petit représentant de la famille, et 17,8 grammes pour I. aenae. Ces tailles sont à comparer avec celles des deux plus grandes espèces de la famille : Vulcanops jennyworthyae (42,6 grammes) et Mystacina miocenalis (39,3 grammes)[2].
Paléobiologie
À l'instar des deux espèces connues historiquement appartenant au genre Mystacina, Icarops était un genre de chauve-souris dites « semi-terrestres », partageant leur temps et leur quête de nourriture entre vol et la marche à quatre pattes au sol, où elles fouillent sous la litière forestière (d'où leur autre surnom de « chauve-souris fouisseuses » pour la famille). Leur alimentation est ainsi très diversifiée : insectes, dont des weta, araignées, fruits, fleurs et nectar[5].
La forme des dents d'Icarops indique cependant un régime alimentaire plus insectivore que chez les autres mystacinidés[6].
Notes et références
Références
- (en) S.J. Hand et al., « Mystacinid Bats (Microchiroptera) from the Australian Tertiary », Journal of Paleontology, vol. 72, no 3, , p. 538–545 (JSTOR 1306652)
- (en) Suzanne J. Hand et al. 2018. A new, large-bodied omnivorous bat (Noctilionoidea: Mystacinidae) reveals lost morphological and ecological diversity since the Miocene in New Zealand. Scientific Reports 8, article number: 235; doi: 10.1038/s41598-017-18403-w, url=https://www.nature.com/articles/s41598-017-18403-w
- (en) Suzanne J Hand, Vera Weisbecker, Robin MD Beck, Michael Archer, Henk Godthelp, Alan JD Tennyson and Trevor H Worthy, Bats that walk: a new evolutionary hypothesis for the terrestrial behaviour of New Zealand's endemic mystacinids, BMC Evolutionary Biology20099:169, DOI: 10.1186/1471-2148-9-169© Hand et al; licensee BioMed Central Ltd. 2009, Received: 28 November 2008Accepted: 20 July 2009, Published: 20 July 2009,
- (en) Hand S. J., Archer M., Godthelp H.: New Miocene Icarops material (Microchiroptera: Mystacinidae) from Australia, with a revised diagnosis of the genus. Memoirs of the Association of Australasian Palaeontologists. 2001, 25: 139-146
- (en) « Fossils Reveal Giant New Species of Burrowing Bat: Vulcanops jennyworthyae », (consulté le )
- (en) Hand S. J., Lee D. E., Worthy T. H., Archer M., Worthy J. P., Tennyson A. J. D., et al. (2015) Miocene Fossils Reveal Ancient Roots for New Zealand’s Endemic Mystacina (Chiroptera) and Its Rainforest Habitat. PLoS ONE 10(6): e0128871. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0128871,