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Icône de la Miséricorde divine

L'icône de la Miséricorde divine, ou image de Jésus Miséricordieux, est, pour certains catholiques, une image dont Jésus-Christ aurait demandé la réalisation selon les déclarations de la mystique Faustine Kowalska, de 1931 à 1938, en Pologne.

Tableau de 1934

Le tableau

Les textes du Petit Journal de Faustine Kowalska indiquent que Jésus lui aurait demandé de le peindre de la façon dont elle le voit dans sa cellule de Płock.

Le tableau officiel

Le tableau officiel fut peint par Eugeniusz (Eugène) Kazimirowsky selon les indications de sœur Faustine.

La première peinture a été peinte par Eugeniusz Kazimirowski, peintre de Vilnius trouvé par l'Abbé Sopoćko, sous la surveillance des sœurs de la Miséricorde et son confesseur, Michał Sopoċko, à Vilnius en 1934. Le Père Sopoćko avait lui-même pris la pose en tant que Jésus pour le peintre, et visitait régulièrement son atelier. Cependant, l'œuvre achevée, il ne s'en trouva pas satisfait, et Faustine non plus. Celle-ci n'en a pas moins, dans son journal, révélé que Jésus lui avait fait savoir qu'il n'était pas important que l'icône soit belle ou non : sa beauté véritable tiendrait à la bénédiction que Jésus donnerait aux fidèles et au monde entier par l'intermédiaire de cette image, qui évoque le sacrement de réconciliation (appelé autrefois confession) donné aux Apôtres, ainsi que « dans sa grâce ». L'abbé Sopoćko était particulièrement déçu que le tableau de Kazimirowski eût un fond sombre, ne donnant aucune indication que l'événement se serait déroulé dans le Cénacle à la fin de l'Évangile selon Jean, avant l'épisode de l'Ascension. Cependant, sainte Faustine a dit à plusieurs reprises dans le Petit Journal : « J'ai vu Jésus, exactement comme Il est peint sur ce tableau ».

Autres tableaux

L'abbé Michał Sopoćko rechercha encore d'autres peintres : il fit appel à Zofia Baudouin de Courtenay, Antoni Michalak, Ludomir Sleńdziński et Adam Styka, vivant à New York, en 1957. Pour représenter cette scène par l'image la plus belle possible l'abbé Sopoćko organisa un concours, qui fut remporté par le peintre polonais Ludomir Sleńdziński. Dans le milieu des années 1950, le professeur Sleńdziński en a peint plusieurs autres, qu'on trouve reproduits sur des timbres dont un tableau de 1954 qui fut installé dans l'église des prêtres jésuites de Kalisz : en 1954, c'était le seul autorisé par l'épiscopat polonais. En 1955, Sleńdziński en a peint un autre, aujourd'hui conservé dans l'église franciscaine de Cracovie.

Le tableau d'Adolf Hyła

Représentation pour l'Argentine et le Paraguay du tableau de la Miséricorde divine d'Adolf Hyła.

Il fut réalisé par Adolf Hyła (en) en 1943 à Cracovie sous la direction de Józef Andrasz, confesseur de sainte Faustine Kowalska. Hyła (rescapé d’une rafle dans les rues de Cracovie pendant la guerre) reçoit un jour la commande de deux icônes pour la France. Celle qu'il avait peinte pour la chapelle des Sœurs de Cracovie (maintenant le Sanctuaire de la Miséricorde divine à Kraków-Łagiewniki) était un ex-voto, pour remercier Dieu de l’avoir miraculeusement soustrait à cette rafle, et pour la survie de sa famille. Sur la route de France, le Père laissa l'une des deux, sur sa demande, à l’une des communautés allemandes où il avait fait halte, et n'en apporta donc qu'une à Osny fin août 1955.

Tableau plus tardif

Un autre tableau est peint dans les années 1970 par l'artiste américain Robert Skemp qui représente Jésus debout devant une porte en arche, avec une auréole plus marquée autour de sa tête. Cette image, avec le format Hyła, est la version commune aux Philippines, où la dévotion à la Miséricorde divine est très populaire.

Postérité

Canonisation de Faustine

Le , Jean-Paul II canonise Faustine Kowalska.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Maria Winowska, L'icône de la Miséricorde, Éditions Saint-Paul,
    • Jan Grzegorczyk (pl), Faustine, apôtre de la Miséricorde, Éditions du Cerf,
    • Henry Ciereszko (pl), « Mes souvenirs de Sœur Faustine Kowalska », dans Bienheureux Michel Sopoćko : Père spirituel de sainte Faustine, Éditions Téqui,

    Articles connexes

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