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Hydroplum I

L'Hydroplum I est un hydravion monoplace ultra-léger conçu en 1982.

Historique

Le Claude Tisserand mit en chantier un hydravion monoplace en contreplaqué, véritable ULM multi-axes dont l’étude a commencé quelques mois plus tôt. Construit en 10 mois (600 heures) dans un garage au centre d’un village corse, le prototype fut achevé le . Il s'agissait d'un monoplan monomoteur à aile haute contreventée, la coque étant aménagée avec un poste ouvert derrière lequel un pylône recevait la voilure et un moteur entrainant une hélice propulsive. Les empennages étaient supportés par une poutre arrière, passant sous l'hélice et des ballonnets latéraux suspendus sous l'aile assuraient la stabilité à flot. La formule rappelait donc des hydravions célèbres, comme le Dornier Wal.

Les essais dĂ©butèrent sur un lac de barrage hydroĂ©lectrique : les mats de contreventement de la voilure plongeant dans l’eau, des projections d’eau endommagèrent l’hĂ©lice. La base des mats fut donc carĂ©nĂ©e. Au cours de son troisième essai le prototype dĂ©jaugea prudemment pour un saut de puce de 300 m. Stable, le prototype avait une tendance Ă  piquer qui fut corrigĂ©e en modifiant le calage du stabilisateur. Le premier vol rĂ©el eut lieu dĂ©but octobre dans le golfe de Saint-Florent, en Corse, et rĂ©vĂ©la que l’hydravion Ă©tait centrĂ© trop avant. Il fallut reculer la batterie au maximum, ajouter kg de lest dans la queue et modifier le calage des ailes pour obtenir un appareil parfaitement rĂ©glĂ©.

Durant l’hiver les ailes furent avancées de cm et le lest de queue supprimé pour rectifier le centrage, l’hélice et l’échappement du moteur changés, un train d’atterrissage relevable à roulette arrière installé. Le eut lieu le premier décollage, sur le terrain de Ghisonaccia. Le un essai de survitesse provoqua une panne de moteur au-dessus du golfe de Saint-Florent. L’Hydroplum se comporta en parfait planeur et se posa sans difficulté sur une mer calme. En le monoplace fut présenté à Blois au rassemblement ULM puis au salon du Bourget entre les et . Totalisant environ 35 heures de vol avant qu’une sortie de piste à Corte ne provoque son immobilisation, l'Hydroplum I ne connut aucune suite commerciale. Une vingtaine de plans ont été vendus mais un seul semble avoir été achevé.

Hydroplum I bis

En 1992 Claude Tisserand, qui a vendu son Hydroplum II Ă  la SMAN, reprend son Hydroplum I, qui a perdu un bout d’aile durant un transport routier. La rĂ©glementation française ayant changĂ© entre-temps, la surface alaire d’origine Ă©tait trop importante. Il dĂ©cida donc de couper l’aile de l’autre cĂ´tĂ©, rĂ©duisant la surface Ă  12 m2, de refaire des mâts entièrement carĂ©nĂ©s, et de remplacer les flotteurs d’origine par des flotteurs de bout d’aile en plastique moulĂ©. Les spoilers, le gouvernail marin et la roulette arrière furent Ă©galement redessinĂ©s. Ces modifications furent achevĂ©es en , et les essais effectuĂ©s depuis la plage de La Marana, au sud de Bastia rĂ©vĂ©lèrent un allongement de la distance de dĂ©jaugeage mais une amĂ©lioration des performances. Après cinq heures de vol l’hydravion fut remisĂ© pour l’hiver…et vendu un an plus tard Ă  un pilote breton qui ne semble pas avoir volĂ© avec depuis.

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