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Hurdia

Hurdia victoria

Hurdia
Description de cette image, également commentée ci-après
Dessin d'un Hurdia par Francis Letendre.

Genre

† Hurdia
Walcott, 1912

Espèce

† Hurdia victoria
Walcott, 1912

Hurdia est un genre éteint et fossile appartenant à la famille des anomalocaridés ou des hurdiidés selon les classifications. Il vivait au Cambrien moyen voici environ 505 millions d'années. Ces animaux font partie de la même lignée ancestrale qui a aussi conduit aux arthropodes, et sont apparentés à Anomalocaris.

Le genre Hurdia a une espèce Hurdia victoria décrite simultanément.

Description

Reconstitution de deux Hurdia victoria, par Apokryltaros.
Reconstitution de deux Hurdia victoria, par Apokryltaros.

Hurdia Ă©tait l'un des plus grands organismes dans les ocĂ©ans cambriens, atteignant environ 20 cm de long[1]. Des lobes latĂ©raux couraient le long des cĂ´tĂ©s des organismes, auxquels Ă©taient suspendues de grandes branchies. Sa tĂŞte Ă©tait protĂ©gĂ©e par une large carapace, prĂ©sentant en avant de la tĂŞte deux dĂ©flecteurs latĂ©raux et un rostre. La fonction de ces formes reste mystĂ©rieuse : il n'y avait pas de tissus en dessous, mais ils avaient peut-ĂŞtre un rĂ´le hydrodynamique, ou bien servaient Ă  fouir le fond de la mer pour y dĂ©nicher et piĂ©ger des animaux benthiques. Sous la tĂŞte, une paire d'appendices Ă©pineux annelĂ©s pouvaient porter la nourriture Ă  la bouche, qui formait un diaphragme broyeur dont l'aspect Ă©voque une tranche d'ananas.

Écologie

Hurdia pouvait être un prédateur ou un charognard. Ses appendices buccaux plus minces que ceux d'Anomalocaris laissent croire qu'il se nourrissait de proies moins robustes. Il présentait une distribution cosmopolite : il a été retrouvé dans l'argile schisteuse de Burgess aussi bien que dans d'autres sites en Amérique du Nord, en Asie et en Europe.

Histoire taxinomique

L'espèce-type Hurdia victoria a été découverte en 1909, sans qu'il le sache, par le paléontologue américain Charles Walcott qui l'a décrite à partir de fragments de fossiles en 1912. En effet, alors qu'il dressait le catalogue des fossiles de Burgess, il a pris les différentes parties du corps de Hurdia pour des fossiles d'animaux différents : cela l'a conduit à les attribuer à tort respectivement à une espèce de méduse (en fait la bouche de Hurdia), à une espèce d'holothurie (les lobes branchiaux latéraux) et à son parent proche Anomalocaris (les appendices préhensiles).

Vers la fin des années 1990, Desmond H. Collins qui était alors conservateur du Musée royal de l'Ontario a pu étudier ces fragments en détail et penser qu'ils appartiennent en fait à un même animal : Hurdia. Collins a d'abord présenté ce qui n'était encore qu'une hypothèse dans des articles informels, et ce n'est pas avant 2009, après trois ans de recherches minutieuses, qu'il a pu démontrer indubitablement la validité de sa théorie et que l'organisme complet a été reconstitué.

Cladogramme Radiodonta

Suit le cladogramme des Radiodonta selon Moysiuk & Caron 2022[2] :


Radiodonta

Tamisiocarididae




Anomalocarididae



Amplectobeluidae


Hurdiidae

Stanleycaris




Schinderhannes




Peytoia




Aegirocassis




Hurdia




Pahvantia




Cambroraster



Titanokorys



Cordaticaris











Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publication originale

  • (en) Walcott, 1912 : Cambrian geology and paleontology II, n. 6, Middle Cambrian Branchiopoda, Malacostraca, Trilobita, and Merostomata. Smithsonian Miscellaneous Collections, vol. 57, n. 2051, p. 145-228.

Liens externes

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hurdia » (voir la liste des auteurs).

    Références taxonomiques

    Références

    1. (en) A. C. Daley, G. E. Budd, J. B. Caron, G. D. Edgecombe et D. Collins, « The Burgess Shale anomalocaridid Hurdia and its significance for early euarthropod evolution », Science, vol. 323, no 5921,‎ , p. 1597–1600 (DOI 10.1126/science.1169514)
    2. (en) Joseph Moysiuk et Jean-Bernard Caron, « A three-eyed radiodont with fossilized neuroanatomy informs the origin of the arthropod head and segmentation », Current Biology,‎ (ISSN 0960-9822, DOI 10.1016/j.cub.2022.06.027, lire en ligne).
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