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Hugo Cores

Hugo Cores Pérez (né le à Villa Crespo, Argentine, mort le à Montevideo, Uruguay) était un syndicaliste et homme politique uruguayen, d'origine argentine, et de tendance communiste libertaire. Militant de la Fédération anarchiste uruguayenne (FAU), il fut en exil cofondateur du Parti pour la victoire du peuple (PVP), avant d'être élu en 1989 député sur les listes du Mouvement de participation populaire (MPP) appartenant au Frente Amplio.

Hugo Cores
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Montevideo
SĂ©pulture
Cementerio del Buceo (en)
Nationalités
Activités
Autres informations
Parti politique

Des années 1950 à l'exil

Professeur d'histoire, il avait milité à la Federación de Estudiantes Universitarios del Uruguay (es) (FEUU) dans les années 1950. Il devient ensuite cadre du syndicat AEBU (Asociación de Empleados Bancarios del Uruguay) puis participa à la création d'une centrale syndicale unifiée, concrétisée en 1964 par la Convention nationale des travailleurs (CNT). Hugo Cores fut vice-président de la CNT entre 1969 et 1971. Par ailleurs membre de la Fédération anarchiste uruguayenne (FAU) depuis 1956, il participa à la création de l'organisation Résistance ouvrière étudiante (Resistencia Obrero - Estudiantil, ROE) ainsi qu'à la grève générale entamée le contre le coup d'État militaire.

Après l'Ă©chec de cette dernière, il s'exila Ă  Buenos Aires, avec d'autres membres de la FAU et de la ROE, dont Gerardo Gatti et LĂ©on Duarte. Ils fondèrent ensemble le Parti pour la victoire du peuple (PVP, Partido por la Victoria del Pueblo), « anarcho-marxiste Â», en 1975, dont nombre de militants furent sĂ©questrĂ©s, passant par le centre clandestin de dĂ©tention du garage Orletti avant d'ĂŞtre victimes des « vols de la mort Â». Hugo Corres lui-mĂŞme fut enlevĂ© en , sous le gouvernement d'Isabel PerĂłn, et resta 20 jours durant desaparecido, jusqu'Ă  ce que les autoritĂ©s argentines reconnaissent sa dĂ©tention sous la pression internationale.

Il fut alors transféré à la prison de Sierra Chica, avant d'être expulsé du pays. Il s'exila alors de nouveau, d'abord en France, puis à São Paulo au Brésil, militant contre la dictature uruguayenne. En 1977, il signa, aux côtés d'Enrique Erro, José Díaz et Enrique Rodríguez, l'appel visant à créer un Front antidictatorial afin d'unir toutes les forces de la diaspora uruguayenne contre la dictature. L'année suivante, c'est lui qui fut l'auteur de l'appel anonyme alertant des journalistes de l'enlèvement d'un couple d'Uruguayens à Porto Alegre par des militaires uruguayens, avec la complicité du Brésil, ce qui sauva la vie du couple.

La transition démocratique

Fin 1983, il retourna en Argentine puis, le , après les élections annonçant la transition démocratique, en Uruguay. Élu en 1989 membre de la direction provisoire du Mouvement de participation populaire (MPP), auquel s'était intégré le Parti pour la victoire du peuple (PVP), il fut élu député aux élections de sur la liste 609 du MPP, avant de démissionner en 1994, le PVP quittant alors le MPP. Il fut ensuite secrétaire politique de Tabaré Vázquez, alors président du Frente Amplio et élu par la suite président de l'Uruguay.

Au moment de son décès en 2006, Hugo Cores Pérez était le dernier survivant de la direction originelle du PVP ainsi que son secrétaire général. Outre son activité politique, il était historien et journaliste (il écrivait des chroniques dans La República), et a écrit plusieurs livres sur l'histoire contemporaine de l'Uruguay et sur les mouvements sociaux.

Sources

Liens externes

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