Hubert Marty-Vrayance
Hubert Marty-Vrayance, policier français, a été commissaire à la Direction centrale des Renseignements généraux (RG) et est connu pour ses opinions complotistes.
Biographie
Hubert Marty-Vrayance naît en 1958 à Perpignan. Il est major de la 35e promotion des commissaires de police[1].
Sa carrière débute aux Renseignements Généraux où est d'abord en poste au Havre avant de passer aux Renseignements Généraux de la Nièvre fin 1988, après la réélection de François Mitterrand et le retour de Pierre Bérégovoy à la tête du ministère de l'Économie et des Finances[1].
Hubert Marty-Vrayance passe ensuite au SCTIP (service de coopération technique internationale de police) où il occupe un poste au Gabon[2].
Affaires
Il prétend avoir fait partie du « cabinet noir » d'Yves Bertrand lorsque ce dernier dirigeait les services généraux[1]. Yves Bertrand le décrit toutefois comme « maniaque de la conspiration (…) spécimen le plus accompli de manipulateur – mythomane[3] ». Il joue également un rôle dans la thèse de l'assassinat de Pierre Bérégovoy[4].
Peu après les attentats du 11 septembre 2001, il lance la thèse selon laquelle une faction de l'armée américaine en serait responsable. Guillaume Dasquié et Jean Guisnel l'identifient comme une des sources du livre de Thierry Meyssan L'Effroyable Imposture[3], ce qui lui vaut d'être écarté du SGDN[1].
En , il porte plainte sans succès contre les éditions La Découverte pour obtenir le retrait des pages le concernant dans le livre des journalistes Jean Guisnel et Guillaume Dasquié, L’Effroyable Mensonge, qui critique les thèses conspirationnistes de Thierry Meyssan[3].
Selon le magazine le Point, Hubert Marty-Vrayance aurait aussi été en contact avec le journaliste Jean-Paul Ney, mis en examen en 2007 pour « vol et atteinte au secret de la défense nationale » dans une affaire concernant le réseau Rimbaud (Réseau interministériel de base uniformément durci)[5].
En , il est arrêté par l'IGPN pour avoir fourni des informations tirées du STIC, un fichier de police, à un ancien gendarme, gérant d'une agence de détective privé travaillant en étroite liaison avec la DST[1] - [6]. Le , le tribunal de Versailles le condamne à dix-huit mois de prison avec sursis et à une interdiction définitive d’exercer une fonction publique, mais le relaxe totalement pour la divulgation d'informations émanant des fichiers de police à l'ancien gendarme, venu expliquer clairement à la barre qu'il était venu provoquer le commissaire à la demande explicite de ses officiers traitants de la DST, les commandants François Henrion et Patrick Geze.
Campagne législative dans la 6e circonscription de Paris
En 2012, Hubert Marty-Vrayance se présente sans succès aux élections législatives dans la sixième circonscription de Paris, axant sa campagne sur la lutte contre la corruption et pour la souveraineté nationale. Il se présente en candidat indépendant et sans étiquette[7]. Il y obtient 75 voix, ce qui représente 0,17% des suffrages[8].
Références
- La chute d'un major de l'école des commissaires, Stéphane Sellami & Guillaume Valdiguié, Le Parisien, 25 janvier 2006
- http://www.liberation.fr/societe/2002/12/07/l-embarrassant-commissaire-des-renseignements-generaux_423937, Fabrice Tassel, Libération, 7 décembre 2002
- « Gorge profonde » était un informateur de Thierry Meyssan, Rudi Reichstadt, Conspiracy Watch, 28 octobre 2008
- Pierre Bérégovoy, la vérité sur ses derniers jours, Conspiracy Watch, 1er mai 2012
- Secret défense - Espionnage - L'homme qui en savait trop, CHRISTOPHE DELOIRE, Le Point, 19 janvier 2007.
- Christophe Cornevin, Policiers et gendarmes consultaient les fichiers «au noir», Le Figaro, 15 octobre 2007
- LĂ©gislatives : qui est le candidat Hubert Marty ?, Conspiracy Watch, 10 juin 2012
- Alexandre Duyck, La République des rumeurs : 1958-2016, vol. un, Flammarion, coll. « Enquête », , 381 p. (ISBN 978-2-08-135961-1, lire en ligne).