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Horn (dessinateur)

Horn, nĂ© Fernand Van Horen le Ă  Charlesville, Congo belge, actuellement Djokupunda, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, mort Ă  Uccle (RĂ©gion de Bruxelles-Capitale, Belgique) le [1], est un dessinateur et caricaturiste belge qui a publiĂ© plus de 10 000 dessins, principalement sportifs, pour le quotidien belge Le Soir de 1936 Ă  1940 et de 1947 Ă  1990. Il finit par dessiner chaque semaine « Le Week-end sportif, vu par Horn » sous forme d'une demi-page du Soir, l'autre moitiĂ© de la mĂŞme (dernière) page Ă©tant rĂ©servĂ©e Ă  la Petite Gazette, qui existe toujours au XXIe siècle quoique dans un format un peu plus rĂ©duit.

Horn
Naissance
Décès
(Ă  95 ans)
Uccle
Nom de naissance
Fernand Van Horen
Nationalité
Activités

Son père, Léon Van Horen travaillait pour La Compagnie du Kasaï , sa mère, Kapinga Tumba, était la fille du chef de village[2]. Après le décès de son père en 1912, la famille le rapatrie en Belgique comme elle l'avait déjà fait pour Alice, sa sœur ainée. Les deux enfants seront élevés à Bruxelles, chacun par une tante différente. Son frère Albert, né en 1912, n'ayant pas encore été reconnu par le père, restera près de sa mère. Après des études primaires à l'école N°3 de Saint-Gilles, il effectue ses humanités à l'Athénée de la même commune[3].

En 1926 il entre à l'académie royale des beaux-arts de Bruxelles où il aura pour professeurs les peintres Jean Delville, Émile Fabry[4] et Anto Carte[5].

Passionné par les chevaux il fait son service militaire au 2e régiment de lanciers (Belgique) ou il sera le premier homme de couleur à devenir officier de réserve d'un régiment de cavalerie de l'armée belge. Ne pouvant prétendre à en faire son métier vu qu'il est métis et que les officiers de cavalerie se devaient à l'époque d'appartenir à la noblesse, il débute sa vie active comme employé de banque à[6] la Caisse Générale de Reports et de Dépôts à Bruxelles. Parallèlement à cette profession, à partir de , il fournit régulièrement des petits portraits de sportifs au journal Le Soir.

Sportif, il a pratiqué le hockey à l’Athénée de Saint-Gilles, l'athlétisme au Crabbegat et à la Royale Union Saint-Gilloise. Ses meilleurs résultats il les réalise en saut en hauteur; champion de Bruxelles en 1932[7] et 2e des championnat de Belgique en 1933[8]. Escrimeur il a été désigné dans une pré-sélection à partir de laquelle devait être formée l’équipe belge d’escrime pour les Jeux olympiques de 1936[9].

Il entre en 1941 dans l'Armée secrète (Belgique) mais est arrêté sur dénonciation, par la Gestapo, le . Après avoir été interné au camp d'Esterwegen (camp de concentration) Fernand Van Horen est transféré au camp de concentration de Flossenbürg d'où il est libéré le par les troupes américaines du général George Patton[10].

Carrière

Rescapé des camps il démissionne de la banque et rejoint le journal L’Éclair, fondé par Fernand Demany le . Ce quotidien destiné aux résistants disparaitra le [11]. Il reprend ses activités artistiques pour Le Soir en en publiant chaque semaine le "Week-end Sportif vu par Horn", rubrique illustrée publiée sur une demi page du journal, jusqu'en 1978, et qui fera son succès. Il doit également sa popularité aux dessins illustrant quotidiennement les étapes du Tour de France et surtout à la carte du Tour que Le Soir publiait en couleur sur une pleine page[12]. Dans les années 50 il effectue, toujours pour Le Soir, de nombre[13]ux Croquis d'audience.

D'autres rubriques suivent: "Le Sport Souriant” de à , l'illustration de la première page du cahier "Sport" de à . Il illustre et rédige la rubrique, quasi quotidienne, "Il y a 50 ans" de à . Pour le même quotidien Horn illustre de nombreux feuilletons, des séries historiques, des articles sportifs. Notons qu'il a également dessiné pour Het Laatste Nieuws avant guerre et pour Le Soir Illustré[14] après guerre mais aussi dans les années 70 et 80.

Il réalise de nombreuses publicités pour Surdiac, Knorr, Citroën, Tricidine, Kelvinator, Caltex et[15] Mans (Brasserie Wielemans-Ceuppens)[16] marques pour lesquelles il crée des séries de strips originaux. Il illustre des pochettes de disques[17], des affiches de cinéma ainsi que quelques livres[18], principalement sur les chevaux[19]. Le Soir n'a publié qu'un seul recueil de "Week-End Sportif" en 1961, "Quand le sport s'habille de rire", offert aux participants des Jeux de plage organisés sur la côte belge par le quotidien[20].

Horn a également dessiné sous le pseudonyme Jonko, référence à son lieu de naissance[21] pour Le Soir, mais aussi pour d'autres médias comme Le Moustique (magazine) en 1947 et Le Soir Illustré,

À noter que Horn a publié une bande dessinée, "Johnny et sa bande", dans Le Petit Monde, l'hebdomadaire promotionnel édité par Le Bon Marché de 1946 à 1948, périodique où figurent les signatures de Peyo et de Willy Vandersteen.

Une première exposition lui a été consacrée à la Maison de l'image de la Seed Factory à Bruxelles du au [22]. Une 2e exposition consacrée à ses dessins sur la Balle pelote a été proposée dans le cadre du 50e anniversaire du Tournoi du Tilburck, du 19-07-2019 au 26-07-2019, à l'Hôtel de Ville de Braine-le-Comte[23].

Honneurs
  • Croix d'Officier de l'Ordre de LĂ©opold[24]
  • Chevalier de l'Ordre de la Couronne
  • Chevalier de l'Ordre de LĂ©opold II avec Palme
  • Croix de Guerre avec Palme
  • Croix du Prisonnier Politique
  • Oscar A Bistouille 1992[25]
  • Chevalier de Toone
  • PrĂ©sident de La Mine Souriante

Vie Privée

Fernand Van Horen a épousé Denise Hentiens avec qui il a eu deux enfants; Michèle en 1938 et Jean-Francis (dit John) en 1941.

Bibliographie

Quand le sport s'habille de rire (Le Soir - 1961)

  • Livres illustrĂ©s par Horn

Edouard de Loménie: "A Cheval (de l'amateur au professionnel)" (Edition "Malgrétout" - 1974)

Edouard de Loménie et René Moiran: "Le Rire à Cheval" (Edition "Malgrétout" - 1988)

  • Participation aux Livres suivants:

"Er Waren Eens... Belgen" (Edition "Le Lombard - 1980)[26]

"Il Était Une Fois... Les Belges (Edition "Le Lombard - 1980)

"DrĂ´le de Crise" (Edition "Robert Dassel" - 1982)

Liens externes

Notes et références
  1. « Annonce décès »,
  2. Interview à la fondation Auschwitz Archive N° YA/FA/0173
  3. « Né au Congo en 1909, le grand dessinateur Fernand Van Horen alias « Horn » est décédé en 2005. », sur Mbokamosika,
  4. « Programme Expo Mine Souriante », sur Photobucket (consulté le )
  5. Jean-Claude Vantroyen, « Horn avait débuté au « Soir » en 1936 - Le Soir », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Interview de Horn à la Fondation Auschwitz, Archive N° YA/FA/0173
  7. « Athlétisme: La deuxième journée des champions bruxellois s'est déroulée au stade unioniste », Le Peuple,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  8. « Les championnats de Belgique ont débuté dimanche à Anvers », Le Peuple,‎
  9. « HORN, son “Week-end sportif” se porte de mieux en mieux »,
  10. « Dessins et illustrations de Fernand Van Horen, dit "Horn" », sur The Forgotten Camps,
  11. « The Belgian War Press »
  12. « Cartes du Tour », sur Facebook
  13. Horn, « Le Procès von Falkenhausen », sur https://www.facebook.com, (consulté le )
  14. « Le Soir Illustré du 15-12-1949 », sur Facebook
  15. « Horn », sur Facebook
  16. « Publicité Bière Mans (Wielemans) », sur Facebook
  17. « Discographie Horn », sur Discogs
  18. « Le Rire à Cheval », sur Facebook
  19. « A Cheval (de l'amateur au professionnel) », sur Facebook
  20. « Quand le sport s'habille de rire », sur Facebook
  21. « Jonko », sur Discogs
  22. « Horn »
  23. « Braine-le-Comte | Exposition Vous avez dit balle pelote ? », sur www.braine-le-comte.be (consulté le )
  24. « Annonce décès », sur http://.photobucket.com
  25. « COUP DE CRAYON A "LA MINE SOURIANTE" L'OSCAR A BISTOUILLE POUR HORN! », sur Le Soir
  26. « Horn dans le catalogue en ligne », sur Centre Belge De La Bande Dessinée
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