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Jean Delville

Jean Delville, né le 19 janvier 1867 à Louvain et mort le 19 janvier 1953 à Forest (Bruxelles), est un artiste peintre symboliste belge. Jean Delville était aussi poète, écrivain et théoricien de l’art.

Jean Delville
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Élève
Horn
Victor Horta (prix Godecharle 1884)
Eugène Laermans
Victor Rousseau (prix Godecharle 1890)
Max Van Dyck (grand prix de Rome 1920)
Éliane de Meuse (prix Godecharle 1921)
Lieu de travail
Mouvement
Distinction
Prix de Rome belge de peinture 1895
Ĺ’uvres principales
L'École de Platon, Musée d'Orsay, Paris

Biographie

Jean Delville fait des études à l'Athénée de Bruxelles et à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles[1]. Il est l'élève de Jean-François Portaels, il est d’abord peintre réaliste et expose pour la première fois au cercle L’Essor en 1885. Il publie ses premiers poèmes en 1888 (dans la revue La Wallonie). Il commence sa carrière par des dessins inspirés des opéras de Wagner, Parsifal notamment, en 1890.

Son œuvre est marquée par l’ésotérisme[2] et un certain idéalisme philosophique et s’inscrit clairement dans la mouvance symboliste. Adepte de la Kabbale, disciple de Joséphin Péladan, il expose aux Salons de la Rose-Croix esthétique à partir de 1892. Il est membre actif de la Société théosophique de Belgique[3]. À cette date il fonde l'association « Pour l'Art » qui rassemble la plupart des symbolistes belges.

Il est lauréat du prix de Rome pour la peinture en octobre 1895[4]. En 1896, il organise le premier Salon de l'Art idéaliste conçu comme une vitrine des tendances ésotériques et mystiques[5]. Entre 1900 et 1905, il enseigne à la School of Art de Glasgow en Grande-Bretagne, créée sous l'impulsion de l'architecte Charles Rennie Mackintosh, où ses œuvres et ses théories se diffusent. En 1924, il est nommé membre de la classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique. De 1907 à 1937, il enseigne à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles pendant trente-cinq ans et à l'Académie de Mons[1].

Platonicien convaincu, il manifeste une croyance déterminée dans la fusion du masculin et du féminin à travers l'amour absolu, et conçoit l'Art comme une forme de rédemption religieuse.

Après la Première Guerre mondiale, il était le représentant belge de l'Ordre de l'étoile orientale, ordre para-maçonnique philanthropique d'origine américaine[6].

Ĺ’uvres

L'Oracle Ă  Dodone de Jean Delville.
  • Tristan et Yseult, craie noire sur papier, 1887, Bruxelles, MusĂ©es royaux des Beaux-Arts de Belgique
  • Autoportrait Ă  l'âge de 20 ans, 1887
  • Le Cycle des passions, craie noire sur papier, 1890, Bruxelles, MusĂ©es royaux des beaux-arts de Belgique
  • Parsifal, 1890 (collection privĂ©e)
  • L'Idole de la perversitĂ©, 1891, Wiesbaden, Museum Wiesbaden (donation Ferdinand Neess).
  • MĂ©duse, 1893
  • Portrait de madame Stuart Merrill / Mysteriosa, pastel, 1892, Bruxelles, MusĂ©es royaux des beaux-arts de Belgique
  • OrphĂ©e mort, 1893, Bruxelles, MusĂ©es royaux des beaux-arts de Belgique
  • L'Ange des Splendeurs, 1894
  • God-Man (Homme-Dieu), 5x5m, 1895, MusĂ©e Groeninge, Bruges
  • Les TrĂ©sors de Satan, 1895, Bruxelles, MusĂ©es royaux des beaux-arts de Belgique
  • Autoportrait, 1896
  • L'Oracle Ă  Dodone, 1896, MusĂ©e de Wiesbaden
  • L'École de Platon, 1898, huile sur toile, 260x605 cm, MusĂ©e d'Orsay, Paris
  • L'Amour des âmes, peinture Ă  la dĂ©trempe, 1900, MusĂ©e communal des beaux-arts d'Ixelles
  • PromĂ©thĂ©e, 1907, UniversitĂ© libre de Bruxelles - Archives, patrimoine, rĂ©serve prĂ©cieuse
  • DĂ©coration du Conservatoire royal de Bruxelles, 1911
  • L'Oubli des passions, 1913
  • Belgium Indomitable, 1916
  • Portrait de la femme de l'artiste, 1916, Bruxelles, MusĂ©es royaux des beaux-arts de Belgique
  • La LibĂ©ration
  • La Divine ComĂ©die de Dante
  • Portrait du grand maĂ®tre de la Rose-Croix (PĂ©ladan) en habit de chĹ“ur, 1894, huile sur toile, 242x112 cm, NĂ®mes, musĂ©e des Beaux-arts
  • Les Femmes d'Eleusis, 1931, MusĂ©e des beaux-arts de Tournai
  • Plusieurs grandes toiles destinĂ©es Ă  dĂ©corer le Palais de Justice de Bruxelles ; la Reine Élisabeth vint voir Delville en train de les peindre. Ces toiles disparurent lorsque les Allemands incendièrent le Palais de Justice lors de la libĂ©ration de Bruxelles en 1944. Delville offrit alors les tableaux prĂ©paratoires qui ornent dĂ©sormais la salle de la cour d'assises de Bruxelles.

Exposition rétrospective

  • 2014 : MusĂ©e Rops Ă  Namur : Jean Delville, maĂ®tre de l'idĂ©al

Culture populaire

Le groupe de death metal américain Morbid Angel a utilisé la peinture Les Trésors de Satan comme couverture de leur album Blessed are the Sick.

Distinctions

Bibliographie

  • Jean Delville, Le Mystère de l'Ă©volution ou De la gĂ©nĂ©alogie de l'homme selon la thĂ©osophie, Bruxelles, OdyssĂ©e, H. Lamertin,

Notes et références

  1. Paul Caso, « Le peintre Jean Delville est mort », Le Soir,‎ , p. 2
  2. Jean Delville s'inspire de l'ésotérisme comme la Rose-Croix, Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Jules Barbey d'Aurevilly…
  3. Jean Iozia, LA SOCIÉTÉ THÉOSOPHIQUE : ses Rites - ses Fondateurs - son Histoire, Marseille, Arqa, (lire en ligne), p. 202.
  4. « Prix de Rome », Le Soir,‎ , p. 1
  5. « Une nouvelle artistique », Le Soir,‎ , p. 2
  6. « Le monde nouveau et l'unité », Le Soir,‎ , p. 1

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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