Honoré du Laurens
Honoré du Laurens, né le à Tarascon[1] et mort le à Paris, est un archevêque d'Embrun.
Honoré du Laurens | |
Biographie | |
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Naissance | Tarascon |
Décès | Paris |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination Ă©piscopale | par Arnaud d'Ossat |
ArchevĂŞque d'Embrun | |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Honoré du Laurens est l'aîné d'une famille de onze enfants (dont dix atteindront l'âge adulte)[1]. Il est le fils de Louis du Laurens, né à Puget près de Chambéry, et de Louise de Castellan[2], née à Riez. Son père est médecin, d'abord à Tarascon puis à Arles ; il a très à cœur l'éducation de ses enfants[3].
L’un de ses frères, André, est médecin ordinaire puis premier médecin d'Henri IV. Un autre de ses frères, Gaspard, est archevêque d’Arles, et un autre encore, Jean (en religion Jérôme), supérieur provincial des capucins.
Son oncle et parrain, Honoré de Castellan, est médecin de Charles IX. Le roi et lui s'arrêtent, un jour de 1565, chez son père à Arles. À partir de ce moment, l'oncle défraie l'éducation du neveu et laisse une somme à cet effet dans son testament[4]. Il étudie d'abord la médecine, selon la tradition familiale, mais à contrecœur. Il n'excelle que quand il devient étudiant en droit[5] à Turin et Avignon où il obtient quelques degrés. Il exerce ensuite la fonction d'avocat au Parlement d'Aix-en-Provence.
C'est à cette époque qu'Honoré du Laurens se marie à Aix avec Anne d'Ulmo fille d'un avocat général qui lui donne une fille mais meurt dès 1591. Il est avocat général au parlement de Provence, où il succède à son beau-père. Il devient une des figures de la Ligue à Aix et il participe aux États généraux de 1588 et aux États généraux de 1593 réunis par le duc de Mayenne. Néanmoins il attire l'attention du roi Henri IV de France lors de la conférence de Suresnes qui prévoit l'abjuration du souverain. Grâce à son crédit à la cour, son frère André « premier physicien du roi » obtient qu'il soit désigné le pour l'archevêché d'Embrun[6], devenu vacant par la mort de Guillaume d'Avançon. André obtient quelques années plus tard la promotion de son autre frère Gaspard à l'archevêché d'Arles. Sa nomination est confirmée le et il est consacré à Rome en février suivant[7]. Il fait à Paris l'oraison funèbre de Marguerite d'Autriche-Styrie, femme du roi Philippe III d'Espagne, et c'est à Paris qu'il meurt en .
Œuvres (sélection)
- Panégyrique de l'édict de Henry III,... sur la réunion de ses subjets à l'église catholique... par M. Honoré de Laurens,..., Bordeaux, Simon Millanges, , 346 p. (lire en ligne sur Gallica).
- Discours et rapport véritable de la conférence tenue entre les Deputez de la part de Monsieur le duc de Mayenne, lieutenant général de l'Estat et Coronne de France, Princes, prélats et Estats généraux assemblez à Paris, avec les députez de Messieurs les Princes, Prélats, seigneurs et autres catholiques estans du party du Roy de Navarre, Paris, J. Parant, 1593 — La même année, une autre édition, chez J. Oudot, et une édition en latin[8].
Bibliographie
- Jeanne du Laurens[9], Une famille au 16e siècle sur Gallica, introduction et notes de Charles de Ribbe, 3e éd., Paris, J. Albanel, 1868
Notes
- Jeanne du Laurens, p. 39.
- On trouve aussi Castellane.
- « Il nous fit instruire de tout son pouvoir, ne nous épargnant rien de tout. » Jeanne du Laurens, p. 46.
- Jeanne du Laurens, p. 46.
- Jeanne du Laurens, p. 51.
- Nicolas Joseph François Éloy, « Du Laurens (André) », dans Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, vol. 2, Mons, Hoyois, 1778, p. 107.
- (en) Joseph Bergin The Making of French Episcopate (1589-1661) Yale University Press 1996 (ISBN 978-0300067514) p. 613
- Fiche du SUDOC.
- Jeanne est sa sœur.