Honoré Marie Fleury
Honoré Marie Fleury, né le à Quintin, mort le à Saint-Brandan, est un homme politique des Côtes-du-Nord, membre de la Convention nationale et député au Conseil des Cinq-Cents.
Honoré Marie Fleury | |
Fonctions | |
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Député des Côtes-du-Nord | |
– (3 ans, 1 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (1 an, 7 mois et 5 jours) |
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Conseiller général des Côtes-du-Nord | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Quintin (CĂ´tes-d'Armor) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Saint-Brandan (Côtes-d'Armor) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Plaine Modérés |
Profession | Avocat Notaire |
Distinctions | Chevalier de la LĂ©gion d'honneur |
députés des Côtes-du-Nord | |
Biographie
Fils de Jean-Baptiste Fleury, commissaire de la manufacture des toiles de Bretagne, et d'Aglaé Gontior, il fit de bonnes études au collège de Saint-Brieuc, et fut quelque temps clerc chez un notaire-procureur de Quintin, puis, en 1774, employé comme adjoint dans les bureaux du domaine à Fougères. L'année suivante, il entra au noviciat de l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris où il ne resta que six mois. À la mort de son père, il partit pour Rennes où il étudia le droit et se fit recevoir en 1778 avocat au parlement. Dix ans après, il avait la réputation d'un des meilleurs avocats de la région. En même temps, il composait des chansons satiriques, des fabliaux en prose, des dialogues politiques, etc., qui eurent un vif succès. Fleury était un personnage en évidence quand s'ouvrit la Révolution.
Le , la sénéchaussée de Saint-Brieuc le désigna comme premier suppléant du tiers aux États généraux. Il fut bientôt nommé commandant de la garde nationale de Quintin et officier municipal. Partisan modéré des idées nouvelles, il devint, le , membre de la Convention pour le département des Côtes-du-Nord, qui l'avait élu, le 5e sur 8, par 296 voix (496 votants). Il n'arriva à l'Assemblée qu'après la proclamation de la République, se rangea parmi les modérés, vota dans le procès de Louis XVI, « pour la détention », fut opposé au , signa le , chez Lanjuinais, la protestation de la droite (dite protestation dite des « 73 »[1]), et fut décrété d'arrestation et emprisonné à la Conciergerie puis successivement transféré au bâtiment de la Gîte au lait, à La Force avec quinze de ses collègues, aux Madelonnettes, puis aux couvent des Anglaises près du Val-de-Grâce où il passa la nuit du 9 Thermidor, puis à l’hôtel des Thermes et enfin aux Carmes. D'un tempérament gai, Fleury était le boute-en-train de ses codétenus, qu'il amusait par de joyeux couplets. Il fut mis en liberté après plus d’un an de détention, en vertu d'un décret de la Convention du 2 frimaire au III, et rappelé dans l'Assemblée le 18 frimaire suivant.
Le 7 ventôse an III, la Convention lui confia une mission à Chartres : il s'agissait d'assurer les approvisionnements de Paris. Après la législature, il se représenta aux suffrages des électeurs des Côtes du-Nord et fut élu député au Conseil des Cinq-Cents, le 23 vendémiaire an IV, par 250 voix (374 inscrits). On le retrouve, en l’an VII, président de canton à Quintin, puis, en l'an VIII, conseiller général des Côtes-du-Nord, et en l’an X, il exerça encore les fonctions de juge de paix à Quintin et à Saint-Brandan, fut, en 1815, membre du conseil d'arrondissement, qu'il présida en 1817, et, pleinement rallié à la Restauration, fut nommé par le gouvernement r-oyal, le , chevalier de la Légion d'honneur.
Mandats
Travaux législatifs
- Arrêté concernant le recensement des grains, farines et légumes secs. 4 germinal an III.
Publication posthume
- Honoré Fleury et Robert Oheix, « Mémoires du conventionnel Honoré Fleury », Revue de Bretagne et de Vendée,‎ , p. 351-365 (lire en ligne).
Notes et références
- Une erreur d’écriture devait par la suite parler de la protestation des « 73 » au lieu des « 75 ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Liens utilisés comme sources de l'article
- Dictionnaire des parlementaires français par Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, tome 3, Fes-Lav, Bourloton éditeur, Paris, 1891.
- Assemblée nationale
- Répertoire général de bio-bibliographie bretonne par René Kerviler, Livre premier, Les Bretons. FER-FRET, Rennes, J. Plihon et L. Hervé (Rennes), 1902.
- « Cote LH/983/66 », base Léonore, ministère français de la Culture