Homero Gómez González
Homero Gómez González, né en 1969 ou 1970 et mort en janvier 2020, est un militant écologiste mexicain, également administrateur du sanctuaire pour papillons el Rosario situé dans la réserve de biosphère du papillon monarque, dans l'État du Michoacán.
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Université autonome de Chapingo (en) |
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Biographie
Ancien bûcheron devenu administrateur du sanctuaire el Rosario, une des composantes de la réserve de biosphère du papillon monarque, Homero Gómez González est un ardent défenseur du Monarque réputé localement et par-delà les frontières pour son combat contre l'exploitation forestière illégale et l’extension des plantations d'avocatiers environnantes, destructrices de l'habitat des Monarques mais rares sources d'emploi dans la région. Il parvient à associer les paysans locaux à son combat pour la biodiversité, grâce aux emplois permis par le tourisme que le sanctuaire génère, permettant le reboisement de certaines zones[1] - [2].
Porté disparu le , Homero Gómez González est retrouvé mort dans un réservoir d'eau le , à Ocampo (État du Michoacán)[3] - [4] - [5]. Le décès d'Homero Gómez González intervient dans un contexte violent marqué par les menaces, enlèvements et assassinats dont sont victimes défenseurs de l'environnement et militants des droits humains mexicains et alors que des groupes criminels exploitent illégalement du bois dans la région[1] - [2] - [6]. Un assassinat est fortement suspecté : le bureau du procureur fait état d'un traumatisme crânien antérieur à la noyade[1] et un guide de la réserve, Raúl Hernández Romero, est retrouvé mort le , victime d'un meurtre, bien que les autorités n'établissent pas de lien entre les deux morts[7] - [8] - [6].
Hommages
La disparition puis la mort d'Homero Gómez González choquent les communautés mexicaine et américaine des défenseurs de l'environnement[3] - [9] ainsi que des membres de la communauté scientifique internationale[10].
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador décrit comme « très regrettable et douloureuse » la mort d'Homero Gómez González[11], dont s'émeuvent également des responsables de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture[5].
Références
- (es) Carlos Salinas Maldonado, « La misteriosa muerte del guardián de las mariposas monarca », El País, (lire en ligne)
- (en) David Agren, « Mexico: defender of monarch butterflies found dead two weeks after he vanished », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Kirk Semple et Paulina Villegas, « Mexican Butterfly Conservationist Is Found Dead, Two Weeks After Vanishing », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) Mark Stevenson (Associated Press), « Mexican Activist Who Devoted His Life to Protecting Monarch Butterflies Found Dead Near Forest Preserve », Time, (lire en ligne)
- « Tristesse et préoccupation après le décès de M. Homero Gómez González », Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, (consulté le )
- (en) Rob Nixon, « From Restraining Orders to Assassinations, the Dangerous Work of Saving the Monarchs », Boston Review (en), (lire en ligne).
- (en) Kevin Sieff, « Second man with ties to Mexico’s largest monarch butterfly reserve found dead », The Washington Post, (lire en ligne)
- (en) David Agren, « Second monarch butterfly sanctuary worker found dead in Mexico », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Kevin Sieff, « Homero Gómez González, Mexico’s monarch butterfly defender, found dead », The Washington Post, (lire en ligne)
- (en) Monika Böhm, Sergio Henriques, Axel Hochkirch et Jon Paul Rodríguez, « Conservationists deserve protection », Science, vol. 367, (DOI 10.1126/science.abb1514, lire en ligne)
- (en) Mark Stevenson, « Mexico: Forest guardian suffered head trauma and drowning », Associated Press,