Hoël Ier de Bretagne
Hoël Ier de Bretagne, fils illégitime d’Alain II de Bretagne et d’une noble nommée Judith[1], fut comte de Nantes et duc de Bretagne de v.960 à 981.
Hoël Ier | |
Titre | |
---|---|
Duc de Bretagne | |
– | |
Prédécesseur | Drogon de Bretagne |
Successeur | Guérech de Bretagne |
Comte de Nantes | |
– | |
Prédécesseur | Foulques II d'Anjou |
Successeur | Guérech de Bretagne |
Comte de Vannes | |
– | |
Successeur | Guérech de Bretagne |
Biographie | |
Titre complet | Duc de Bretagne |
Dynastie | Maison de Nantes ou Maison de Vannes |
Date de décès | |
Père | Alain II |
Mère | Judith |
Enfants | Hoël Judicaël |
Biographie
Après la disparition d'Alain II de Bretagne et de son fils Drogon, le pouvoir demeure partagé sur la Bretagne. Foulque II d'Anjou tente de conserver le comté de Nantes mais les habitants lassés d'attendre l'aide du comte d'Anjou face aux attaques des Normands auraient fait appel à Hoël et Guérech, les deux fils illégitimes d'Alain Barbetorte.
Selon la chronique de Nantes Hoel déjà qualifié de comes dans un acte sous le règne de son père s'empare de Nantes en 960 mais dans un acte de il contrôle déjà Nantes puisqu'il souscrit une charte en faveur de Saint-Florent de Saumur aux côtés de Thibaud Ier de Blois et de Foulques d'Anjou[2].
Entre 965 & 972 sans doute en 970 le Pape Jean XIII adresse un message aux chefs bretons « Juhel Béranger et à son fils Conan, ainsi qu'à Hoël et à son frère Guérech » les invitant à rentrer dans l'obédience de la Métropole de Tours[3]. Jusqu'en 970 l'équilibre des forces parait avoir été respecté mais après s'être débarrassé de la tutelle de Wicohen l'archevêque de Dol-de-Bretagne le comte de Rennes cherche à s'imposer.
Dès 975, Hoël Ier entre en conflit avec Conan le Tort, vassal de Thibaut Ier de Blois, qui contrôle le nord de la Bretagne et se considère comme son suzerain. En 981 la garde nantaise soutenue par les troupes de Geoffroy Ier d'Anjou et les forces rennaises soutenues par la Maison de Blois, se rencontrent sur le champ de bataille à Conquereuil[4].
En 981, à la mort de l’évêque Gaultier Ier, Hoël fait élire à l’évêché de Nantes, son frère Guérech, qui a reçu une formation ecclésiastique à Saint-Benoît-sur-Loire, et ce dernier part pour Tours obtenir sa consécration de l’archevêque de cette ville. Cette même année, alors que Guérech voyage vers Tours, un certain Galuron assassine Hoël sur l’ordre de Conan.
Sitôt prévenu, Guérech abandonne sa future charge d’évêque de Nantes avant sa consécration, et se fait reconnaître comte par les Nantais.
Union et descendance
D'une épouse inconnue, Hoël laissa deux enfants connus :
- Judicaël (né vers 979, mort en 1004) ; comte de Nantes et futur père de Budic et de Judith de Nantes ;
- Hoël.
Notes et références
- Chronique de Nantes Hi nompe progenitiex nobili matre, nomine Judith, exctiterant, antequam Alanus praefatus sororem Theobaldi comitis Blesensis in uxorem duceret.
- Noël-Yves Tonnerre Naissance de la Bretagne. Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle, Presses de l’Université d'Angers Angers (1994) (ISBN 978-2903075583). p. 289 note no 2.
- « Les Papes et les Ducs de Bretagne », B.A Pocquet du Haut-Jussé : Chapitre préliminaire, p. 37.
- l’issue du combat semble avoir été très indécise : victoire nantaise pour la Chronique de Nantes et victoire rennaise pour celle du Mont-Saint-Michel : Anno DCCCCLXXXI !
Annexes
Bibliographie
- André Chédeville et Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle. Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 2737300142).
- Noël-Yves Tonnerre Naissance de la Bretagne. Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle, Presses de l’Université d'Angers Angers (1994) (ISBN 978-2903075583).
Liens externes
La vie du comte Hoël nous est essentiellement connue par la Chronique de Nantes compilée au XIe siècle et qui est défavorable aux Bretons en général et aux Rennais en particulier.
- Chronique de Nantes sur Gallica, présentée et annotée par René Merlet.