Hkonmaing
Hkonmaing (birman : ááŻá¶ááŸááŻááșáž, kÊ°ĂČuÉŽ mÌ„ĂĄiÉŽ ; shan : Sao Khun Mong ; 1497 â 1545) fut l'un des derniers souverains du royaume d'Ava, en Haute-Birmanie (1542-1546). Saopha (prince) de l'Ă©tat shan de Thibaw, il avait Ă©tĂ© le principal alliĂ© du roi Shwenankyawshin d'Ava durant ses vingt ans de guerre contre la confĂ©dĂ©ration des Ă©tats shans dirigĂ©e par Mohnyin. AprĂšs la chute d'Ava en 1527, il devint membre de la confĂ©dĂ©ration et participa Ă son attaque contre la dynastie TaungĂ» en 1542.
Naissance | |
---|---|
DĂ©cĂšs | |
PĂšre |
Hkonmaing I of OnbaungâHsipaw (en) |
Enfant |
Hkonmaing fut élu au trÎne d'Ava en 1542 malgré l'opposition de l'état de Mohnyin. Sa tentative pour récupérer l'année suivante l'état vassal de Prome (Pyay) fut un échec. Le roi de Taungû Tabinshwehti s'empara de tout le territoire d'Ava jusqu'à Pagan. Hkonmaing mourut en 1546, et son fils Mobye Narapati lui succéda.
Saopha de Thibaw
Avant de monter sur le trĂŽne d'Ava, Hkonmaing fut trente ans durant saopha de l'Ă©tat Shan de Thibaw, avec pour capitale On Baung. Il avait pour vassaux les Ă©tats shans de Yawnghwe (Nyaungshwe) et de Mong Pai (Mobye), couvrant une grande partie des collines shans orientales Ă l'ouest de la Salouen.
Allié d'Ava
Hkonmaing fut un alliĂ© indĂ©fectible du roi Shwenankyawshin d'Ava, son thwethauk, frĂšre de sang. Pendant plus de deux dĂ©cennies, ils combattirent ensemble la confĂ©dĂ©ration des Ătats Shans conduite par Sawlon de Mohnyin et ses alliĂ©s. Lorsque Shwenankyawshin avait succĂ©dĂ© Ă son pĂšre Minkhaung II sur le trĂŽne d'Ava en 1501, les anciens Ă©tats vassaux de Mohnyin et Prome et son vassal formel TaungĂ» avaient attaquĂ© le royaume depuis le nord et le sud. Thibaw fut le seul Ă©tat Ă lui venir en aide. En 1507, les forces de Thibaw furent refoulĂ©es par celles de Prome et TaungĂ», et en 1512 Mohnyin s'empara de 16 villages de Thibaw, dont Bhamo[1].
Au dĂ©but des annĂ©es 1920, Sawlon forma une confĂ©dĂ©ration comprenant Mohnyin, Mogaung, Momeik et Bhamo, ainsi que Prome dans le sud, et envahit le royaume d'Ava des deux cĂŽtĂ©s Ă la fois. Hkonmaing, avec des troupes de Thibaw et de ses vassaux Yawnghwe et Mobye, affronta la confĂ©dĂ©ration, sans pouvoir l'empĂȘcher de mettre Ava Ă sac en 1524. Il dut fuir la ville en mĂȘme temps que Shwenankyawshin, mais ils y revinrent aprĂšs le dĂ©part des troupes de la confĂ©dĂ©ration. En , celle-ci assiĂ©gea Ă nouveau Ava. Au huitiĂšme jour du siĂšge, Shwenankyawshin fut tuĂ© par un tir d'arme Ă feu sur son Ă©lĂ©phant de guerre[2].
Le royaume d'Ava devint un état fantoche aux mains de la confédération, avec Thohanbwa, fils de Sawlon, comme « roi ».
Membre de la confédération
AprĂšs cette dĂ©faite, Hkonmaing se retira Ă Hsipaw. Il conclut une trĂȘve avec la confĂ©dĂ©ration Ă une date mal dĂ©terminĂ©e. Il est probable que ce fut assez vite, dans la mesure oĂč la confĂ©dĂ©ration n'attaqua pas ses Ă©tats aprĂšs la chute d'Ava. La confĂ©dĂ©ration elle-mĂȘme se disloqua aprĂšs la mort de Sawlon en 1533. Les saophas n'acceptĂšrent pas la demande de son fils Thohanbwa de lui succĂ©der Ă la tĂȘte de la confĂ©dĂ©ration. Il fallut attendre 1541 et l'attaque de la nouvelle dynastie TaungĂ» contre Prome pour que Thohanbwa soit capable de la rassembler. Hkonmaing envoya des troupes de Hsipaw, mais l'armĂ©e de la confĂ©dĂ©ration fut mise en dĂ©route en 1542 par celle de TaungĂ», commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bayinnaung[1].
Roi d'Ava
Hkonmaing fut élu roi d'Ava en , aprÚs l'assassinat de Thohanbwa par ses ministres. Le chef du complot, l'ancien premier ministre Yan Naung, avait refusé le trÎne, en dépit de l'allégeance promise par Hkonmaing[3]. La Maison de Mohnyin, dont Thohanbwa était membre, refusa l'accession de Hkonmaing au trÎne. Sithu Kyawhtin, souverain de Salin et frÚre cadet de Thohanbwa, considérait que le trÎne devait lui revenir, puisque Mohnyin dirigeait depuis longtemps la confédération.
Néanmoins, avec la menace de Taungû toujours présente, Hkonmaing réussit à surmonter les vieilles haines pour assembler une nouvelle armée, comprenant Mohnyin, Momeik, Mone, Hsenwi, Bhamo, Hsipaw et Yawnghwe, avec laquelle il attaqua Prome (maintenant aux mains de la dynastie Taungû) en 1544. L'expédition fut un échec : le roi Tabinshwehti défit les Shans et poursuivit sur sa lancée jusqu'à Pagan (Bagan)[1].
Hkonmaing mourut en 1545. Son fils et successeur, saopha de Mobye, monta sur le trÎne sous le nom de Narapati III. Sithu Kyawhtin, maintenant établi à Sagaing, se révolta contre lui, affaiblissant un peu plus le royaume, qui devint une proie facile pour la dynastie Taungû.
Notes et références
- (en) GE Harvey, History of Burma, London, Frank Cass & Co. Ltd., , « Shan Migration (Ava) », p. 107â109
- (en) Lt. Gen. Sir Arthur P. Phayre, History of Burma, London, (1re Ă©d. 1883), p. 87â89
- (en) Victor B Lieberman, Strange Parallels : Southeast Asia in Global Context, c. 800â1830, volume 1, Integration on the Mainland, Cambridge, Cambridge University Press, , 510 p. (ISBN 978-0-521-80496-7, LCCN 2002071481), p. 135
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Hkonmaing » (voir la liste des auteurs).