Histoire de l'imprimerie en Russie
Un imprimeur parisien à Moscou : Auguste-René Semen, imprimeur à Moscou au milieu du XIXe siècle, appartenait à une famille parisienne et, à ce titre, une courte notice sur lui peut intéresser la société de l'Histoire de Paris et de L'Ile-de-France. Son père, Louis-René-Pierre Semen, maître graveur, fils d'André Semen, marchand mercier, et de Marguerite Thomas, était né à Paris rue Saint-André-des-Arts, le , ayant pour parrain Pierre-Michel Huard, libraire-imprimeur. Une note écrite vers 1868 et une lettre en russe émanant de la Typographie du Saint-Synode de Moscou (, vieux style).
Auguste-René Semen aurait été apprenti à Paris, chez Barbou, imprimeur du Roi. Il entra à la Typographie du Saint-Synode de Moscou par la protection du prince Meckerski, et y resta attaché pendant 42 ans, de 1818 à 1861. Quand il arriva dans cette ville, l'art de l'imprimerie était encore en enfance, mais, sous son impulsion il fit des progrès considérable, et on doit les plus grands éloges pour les soins incessants que Semen donna aux ouvrages remarquables publiés de son temps par la Typographie. Il fut inspecteur de cet établissement et conseiller du collège. En 1828, il est dit : Inspecteur de l'Académie théologique de Moscou. En reconnaissance de ses services, il reçut de l'Empereur les décorations suivantes :
- Ordre de Saint-Stanislas (1836) ;
- Ordre de Sainte-Anne, 3e classe (1846) ;
- Sainte-Anne, 2e (1853) ;
- Ordre de Saint-Vladimir (1856).
C'est aux frais de Semen que furent imprimés les « Monuments anciens de Moscou par Ivan Senegrieff, membre de la Société impériale pour l'histoire et l'archéologie russes » (Moscou, typographie d'Auguste Semen ,1842, in-4°), dont l'empereur Nicolas Ier accepta l'hommage. Cet ouvrage est illustré de nombreuses planches, dont plusieurs en couleurs de la chromolithographie de Godefroy Engelmann et Graf, à Paris.
Voir aussi
Bibliographie
- Note du Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris & de l'Ile de France, 1946-1951