Hildegart RodrĂguez Carballeira
Hildegart RodrĂguez Carballeira, nĂ©e Ă Madrid le , et dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă Madrid Ă©galement, est une enfant prodige conçue et Ă©levĂ©e exclusivement par sa mère qui l’a ensuite assassinĂ©e. Sa mère Aurora RodrĂguez Carballeira a programmĂ© instruction et Ă©ducation de la petite fille en vue de crĂ©er la « femme moderne accomplie ». Hildegart a Ă©tĂ© militante fĂ©ministe et socialiste, elle a appartenu au PSOE et Ă l’UGT[2].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 18 ans) Madrid |
Nom de naissance |
Hildegart RodrĂguez Carballeira |
Nationalité | |
Formation |
Université centrale de Madrid Instituto Cardenal Cisneros (d) |
Activités | |
Mère |
Aurora RodrĂguez Carballeira (d) |
Partis politiques | |
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Membre de | |
Archives conservées par |
Hildegart, s'est révélée comme un prodige alors qu'elle est encore une petite fille, sa mère la conçoit comme un modèle de femme pour l'avenir, son père n'ayant servi que de géniteur. À trois ans elle sait déjà écrire et à huit ans elle parle six langues. Elle termine ses études de Droit à 17 ans et devient un membre très actif du parti socialiste espagnol puis du Parti fédéral. Alors qu'elle commence à être connue internationalement et devant son intention de ne pas suivre le projet de vie que sa mère avait imaginé pour elle, celle-ci tire quatre coups de feu sur elle pendant son sommeil et la tue.
Enfance
Hildegart fut conçue Ă Ferrol par la socialiste Aurora RodrĂguez Carballeira d'un père biologique qu'elle n'avait choisi que dans cette intention. Dès qu'elle fut enceinte elle s'installa Ă Madrid, oĂą Hildegart naquit au numĂ©ro 3 de la rue Juanelo. Entre autres idĂ©es particulières Aurora Ă©tait convaincue que les enfants ne devaient pas ĂŞtre inscrits au registre des naissances ; ce qu'elle fit malgrĂ© tout avec retard, le suivant ; auparavant, le , elle avait fait baptiser sa fille bien qu'elle fĂ»t une athĂ©e militante.
Sur son extrait de naissance elle figure sous le nom complet de Hildegart Leocadia Georgina Hermenegilda Marie del Pilar Rodriguez Carballeira (en espagnol : Hildegart Leocadia Georgina Hermenegilda MarĂa del Pilar RodrĂguez Carballeira), bien qu'elle n'ait jamais utilisĂ© que le premier prĂ©nom. Sa mère a toujours dit que Hildegart signifiait « Jardin de Sagesse » en allemand, mais rien ne justifie une telle affirmation (mĂŞme si elle pourrait signifier vierge hĂ©roĂŻque, qui aide dans les batailles, mais au prix d'une graphie incorrecte). Jusqu'Ă l'âge de quatre ans elle reçut des visites de son père, jusqu'Ă ce qu'Aurore commençât Ă trouver son influence nĂ©faste et lui interdit de revenir.
La militante
Elle était encore très jeune quand elle commença à travailler activement au parti socialiste espagnol et à l'UGT, trouvant un vaste appui dans la base, bien qu'elle fût regardée avec méfiance par les dirigeants qui essayaient de la faire paraître en public le moins possible. La publication en 1932 d'une lettre au journal La Libertad, dans laquelle elle critiquait sévèrement une alliance possible du parti socialiste espagnol avec un candidat réactionnaire, provoqua son expulsion. Après quoi elle adhéra au Parti Fédéral et ne cessa de dénoncer les pistonnés du socialisme.
La révolution sexuelle
Hildegart fut l'une des personnes les plus actives de son temps du mouvement pour la réforme sexuelle en Espagne, et elle eut des contacts avec l'avant-garde européenne à ce sujet, entretenant une correspondance avec Havelock Ellis, qu'elle traduisit. Quand se fonda la Ligue espagnole pour la réforme sexuelle (branche espagnole de la ligue mondiale pour la réforme sexuelle) présidée par le docteur Gregorio Marañón on la choisit sans hésitation comme secrétaire[3]. Elle publia de nombreux textes, entre autres la monographie La Révolution sexuelle qui se vendit à 8 000 exemplaires, seulement à Madrid, dans la première semaine qui suivit sa publication. Elle entretint une ample correspondance avec des personnalités européennes de l'époque, entre autres H. G. Wells, qu'elle accompagna longuement quand il visita Madrid. L'intention qu'il avait de l'emmener à Londres comme secrétaire, supposait qu'elle se séparât de sa mère et développât son propre potentiel, en fait, alimenta la paranoïa d'Aurora qui voyait autour de sa fille des conspirations.
La fin
Bien que dans son temps eussent paru différentes théories, entre autres une relation qu'on lui supposait avec Abel Vilella, ce qui semble le plus probable et coïncide avec le récit de sa mère, c'est que la détérioration de la relation entre les deux femmes était profonde, surtout en raison des progrès de la paranoïa chez la mère. Hildegart essaya quelquefois de se séparer d'elle, à quoi sa mère répondait par des menaces de suicide. Quand cette dernière vit que sa famille n'acceptait pas son projet elle décida de détruire sa fille : « Le sculpteur détruit son œuvre, dès qu'il a découvert en elle la moindre imperfection ». Une nuit, alors qu'Hildegart dormait, elle lui tira trois coups dans la tête et un autre au cœur.
Notes et références
- « http://hdl.handle.net/10622/ARCH02445 » (consulté en )
- Mulleres destacadas de Galicia, Enrique Alvarellos 1993 ISBN et Dicionario de Mulleres galegas Aurora Marco 2007 Edicions A Nosa Terra – 1re édition mars 2007
- Sinclair 2007.
Source
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Hildegart RodrĂguez Carballeira » (voir la liste des auteurs).
Ses Ă©crits
- La rebeldĂa sexual de la juventud Madrid: Javier Morata 1931. ReeditĂ© avec un prologue de Eduardo de Guzmán. Editorial Anagrama, Barcelona, 1977. 262 pp. (ISBN 84-339-1302-6)
- Profilaxis Anticoncepcional, Valencia 1931
- Malthusimo y neomalthusismo, Madrid 1932
- ÂżSe equivocĂł Marx?, Madrid, EdiciĂłn Novela Proletaria, 1932
- ÂżQuo vadis, burguesĂa?, Madrid, EdiciĂłn Novela Proletaria, 1932
- El problema sexual tratado por una mujer española Madrid, Ediciones Morata, pp. (ISBN 84-7112-057-7)
- Métodos para evitar el embarazo. (Maternidad voluntaria) Zaragoza, Guara, p. (ISBN 84-85303-04-0) Epuisé
Œuvres inspirées par sa vie
- Aurora de sangre (Vida y muerte de Hildegart) Eduardo De Guzmán, 1972, Editorial Mundo Actual.
- Aurora de sangre o la virgen roja Rafael Azcona Jet Films, 1977. Scénario du film de Fernán Gómez basé sur le roman de Eduardo de Guzmán
- La virgen roja Fernando Arrabal, Barcelone, Seix Barral, 1987.
- et le film Mi hija Hildegart (Fernando Fernán Gómez, 1977)
- La madre de Frankenstein Almudena Grandes, Tusquets Editores, 2020
Bibliographie
- A mi no me doblega nadie: Aurora RodrĂguez, su vida y su obra (Hildegart) - Rosa Cal Mártinez - Sada : EdiciĂłs do Castro, D.L. 1991. C'est une biographie de la mère de Hilsegart (ISBN 84-7492-542-8)
- Hildegart, la virgen roja Joan Llarch, Barcelona : Producciones editoriales, 1979. 155 p.
- El manuscrito encontrado en Ciempozuelos Guillermo Rendueles Endymion, 1989 (ISBN 84-7731-023-8). Etude du cas clinique de sa mère Aurora durant son séjour à la clinique psychiatrique Ciempozuelos où elle a été internée par transfert de la prison, et ou elle est décédée.
- De Pepito Arriola a Hildegart Francisco Martinez López et Ventura Ferrero Delso, sociedad de Cultura Valle-Inclán, Ferrol (ISBN 84 95289 77 6)
- (en) Alison Sinclair, Sex and Society in Early Twentieth Century Spain : Hildegart RodrĂguez and the World League for Sexual Reform, Cardiff, University of Wales Press, , 263 p. (ISBN 978-0-7083-2017-4, lire en ligne)
- Mi querida hija Hildegart Maria del Carmen Domingo Soriano, Ă©diteur Destino, 2008, Barcelone, (ISBN 978-84-233-4028-6)