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Henry Durand-Davray

Henry Durand-Davray, également connu sous le nom de plume de Henry-D. Davray, né le à Gennevilliers (dans un secteur du département de la Seine devenu par la suite le nord des Hauts-de-Seine), et mort le à Londres, est un traducteur et critique littéraire français. Spécialiste de la littérature anglaise au prestigieux journal parisien le Mercure de France, il traduit en français les œuvres de H. G. Wells, Rudyard Kipling, Oscar Wilde et Yeats. Durant la première Guerre mondiale, il est correspondant de guerre et délégué officiel du gouvernement français. Il est le beau frère du peintre Georges Dola.

Henry Davray
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
Londres
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Biographie

Né d'un père vosgien, Jean-Lucien-Henry Durand, jardinier, et d'une mère occitane, Marie Rivals, femme-de-chambre puis cuisinière[1], il développe dès sa jeunesse une aversion profonde pour l'Allemagne et une attirance pour l'Angleterre où il passe la plupart de ses vacances. Il entreprend des études d'anglais à la Sorbonne, mais ne parvient pas à y obtenir un diplôme en raison de ses absences prolongées. Il acquiert néanmoins une vaste culture qui lui permet de s'insérer et d'évoluer dans les milieux artistiques, politiques et littéraires aussi bien à Londres qu'à Paris. Il fait la connaissance de nombreux écrivains, notamment ceux appartenant au cercle de H. G. Wells : Arnold Bennett et Joseph Conrad. En 1917, il est l'un des fondateurs de la Société anglo-française (Anglo-French Society) dont le but est de promouvoir l'Entente cordiale : ses amis le surnomment alors affectueusement : « le tunnel sous la Manche »[2] - [3].

Lorsqu'après avoir été libéré de prison en 1897, Oscar Wilde séjourne pour quelque temps à Naples, Henry-D. Davray fait sa connaissance, ayant obtenu son adresse, la villa Giudice au Pausilippe, grâce à Ernest Dowson, un ami proche de l'écrivain[4]. Les deux hommes se rencontrent à nouveau par hasard alors que, vers la fin de sa vie, Oscar Wilde se trouve dans le besoin. Ayant dû annuler un rendez-vous pour le recevoir, Wilde demande de l'argent à Davray et lui offre en échange un exemplaire dédicacé de La Duchesse de Malfi de John Webster[5].

Ĺ’uvres

Outre ses nombreuses traductions, on doit à Davray en tant qu'écrivain les deux ouvrages suivants, rédigés en français :

Distinctions

En 1913, l'Académie française lui décerne le prix Langlois pour la traduction de Père et fils de Edmund Gosse, en collaboration avec Auguste Monod.

Bibliographie

  • (en) Annie Escuret, Henry-D. Davray and the Mercure de France, in: Patrick Parrinder, John S. Perington, eds. The reception of H.G. Wells in Europe, London, Bloomsbury Publishing, (1re Ă©d. 2005), 464 p. (ISBN 0-8264-6253-7, lire en ligne)

Notes et références

  1. (Archives départementales,E NUM GEN107,1873,acte n°37,vue 8/14)
  2. Escuret 2005, p. 29-30.
  3. Naomi Segal et Marc Allégret, Le Désir à l'œuvre : André Gide à Cambridge, 1918, Rodopi, , p. 389.
  4. (en) Ernest Dowson, Letters of Ernest Dowson : Lettre du 21 octobre 1897, Fairleigh Dickinson Univ Press, , p. 394
  5. Henry Davray, lettre à Walter Ledger du 26 février 1926, citée par Hart-Davis

Liens externes

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