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Henri de Bernières

Henri de Bernières, né en 1635 à Caen et décédé le à Québec, est un prêtre français. Il est le premier curé de Québec et le premier supérieur du Séminaire de Québec, une société apostolique de prêtres.

Biographie

Origine familiale en Normandie

Henri de Bernières est le neveu du célèbre mystique Jean de Bernières, de Louvigny. Né vers 1635 à Caen en Normandie fils de Pierre de Bernières, baron d'Acqueville, trésorier du roi à Caen, et de Madeleine Le Breton, il fait ses études à Caen.

Encore simple tonsurĂ©, il est dĂ©signĂ© Ă  la cure de Saint-Pierre de Caen ; mais il prĂ©fère venir au Canada en 1659, avec François de Montmorency-Laval, qui prend alors ses fonctions de premier Ă©vĂŞque de QuĂ©bec.

Premier curé de Québec

Le séminaire de Québec.

Henri de Bernières reçoit les ordres mineurs à Québec, le , le diaconat en février et la prêtrise le des mains de Laval. Ce sont alors les premières ordinations au Canada. Laval le garde comme secrétaire et chapelain et lui fait apprendre la langue iroquoise.

Henri de Bernières est aussi le premier curé en titre de Québec, lorsque Laval érige cette cure, en 1664, et l'unit au séminaire de Québec. En 1662, il assume les fonctions de grand-vicaire conjoint pendant le voyage de Laval en France. Lors d'autres absences de l'évêque, il est administrateur du diocèse, en 1671, en 1678, en 1684. Il est délégué de Laval au Conseil souverain durant les voyages de l'évêque. Il est supérieur des Ursulines et de l'Hôtel-Dieu, de 1676 à 1683, et premier doyen du Chapitre de Québec, de 1684 à 1700.

Un des cinq premiers prêtres du séminaire de Québec lors de sa fondation le , il en devient le premier supérieur et il occupe cette charge à quatre reprises : de 1665 à 1672, de 1673 à 1683, de 1685 à 1688, de 1693 à 1698. Il donne les conférences spirituelles aux séminaristes.

Une personnalité respectée

Henri de Bernières meurt le peu après minuit[1], durant la grave épidémie de « rhumes » de l'hiver 1700-1701. C'était un « homme pacifique, désintéressé et qui ne cherchait que la gloire de Dieu », note la mère Juchereau. « Ses Vertus étaient remarquables, surtout son humilité, sa charité, et sa grande et longue patience », écrit l'abbé Charles Glandelet. Il est inhumé le dans la chapelle du séminaire de Québec[2]. Plus tard, ses restes sont transférés à la paroisse de la cathédrale de Québec dont il a été le tout premier curé.

Hommages

La rue De Bernières a été nommée en son honneur, en 1923 dans la ville de Québec[3].

Notes et références

  1. Auguste-Honoré Gosselin, Henri de Bernières : premier curé de Québec, Imprimerie de l'Eure, Évreux, 1896, p.160.
  2. Extrait du registre paroissial de l'église Notre-Dame de Québec (1700) : Le cinquième jour du mois de décembre mil sept cent, a été inhumé dans la chapelle du séminaire de Québec Messire Henry de Bernières, âgé de soixante [espace vide], premier doyen de la cathédrale de Québec, par Messire Etienne Le vallet, chanoine de la dite cathédrale, en présence de Messires Pierre Le Boullenger, Thierry Hazeur et de plusieurs autres. En foy de quoy je prêtre du dit déminaire faisant les fonctions curiales ay soussigné. Signé : Pocquet, prêtre. Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
  3. « Rue De Bernières - Québec (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )

Bibliographie

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