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Henri Marion

Henri Marion, né le à Saint-Parize-en-Viry (Nièvre) et mort à Paris le , est un philosophe, pédagogue et professeur de pédagogie français. Il est le premier titulaire d'une chaire de science de l'éducation à Paris, en 1887.

Henri Marion
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Biographie

Cinquième d'une fratrie de neuf enfants Henri Marion est fils d'agriculteurs[1]. Après ses années d'école primaire à Saint-Germain-Chassenay il fait sa scolarité secondaire au collège de Nevers, puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Il est reçu à l'École normale supérieure en 1865, et réussit à l'agrégation de philosophie à sa sortie de l'école en 1868[2]. Il soutient une thèse de doctorat de philosophie en 1880. Il est nommé professeur de philosophie aux lycées de Pau (1868-1872), de Bordeaux (1872-1875) et au lycée Henri-IV (1875-1882). Il donne des cours de psychologie appliquée à l'éducation et de morale aux écoles normales supérieures de Fontenay et Saint-Cloud[2]. Il joue un rôle dans l'établissement d'un enseignement du second degré pour les filles. Il publie ses premiers travaux en 1875[1] : Essais de Théodicée de Leibzniz,, puis, en 1877 Les principes de sociologie d' Herbert Spencer.

En 1883, il est chargĂ© d'un cours complĂ©mentaire Ă  la Sorbonne, qui devient en 1887, un cours magistral sur la science de l'Ă©ducation[3]. Il devient, cette mĂŞme annĂ©e, le premier titulaire d'une chaire dĂ©diĂ©e Ă  la « science de l'Ă©ducation Â» Ă  l'universitĂ© de Paris. Il y agit en dĂ©fenseur des « mĂ©thodes actives Â». Il est remplacĂ© en 1896 par Ferdinand Buisson, auquel succèdera Émile Durkheim. La chaire est supprimĂ©e après la Première Guerre mondiale.

Au cours de sa carrière, il collabore également avec l'Encyclopédie des sciences religieuses, le Dictionnaire de pédagogie, la Grande encyclopédie, la Revue philosophique, la Revue pédagogique et la Revue bleue[4].

Il est attaqué par Ferdinand Brunetière qui déclare à son propos : « Les jeunes gens n'ont pas besoin qu'on leur enseignât la pédagogie […] Ayons avant tout des professeurs qui ne songent qu'à professer et moquons-nous de la pédagogie » (1895)[5].

Vie privée

Il épouse le Jeanne Marie Hall, connue sous le nom de Mme Henri Marion, qui dirige l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres de 1896 à 1906[6]. Ils ont cinq enfants. Il fut le tuteur et a élevé les trois enfants de son frère Armand, mort à 32 ans[1]

Gaston Maspero, qui faisait partie de sa promotion de l'ENS, reste son ami intime toute sa vie ; il est témoin à son mariage et le déclarant de son décès[7].

Publications

  • John Locke, sa vie et son Ĺ“uvre d'après des documents nouveaux, Paris, Éd. Germer Baillière, coll. «Bibliothèque de philosophie contemporaine», 1878.
  • De la solidaritĂ© morale; essai de psychologie appliquĂ©e, Paris, Éd. Germer Baillière, coll. «Bibliothèque de philosophie contemporaine», 1880.
  • Leçons de Morale, Paris, Éd. A. Lahure, 1882.
  • Leçons de psychologie appliquĂ©e Ă  l'Ă©ducation, Paris, Armand Colin, 1882.
  • L'Ă©ducation dans l'universitĂ©, Paris, Armand Colin, 1892.
  • Psychologie de la femme, Paris, Armand Colin, 1900.
  • L’éducation des jeunes filles, Paris, Armand Colin, 1902.

Distinctions

Notes et références

  1. Marius Gerin, « Un grand éducateur nivernais Henri Marion, sa vie son oeuvre », : Mémoires de la Société académique du Nivernais,‎ , p. 1-37
  2. « Cote LH/1744/4 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. « Marion », sur Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (F. Buisson), INRP (consulté le ).
  4. Christophe Charle, « 80. Marion (François, Henri , Marie) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1,‎ , p. 131–132 (lire en ligne, consulté le )
  5. cité par Philippe Meirieu, Pédagogie : le devoir de résister, Paris, éd. ESF, 2008.
  6. Christophe Charle, « François, Henri , Marie », dans Les professeurs de la faculté des lettres de Paris – Dictionnaire biographique 1809-1908, Paris, INRP (lire en ligne), p. 131-132.
  7. Actes d'Ă©tat-civil

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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