Accueil🇫🇷Chercher

Henri Manigart

Henri Manigart, né le à Namur et mort le à Aubervilliers, est un résistant belge, Compagnon de la Libération. Citoyen belge installé en France, il s'engage dans la résistance française après l'armistice du 22 juin 1940 et se distingue par de nombreuses actions armées ainsi que par l'aide apportée aux prisonniers de guerres et aux populations occupées.

Henri Manigart
Henri Manigart
Biographie
Naissance

Namur (Belgique)
Décès

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis)
Surnom
Henry, Papa
Nationalité
Activité

Biographie

Jeunesse

Henri Manigart naît le 10 mai 1898 à Namur, en Belgique[1]. Installé en France, à Aubervilliers, il y dirige une entreprise de cordonnerie[1].

Seconde Guerre mondiale

Après l'armistice du 22 juin 1940, il dĂ©cide de s'engager dans la rĂ©sistance intĂ©rieure et monte un rĂ©seau d'assistance et d'Ă©vasion de prisonniers de guerre[2]. Toujours basĂ© Ă  Aubervilliers et actif dans toute la rĂ©gion au nord-est de Paris, il fournit de fausses pièces d'identitĂ© Ă  près de 3 000 prisonniers Ă©vadĂ©s et parvient Ă  faire exfiltrer plus de 300 aviateurs alliĂ©s abattus au-dessus de la France[3].

À la suite de l'instauration du Service du Travail Obligatoire, son réseau se diversifie en apportant son aide aux réfractaires du STO, leur fournissant des papiers et des emplois leur permettant d'échapper aux réquisitions[2]. Il fournit également des faux papiers et des tickets de rationnement à ses collègues de la résistance[2]. Par ailleurs, le réseau réalise également une propagande anti-vichyste et pro-de Gaulle avec la réalisation et la distribution de tracts et d'affiches[1]. Outre le travail administratif, Henri Manigart prend également une part active dans des actions armées[3]. À la tête de groupes francs qu'il a lui-même organisé, il procède à des opérations de sabotage de lignes téléphoniques et électriques ainsi qu'à des déraillements de trains et de la récupération de matériel et de carburant[3].

S'Ă©tant rapprochĂ© du rĂ©seau Ceux de la RĂ©sistance (CDLR) en janvier 1944, Henri Manigart est repĂ©rĂ© par la Gestapo et entre dans la clandestinitĂ© totale en mai de la mĂŞme annĂ©e[2]. Totalement intĂ©grĂ© Ă  CDLR avec ses groupes francs, il devient chef FFI du secteur Aubervilliers-Stains-Drancy[2]. En prĂ©lude Ă  la libĂ©ration de Paris, il rĂ©alise durant l'Ă©tĂ© 1944 un grand nombre d'opĂ©rations Ă  la tĂŞte de 3 000 FFI[2]. Il met ainsi hors de combat 160 allemands et en fait prisonniers 273 autres et s'empare d'une grande quantitĂ© de matĂ©riel et de plusieurs milliers de litres d'essence[1]. Mettant Ă  disposition les fonds qu'il a rĂ©coltĂ© avec son groupe mais aussi ses fonds personnels, il ravitaille une partie de la population et assure l'entretien de 200 policiers[2]. Enfin, il distribue une somme d'argent Ă  chaque veuve d'un FFI d'Aubervilliers[2].

Après-Guerre

Toujours installé à Aubervilliers après le conflit, il est embauché aux établissements Solere, une entreprise de produits d'entretien dont il est attaché de direction[2]. Retraité en 1963, Henri Manigart meurt le 23 mai 1982 à Aubervilliers et y est inhumé dans le cimetière communal[1].

DĂ©corations


Hommages

  • Ă€ Aubervilliers, une rue a Ă©tĂ© baptisĂ©e en son honneur[4] - [5].

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  4. « Rue Henri Manigart - Aubervilliers », sur Google Maps
  5. Archives de la Ville d’Aubervilliers, « Hommage aux résistants », sur archives.aubervilliers.fr, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • Olivier Wieviorka, Histoire de la RĂ©sistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
  • SĂ©bastien Albertelli, Julien Blanc et Laurent Douzou, La lutte clandestine en France : une histoire de la RĂ©sistance, 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, , 442 p. (ISBN 978-2-02-140124-0 et 2-02-140124-3, OCLC 1099431225).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.