Henri Duvanel
Henri Jean Maurice Duvanel, né le à Saint-Nazaire et mort le à Clichy-la-Garenne (à l'Hôpital Beaujon)[1], est un champion de natation français.
Henri Duvanel | |
Henri Duvanel, arrivé premier de la Traversée de Paris à la nage le | |
Informations | |
---|---|
PĂ©riode active | 1913-1925 |
Nationalité | Française |
Naissance | |
Lieu | Saint-Nazaire |
Décès | |
Lieu | Clichy-la-Garenne |
Taille | 1,71 m |
Club | Libellule de Paris |
Biographie
Carrière militaire[2]
Engagé volontaire dans l’infanterie en , caporal en , Henri Duvanel est blessé durant la Bataille de Vauquois le même mois. Il passe dans un régiment de Zouaves en avant de suivre le cours d’élève-aspirant en . Nommé aspirant le , il repart au front et est cité pour son attitude lors de l’attaque du . Sous-lieutenant en , il est mis à la disposition de l’Aéronautique en qualité d’élève pilote en .
Du fait d’une blessure subie dans une chute d’avion à l’École de Cazaux le , sa formation n’est pas encore achevée à la fin de la guerre. Lieutenant à titre temporaire depuis , Duvanel est nommé directeur d’un dépôt démobilisateur en , puis affecté au 9e régiment de zouaves en . Il sert en Algérie d’ à . La montée en puissance de ses performances sportives lui permet d’être détaché au centre de natation[3] de l’École de Joinville en . Il quitte l’armée à la faveur de la loi de dégagement des cadres de , qui lui permet de bénéficier d’une congé de trois ans avec solde à l’issue duquel il est rayé des cadres d’activité et nommé lieutenant de réserve en .
Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, de la Médaille de sauvetage et de la Médaille interalliée, Henri Duvanel est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire le .
Rappelé sous les drapeaux en 1939, le lieutenant Duvanel est fait prisonnier de guerre par l’armée allemande en 1940[4].
Carrière sportive
Duvanel fait son entrée en compétition à 17 ans en , en remportant le 100 mètres (3e catégorie) lors des Championnats de Paris de l’U.S.F.S.A.[5].
En , il participe honorablement aux épreuves du critérium de l’U.S.F.S.A. dans les disciplines du 100 mètres et du plongeon[6].
Le , le sous-lieutenant Duvanel arrive quatrième de la Coupe de Noël de Paris, course annuelle traversant la Seine au pont Alexandre-III de Paris, dont cette première édition depuis la déclaration de guerre en 1914 était réservée aux Poilus[7].
Sociétaire du club de la Libellule de Paris, le lieutenant Duvanel inscrit son nom à plusieurs reprises sur les tablettes de la course amateur de la Traversée de Paris à la nage : arrivé premier en 1920, il doit se contenter de la quatrième place de l’édition suivante en 1921 mais arrive deuxième de la course organisée par la S.N.E.N. en 1922. En 1923, il est le vainqueur de la même course de la S.N.E.N. (ce qui lui vaut le titre de « champion de Paris de grand fond 1923 »[8]) et cinquième de la compétition concurrente patronnée par L’Auto. Il se présente aussi à la version longue de la Traversée de Paris à la nage ouverte à la catégorie des professionnels, où il se classe troisième en 1925.
Absent de cette classique nautique parisienne pour disputer la Traversée de Bruxelles à la nage en 1924, il s’y place quatrième derrière ses compatriotes Jean Rebeyrol et Armand Lanoix et le Belge Frank[9].
Henri Duvanel s'adonne par ailleurs avec succès au 1 500 mètres nage libre. En 1919, il se classe deuxième sur cette distance derrière Albert Chrétien à l’occasion des Championnats de Paris[10].
Il est vainqueur de l'épreuve du 1 500 mètres nage libre lors des Championnats de France disputés le à Strasbourg. Au titre de champion de France que lui rapporte cette performance s’ajoute simultanément le record de France du 1 500 mètres, détenu depuis 1912 par André Caby, que Duvanel améliore à 25 min 48 s[11].
Il remporte à nouveau le 1 500 mètres lors des championnats de Paris en 1923[12].
En , il court le relais 800 mètres par équipe lors du Championnat de Paris organisé pour célébrer l’inauguration de la piscine des Tourelles. Le relais formé par Vanzeveren, Bonnet, Duvanel et Trial remporte l'épreuve[13].
Membre de l’Équipe de France de water-polo masculin lors des Jeux olympiques d'été de 1920, Duvanel joue aussi au sein de l’équipe de water-polo de son club, la Libellule de Paris[14], avec laquelle il est finaliste du championnat de France de ce sport le . En finale, la Libellule s'incline devant Tourcoing[15].
À sa mort, Henri Duvanel était professeur d’éducation physique[1].
Références
- Avis de décès inclus dans son dossier de Légion d’honneur.
- État des services inclus dans son dossier de Légion d’honneur.
- Le Petit Parisien du 31 juillet 1922, p.4 sur Gallica.
- Liste officielle n°5 des prisonniers de guerre français d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande, 22 août 1940, p.22 sur Gallica.
- La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, 5 juillet 1913, p.529 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 2 août 1915 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 26 décembre 1917 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 16 août 1923 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 28 juillet 1924 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 28 juillet 1919 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 21 août 1921 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 25 juin 1923 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 9 juin 1924 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 4 septembre 1922 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 18 septembre 1922 sur Gallica.
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- Ressource relative aux militaires :