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Henri Burin des Roziers

Henri Burin des Roziers, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un frère dominicain français, avocat au barreau de Paris. Au Brésil, il est connu comme l’« avocat des sans-terre ».

Henri Burin des Roziers
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri Guy Émile Burin des Roziers
Nationalité
Formation
Activités
Frère, avocat, prêtre
Famille
Autres informations
Ordre religieux
Directeur de thèse
Distinctions

Biographie

Issu d'une famille de la haute bourgeoisie[2], Henri Burin des Roziers obtient un diplôme en lettres à la Sorbonne, puis en droit comparé à l'université de Cambridge ; c'est là qu'il rencontre le dominicain Yves Congar, qui exercera une profonde influence sur lui. Il devient ensuite docteur en droit à la faculté de droit de Paris en 1957[3].

Après son ordination comme prêtre dominicain, il est aumônier des étudiants en droit et sciences économiques de Paris. Il devient proche du dominicain et prêtre-ouvrier Jean Raguénès et ils participent tous deux aux Événements de mai 1968 ; avec lui de nouveau, il est en 1970 ouvrier à Besançon, notamment chez Rhône-Poulenc.

En 1978, Burin des Roziers part pour le Brésil, où il s'engage comme avocat des « sans-terre » aux confins de la forêt amazonienne.

En 2000, avocat de la Commission pastorale de la Terre, il obtient, pour la première fois dans l’État du Pará, la condamnation d’un fazendeiro, un des propriétaires de fazenda (latifundiium), responsable de l'assassinat d'un leader syndical. Sa tête est alors mise à prix par eux une première fois.

Ă€ partir de 2005, après l’assassinat de la missionnaire amĂ©ricaine Dorothy Stang (73 ans), il est de nouveau menacĂ© de mort, comme nombre de syndicalistes et de religieux dĂ©fenseurs des droits des plus pauvres, et protĂ©gĂ©, Ă  la demande de l'Ordre fĂ©dĂ©ral des avocats du BrĂ©sil (pt). Un « contrat » a Ă©tĂ© lancĂ© contre lui par les fazendeiros, mettant sa tĂŞte Ă  prix pour 50 000 reals (soit 20 000 euros)[4].

En 2016, il est à l'initiative d'une pétition contestant la ligne éditoriale imprimée par Jean-François Colosimo à la tête des éditions du Cerf, jugée caractéristique d'une « droite perverse »[5].

Le frère Burin des Roziers est mort de mort naturelle. Les archevêques brésiliens ont demandé que ses cendres soient ramenées au Brésil[6].

Ĺ’uvres

Bibliographie

Compléments

Hommages et distinctions

  • Chevalier de la LĂ©gion d'honneur, 1994[6] - [8]
  • MĂ©daille Chico Mendes de la rĂ©sistance, 2002
  • Comenda de l'ordre du mĂ©rite judiciaire du travail du Tribunal supĂ©rieur du travail, 2003
  • Prix international des droits humains Ludovic-Trarieux, 2005
  • Prix Alceu Amoroso Lima, catĂ©gorie droits humains, 2009
  • Prix JosĂ© Carlos Castro de Direitos Humanos, dĂ©cernĂ© par l'Ordre des avocats du BrĂ©sil, section de l'État du Pará, 2009
  • Hommage de l'ambassade de France au BrĂ©sil, 2009
  • Mention d'honneur de la SociĂ©tĂ© de dĂ©fense des droits humains de l'État du Pará, 2012

Notes et références

  1. (de) « Zum Tode des Dominikaners Henri Burin de Roziers », domradio.de, 27 novembre 2017.
  2. Timothy Radcliffe, o.p., et Lucette Verboren, « La voie dominicaine », Bayard, 2012.
  3. SUDOC 061660450.
  4. « Avec le dominicain Henri Burin des Roziers », sur plunkett.hautetfort.com, .
  5. https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/09/08/jean-francois-colosimo-editeur-des-jeunes-conservateurs_5507900_4500055.html.
  6. Libération.
  7. R. Houin, « La distinction du droit civil et du droit commercial et le droit anglais (recension) », dans L'Année sociologique, 3e série, vol. 10 (1959), p. 414–416.
  8. A Justiça.

Articles connexes

Liens externes

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