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Henri-Paul Eydoux

Henri-Paul Denis Eydoux, né le à Tarbes, et mort le dans le 13e arrondissement de Paris[2], est un haut fonctionnaire français, homme de lettres et résistant[3].

Henri-Paul Eydoux
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activités
Enfant

Haut fonctionnaire et résistant

Il est le fils de Denis Eydoux, professeur d’hydraulique et directeur des études de l’Ecole polytechnique de 1925 à 1941. Diplômé de l'École libre des sciences politiques, il devient attaché à l’Office du gouvernement général de l’Algérie, à Paris. Il est mobilisé au sein du 4e RIC en 1939, et est fait prisonnier après des combats en Seine Maritime. Libéré au titre d'un engagement au sein de l'armée d'armistice au Levant, il est affecté au 21e RIC mais ne rejoint pas le Levant, conquis mi-juillet 1941 par les alliés. Par la suite, il s'engage dans la Résistance intérieure (réseau du musée de l'Homme). Recherché par la police allemande après le démantèlement du réseau, il rejoint l'Algérie en où il est chargé, au sein du Bureau central de renseignement et d’action (BCRA), d’accueillir et d’interroger les Français arrivant de la métropole. Le , il débarque en Provence avec l’armée De Lattre, puis, après des combats notamment à Marseille où il est cité à l'ordre de la division, et cité avec palme par l’armée américaine, il contribue à mettre en place l'administration du Gouvernement provisoire.

De 1944 à 1946, il est sous-directeur des renseignements généraux. En 1946, il est envoyé en Allemagne occupée en tant que directeur de la sûreté du Würtemberg. Par la suite, affecté au haut-commissariat de la France en Allemagne, au sein des affaires culturelles, il met en place le service de récupération des œuvres d’art enlevées par les nazis. Il est réaffecté en France en 1952 en tant que directeur de la police de l'air et des frontières. En 1954, il est appelé par Jacques Soustelle, nouveau gouverneur général de l’Algérie comme conseiller technique, responsable des relations entre la police et l'Armée. Revenu en France, il devient en 1957 directeur de l'école nationale supérieure de la Police, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, puis, en 1958, membre du cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l'information. Il effectue un second séjour algérien auprès de Soustelle, alors ministre du Sahara, durant lequel il est chargé de la mise en place des nouveaux départements du sud-algérien. En 1962, bien qu'il ne se soit jamais rapproché de l'OAS, il est mis en disponibilité en raison de sa proximité avec Jacques Soustelle.

Œuvre littéraire et érudite

Durant sa carrière de haut fonctionnaire, il publie plusieurs ouvrages de vulgarisation d'histoire et d'archéologie. À partir de 1962, il se consacre exclusivement à son œuvre littéraire qui comprend une quarantaine de volumes dans trois domaines : l'histoire et la géographie de l'Afrique, l'archéologie (en particulier celle de la Gaule romaine) et l'architecture (médiévale et moderne). Ses ouvrages, à fort tirage, permettent une vulgarisation de l'archéologie à l'attention d'un public cultivé.

Il reçoit en 1963 le Grand prix Gobert pour La France antique[4]. En 1969, Châteaux fantastiques, publié en cinq volumes, contribue à faire connaître de nombreux châteaux forts tombés dans l'oubli dont les châteaux cathares que seuls connaissaient et visitaient quelques érudits. Preuve de son attachement aux châteaux de l'Aude, Henri-Paul Eydoux est d'ailleurs enterré dans le cimetière de Duilhac-sous-Peyrepertuse, au pied du château de Peyrepertuse qu'il contribua à faire connaître du grand public.

Bibliographie

  • Savorgnan de Brazza, Larousse, Paris, 1932
  • L'Exploration du Sahara, Gallimard, Paris 1938
  • L'Homme et le Sahara, ibid., 1943
  • Das Cisterzienkloster Bebenhausen, TĂĽbingen, 1950
  • L'Architecture des Ă©glises cisterciennes d'Allemagne, P.U.F., Paris, 1952
  • SOS AlgĂ©rie, 1956 (sous le pseudonyme de Jean Douxey)
  • L'Église abbatiale de Morimond, Rome, 1958
  • Monuments et trĂ©sors de la Gaule, Plon, Paris, 1958
  • CitĂ©s mortes et lieux maudits de France, ibid., 1958
  • Lumières sur la Gaule, ibid., 1960
  • Hommes et dieux de la Gaule, ibid., 1961
  • RĂ©surrection de la Gaule, ibid., 1961
  • La France antique, ibid. 1962 (deuxième Prix Gobert)
  • RĂ©vĂ©lations de l'archĂ©ologie, Gauthier-Languereau, Paris, 1963
  • RĂ©alitĂ©s et Ă©nigmes de l'archĂ©ologie, Plon, 1964
  • Les Grandes Dames de l'archĂ©ologie, ibid., 1964
  • Les Terrassiers de l'histoire, ibid., 1966
  • Ă€ la dĂ©couverte des mondes perdus, Larousse, 1967
  • Châteaux fantastiques, 5 vol., Flammarion, Paris, 1969-1974
  • L’archĂ©ologie, rĂ©surrection du passĂ©, Librairie AcadĂ©mique Perrin, Paris, 1970
  • Les Grandes DĂ©couvertes archĂ©ologiques en Gaule, ibid., 1971
  • Saint-Louis et son temps, Larousse, 1971
  • Les Grandes Heures du Languedoc, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1973
  • Monuments curieux et sites Ă©tranges, ibid., 1974, Monuments mĂ©connus, 6 vol., ibid., 1975-1983
  • Les Châteaux du Soleil, forteresses et guerres des croisĂ©s, ibid., 1982
  • L’archĂ©ologie, histoire des dĂ©couvertes, Larousse, 1985
  • L’histoire arrachĂ©e Ă  la terre
  • Les Monuments mĂ©connus, Paris et ĂŽle-de-France , vol. 1, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1975[5]
  • Les Monuments mĂ©connus, Paris et ĂŽle-de-France, vol. 2, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1977[5]
  • Les Monuments mĂ©connus, Provence, vol. 3, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1978[5]
  • Les Monuments mĂ©connus, Languedoc et Roussillon, vol. 4, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1979[5]
  • Les Monuments mĂ©connus, Provence, vol. 5, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1980[5]
  • Les Monuments mĂ©connus, Pays de la Loire, vol. 6, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 1983[5]
  • Promenades en Provence
  • Promenades dans la France Antique

Archives

  • Fonds Henri-Paul Eydoux sur l'AlgĂ©rie de 1942 Ă  1962, Archives nationales, cote 546AP (description PDF p.10)
  • Les papiers personnels de Henry-Paul Eydoux sont conservĂ©s aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 546AP : Inventaire du fonds.

DĂ©corations

Notes et références

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-1x9a61u23-yme7ilrhwd3o »
  2. Archives de la commune de Tarbes, acte de naissance no 128, année 1907 (avec mention marginale de décès) (consulté le 6 juin 2015)
  3. Jean Andreau, Henri-Paul Eydoux, Encyclopædia Universalis
  4. En toutes lettres, in Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 15
  5. « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )

Liens externes

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