Accueil🇫🇷Chercher

Helicodiceros muscivorus

Caractéristiques

Selon certains chercheurs, l'odeur et l'inflorescence de l'Arum mange-mouches Ă©voquent l'anus et la queue poilue d'une bĂŞte morte[1] - [2].

Appelée petit dragon mange-mouches, arum mange-mouches ou arum du cheval mort, cette espèce proche des Arum, est originaire des îles de la Méditerranée occidentale. Son inflorescence spectaculaire de couleur brune s'apparente à la zone anale d'un cadavre de mammifère, présentant en particulier un spadice velu qui ressemble à la queue d’une bête morte. Cette fleur cadavre répand une odeur prononcée de charogne (cheval mort), qui attire les mouches bleues et autres insectes pollinisateurs, qui vont même y pondre leurs œufs. La rosace dense de poils raides dans le spadice piège ces insectes, ce qui favorise la pollinisation. Lorsque l’inflorescence se flétrit on y trouve de nombreuses mouches mortes par asphyxie et de jeunes asticots affamés, d'où son nom vernaculaire d'arum mange-mouches, les botanistes du XIXe siècle pensant à tort qu'il s'agissait d'une plante carnivore. Pendant la floraison, la fleur produit une chaleur qui aide les odeurs à se volatiliser. Cette thermogenèse, représentant un apport de dix à vingt degrés Celsius au-dessus de la température ambiante, favorise également l'attraction des insectes en simulant la chaleur dégagée par un animal en putréfaction[1] - [3].

L'odeur caractéristique de la fleur provient majoritairement de polysulfures de diméthyle (en particulier le sulfure de diméthyle), comme pour les Amorphophallus[4].

Synonymes

  • Arum muscivorum L.f.
  • Dracunculus muscivorus (L.f.) Parl.

Notes et références

  1. (en) R. S. Seymour, M. Gibernau & K. Ito, « Thermogenesis and respiration of inflorescences of the dead horse arum Helicodiceros muscivorus, a pseudothermoregulatory aroid associated with fly pollination », Functional Ecology, vol. 17, no 6,‎ , p. 886–894 (DOI 10.1111/j.1365-2435.2003.00802.x, lire en ligne).
  2. (en) Deni Bown, Aroids. Plants of the Arum Family, Timber Press, , p. 43.
  3. Marc Gibernau et Denis Barabé, « Des fleurs à « sang chaud » », Pour la science, no 77,‎ , p. 79-80 (lire en ligne).
  4. (en) Geoffrey C. Kite, « Inflorescence Odour of the Foul-Smelling Aroid Helicodiceros muscivorus », Kew Bulletin, vol. 55, no 1,‎ , p. 237 (ISSN 0075-5974, DOI 10.2307/4117785).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.