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Hauptverwaltung AufklÀrung

La Hauptverwaltung AufklĂ€rung (« HVA Â») ou « administration centrale de la reconnaissance Â» Ă©tait le service de renseignement extĂ©rieur de la RDA et appartenait au MinistĂšre de la sĂ©curitĂ© d’État (Stasi). AprĂšs la dissolution de la Stasi en 1990 et les rĂ©vĂ©lations concernant ses mĂ©thodes de travail, la HVA devient l’objet de recherches intensives (depuis 1991, sous la responsabilitĂ© du Commissaire fĂ©dĂ©ral chargĂ© des archives de la Stasi) et suscite un grand intĂ©rĂȘt public. La fin de la HVA, et avec elle la divulgation des structures, des mĂ©thodes et des membres du service de renseignement reprĂ©sentent un Ă©vĂ©nement exceptionnel de l’histoire allemande.

Blason du ministĂšre de la sĂ©curitĂ© d’État (Stasi) en RDA

Mission

Priorités

La mission principale de la HVA est le renseignement extĂ©rieur (espionnage) , dont l’espionnage politique, militaire, Ă©conomique et technologique. En marge de cela, on compte des actions menĂ©es Ă  l’encontre des services de renseignement de l’Ouest (contrespionnage par une infiltration dans les structures), des actes de sabotage et les actions concrĂštes (par exemple le placement d’articles dans les journaux de l’Ouest, et ce souvent grĂące Ă  des activitĂ©s du mouvement pour la paix) dans la zone opĂ©rationnelle de la RFA et de Berlin-Ouest et quelques autres lands relevant de la responsabilitĂ© de la HVA.

L’un des Ă©vĂ©nements les plus marquants est le dĂ©voilement de la mĂ©thode Romeo de la HVA. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1960, les Romeos, appelĂ©s aussi agents romeos, avaient pour mission de sĂ©duire les secrĂ©taires des hommes politiques d’Allemagne de l’Ouest (la Stasi parlait “d’encadrer intimement”), de construire une dĂ©pendance sentimentale, voire de les Ă©pouser “à des fins de renseignement” pour sauver les apparences. Ces femmes, souvent cĂ©libataires ou solitaires, qui Ă©taient au prĂ©alable triĂ©es sur le volet par des experts d’Allemagne de l’Est, diffusent sans que leur supĂ©rieur ne s’en aperçoive des documents secrets de leur dĂ©partement Ă  leur cher et tendre. Dans le jargon de la Stasi, l’expression “Ficken fĂŒrs Vaterland” (baiser pour la patrie) Ă©tait souvent employĂ©e pour dĂ©signer ce type d’opĂ©rations. Dans certains cas, on faisait mĂȘme croire Ă  ces femmes que leur mari, qui agissait sous fausse banniĂšre, venait d’un autre territoire que celui de la RDA.

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, l’espionnage militaire est de plus en plus prĂ©sent dans le systĂšme mondial. L'URSS, les dirigeants du SED et le ministre de la sĂ©curitĂ© d’État Erich Mielke recevaient peu avant la guerre froide des informations cruciales de la HVA concernant les premiers prĂ©paratifs de guerre.

Coopération avec le KGB

La HVA fournissait Ă  ses “services frĂšres” du Bloc de l’Est - principalement au KGB - la part du lion de la quantitĂ© d’information en provenance de la RFA, membre europĂ©en important au sein de l’OTAN. Le quartier gĂ©nĂ©ral du KGB en RDA se trouvait dans Berlin-Karlshorst, celui du GRU (Direction gĂ©nĂ©rale des renseignements de l’État-Major des forces armĂ©es russes et soviĂ©tiques) dans le quartier de Babelsberg de Potsdam. De plus, on trouvait des officiers de liaison dans chaque administration du district. À cela s’ajoutaient Ă©galement les opĂ©rations d’espionnage rĂ©ussies au sein du quartier gĂ©nĂ©ral de l’OTAN Ă  Bruxelles mais aussi dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest comme le Royaume-Uni. La HVA n’a cependant jamais pu se dĂ©velopper aux États-Unis, seul le KGB y agissait. (Les dĂ©couvertes significatives des services de renseignement de la RDA concernant la NSA provenaient du personnel de Berlin Ouest).

Organisation

Divisions

En 1989, la HVA Ă©tait formĂ©e de 21 divisions et de cinq groupes de travail. On trouvait Ă©galement l’État-Major de la HVA ainsi que le SWT (secteur des sciences et technologies) pour l’espionnage industriel qui gĂ©raient la communication entre les divisions.

DivisionMissionDirecteurNombre de membres (approximatif)Subordination
A IAppareil d'État RFAColonel Bernd Fischer100Ralf-Peter Devaux
A IIPartis et Organisation de la RFAColonel Kurt Gailat70Ralf-Peter Devaux
A IIIRĂ©zidientoura dans les pays tiers (cĂ d autre que la RFA)Colonel Horst Machts70Prosetzky
A IVEspionnage militaire en RFAColonel Siegfried Milke100Heinrich Tauchert
A V (SWT)Analyse pour le SWTColonel Harry Hermann80Horst Vogel
A VITrafic opérationnelColonel Helmut Reinhold210Geyer
A VIIAnalyse et informationColonel Werner Bierbaum110Werner Großmann
A VIIITechniques opératives, radiocommunicationsColonel Werner Degenhardt220Vogel
A IXContre-espionnage intĂ©rieur et extĂ©rieur et services ennemis en RFAGĂ©nĂ©ral de division Harry SchĂŒtt190Werner Großmann
A XActions concrĂštes (dĂ©sinformation en RFA/dans Berlin-Ouest)Colonel Rolf Wagenbreth60Großmann
A XIAmĂ©rique du Nord, institutions amĂ©ricaines en RFAColonel JĂŒrgen Rogalla70Heinrich Tauchert
A XIIOTAN et Communauté européenneColonel Klaus Rösler60Heinrich Tauchert
A XIII (SWT)Recherche fondamentaleColonel Siegfried Jesse60Vogel
A XIV (SWT)Électronique, optique, systĂšmes informatiquesColonel Horst MĂŒller60Vogel
A XV (SWT)Techniques de l'armement, génie mécanique. Service 5, adjoint Ltr. Matthias WarnigColonel Gunter Ebert60Vogel
A XVIExploitation des relations juridiques, coordination des entreprises de la HVAColonel Rudolf Genschow40Ralf-Peter Devaux
A XVIITrafic aux frontiĂšresColonel Werner Wulke60Geyer
A XVIIIPréparation du sabotageColonel Gotthold Schram110Ralf-Peter Devaux
A XIXFormation, accompagnementColonel Harry Mittenzwei60Prosetzky
A XXSystÚmes informatiques, centres de donnéesColonel Peter Feuchtenberger120Vogel
A XXIServices d'administration, trésorerieColonel Tilo Kretzschmar110Geyer
AG S (SĂ©curitĂ©)SĂ©curitĂ© intĂ©rieure de la HVAColonel Eberhard Kopprasch20Großmann
AG XV/BVDirection de la division XV des unités administrativesColonel Manfred Ebert10Geyer
AG 1/SWTRĂ©zidientoura SWTColonel Gerhard Jauck20Vogel
AG 3/SWTAcquisition opérationnelle d'armementColonel Erich Gaida20Vogel
AG 5/SWTExploitation des contacts officielsColonel Christian Streubel20Vogel
État-major de la HVACoordination, documents de stratĂ©gie/de gestionGĂ©nĂ©ral de division Heinz Geyer20(Geyer)

Remarques :

  • Jusqu’en 1988, la division A XVI s’appelle Bereich K ou encore KOST (centrale de coordination), la division A XVII s’appelle AG G (Groupe de travail aux frontiĂšres). Enfin, la division A XVIII est crĂ©Ă©e en 1987 Ă  partir des restes de l’ancienne division IV de la Stasi.
  • Les numĂ©ros des divisions Ă©crits en chiffres romains sont prĂ©cĂ©dĂ©s de la lettre A (ou HV A), afin de ne pas les confondre avec les autres divisions de la Stasi. Ainsi, on trouve des dĂ©nominations telles que : division XII du MinistĂšre de la sĂ©curitĂ© d’État (Archives) et la division A XII de la HVA (OTAN / CommunautĂ© europĂ©enne).
  • AprĂšs qu’aux alentours de l’annĂ©e 1974 le HVB du MinistĂšre de la sĂ©curitĂ© d’État a Ă©tĂ© renommĂ© “Verwaltung RĂŒckwartige Dienste” (Services d’administration), la HVA devient la seule administration centrale dont le sigle commence par Hauptverwaltung.

Direction de 1952–1989

Les divisions VII, IX, X et AG S sont sous la responsabilitĂ© directe du directeur de la HVA (voir le tableau pour l’affectation des divisions de la HVA). Le directeur de la HVA est Ă©galement adjoint au ministre de la sĂ©curitĂ© d’État et possĂšde lui-mĂȘme cinq adjoints.

De 1951 Ă  1952, le directeur de la HVA est Anton Ackermann. De 1952 Ă  1986, le poste est tenu par Markus Wolf, adjoint de Erich Mielke.

Werner Großmann est le directeur de la HVA de 1986 Ă  1989, assistĂ© par Horst Vogel en tant que premier adjoint, Heinz Geyer en tant que chef de l’État-Major, ainsi que d’Heinrich Tauchert, Werner Prosetzky et Ralf-Peter Devaux.

Recrutement et formation

École de la HVA

L’école de la HVA, appelĂ©e « Ecole de la sociĂ©tĂ© pour le sport et la technique Etkar AndrĂ© », Ă©tait Ă  l’origine basĂ©e Ă  Bad Belzig. À partir de 1965, elle est progressivement intĂ©grĂ©e Ă  la Juristische Hochschule des MfS (Ă©cole supĂ©rieure de droit de la Stasi) Ă  Golm, prĂšs de Potsdam, et Ă©levĂ©e au rang d’école professionnelle. En 1968, elle est renommĂ©e Fachrichtung fĂŒr AufklĂ€rung der JHS (branche de renseignement de l’école supĂ©rieure de droit de la Stasi), puis Section A. La Fremdsprachenschule des MfS (Ă©cole de langues de la Stasi) lui est affiliĂ©e (la discipline F). En 1988, l’école de la HVA et l’école de langues (autrefois Ă  DammsmĂŒhle, dans les environs de MĂŒhlenbecker) sont installĂ©es au bord du lac Seddinsee, Ă  la limite de Berlin aprĂšs de la ville de Gosen, Ă  environ 3 km au sud d’Erkner. Le bunker qui abritait un poste de commandement de repli de la HVA, Ă©tait situĂ© dans cette mĂȘme zone.

Salle de cinĂ©ma de l’école supĂ©rieure de la Stasi de l’administration centrale de reconnaissance Ă  Gosen.
BĂątiment 3 de l’école supĂ©rieure Stasi de la HVA Ă  Gosen

L’école de la HVA comptait en 1989 plus de 300 collaborateurs et Ă©tait dirigĂ©e par le colonel Bernd Kaufmann. La division XIX (circulation, poste, tĂ©lĂ©communications) collaborait Ă©troitement avec cette Ă©cole composĂ©e de trois branches d’enseignement :

  • Discipline A : formation politique opĂ©rationnelle dirigĂ©e par le colonel Helmut Eck. Quatre chaires, dont une formation en marxisme-lĂ©ninisme, en politique et en histoire.
  • Discipline B : spĂ©cialisation et mĂ©thode de travail du service d’information dirigĂ©e par le colonel Horst Klugow. Cinq chaires, dont la psychologie opĂ©rationnelle, le droit/la sĂ©curitĂ©, et la surveillance de rĂ©zidientes (antennes clandestines de renseignements soviĂ©tiques)
  • Discipline F : institut de langues Ă©trangĂšres dirigĂ© par le colonel Manfred Fröhlich. ChargĂ© de la formation en langues des agents envoyĂ©s Ă  l’étranger et d’une formation approfondie d’interprĂštes.

Collaborateurs permanents

En 1989, la HVA comptait plus de 3 800 employĂ©s permanents. D’aprĂšs le tableau des effectifs, il y avait parmi eux environ 2 400 officiers et sous-officiers de carriĂšre, 700 collaborateurs secrets (“IM”, Inofizieller Mitarbeiter), 670 OibE (officiers en affectation spĂ©ciale) et 5 civils. Au moment de l’auto-dissolution de la HVA, le nombre de collaborateurs a temporairement augmentĂ©, dĂ©passant les 4 200 personnes.

À l’automne 1989, sept cadres possĂ©daient le rang de gĂ©nĂ©ral : le collaborateur occupant le rang le plus Ă©levĂ© Ă©tait le directeur de la HVA, Werner Grossmann, gĂ©nĂ©ral de corps d’armĂ©e ; quatre de ses adjoints ainsi que Harry SchĂŒtt (chef du contre-espionnage) et Otto Ledermann (directeur de l’organisation du Parti socialiste unifiĂ© d'Allemagne) Ă©taient gĂ©nĂ©raux de division.

Les collaborateurs de la HVA Ă©taient considĂ©rĂ©s comme l’élite de la Stasi. On exigeait d’eux un investissement personnel, de la flexibilitĂ©, de l’efficacitĂ© et, comme pour tous les cadres de la Stasi, fidĂ©litĂ© Ă  la pensĂ©e du Parti socialiste unifiĂ© d’Allemagne. AprĂšs un travail de trĂšs bonne qualitĂ©, les employĂ©s d’autres divisions de la Stasi pouvaient, au besoin, ĂȘtre dĂ©placĂ©s vers la HVA - c’était pour ainsi dire une distinction - s’ils avaient les qualifications requises, par exemple un diplĂŽme de l’enseignement supĂ©rieur, des connaissances en langues Ă©trangĂšres ou d’autres compĂ©tences similaires. À l’inverse, si leurs rĂ©sultats n’étaient pas satisfaisants ou en cas de complot, des employĂ©s de la HVA pouvaient ĂȘtre dĂ©placĂ©s vers d’autres unitĂ©s de services de la Stasi, ce qui Ă©tait perçu comme une rĂ©trogradation, mais n’en Ă©tait pas une sur le plan administratif.

Collaborateurs secrets et autres collaborateurs

Les collaborateurs permanents de la HVA gĂ©raient un nombre, aujourd’hui toujours inconnu, de collaborateurs secrets (IM, Inoffizielle Mitarbeiter). Ils Ă©taient principalement des citoyens de RDA qui avaient la permission de voyager Ă  l’Ouest (parmi les “Reisekader”, seule une minoritĂ© Ă©tait sĂ©lectionnĂ©e pour pouvoir passer la frontiĂšre, mais ne reprĂ©sentaient cependant qu’une fraction des IM), des proches de personnes cibles “intĂ©ressantes pour les opĂ©rations” Ă  l’Ouest vivant en RDA, des messagers et des instructeurs, mais aussi des milliers d’habitants de la RFA et de Berlin-Ouest, qui pour certains occupaient des positions sociales exposĂ©es.

La HVA faisait Ă©galement la promotion de ses activitĂ©s auprĂšs d’étudiants de l’Ouest en visite en RDA. Ces universitaires destinĂ©s Ă  occuper des postes de direction et ainsi Ă  ĂȘtre en possession d’informations confidentielles sont formĂ©s durant des dizaines d’annĂ©es grĂące Ă  des investissements personnels et financiers. Le but : obtenir des fonctions publiques et Ă©conomiques haut placĂ©es grĂące auxquelles ils pourront ensuite accĂ©der Ă  des informations secrĂštes.

Un exemple cĂ©lĂšbre de ces opĂ©rations de promotion de la HVA est celui de Gabriele Gast, une Ă©tudiante engagĂ©e en 1968 qui accĂšde au poste de directrice du service de renseignement de la RFA. Étant une des principales sources d’information de la HVA, elle est supervisĂ©e personnellement par Markus Wolf.

Au sein de la HVA (et ainsi, de la Stasi), les sources de renseignements effectives dans les pays de l’Ouest ne sont pas forcĂ©ment enregistrĂ©es comme des IM. Elles sont souvent gĂ©rĂ©es comme des contacts (KP, Kontaktpersonen), ce qui en dit peu sur le niveau de coopĂ©ration avec le service de renseignements de la RDA : cette coopĂ©ration englobe aussi bien le recueil d’informations auprĂšs de l’entourage d’une personne sans l’informer grĂące Ă  des contacts de la HVA, que la transmission volontaire et ciblĂ©e de renseignements. Les espions rencontrent leurs officiers traitants et leurs instructeurs en RDA ainsi que dans des pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest (des pays neutres Ă  l’époque comme l’Autriche, la Suisse ou la SuĂšde Ă©taient prĂ©fĂ©rĂ©s pour ces rencontres).

D’aprĂšs des donnĂ©es des archives de la Stasi publiĂ©es en 2004, environ 1 500 citoyens de la RFA et 10 000 citoyens de la RDA opĂ©raient pour la HVA en 1989.

Centrale

Dernier siÚge de la HVA dans les bùtiments ministériels de Berlin-Lichtenberg

L'ancĂȘtre de la HVA, l’APN (Aussenpolitische Nachrichtendienst) Ă©tait basĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1950 Ă  Berlin-Pankow, puis dans la Rolandufer (dans Berlin-mitte).

Le siĂšge officiel de la HVA se situera, vers la fin des annĂ©es 1950, dans les bĂątiments de la centrale de la Stasi Ă  Berlin-Lichtenberg. AprĂšs la fin de la construction de nouveaux bureaux Ă  l’angle de la Ruschestraße et de la Frankfurter Allee, le service y installe son quartier gĂ©nĂ©ral. (AprĂšs 1990, une nouvelle agence pour l’emploi occupe un bĂątiment Ă  l’angle de la Gotlindestraße et de la Ruschestraße, dans lequel elle se trouve toujours aujourd’hui. Les bĂątiments de la Frankfurter Allee ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par la Deutsche Bahn). La branche opĂ©rationnelle et technique (OTS, Operativ-Technische Sektor) a Ă©tĂ© installĂ©e dans la Roedernstraße Ă  Berlin-Alt-Hohenschönhausen. Les divisions XV sont prĂ©sentes dans chaque unitĂ© administrative de la Stasi.

Budget

Markus Wolf a dĂ©clarĂ© devant la commission d’enquĂȘte du Bundestag sur l’activitĂ© de la division de la coordination commerciale (KoKo) qu’à la fin de son mandat (en 1986) les besoins financiers annuels de la HVA Ă  des fins opĂ©rationnelles s’élevaient Ă  17 millions de marks est-allemands et 13,5 millions de DM. Ces donnĂ©es n’ont jamais Ă©tĂ© ni rĂ©futĂ©es, ni vĂ©rifiĂ©es. Il existe dans certaines divisions de la HVA des « caisses noires » dont le directeur de la division ou de l’unitĂ© Ă©tait responsable. Des sommes trĂšs importantes qui viennent en majoritĂ© de ces « caisses » ont Ă©tĂ© mobilisĂ©es dans la NVA (Nationale Volksarmee) ou l’économie nationale de la RDA pour la fourniture dissimulĂ©e d’équipements Ă  la division A VIII et Ă  d’autres destinataires Ă  la Stasi.

Histoire

Prédécesseurs

En 1951 est crĂ©Ă© en RDA l’APN, sous la direction d’Anton Ackermann, officiellement un Institut de recherche en Ă©conomie (IPW, Institut fĂŒr wirtschaftswissenschaftliche Forschung). Markus Wolf a ajoutĂ© plus tard que huit Allemands et quatre conseillers soviĂ©tiques Ă©taient prĂ©sents Ă  sa crĂ©ation, le , Ă  Berlin-Bohnsdorf. L’APN dĂ©pendait du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres de la RDA. Le premier directeur fut Anton Ackermann, remplacĂ© ensuite par Richard Stahlmann. Le responsable des conseillers Ă©tait l’officier du KGB, Andrei Grauer, qui d’aprĂšs Markus Wolf avait Ă©tĂ© mandatĂ© personnellement par Staline avec l’aide Ă  la reconstruction.

En 1952 est crĂ©Ă©e l’école de l'APN (la future Ă©cole de la HVA) de laquelle sortent principalement les agents (dans le jargon de la Stasi, les Ă©claireurs de la paix) prĂ©parĂ©s aux missions Ă  l’Ouest. À la fin de cette mĂȘme annĂ©e, Anton Ackermann se tourne vers le Bureau politique du SED pour demander Ă  ĂȘtre remplacĂ©, et Walter Ulbricht reprend le contrĂŽle direct de l’APN. En novembre, c'est Markus Wolf, jusqu’ici adjoint du service III (dĂ©fense), qui prend la direction de l’APN.

Au printemps 1953, Wilhelm Zaisser, membre du bureau politique, prend la direction de l’APN qui est au dĂ©part dĂ©tachĂ© de la Stasi. AprĂšs la chute de Wilhelm Zaisser Ă  la suite des Ă©vĂ©nements du 17 juin 1953 et du dĂ©classement de la Stasi au rang de secrĂ©tariat d’État (SfS), l’APN devient alors le service XV (ou HA XV). Markus Wolf reste Ă  la tĂȘte du service XV, et occupe alors Ă©galement le poste d’adjoint du secrĂ©taire d’État, Ă  savoir le Ministre de la sĂ©curitĂ© d’État.

La HVA au sein de la Stasi

AprĂšs la revalorisation de la SfS au rang de MinistĂšre en novembre 1955 sous Ernst Wollweber, le service XV obtient le statut d’administration (HVA) le . Cela permit Ă  certains des services de devenir eux-mĂȘmes des ministĂšres, parmi lesquels on retrouve le service I (espionnage politique), le service II (espionnage militaire et des AlliĂ©s de l’Ouest), le service IV (espionnage industriel) ainsi que le service V (Ă©valuation). La mĂȘme annĂ©e, le gĂ©nĂ©ral de division Hans Fruck est nommĂ© premier adjoint de la direction de la HVA. En 1959, une restructuration de fond redĂ©coupe la HVA en huit services, l’école obtient la distinction d’objet n°9. Outre le travail contre la RFA, considĂ©rĂ© comme une rĂ©ussite par la HVA, l’aide Ă  la reconstruction proposĂ©e dans les annĂ©es 1960 pour les services des jeunes Ă©tats est un point fort de ses activitĂ©s. Des interventions Ă  l’étranger ont eu lieu, et notamment au Ghana, Ă  Zanzibar, Ă  Cuba, au Soudan et dans d’autres pays en voie de dĂ©veloppement ou pays Ă©mergents. Sous la protection de Hans Fruck, et grĂące Ă  la diversitĂ© de ses entreprises, le secteur de la coordination commerciale (BKK ou KoKo) de Schlack-Golodkowskis devient un vĂ©ritable instrument de renseignement pour la HVA, et ce, dĂšs 1967. Les entreprises secrĂštes de la HVA, F.C. Gerlach et G. Simon (qui devient en 1977 Camet), Asimex, et Interporter brassent des quantitĂ©s importantes de devises de l’Ouest (Ă  hauteur de millions) aux fins opĂ©rationnelles du service. En 1973, Eric Mielke fonde, sous l’ordre 14/73, la section IX (contre-espionnage) de l’administration et met ainsi fin aux querelles de compĂ©tences qui sĂ©vissent au sein de la Stasi : jusque-lĂ  c’était sa division II (contre-espionnage) qui Ă©tait responsable du renseignement Ă  l’Ouest. En 1974, l’arrestation de l’agent de la HVA GĂŒnter Guillaume affaiblit la RDA et son service d’espionnage : le chancelier de RFA, Willy Brandt se retire de la chancellerie malgrĂ© l’achat de voix par la Stasi avant une motion de censure du Bundestag, et on assiste Ă  un dĂ©saccord politique. GĂŒnter Guillaume travaillait depuis 1970 pour la Chancellerie fĂ©dĂ©rale et depuis 1972 en tant que conseiller personnel de Willy Brandt. En , le lieutenant de la HVA Werner Stiller passe Ă  l’Ouest. Ses dĂ©clarations au Service fĂ©dĂ©ral de renseignement entraĂźnent plus d’une quinzaine d’arrestations d’agents de la HVA en RFA et en Autriche. PrĂšs de 40 espions ont pu fuir Ă  temps grĂące Ă  des informations de la centrale de la Stasi. Werner Stiller identifie entre autres Markus Wolf sur une photo prise Ă  Stockholm en 1978 et dĂ©masque ainsi « l’homme sans visage » (c’est ainsi qu’il est prĂ©sentĂ© Ă  la une du Spiegel, hebdomadaire allemand). La Stasi ouvre le dossier (« Operativer Vorgang », OV) de Stiller, sous le nom de code Chacal, et devant aboutir Ă  son assassinat. Ils ne parviennent alors pas Ă  localiser Werner Stiller (aux États-Unis, il obtient une nouvelle identitĂ© par la CIA). Outre la trahison ressentie par Markus Wolf et par de nombreux collaborateurs de la HVA, le service est, lui, montrĂ© du doigt pour avoir largement sous-estimĂ© l’espionnage technologique de la RDA rĂ©vĂ©lĂ© par Werner Stiller. En 1980, Werner Teske, haut-dignitaire de la HVA, est arrĂȘtĂ© car suspectĂ© d’ĂȘtre un espion des services de renseignements de l’Ouest, aprĂšs sa tentative avortĂ©e pour passer Ă  Berlin-Ouest. Werner Teske est condamnĂ© Ă  mort lors d’un procĂšs tenu secret. Son exĂ©cution a lieu en et est la derniĂšre en RDA. Au sein de la Stasi, ce sujet reste Ă©galement secret. En , Markus Wolf quitte le service actif. Son dĂ©part n’est officiel que le , prĂšs de 34 ans aprĂšs qu'il a pris la direction de l’APN. Son successeur, et dernier directeur en titre de la HVA, est son adjoint, Werner Großmann, qui avait d’ailleurs Ă©tĂ© formĂ© pour ce poste. Dans les faits, ce dernier dirigeait dĂ©jĂ  le service depuis le milieu de l’annĂ©e 1984.

Dissolution (déroulement)

Fin 1989, alors que la majoritĂ© des unitĂ©s administratives est occupĂ©e par des manifestants, la HVA poursuit son travail Ă  la centrale de la Stasi Ă  Berlin. Les collaborateurs tentent de dĂ©truire le plus de dossiers possible et de dĂ©sactiver leurs sources. Pendant la restructuration dans les annĂ©es 1989/1990 les groupes de travail dans le secteur de la coordination commerciale de la Stasi, qui Ă©taient chargĂ©s de la surveillance, sont vivement critiquĂ©s pour leurs travaux liĂ©s Ă  la HVA. Le , Ă  la suite d'une table ronde, le cabinet Modrow de RDA dĂ©crĂšte la dissolution sans remplacement de la Stasi et donc celle du service de renseignements, rĂ©cemment rebaptisĂ© HVA. Lors de la prise d’assaut du complexe de la Stasi Ă  Berlin-Lichtenberg, le , les locaux de la HVA restent intacts. Le on observe d’une part la constitution du ComitĂ© pour la dissolution de l’ancienne Stasi, et d’autre part l’instauration des fonctionnaires comme contrĂŽleurs du processus de dissolution. Dans l’arrĂȘt du de la table ronde centrale du groupe de travail sur la sĂ©curitĂ© Ă  propos de la dissolution de la HVA, il est ainsi Ă©dictĂ© dans la version originale (tapĂ©e) : « le contrĂŽle de l’ensemble des mesures ne peut ĂȘtre menĂ© Ă  bien que par le ComitĂ© des citoyens. » Le GĂ©nĂ©ral Fritz Peter, mandataire du cabinet Modrow et unique signataire de ce document, a, sans lĂ©gitimitĂ© apparente (sans contresignature), modifiĂ© le texte en : « le contrĂŽle ne peut ĂȘtre menĂ© Ă  bien que par le groupe de travail sur la sĂ»retĂ© en Ă©troite collaboration avec le comitĂ© de citoyens, et sera coordonnĂ© par le Dr. Böhm ». Georg Böhm Ă©tait l’adjoint de Fritz Peter. Ainsi, le mode de contrĂŽle qui avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© ne reste que thĂ©orique, ce qui apparaĂźt plus tard comme une « autodissolution ratifiĂ©e ». Les groupes de travail du secteur de la coordination commerciale ne sont plus affectĂ©s Ă  l’ancienne HVA. Entretemps, d'aprĂšs une estimation des commissions de la coordination commerciale du Bundestag et des archives de la Stasi, de nombreux documents de ce service ont disparu.

Werner Großmann, directeur de la HVA, licenciĂ© au dĂ©but de l‘annĂ©e 1990 comme tous les fonctionnaires de la Stasi, devient ‘’conseiller’’ du groupe qui se forme alors pour la dissolution de la HVA. Bernd Fischer, auparavant colonel et chef de la division I de la HVA, dirige l’action concrĂšte de ce groupe. Au , le service de renseignement doit ĂȘtre complĂštement dissous. Tous les documents portant sur des personnes, les rĂ©sultats d’espionnage et autres informations de la HVA sont dĂ©truits au plus tard en . Deux erreurs lourdes de consĂ©quences sont pourtant commises :

  • D’une part, une copie d’un microfilm contenant ce qui sera nommĂ© les dossiers Rosenholz, tombe, sans qu’on ne sache vraiment comment, dans les mains de la CIA. Cette opĂ©ration porte le nom d’OpĂ©ration Rosewood au sein de l’agence de renseignement amĂ©ricaine. On a alors souvent pensĂ© qu’il s’agissait de fichiers de mobilisation, mais cette hypothĂšse n’a pas Ă©tĂ© validĂ©e.
  • D’autre part, il existe depuis 1987 une sauvegarde externe de la base de donnĂ©es SIRA, qui contient un rĂ©sumĂ© des informations d’entrĂ©e de la HVA ainsi que quelques donnĂ©es sur les espions Ă  livrer. Cette copie Ă©chappe Ă  la destruction et, par des voies dĂ©tournĂ©es, se retrouve dans la BStU (archives de la Stasi). Depuis 1998, elle est en cours de dĂ©codage. Avec les dossiers Rosenholz, ces donnĂ©es apportent beaucoup d’informations sur les activitĂ©s d’espionnages de la RDA entre 1969 et 1989.

Quand le groupe menĂ© par Bernd Fischer annonce au comitĂ© de dissolution national du ministĂšre de la SĂ©curitĂ© que la dissolution a Ă©tĂ© effectuĂ©e dans les temps, les documents n’ont pas tous Ă©tĂ© dĂ©truits et les entreprises liĂ©es Ă  la HVA n’ont pas Ă©tĂ© correctement liquidĂ©es. La destruction de dossiers transfĂ©rĂ©s se poursuit jusqu’au 3 octobre 1990, des centaines de millions de deutschemarks sont encore dĂ©tournĂ©s jusqu’en 1991 Ă  travers F.C. Gerlach et Asimex. Dans son rapport final, le groupe chargĂ© de la dissolution de la HVA ne renseigne que des indications gĂ©nĂ©rales et tait les problĂšmes.

Évaluation

SuccĂšs du service de renseignement

À partir de 1990, Wolf, Großmann et d’autres n’ont de cesse d’expliquer que la HVA passait pour « l’un des meilleurs services de renseignement du monde ». La Stasi tenait son service pour « le deuxiĂšme meilleur aprĂšs le Mossad » (d’aprĂšs, entre autres, K. ThĂŒmer, cadre moyen de la HA II). On dispose de beaucoup d’informations concernant les succĂšs de la HVA, comme le fait de placer Rainer Rupp (Topas) Ă  l’OTAN, de collaborer avec Gabriele Gast et Alfred Spuhler au Service fĂ©dĂ©ral de renseignement (BND), ou avec Klaus Kuron (Stern) Ă  l’Office fĂ©dĂ©ral de protection de la constitution (BfV). Les agents de liaison de la RDA les plus connus du public avant 1990 sont GĂŒnter Guillaume, l’espion du chancelier, et sa femme Christel. Les services de renseignement de l’Ouest n’ont presque jamais rĂ©ussi Ă  infiltrer la Stasi ou la HVA. AprĂšs 1990, de nombreux officiers des services secrets de la RFA ou de la CIA, qui ont contribuĂ© de façon dĂ©cisive Ă  la condamnation de citoyens de la RFA Ă  de longues peines de prison pour trahison, se dĂ©voilent au public. NĂ©anmoins une dĂ©cision du Tribunal constitutionnel fĂ©dĂ©ral exempt de toute peine les officiers de la HVA qui n’ont Ă©tĂ© actifs que sur le sol de la RDA. Les succĂšs de la HVA sont favorisĂ©s par des circonstances que la Stasi peut difficilement contrĂŽler :

  • Retrait des agents - il est bien plus facile de battre en retraite en direction de la RDA que dans l’autre sens, surtout depuis la construction du Mur en 1961.
  • FacilitĂ© de passage – le laxisme de la RFA concernant le contrĂŽle des personnes en provenance de RDA et les frontiĂšres toujours grandes ouvertes pour ceux qui veulent s’établir Ă  l’Ouest facilitent de beaucoup l’infiltration des agents de la HVA Ă  l’Ouest. Cependant, il ne faut pas oublier que les services secrets de la RFA et des alliĂ©s sont bien au courant de cette problĂ©matique, surveillent les touristes en provenance de RDA, et interrogent ceux qui « auraient l’intention » de s’établir Ă  l’Ouest. AprĂšs l’affaire Guillaume, les immigrants sont Ă  nouveau systĂ©matiquement contrĂŽlĂ©s. La frontiĂšre est protĂ©gĂ©e en permanence par la douane, la protection fĂ©dĂ©rale des frontiĂšres, la police des frontiĂšres et la police militaire des alliĂ©s.
  • Peines encourues – un agent de la HVA, s’il est dĂ©masquĂ© Ă  l’Ouest, ne risque « que » la prison, alors qu’en RDA, les conditions de dĂ©tention sont trĂšs mauvaises et la peine de mort est de mise jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 1980, au moins pour les citoyens Est-allemands soupçonnĂ©s d’espionnage.

Les succĂšs des actions concrĂštes : exemple du sauvetage du gouvernement Brandt en 1972

Outre ses activitĂ©s de renseignement, la HVA menait beaucoup d’actions concrĂštes Ă  l’Ouest. Il s’agissait, en plus de dĂ©sinformer et de duper, de soutenir ou jouer contre tel ou tel politicien de la RFA en fonction des intĂ©rĂȘts du SED. Le sauvetage du gouvernement Brandt d’une motion de censure en au Bundestag est la plus belle rĂ©ussite de la HVA. Contre toute attente, il ne manquait Ă  Rainer Barzel (CDU), l’opposant de Willy Brandt, que deux voix pour prendre la place de ce dernier. AprĂšs la fin de la RDA, de trĂšs nombreux indices, tĂ©moignages et documents bancaires ont indiquĂ© que les dĂ©putĂ©s Julius Steiner (CDU) et Leo Wagner (CSU) avaient chacun Ă©tĂ© achetĂ©s par la HVA, pour 50 000 DM, afin de voter contre Barzel et permettre Ă  Brandt de conserver sa place. Deux semaines aprĂšs le vote, lors de sa premiĂšre visite officielle en Roumanie, le prĂ©sident du SED, Erich Honecker, a vantĂ© son succĂšs comme Ă©tant celui de tout le bloc de l’Est : pour jouir d’une « ligne unifiĂ©e et coordonnĂ©e en matiĂšre de politique extĂ©rieure », un gouvernement Brandt « nous est bien plus agrĂ©able qu’un gouvernement dirigĂ© par Barzel et Strauß ».

La HVA et la répression

Le rĂŽle de la HVA au sein de l’appareil Ă©tatique de rĂ©pression des opposants est l’objet de dĂ©bats publics. Comme les informateurs de la HVA Ă©taient pour la plupart domiciliĂ©s en RDA, ils recueillaient, en plus des informations d’espionnage, des donnĂ©es qui Ă©taient en lien Ă©troit avec l’oppression de la population par la police secrĂšte. La HVA les transmettait ensuite Ă  la division compĂ©tente de la Stasi.

  • Les informations transmises par les espions de la HVA Ă  l’Ouest sur les citoyens de la RDA servaient Ă©galement Ă  la persĂ©cution, par exemple en cas de prise de contact illĂ©gale avec des organisations de la RFA ou d’expression d’intention de fuite.
  • Les agents de la HVA en poste en RFA avaient aussi pour tĂąche l’identification et la dĂ©composition des dissidents de la RDA dĂ©chus de leur nationalitĂ© comme JĂŒrgen Fuchs, Roland Jahn, Lutz Eigendorf, Bernd Moldenhauer et Wolfgang Welsch (passeur).
  • Les opĂ©rations Ă  l’Ouest des autres divisions de la Stasi Ă©taient coordonnĂ©es ou rĂ©alisĂ©es de concert avec la HVA ; dans les annĂ©es 1980, elle s’y appliquait avec un grand sens des responsabilitĂ©s. Les forces formĂ©es aux interventions Ă  l’étranger (divisions XVIII, AGM/S et d’autres de la HVA) lui garantissent une Ă©norme puissance de combat, qui ne correspond pas Ă  l’image d’un service de renseignement classique.

Films

  • Barluschke – Psychogramm eines Spions (Psychogramme d’un espion). RĂ©alisateur : Thomas Heise (1997; paru sur cassette vidĂ©o en )
  • SĂ©rie : Deutschland 83, Deutschland 86 et Deutschland 89

Notes et références

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