Har Sarnai
Har Sarnai (Rose noire), apparu à la fin des années 1990 et toujours actif, est un des premiers groupe de rap mongol.
Activité principale | Groupe de rap |
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Genre musical | Rap Mongol |
Biographie
MĂ©dias externes | |
Images | |
Har Sarnai en costume. | |
Audio | |
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Har Sarnai - Duulen niseech sur Soundcloud. |
Le groupe Har Sarnai (Rose noire), apparu à la fin des années 1990, est un des premiers groupe de rap mongol[Fo 1]. Composé de deux frères, il propose une musique forte et brute sur des rythmes de house, qu'ils décrivent comme du techno-rap[Ma 1]. Anthony J. Fonseca décrit leur style comme un mélange de disco et d'electronic dance music[Fo 1], Gregory Delaplace comme un alliage de musique électronique, de rap et de pop[De 1]. Ils chantent voire crient d'une voix gutturale et grognante (chant de gorge) et s'échangent les raps, portant un intérêt aux côtés sombres de la vie et de l'amour[Ma 1] - [Fo 1]. Ils arborent sur scène des costumes fantastiques, des uniformes militaristes, des bottes en cuir, des peintures faciales, de longues perruques et un chapeau haut de forme[Li 1] - [Ma 1]. Ils sont constamment en mouvement et les poings et les pieds en l'air. De l'avis de l'historien de la musique Peter K. Marsh, ils ont « marqué une alternative claire aux chanteurs de ballade raffinés, bien coiffés et bien élevés qui avaient dominé le courant principal de la musique jusque-là ... » et « ont contribué à libérer un espace pour une nouvelle génération de rappeurs »[Ma 1]. Au début des années 2000, le groupe Har Sarnai revêt lors de ses concerts les habits des guerriers mongols et interprète des chorégraphies mélangeant la danse hip-hop et la danse traditionnelle. Les références à l'Empire mongol sont très nombreuses dans le rap mongol, même si elles ne sont pas exclusives à ce genre de musique[Ré 1].
Le chanteur principal du groupe, Amarmandah Suhbatar, dit Amraa cite comme ses premières inspirations Michael Jackson, Vanilla Ice et les chamans mongols, qu'il croit inspirés du hip-hop. Les rappeurs mongols sont pour lui les chamans des temps modernes[Li 1]. Il est un nationaliste convaincu et s'inquiète de la pureté de la lignée mongole et donc des mariages mixtes[Li 1].
Fin 2016, Amraa est agressé par un diplomate russe après qu'il se soit produit avec son groupe sur scène dans des vêtements mongols traditionnels, portant une svastika, symbole utilisé en Mongolie plusieurs siècles avant l'arrivée au pouvoir du leader nazi Adolf Hitler. Lui et son groupe démentent avoir crié « Heil Hitler »[1].
Références
- (zh) Gregory Delaplace, « Hippu hoppu jijô. Kashi ni hyôgen sareta rinri to bigaku/The ethics and esthetics of Mongolian hip-hop », dans Konagaya Yuki, Maekawa Ai, Understanding Contemporary Mongolia in 50 Chapters [« Gendai Mongoru o shiru tame no 50 shô »], Tokyo, Akashi Shoten, coll. « Area Studies » (no 133), (lire en ligne), p. 296-302.
- Delaplace 2014, p. 297.
- (en) Anthony J. Fonseca, « Mongolia », dans Melissa Ursula Dawn Goldsmith et Anthony J. Fonseca, Hip Hop around the World: An Encyclopedia, ABC-CLIO, (ISBN 978-0-313-35759-6, OCLC 1028612050, présentation en ligne), p. 482-483.
- (en) Louisa Lim, « A New Beat Gives Young Mongolia A Voice, Identity », sur npr.org, (consulté le ).
- (en) Peter K. Marsh, « Our generation is opening its eyes: hip-hop and youth identity in contemporary Mongolia », Central Asian Survey, vol. 29,‎ , p. 345-358 (lire en ligne).
- Marsh 2010, p. 350.
- Patrick Rérat, « Le rap des steppes. L’articulation entre logiques globales et particularités locales dans le hip-hop mongol », Géographie et cultures, no 59,‎ , p. 43–55 (ISSN 1165-0354, DOI 10.4000/gc.3751, lire en ligne, consulté le ).
- RĂ©rat 2006, paragraphe 15.
- Autres références :
- (ru) « Ruski diplomata pretukao repera zbog svastike na odeći », sur rs.n1info.com, (consulté le )